C'est un très beau texte sur l'enfance, sur l'imaginaire, et le style vous happe très vite. Ayant eu l'occasion de rencontrer l'auteur, lauréat du Prix La Cour de l'Imaginaire 2022, j'avais été convaincue par la présentation de l'oeuvre, qui traite de l'urgence de la situation écologique à travers le regard du personnage principal, Otto. le livre a tenu toutes ses promesses, tant par son rythme que par son originalité, et il fourmille d'idées (il y a notamment tout un jeu sur la correspondance, tout un chapitre sans sujet dans la phrase (on ne vous dira pas pourquoi), un dessin fait avec le texte lui-même, une lettre franchement savoureuse écrite à un personnage de film !...) Il ne manquerait qu'une carte de Venise, au début de l'ouvrage, pour pouvoir se repérer ! Pour ma part, c'est une très très belle découverte.
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Parfois je me promène avec Alba, on est à Sant'Elena, c'est la fin de l'automne, les sons dans le parc sont très agréables, les feuilles sont sèches, elles n'ont plus de sève. J'entends alors le vent dire exactement le stade de sommeil où se trouve la nature. Le vent, c'est la nature qui se berce toute seule en soufflant sur ses feuilles. Je l'envie, la nature, j'aimerais bien pouvoir faire ça, mais je n'ai pas de feuilles.
Ce qui est certain, c'est que Nitch est très très moche. Mais vraiment, ça n'arrive à aucun chat, d'habitude, d'être moche comme ça. C'est à croire qu'il y a quelque chose dans son corps qui fait des efforts pour produire un résultat pareil.
L'imagination, c'est la clé qui ouvre la porte de la réalité cachée.