AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 106 notes
5
10 avis
4
16 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un jeune fantôme naît dans une maison bourgeoise du sud du pays, certainement la France bien que le pays ne soit pas cité. Ses parents disparaissent et son oncle Boris le conduit dans un rassemblement de fantômes qui décide de le mettre en apprentissage dans une vieille maison de fermiers avec une autre fantôme, Lili dont il tombe amoureux. Il devient ami avec le chien Boulette bien que les relations entre fantômes et créatures vivantes soient prohibées. Il découvre que Boris appartient à un réseau de résistants qui lutte contre les fantômes acides, ceux-ci veulent purifier la nation.

Or le monde des fantômes vit en avance ce que l'humanité va devoir affronter. C'est le 30 janvier 1933. Il fuit bientôt avec Lili et se cache dans un musée d'art protégé par le fantôme Maurice mais celui-ci travaille en fait pour les fantômes acides, il emprisonne Lili et la livre a l'ennemi qui l'envoie en déportation. le héros fuit à nouveau, retrouve la résistance après bien des pérégrinations et il est engagé pour infiltrer avec un comparse, Robinson, le cabinet du maréchal commandant les fantômes acides. Mais Robinson est aussi un traître...


Ce roman a obtenu le prix Vendredi 2018. L'écriture est soignée. Si l'histoire des fantômes est tout d'abord une métaphore du despotisme et de la dictature, l'auteur choisit ensuite de nommer les choses et de créer le parallèle avec la seconde guerre mondiale.
Commenter  J’apprécie          101
Je rejoins tous les lecteurs sur un point : les illustrations sont très belles, rien à dire là-dessus !

Quant à l'histoire... je suis passée à côté.
On sent vite que l'auteur veut parler de la seconde guerre mondiale et de ses ravages aux plus jeunes. Il place donc le conflit sous la signe du fantastique et, à travers son narrateur fantôme, il assigne d'autres noms aux Nazis, d'autres procédés pour parler de l'enfermement et de l'extermination des Juifs.
Mais sans apporter un nouvel éclairage, sans donner un supplément d'âme à ses personnages qui, de par leur nature ectoplasmique, semblent détachés des évènements et de leurs propres émotions.
Je n'ai ressenti aucune tristesse à l'annonce d'évènements tragiques, je pense notamment à . Difficile de s'attacher à des draps blancs, encore moins quand on a droit à un texte si court qu'on le survole presque.
Le bouquet final a été le coup de foudre du héros avec une personne bien connue de cette époque, fait pour ajouter un peu de pathos supplémentaire sans paraître le moins du monde crédible.

