Radium Girls

Cette bande dessinée met en avant les destinées malheureuses de jeunes femmes travaillant en usine aux Etats-Unis, en 1920, sur la fabrication de cadrans de montres en utilisant une peinture phosphorescente à base de radium.

Elles sont tour à tour malades, meurent, les survivantes condamnées tentant un combat pour faire reconnaître cette maladie professionnelle qu'elles ont contractée et qui les tuent peu à peu.

Peu de couleurs sont utilisées par Cyrielle Evrard pour suggérer cette atmosphère de douleur progressive au milieu de laquelle elle parvient à faire émaner une relative gaieté chez ces jeunes femmes qui auraient dû avoir la vie devant elles.

La qualité picturale des planches peut ne pas séduire, ces dernières transmettent néanmoins avec succès un message qui reste hélas d'actualité dans d'autres domaines industriels une centaine d'années plus tard.

Basée sur l'ouvrage de Kate Moore, The Radium Girls : the dark story of America's shining women, la bande dessinée offre un raccourci intéressant sur cette sombre histoire véridique. Nous sommes en 1918, les travaux de Marie Curie sur le radium semblent déboucher sur des inventions pratiques et étonnantes. Comme ces cadrans aux chiffres lumineux peints d'une substance phosphorescente par de jeunes filles issues du milieu ouvrier du New Jersey. Un travail en usine bien payé et somme toute d'exécution facile. Mais les effets pernicieux de l'enduit ne tardent pas à apparaître d'autant plus que les ouvrières s'amusent avec le produit radioactif, n'hésitant pas à s'en appliquer sur les ongles ou le visage pour un effet lumineux dans le noir.
Cy a bien rendu l'amitié et la solidarité de ces femmes éprouvées par les malaises et la maladie consécutifs à l'absorption du radium et pour certaines d'entre elles, à connaître une mort prématurée.
Une entrevue à la toute fin permet à l'auteure d'élaborer sur son travail de recherche et sur sa volonté d'en rendre compte de façon artistique. Un camaïeu de violet et de vert magnifie le dessin effectué aux crayons de couleur, ce qui m'a paru très original comme exécution. J'aurais apprécié un ouvrage plus approfondi, mais Cy nous renvoie judicieusement à celui de Kate Moore.

Album graphique sur le destin funeste des jeunes femmes qui peignaient au radium les chiffres des reveils matin qui brillaient dans la nuit.
On suit ainsi un groupe de copines qui au fil du temps décèdent les unes après les autres irradiées.
Un album aux couleurs camaïeux, violet et vert dominant. Intéressant pour cette histoire vraie que je ne connaissais pas.

Après avoir entendu tant de personnes m'en parler, j'ai enfin lu cette BD qui apparemment faisait l'unanimité. Mais à la fin de cette lecture je me sens plus perplexe que vraiment satisfaite.
Car autant le sujet est important et vraiment intéressant, plongé dans la vie quotidienne de femmes dans les années 20 aux Etats-Unis exposé au Radium sans en savoir les conséquences.
Les dessins sont vraiment beau et rendent l'histoire vraiment intéressante.
Mais autant la première moitié du scénario ne gênait pas vraiment dans le déroulement de l'histoire autant la deuxième moitié peut sembler beaucoup plus brouillon voire difficile à lire ce qui rend la lecture un peu lourde, sans jamais comprendre ce qui se passe facilement. Et être obligé de recoller les morceaux comme on peut.
La ressemblance aussi de certains personnages peuvent rendre la lecture difficile.

J'ai été déçu de ma lecture mais le sujet reste très important et je suis quand même contente de l'avoir lu.

J'étais impatiente de lire cette BD après l'avoir vu passer sur internet et m'être renseignée sur les radium girls. Eh bien je suis un peu déçue de ma lecture, et je pense que ça tient en grande partie aux traits des personnages. Je n'apprécie pas ce genre d'illustrations, je préfère lorsque les traits sont plus précis. Ce qui a contribué à créer une confusion dans les personnages et à me détacher doucement de cette lecture.
L'autre raison est que j'attendais tellement de lire cette BD que mes espoirs étaient trop grands et ont été vite douchés.

