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"Les amours d'un fantôme en temps de guerre" est un roman illustré qui m'a laissé une impression mitigée. Les dessins, soignés et nombreux, sont très beaux et participent grandement au plaisir de la lecture (à vrai dire, ces illustrations sont ce que j'ai le plus aimé ; leur qualité, tout au long des 200 pages, est même bluffante !). Mais il s'agit bien de simples illustrations, au sens où elles n'apportent rien de plus à l'histoire : elles apportent un plaisir esthétique, bien entendu !, mais elles ne viennent pas enrichir le texte. Or j'aurais aimé que les dessins, si riches et si fouillés, apportent des éléments supplémentaires ; en un mot, que la relation texte / image soit plus complexe et stimulante pour le lecteur.
L'histoire du roman se fonde sur le parallélisme entre les fantômes et les humains : les fantômes vivent, avec quelques années d'avance, des événements similaires à ceux que vivent les hommes. le principe est plutôt original (mais pas assez exploité à mon goût) et l'auteur se focalise sur la seconde guerre mondiale. Les références à Hitler, à l'Holocauste et à la résistance sont permanentes pendant la majeure partie du récit. Nicolas de Crécy souhaite clairement mettre en garde les jeunes lecteurs face à la montée des idées totalitaristes, xénophobes ou/et antisémites. Il est difficile, évidemment, de critiquer un tel projet, mais celui-ci donne lieu à un univers très sombre, oppressant même. On me dira que les enfants ne sont pas en sucre et qu'il faut les confronter à la triste réalité du monde et de l'Histoire ; certes, mais l'ensemble reste inquiétant et même effrayant jusqu'à la dernière page (incluse). Aucun espoir ne vient éclairer la lecture et il faut en avoir bien conscience, je crois, avant de proposer ce livre aux plus jeunes.
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Un jeune fantôme naît dans une maison bourgeoise du sud du pays, certainement la France bien que le pays ne soit pas cité. Ses parents disparaissent et son oncle Boris le conduit dans un rassemblement de fantômes qui décide de le mettre en apprentissage dans une vieille maison de fermiers avec une autre fantôme, Lili dont il tombe amoureux. Il devient ami avec le chien Boulette bien que les relations entre fantômes et créatures vivantes soient prohibées. Il découvre que Boris appartient à un réseau de résistants qui lutte contre les fantômes acides, ceux-ci veulent purifier la nation.

Or le monde des fantômes vit en avance ce que l'humanité va devoir affronter. C'est le 30 janvier 1933. Il fuit bientôt avec Lili et se cache dans un musée d'art protégé par le fantôme Maurice mais celui-ci travaille en fait pour les fantômes acides, il emprisonne Lili et la livre a l'ennemi qui l'envoie en déportation. le héros fuit à nouveau, retrouve la résistance après bien des pérégrinations et il est engagé pour infiltrer avec un comparse, Robinson, le cabinet du maréchal commandant les fantômes acides. Mais Robinson est aussi un traître...


