Coyotes

Jon Stone avait l’air d’un surfeur déjanté avec ses cheveux oxygénés hérissés sur le crâne et son oreille percée, mais je savais qu’il était passé par la Delta. On a parfois tendance à oublier ce que cela signifie. Les gens, quand ils pensent à cette unité, s’imaginent en général des espèces de Rambo, avec un gros fusil d’assaut et des muscles encore plus gros. Les commandos de la Delta sont des guerriers redoutables, c’est certain, mais vous n’en trouverez pas beaucoup qui ressemblent à Rambo.

C’est peut-être une petite somme pour vous et pour une femme à la tête d’une entreprise florissante, mais cela représente une fortune pour une famille obligée de compter chaque sou. Nous parlons ici de gens pauvres. Quelques centaines de dollars par-ci, mille par-là, cinq cents ailleurs.

Le trafic d’êtres humains est devenu un gros business. Des migrants venus d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient débarquent en Amérique centrale, où on les regroupe pour les amener en masse aux États-Unis, via le Mexique. Les nouveaux coyotes ne les considèrent même pas comme des gens. Ce sont des pollos. Des poulets. Pas des humains.

Les bajadores étaient spécialisés dans le rapt d’immigrants qui cherchaient à entrer clandestinement dans le pays. Ils rançonnaient ensuite leur famille ou leur employeur. Cela durait jusqu’à ce que personne ne puisse plus ou ne veuille plus payer, et les victimes étaient alors assassinées. Un mort ne risquait pas de témoigner.

Même les filles intelligentes font des choses idiotes quand elles se croient aimées d’un garçon.

Les gangs asiatiques le sont tous, mais les Coréens sont les pires. Quand on grandit en fixant la Chine dans le blanc des yeux, ça finit par vous baiser les neurones.

Un Asiatique à gueule de dur, en beau costard et lunettes noires, s’avança le premier, roulant des mécaniques. Il était né avec un cou de taureau et une ossature épaisse, mais à force de soulever de la fonte il s’était façonné un corps tout en muscles saillants et angles aigus.

Quand on veut aller vite, on abrège.

Le khat était un arbuste originaire de l’Afrique de l’Est et de la péninsule Arabique, dont on mâchait les feuilles pour leur effet stimulant. Le speed du pauvre.

Les gens prennent souvent des notes sur le premier papier qui leur tombe sous la main.