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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
1978. Myriam est en classe de Terminale dans un lycée, à Lyon. Lors d'une soirée avec ses amis, elle rencontre Franck, la vingtaine. Les deux jeunes gens flirtent et Myriam accepte de le revoir en cachette de ses parents qui ont une éducation très rigoriste. Lorsqu'ils se revoient, le jeune homme la viole. Traumatisée, la jeune fille ne sait plus vers qui se tourner pour obtenir de l'aide. Dans le même moment se tient le « procès du viol » qui fait la une des médias. Cet événement, puis les actions militantes d'une camarade de classe au sein du MLF, encouragent Myriam à intenter un procès à son violeur.

Catherine Cuenca s'est emparée des événements de 1978 qui ont eu lieu autour du procès d'Aix pour raconter l'histoire de Myriam et livrer un texte militant autour du droit des femmes. Pour rappel, en mai 1978, Gisèle Halimi défend deux jeunes femmes qui ont été violées par trois hommes alors qu'elles avaient refusé leurs avances. Pour la première fois, le procès s'ouvre devant une cour d'assises. Ce procès, qualifié de « procès du viol » par Gisèle Halimi, est houleux. Les victimes, les femmes et le féministes y sont ouvertement attaquées.
Il faut donc se replacer dans le contexte de l'époque pour comprendre l'ambiance et les réactions des différents personnages du roman. La réaction des parents de Myriam est la conséquence d'une morale rigoriste, véhiculée par une société où la femme reste soumise à l'homme dans toutes les situations et est au final responsable de ce qui lui arrive. Et puis surtout, on ne veut pas parler de viol pour la sauver « réputation » de la famille. Les procès pour viol qui suivront celui d'Aix seront donc une totale révolution à cette époque car les femmes osent enfin se libérer d'un carcan patriarcal et affirmer leur liberté de dire non. Et il faudra beaucoup de courage à ces victimes pour affronter les injures et les menaces d'une société encore rétrograde quant à la place des femmes.
Tout le récit de Catherine Cuenca tourne autour de cette thématique. Si le sujet est bien sûr important et permet de montrer aux plus jeunes les combats qui ont eu lieu pour qu'enfin le viol soit reconnu juridiquement comme un crime, l'histoire en elle-même m'a quelque peu déçue. Trop de longueurs au début, puis lorsque l'action de Myriam contre son violeur est enfin engagée, le récit reste plat et ne décolle pas vraiment. Les personnages ne m'ont pas touchée.
« Nos corps jugés » est instructif mais j'en attendais un peu plus.
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Nos corps jugés, de Catherine CUENCA, est un livre engagé pour la reconnaissance du statut de victimes des femmes ayant subis un viol, tant par la justice que par la société française de 1978.

La vie de Myriam, 17 ans, bascule, un soir de février 1978. Elle sortait avec un garçon, de quelques années plus âgé qu'elle. Malgré son refus clair et net d'avoir une relation sexuelle, Frank insiste, et la force.
Craignant d'être enceinte, elle se confie à sa mère. Sa propre famille, terrifiée par une possible exposition publique de "ce scandale", souhaite faire taire Myriam, plutôt que de courir le risque de voir la réputation de la famille salie.
Au lycée, Myriam découvre les affiches militantes de l'association Choisir. A la télé, elle suit "le procès d'Aix-en Provence", qui fait grand bruit et suscite le soutien de nombreux mouvements féministes.

Le lecteur suit le chemin parcouru par Myriam, de la souffrance aux traumatismes, du rejet de sa famille à la rencontre de soutiens, du silence à la plainte pénale, de l'attente au procès.

Catherine CUENCA indique, " à travers le parcours de Myriam", avoir "voulu évoquer cette période porteuse d'espoir pour toutes les victimes de violences sexuelles". Ces années 70-80 représentent, en effet, un tournant à la fois juridique et moral. Juridique, par la loi du 23 décembre 1980 qui reconnait le viol comme un crime, et non plus un délit. Moral, par l'évolution des moeurs, la libération de la parole, portée par les associations de défense du droit des femmes.
Ce double objectif de l'autrice est rempli avec sa fiction Nos corps jugés.