Radium girls est une bande-dessinée repérée depuis longtemps, que j'ai enfin eu l'occasion de lire. Il y est question d'un scandale industriel et sanitaire qui a eu lieu aux Etats-Unis dans les années 1920 et dont personne ne parle plus. A l'époque, le radium est découvert et est de plus en plus utilisé pour tout un tas de choses. Edna et ses copines sont employées de la USRC, une entreprise qui fabrique des montres. Elles doivent peindre les cadrans tout au long de la journée, en utilisant de la peinture au radium et la technique du Lip Dip Paint, c'est à dire lisser le pinceau sur les lèvres entre chaque prise de peinture. Les filles s'entendent bien et passent du bon temps ensemble le soir et les week-end. Elles sont surnommées les "ghost girls" car elles brillent dans la nuit. Elles aiment en jouer en se peignant les ongles ou les dents par exemple. Mais quelques années plus tard, elles tombent toutes malades les unes après les autres et beaucoup meurent. Elles comprennent vite que cela vient du radium. Pourtant, l'entreprise assure que non, qu'il n'y a aucun risque et elles ont du mal à faire entendre leur voix.

C'est une BD très intéressante et qui a le mérite de faire parler de ces femmes qui travaillaient au péril de leur santé afin que d'autres s'enrichissent. J'ai trouvé dommage que les dessins ne nous permettent pas d'identifier clairement les personnages. J'ai bien aimé le traitement de la couleur, ainsi que la représentation de la mort que l'on comprend rapidement. Cependant, j'ai eu du mal à m'attacher à ces femmes qui se ressemblent trop. Je n'ai pas vraiment compris qui mourrait par exemple. Ce n'est toutefois pas très grave, le propos général étant plus important.

C'est une BD intéressante, qui pourrait être proposée dans un CDI de lycée.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..

Le sujet est intéressant.
Mais de là à en faire une BD…
Souvent, les films, livres, BD, qui parlent d'un sujet choisissent un évènement majeur, important, fort.
Là, c'était déjà plus difficile au départ puisqu'on part d'une histoire méconnue, oubliée et qui n'a pas beaucoup marqué l'Histoire…
Alors si, à la fin, un petit encart dit en quoi ce qui est raconté ici a marqué la suite dans la vie des ouvriers.
Sauf que ce n'est pas le propos de la BD…
Celle-ci parle surtout de relations humaines entre femme (le Sex and the City des années 30), pendant une bonne moitié de l'opus.
Quand enfin, on arrive au sujet, au drame, au procès, c'est traité sur bien moins de page, ça passe vite, on n'a pas le temps de mesurer pleinement l'ampleur du drame alors que c'est cette partie qui m'aurait intéressé plus que la sortie à la plage ou la fête foraine…
Au moins, ça a le mérite de mettre en avant un fait que je ne connaissais pas. Avec un joli travail stylistique sur les couleurs et les formes qui correspond bien à l'époque dans laquelle le récit prend place.

J'ai pris plaisir à lire ce roman graphique de Cy sur un sujet qui m'était totalement inconnu jusqu'alors.
J'ai aimé la qualité du trait, le style de la dessinatrice... et surtout la palette de couleurs utilisées par l'artiste pour illustrer son propos. Les dessins en pleine page sont superbes.
J'ai été très touchée par le fort lien d'amitié entre ces 6 femmes, leur solidarité, leurs fous rires, leurs sorties entre filles, et leur envie de croquer la vie chaque fois qu'elles peuvent s'extraire de la réalité de l'usine.
Un petit bémol tout de même : j'aurais aimé quelques développements sur l'aspect judiciaire de cette histoire.

L'histoire en bande dessinée des filles qui ont péri du radium alors qu'elles travaillaient.
Si vous ne connaissez pas l'histoire de ces femmes je ne peux que vous conseiller de vous renseigner dessus. Vous apprendrez des faits importants de notre histoire.
J'ai aimé lire et voir l'histoire de ces femmes mais il y a un petit quelque chose qui me dérange dans cette oeuvre. C'est bien fait, relativement bien écrit mais je trouve pas assez approfondis.
J'aurais aimé que l'on rentre un peu plus dans les faits et que l'on mentionne plus les diffamations qu'ont pu subir ces femmes.
Néanmoins cela peut être une bonne introduction à leur histoire et leur vie.

Lien : https://letmentertainyou.com..

Belle bande dessinée sur un sujet grave des années 20 américaines.
L'absence totale de sécurité du travail, le mépris pour la condition de la femme et des ouvriers, l'injustice, le manque de recherches sur les effets néfastes de produits qu'on connaissait assez mal, et tous ces secrets gardés sous le sceau de la propriété intellectuelle, bref, ça fait beaucoup pour une bande dessinée. Et malgré ça, on ressent aussi la joie des personnages lorsqu'elles vont faire la fête dans les speakeasy, quand elles construisent leurs vies, qui vont leur être volées un peu trop tôt.
Les dessins sont d'une beauté absolue, choisie avec soin par l'auteur qui l'explique bien à la fin du livre. Les coups de crayons sont maîtrisés comme jaja, et si ce n'était pas un sujet extrêmement déprimant ça me mettrait en joie (j'avoue, j'étais contente à chaque page quand même).
Je recommande chaudement !