Je rejoins tous les lecteurs sur un point : les illustrations sont très belles, rien à dire là-dessus !
Quant à l'histoire... je suis passée à côté.
On sent vite que l'auteur veut parler de la seconde guerre mondiale et de ses ravages aux plus jeunes. Il place donc le conflit sous la signe du fantastique et, à travers son narrateur fantôme, il assigne d'autres noms aux Nazis, d'autres procédés pour parler de l'enfermement et de l'extermination des Juifs.
Mais sans apporter un nouvel éclairage, sans donner un supplément d'âme à ses personnages qui, de par leur nature ectoplasmique, semblent détachés des évènements et de leurs propres émotions.
Je n'ai ressenti aucune tristesse à l'annonce d'évènements tragiques, je pense notamment à
la mort de Lili ou celle de la petite chienne qu'il avait adopté. Difficile de s'attacher à des draps blancs, encore moins quand on a droit à un texte si court qu'on le survole presque.
Le bouquet final a été le coup de foudre du héros avec une personne bien connue de cette époque, fait pour ajouter un peu de pathos supplémentaire sans paraître le moins du monde crédible.
Je sais qu'il n'est pas évident de parler de cette période aux plus jeunes, mais de nombreux jeunes lecteurs (8-10 ans) de ma bibliothèque empruntent régulièrement des romans / biographies à ce sujet. Je pense notamment au journal d'
Anne Frank, au garçon en pyjama rayé et surtout au splendide Max.
Quand ils se mettent à se passionner pour cette période, on ne les arrête plus et ils sont bien plus solides qu'on ne pourrait le croire.
Les amours d'un fantôme en temps de guerre n'est malheureusement pas un roman que je leur conseillerai.