Néanmoins, je regrette un état des lieux incomplet des obstacles auxquels les victimes de viol doivent faire face. L'accent est mis sur la loi du silence et la peur du scandale : l'isolement de Myriam, rejetée par tous. Il n'est en revanche pas question des doutes et cheminement intérieurs, a fortiori dans ce contexte, du difficile dépassement de la honte, et du chemin vers la résilience - comme si les seuls obstacles étaient extrinsèques à la victime.

Je regrette également un manque de nuance, notamment dans la conclusion, à la fois positive et fermée, du roman. Comme si le combat sociétal et juridique contre les violences sexuelles était fini, et occultant de nombreuses thématiques associées (correctionnalisation judiciaire, cas des femmes qui ne portent pas plainte, question difficile de la preuve a fortiori lorsque la personne ne porte pas plainte immédiatement, résilience...).

Toutefois, je comprends ce choix de l'autrice, qui lui permet d'alléger son roman, et de le dédier pleinement à un public jeunesse.

En conclusion, nos corps jugés est un roman dont la vocation première est de rendre hommage aux combats menés dans les années 70-80 pour la reconnaissance des femmes victimes de viol - qui par son contenu et sa forme, convient à un public adolescent.
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Ce livre est un roman écrit par Catherine Cuenca.

Le roman est sur le viol, qui est l'un des sujets que l'autrice aborde dans ces livres.

Catherine écrit beaucoup sur les droits des femmes. Celle ci devient écrivaine à temps pleins en 2010.

C'est l'histoire de Myriam une jeune adolescente vivant en 1978 en France.

Celle-ci s'est faite violée par un dénommé Frank, qu'elle a rencontré lors d'une boum.

Cet événement traumatisant la marque.

Un jour grâce à des affiches mises dans le lycée illégalement, elle se rend compte que ce n'était pas de sa faute.

Elle prend donc la décision de prendre son courage à deux mains et de confronter son violeur.

Celle-ci se mis sa famille a dos, mais avait tout de même le soutient de sa camarade Jo et de sa soeur.

Nous allons donc suivre son procès et toutes les étapes par lesquelles elle passe pour arriver à confronter Frank.

J'ai trouvé ce livre très enrichissant et éducatif, car il nous montre le combat des femmes pour avoir le droit de s'exprimer librement et avoir des droits fondamentaux.

Le livre nous fait détester certains personnages et aimer d'autre.

J'ai assez aimé.

Jouwayria




Résumé:

Une lycéenne nommée Myriam, se rend à une fête avec sa meilleure amie Liliane. Ayant des parents stricts, elle s'y rend sans leur autorisation. À cette fête, elle rencontre Frank avec qui le feeling passe très bien. Suite à cela, ils sortent en ville pour aller au cinéma. Frank l'invite dans son appartement. Par peur de gâcher leur relation, elle accepte. Myriam est mal à l'aise mais tout se passe au mieux. Cependant, après quelques minutes, Frank veut aller plus loin en voulant coucher avec elle. Celle-ci refuse ce qui l'énerve. En se débattant, la tête de Myriam heurte un meuble ce qui l'affaiblit. Elle ressent une douleur au niveau de son sexe et perd connaissance. Pendant des mois, ses parents lui en voulaient énormément et elle se sentait très mal. Sa meilleure amie l'abandonna devant le commissariat par peur de passer devant la justice en tant que témoin. Myriam se retrouve donc seule.

Quelques temps après, elle finit par porter plainte grâce à son amie Jo. Jo est une militante au Mouvement de Libération des Femmes. Myriam s'est aussi décidée grâce à sa soeur, Patricia et au retentissement du procès d'Aix. L'avocate Gisèle Halimi, l'avocate du procès d'Aix, pris en compte sa demande en l'emmena en procès face à Frank.

Mon avis:

J'ai aimé ce livre car cela peut refléter des situations présentes. Tout homme et femme peuvent subir cet acte criminel.

Syrielle
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