Citations sur L.A. Requiem (6)
On entend parfois des choses qu'on n'a jamais eu envie d'entendre, des choses tellement éloignées de tout ce qu'on connaît que c'est à peu près comme si on tombait du lit pour se retrouver brutalement immergé dans un roman de Stephen King.
Travailler sur une affaire, c’est un peu comme vivre une vie. On peut avancer un bon moment tête baissée, en creusant son sillon de son mieux, et tout à coup quelque chose arrive, et le monde cesse d’être ce qu’on croyait. Tout à coup, la perception n’est plus la même, l’univers a changé de couleur, éclipsant ce qui était là auparavant et révélant des choses qu’on n’avait jamais vues
Il se demanda pourquoi lui n'avait pas peur.
Au bout d'un moment, il rentra chez lui.
Il visualisa sa douleur, sa peur et sa honte, et il s'imagina en train de les ranger chacune à l'intérieur d'une petite boîte, puis en train de ranger ces petites boîtes dans une malle de chêne, tout au fond d'une cave.
Il verrouilla la malle. Jeta la clé au loin. Et formula trois vœux :
Ça ne se passera pas toujours comme ça.
Un jour, je serai fort.
Je ne ferai pas de mal.
Petit à petit, l'équipe de nuit se dispersa et l'équipe de jour prit le relais. Samantha Dolan arriva au volant d'une BMW bleu marine. Sa plaque d'immatriculation était soulignée par une légende humoristique : « JE VEUX ÊTRE BARBIE, CETTE GARCE POSSÈDE TOUT. » La plupart des autres flics roulaient en berline ordinaire ou en break. Presque tous avaient un crochet d'attelage à l'arrière de leur véhicule ‒ les flics aiment les bateaux : c'est génétique. Dolan n'avait pas de crochet, mais aucun de ses collègues n'avait de BM, ce qui, au fond, les remettait peut-être tous à égalité.
- Tu penses à tout, on dirait
- Oui. je suis une maman.