Je sais qu'il n'est pas évident de parler de cette période aux plus jeunes, mais de nombreux jeunes lecteurs (8-10 ans) de ma bibliothèque empruntent régulièrement des romans / biographies à ce sujet. Je pense notamment au journal d'Anne Frank, au garçon en pyjama rayé et surtout au splendide Max.
Quand ils se mettent à se passionner pour cette période, on ne les arrête plus et ils sont bien plus solides qu'on ne pourrait le croire.
Les amours d'un fantôme en temps de guerre n'est malheureusement pas un roman que je leur conseillerai.
Commenter  J’apprécie          40
"Les amours d'un fantôme en temps de guerre" nous plonge, comme son titre l'indique, dans une guerre entre fantômes, légèrement en avance sur la Seconde guerre mondiale humaine.
Un roman graphique traitant de la Seconde guerre mondiale avait tout pour me séduire, et il est vrai que j'ai apprécié l'originalité de l'idée de départ (cette mise à distance et la candeur rafraîchissante du fantôme-narrateur) et la plupart des dessins (la partie dans le musée et les paysages sont somptueux).
Pourtant, en refermant ce livre, quelque chose me chiffonne. En choisissant des fantômes pour personnages, Nicolas de Crécy a nécessairement dû se poser les questions de l'immaterialité, la possibilité d'interagir avec les êtres vivants... Et c'est malheureusement là que le bât blesse. Certains fantômes (comme Maurice), peuvent communiquer avec les humains, mais pas le héros. Les fantômes sont "irréels", mais le héros peut jouer aux cartes, lancer un bâton et même porter un chien en bandoulière. Surtout, peuvent-ils mourir ? Il me semble que c'est une question essentielle dans un contexte de guerre. Et cette question est d'ailleurs posée de manière tout à fait intelligente (p.171), mais pas avant qu'on ait assisté à un certain nombre de "meurtres" depuis la page 85.
Enfin, et c'est tout à fait personnel, j'aurais aimé que la guerre des fantômes ait une origine idéologique proche de celle des humains mais qu'elle leur soit propre. Je trouve ici que, si les références historiques sont habilement glissées, certaines sont trop appuyées et peu pertinentes (les costumes, les parcs d'attraction et les moustaches : des fantômes à moustaches !)
En résumé, si j'ai été un peu déçue du traitement d'une idée brillante, j'ai tout de même apprécié l'écriture et les dessins de Nicolas de Crécy. Je recommande la lecture de ce livre à ceux qui s'intéressent à cette époque, qui est ici traitée de manière très originale et adaptée aux (pas trop) jeunes.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai vraiment beaucoup le récit tissé par Nicolas de Crécy. Son parti-pris est intéressant car il met en écho l'histoire des fantômes et celles des humains. On retrouve donc tout au long du parcours de son héros des références à la Seconde Guerre Mondiale. Que ce soit dans l'idéologie des Fantômes Acides (qui ne veulent que des ectoplasmes purs) dans la Résistance qui se mobilise, ou dans le traitement de la population occupée, l'auteur trace une belle chronique mêlant éléments totalement fantastiques et d'autres beaucoup plus concrets pour créer une fable intemporelle...

[Suite de la chronique en cliquant sur le lien]
Lien : http://boumabib.fr/2019/02/1..
Commenter  J’apprécie          10
"Les amours d'un fantôme en temps de guerre" est un roman illustré qui m'a laissé une impression mitigée. Les dessins, soignés et nombreux, sont très beaux et participent grandement au plaisir de la lecture (à vrai dire, ces illustrations sont ce que j'ai le plus aimé ; leur qualité, tout au long des 200 pages, est même bluffante !). Mais il s'agit bien de simples illustrations, au sens où elles n'apportent rien de plus à l'histoire : elles apportent un plaisir esthétique, bien entendu !, mais elles ne viennent pas enrichir le texte. Or j'aurais aimé que les dessins, si riches et si fouillés, apportent des éléments supplémentaires ; en un mot, que la relation texte / image soit plus complexe et stimulante pour le lecteur.
L'histoire du roman se fonde sur le parallélisme entre les fantômes et les humains : les fantômes vivent, avec quelques années d'avance, des événements similaires à ceux que vivent les hommes. le principe est plutôt original (mais pas assez exploité à mon goût) et l'auteur se focalise sur la seconde guerre mondiale. Les références à Hitler, à l'Holocauste et à la résistance sont permanentes pendant la majeure partie du récit. Nicolas de Crécy souhaite clairement mettre en garde les jeunes lecteurs face à la montée des idées totalitaristes, xénophobes ou/et antisémites. Il est difficile, évidemment, de critiquer un tel projet, mais celui-ci donne lieu à un univers très sombre, oppressant même. On me dira que les enfants ne sont pas en sucre et qu'il faut les confronter à la triste réalité du monde et de l'Histoire ; certes, mais l'ensemble reste inquiétant et même effrayant jusqu'à la dernière page (incluse). Aucun espoir ne vient éclairer la lecture et il faut en avoir bien conscience, je crois, avant de proposer ce livre aux plus jeunes.
Commenter  J’apprécie          00
Courte critique à venir…

Avis complet sur le blog :

Lien : http://lecholitteraire.e-mon..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (226) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3210 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}