Ce roman a obtenu le prix Vendredi 2018. L'écriture est soignée. Si l'histoire des fantômes est tout d'abord une métaphore du despotisme et de la dictature, l'auteur choisit ensuite de nommer les choses et de créer le parallèle avec la seconde guerre mondiale.
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Un livre qui laisse une impression très étrange. Les illustrations sont plutôt réussies et la qualité d'édition du livre est top : le fort grammage fait qu'il y a un plaisir sensuel à s'emparer du livre. J'ai eu du mal à comprendre où nous menait l'auteur avec sa narration. J'ai plutôt été frappée par quelques trouvailles comme la théorie des fantômes "matérialisés" par les drapés des grands peintres. On voit bien également comment l'auteur veut faire toucher du doigt le compréhension progressive de l'état de guerre, et de totalitarisme, par un enfant. le clin d'oeil à Anne Franck m'a laissé dubitative : pour mener où ? La fin ne permet pas de trouver un sens à tout cela, si ce n'est que l'histoire est cyclique... Suis-je passée à côté ? A feuilleter dans votre médiathèque préférée pour vous faire votre propre idée.
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L'histoire est racontée par un petit fantôme, un adolescent qui va se retrouver au milieu d'une guerre. Notre héros qui a perdu ses  "parents" est recueilli par son oncle, Boris. Il va le conduire dans une ferme où il va faire la connaissance de Lili, également orpheline. Très vite l'ennui va les obliger à se sauver en entrainant avec eux Boulette, la chienne "être vivant" qu'ils ont pris en affection. Notre héros bientôt séparé de sa compagne va prendre part activement au conflit qui oppose les FA (Fantômes Acides) aux FR (Fantômes Résistants). Une situation qui sera sans rappeler les faits réels de la seconde guerre mondiale transposée chez les Fantômes. On y reconnaitra les SS, Goebbels, De Gaulle, ainsi qu'Anne Frank
Un livre magnifique. Une écriture, poétique accompagnée par la puissance des aquarelles de l'auteur et comment les tribulations d'un petit fantôme dans un monde en guerre, nous rappelle notre destinée, nos faiblesses... L'amour ou la haine, la vengeance ou la fidélité, l'amitié ou la trahison ...La Documentaliste

Une petite question cependant: dans quel catégorie mettre ce livre les romans graphiques ou les romans illustrés. Dans tous les cas à proposer aux jeunes. 

Lien : https://cdilasalle34.blog/
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Dans ce roman magnifiquement illustré, Nicolas de Crécy transpose la Seconde Guerre Mondiale dans le monde des fantômes. Nous suivons les aventures d'un petit fantôme qui part à la recherche de ses parents disparus. On reconnait les nazis sous les traits des Fantômes Acides, les grandes figures de la résistance avec les fantômes Résistants Résistants...
Les illustrations apportent un véritable enrichissement au texte, elles fourmillent de détails et contribuent à l'ambiance sombre du roman. Les tons dominants noirs, bleus et ocres renforcent le sentiment d'horreur, de mélancolie et de tristesse du récit.
Cette oeuvre permet d'aborder les atrocités de la guerre avec les plus jeunes ; mais pas seulement, la maturité du texte permettant également d'interpeller les adultes.
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Un roman graphique à lire me semble-t-il avec le concours du prof d'histoire pour comprendre la transposition de la Seconde Guerre Mondiale : peut-être mieux adapté au défi Babelio Ado+ qu'au défi junior ? Je suis surprise d'année en année de constater en septembre le peu de connaissance des élèves de 3e sur le XXe siècle.
Le jeune fantôme naïf surprend dans ce contexte historique, le décalage entre le temps des fantômes et celui des humains apporte de la confusion. Je ne suis pas emballée.
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Je ne me serai jamais dirigée vers cet ouvrage sans la petite vignette coup de coeur en médiathèque. C'est pourtant un ouvrage magnifique autant graphiquement qu'au niveau du texte. Il a d'ailleurs gagné le Prix Vendredi en 2018.

Il s'agit d'un roman illustré qui prend le parti d'évoquer la Seconde Guerre mondiale et le nazisme au travers de l'histoire d'un « jeune » fantôme de 89 ans qui tient un journal. C'est particulier, je vous l'accorde, mais ça fonctionne bien.

L'histoire débute donc avec ce jeune fantôme dont les parents disparaissent et qui se retrouve à errer seul avant que son oncle ne lui trouve un nouveau foyer. Il est encore trop jeune pour comprendre qu'est la guerre. Pourtant, au fil des pages, il veut savoir ce qu'il se passe autour de lui et de fil en aiguille, il va s'investir dans cette guerre entre autres choses pour ses parents et sa bien-aimée (d'où le titre). Il est donc question de guerre, de résistance, d'embrigadement, de camp de concentration et d'extermination, …

J'ai particulièrement aimé la référence qui est faite au journal d'Anne Frank, cette jeune fille qui s'est cachée avec sa famille avant d'être finalement découverte et déporté.

Puis les illustrations sont magnifiques, je me répète, je sais. Elles sont très présentes puisqu'une page de texte laisse systématiquement place à une illustration en pleine page. Je me demande si l'illustrateur à utilisé de l'aquarelle. Quant aux couleurs, elles sont à l'image de la couverture dans les tons rosâtre et ocre exceptés quand il est question de fantômes acides dans le texte, dans ce cas précis les illustrations deviennent bien plus sombres.

En bref malgré son approche particulière, j'ai adoré ma lecture. Les thématiques de ce roman m'ont passionné, sa construction originale est réussie et l'écriture de Nicolas de Crécy est très belle. Mais je ne me serai pas dirigée vers cet ouvrage spontanément. J'espère qu'il trouvera son lectorat malgré les nombreuses références historiques qu'ils requièrent.
Lien : https://lesdeuxartistes.word..
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Sujet : l'histoire est narrée par un très jeune fantôme, qui va se retrouver au milieu d'un conflit entre les FA (Fantômes Acides) et les FR (Fantômes Résistants), une guerre qui préfigure celle que vont se livrer les humains quelques années plus tard. le narrateur, qui a perdu ses « parents », est conduit par Boris, son « oncle », dans une ferme où il va faire la connaissance de Lili, un peu plus âgée que lui et également orpheline. Tous deux hantent le grenier, mais ressentent vite le désir de parcourir le monde et d'aider leurs aînés Résistants dans leur combat contre les FA. Ils entraîneront dans cette aventure la chienne de la ferme, Boulette, pour laquelle le jeune fantôme ressent de l'affection malgré l'interdiction d'interragir avec les êtres vivants. Il est aussi de plus en plus attiré par sa jeune compagne Lili, mais hélas celle-ci est enlevée par un commando d'ennemis pillards d'oeuvres d'art. Dès lors le petit fantôme n'aura plus qu'un but : retrouver son amie et ses parents, et pour ce faire il se porte volontaire pour une mission d'infiltration dans un camp FA, en compagnie de Robinson, une autre jeune recrue. Ils vont rapidement grimper les échelons de la Jeunesse FA, et gagner la confiance des gradés. Mais Robinson s'est tellement bien intégré qu'il va finir par tourner son drap et trahir le narrateur, alors que celui-ci était sur le point de retrouver la trace de Lili, du moins le croyait-il...
Ce que j'en ai pensé : sans conteste, ce roman est une réussite d'un point de vue du mariage entre les illustrations (de grande qualité), et le texte, bien écrit, dans un style plutôt poétique mais en même temps très réaliste. le parallèle entre la guerre des fantômes et la seconde guerre mondiale est on ne peut plus clair, on retrouve de nombreux éléments : la Résistance et ses réseaux, les Jeunesses hitlériennes, le pillage des oeuvres d'art, les camps d'extermination etc... Il est même fait référence à Anne Franck et à son Journal dans un des derniers chapitres. L'idée d'imaginer un monde où des fantômes vivraient la même histoire que les humains mais un peu plus tôt est originale, je n'ai pas souvenir d'avoir déjà lu quelque chose sur ce thème.
Mais malgré toutes ces qualités, je n'ai pas complètement accroché. le texte m'a souvent paru erratique, décousu de fil blanc, et les descriptions trop complaisamment crues. L'une d'entre elles m'a particulièrement interpellée : celle de la mort supposée de Boulette. Je pense qu'une telle image pourrait choquer de jeunes lecteurs un peu sensibles. C'est sûr, décrire une guerre ne se fait pas avec des phrases joyeuses et en évoquant des scènes gaies, mais là, c'est vraiment trop noir et dénué de tout espoir, jusqu'à la dernière phrase. En refermant le livre, on se sent oppressé et triste, ce qui à mon sens n'est pas le but d'une lecture jeunesse.
Conclusion : vous l'aurez deviné, je ne recommanderai pas cet ouvrage en collège en lecture autonome, tout au plus j'en sélectionnerai quelques extraits pour un travail avec un(e)prof de lettres sur la représentation fictive d'une guerre, et la comparaison avec les faits réels.
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Une histoire touchante, sublimée par de superbes illustrations aux allures d'aquarelles, voilà ce que nous propose le talentueux Nicolas de Crecy.

On suit un petit fantôme de quinze ans, encore un bébé en âge fantôme, qui rentre d'une ballade pour découvrir la disparition de ses parents.
Effrayé, il est soulagé de voir arriver son cousin Boris, qui lui raconte que ses parents sont partis en vacances en Ecosse.
Le petit fantôme, qui nous raconte l'histoire dans les 70 ans après les faits avec la lucidité qu'apporte le recul, se raccroche à cette idée, plus rassurante à ses yeux.
On nous explique rapidement que l'histoire des fantômes est liée à celle des humains, qu'elle précède toujours de quelques années.
Dans ces conditions, il n'est pas difficile de voir le parallèle fait avec la 2nd guerre mondiale.

Au fil des pages, l'histoire devient de plus en plus sombre et les illustrations plus angoissantes, avec de plus en plus de rouge.

Le petit fantôme est attachant. Il ne comprend pas tout et notamment, il se pose des questions sur la mort des fantômes, se demandant ce que cela signifie pour des êtres, qui, par définition, ne sont pas vivants.

Il est également question des relations entre fantômes et vivants qui sont mal considérées mais que notre petit fantôme trouve très attrayantes.

Son amitié avec boulette, une petite chienne, est profondément touchante.

Est également mentionnée une jeune fille, qui n'est pas nommée, au sujet de laquelle on parle d'un certain Peter, d'une cachette derrière une cloison, et d'un journal intime…

Le fil conducteur, outre le petit fantôme lui-même, semble être la haine qui glisse du monde des fantômes à celui des humains comme un fleuve dont on se saurait détourner le cours.

Bien que le livre soit estampillé « jeunesse », je trouve que beaucoup de choses sont dites à demi-mots, seulement suggérées, et je ne suis pas sûre que les jeunes de 11-15 ans, public cible de cette littérature, soient en capacité de lire entre les lignes et de décrypter certaines subtilités.

La fin est sombre et plutôt pessimiste quant à l'avenir.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture qui m'a pourtant fait pleurer à plusieurs reprises mais qui m'a surtout touchée par sa douceur malgré les terribles événements qu'elle relate.
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Comment ne pas commencer par un immense MERCI à Sylviedoc pour ce conseil !!!
Après avoir lu - et beaucoup apprécié - "Les carnets de guerre de Louis Barthas", me voici orienté sur cet ouvrage de Nicolas de Crécy, "Les amours d'un fantôme en temps de guerre".
Un ouvrage superbe, sublime. Je ne sais toujours pas si on peut le classer dans la catégorie des romans graphiques et alors des romans illustrés. Mais tout m'a plu. L'écriture, fluide, presque poétique parfois, la puissance évocatrice des mots de l'auteur. Les illustrations, nombreuses, en pleine page, parfait reflet des mots. L'histoire en elle-même, évidemment, les tribulations d'un petit fantôme dans un monde qui se déchire, le sien, avant que celui des hommes ne connaissent la même destinée ... L'amour, la haine, la vengeance, l'engagement, la fidélité, la trahison ...
Et les derniers mots, qui laissent craindre ... je n'en dis pas plus.
Courez lire ce texte, vraiment, si riche et si beau que je ne suis pas parvenu à dégager de citations, tant il m'aurait fallu ... recopier le texte in extenso !
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