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sur 1290 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une bande dessinée très instructive sur le thème des ouvrières sacrifiées sur l'autel du profit dans les années 20 en Amérique.
Ces femmes auront été les premières victimes reconnues malades à cause du radium qu'elles utilisaient pour peindre des pendules et des montres.
J'ai été absorbée par l'histoire mais je n'ai pas accroché aux dessins, que j'ai trouvé un peu brouillon, pour moi, tous les personnages se ressemblaient.
Une bande dessinée qui a le mérite de faire connaitre cette tragédie humaine.
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Une excellente idée que de mettre en avant des inconnus qui se sont battus pour que s'améliore les conditions des prolétaires. Ici, ce sont des femmes qui travaillent dans une usine où elles peignent les chiffres des horloges. Leur santé va se dégrader peu à peu. Un cheminement bien construit. Pas fan des dessins au trait acéré. Instructif et révoltant !
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Les radium girls n'est pas un nouveau groupe musical, pas du tout! Mais un groupe de copines, américaines tombées dans l'oubli, alors qu'elles ont été à l'origine de lois pour protéger les travailleurs américains.
Elles travaillaient dans les années 1920 dans une usine utilisant une peinture au radium avec un effet phosphorescent. Pour s'amuser, elles se peignaient cette peinture régulièrement les ongles, les lèvres qui les rendaient alors fluorescentes, n'ayant aucune information sur la dangerosité du produit. Rien de tel pour attirer les garçons au bal!
Cependant peu à peu les différentes ouvrières tombent malades et découvre les effets du radium sur leur corps.
J'ai bien apprécié ce roman graphique, dans la tendance des Culottées, qui se lie facilement, ses couleurs pastels, et l'interview sur les dernières qui renforce la compréhension et les motivations de l'auteur. Très instructif.


Attirée par la jolie couverture dans des tons pastels,
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Je ne savais pas que les aiguilles d'une montre qui sont fluorescentes étaient composées de radium jusque cela soit interdit par la législation. Nous allons suivre des ouvrières qui confectionne ses aiguilles grâce à une peinture spécifique. L'action se situe en 1918 dans un établissement du New Jersey.

Il est toujours pitoyable de voir qu'un employeur ne se soucie pas de la santé physique de ses salariés avec autant de perspicacité qu'ils font du bénéfice. C'est une triste histoire qui touchent ces jeunes femmes pleines de vie qui vont mourir. Evidemment, elles n'auront pas le temps de se lancer dans de grandes actions judiciaires pour obtenir réparation de leur préjudice à savoir leur vie.

Je n'avais jamais entendu parler de cette histoire qui fut oubliée. Les auteurs ont réalisé cette ouvrage afin de ne pas les oublier. On vit encore de nos jours avec les oppressions qu'elles ont vécues. Les auteurs indiquent dans une postface que nous n'avons pas le droit d'oublier une seconde fois. A juste titre.
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Une BD essentielle pour comprendre l'histoire de ces Radiums Girls que je ne connaissais pas.
Portant à la bouche la peinture qui leur sert pour les cadrans que l'entreprise fabrique, elles développeront toutes des maladies.
L'innocence des ses jeunes femmes, le secret des dirigeants de l'entreprise, la chute dans la maladie font la force de ce récit portée par le sublime graphisme de Cy.
A lire et à faire connaître
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New-Jersey, 1918.
Edna vient d'être embauchée comme ouvrière à l'United State Radium Corporation, une usine spécialisée dans la conception de montres dont le cadran brille dans le noir grâce à la technique d'une peinture à base de radium. Sur place, elle se lie d'amitié avec Katherine, Albina, Mollie et Quinta. Toutes ces femmes sont pleines de vies. Elles ont vingt ans et touche un bon salaire, de quoi s'assurer un bel avenir. Leur travail consiste à peindre les cadrans selon la technique du "Lip, Dip, Paint", au fin pinceau qu'elles humectent dans la bouche toute la journée sans conscience du danger. La substance les amuse, elles en jouent. Elles ne savent pas qu'elles sont condamnées.
***

Le radium a été découvert par les scientifiques Pierre et Marie Curie en 1898. Cet élément a ensuite été beaucoup utilisé en Europe et aux Etats-Unis notamment dans le domaine de la signalisation, et surtout dans l'horlogerie. de nouveaux produits lumineux sont inventés et le succès est au rendez-vous. La fabrication est en hausse. En horlogerie, ce sont les cadrans lumineux qui font sensations. Les sociétés embauchent de plus en plus de jeunes femmes sans se soucier des risques encourus.

Edna et ses comparses ont un bon rythme journalier. le travail leur plait et s'amuse souvent à se peindre les ongles ou le visage avec la peinture undark que l'on ne distingue que la nuit. Alors quand elles sortent s'amuser le soir, elles font leur effet. Ce sont les "Ghost girls".

Mais, à cette époque, les effets à long terme ne sont pas encore connus. le radium est manipulé sans protection. Il est directement ingéré par les ouvrières. Et arrivent les problèmes de santé. Les dents tombent, des douleurs dans tout le corps se font sentir et empirent de plus en plus, les malades souffrent d'anémie. Si d'abord on les soupçonne injustement d'avoir été contaminées par la syphilis ou d'autres virus, ce sont bien les effets néfastes du radium qui sont en cause.

Mais, dans ces grandes entreprises, la vérité s'étouffe, jusqu'au jour où le scandale finit par éclater.

***

J'ai beaucoup aimé cette lecture retraçant un fait historique, dénoncé bien tardivement. Les ouvrières ont été touchées mortellement en travaillant, condamnées le jour même de leur embauche. Elles étaient jeunes, jolies, venaient souvent des classes moyennes. le destin de ces femmes américaines ne faisait pas fait le poids face aux géants de l'industrie. Il a fallu de nombreuses années et de nombreux procès et expertises pour que le drame soit reconnu.

J'ai trouvé très beau le jeu de couleur entre le vert, rappelant le radium, et les variations de violets. Ce sont les deux seules couleurs utilisées dans le livre. Les traits sont simples, les visages se ressemblent tous, les dessins s'apparentent à des croquis. L'essentiel du graphisme est de raconter un fait terrible qui a entraîné un combat de longue haleine. Sa reconnaissance par la justice a entraîné le vote d'un ensemble de lois protégeant les ouvriers américains.

Un très bel album, à mettre en toute les mains !

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Un album en mémoire de jeunes américaines qui dans les années 20 ont peint dans des usines (vive le fordisme et le taylorisme) des cadrans d'horloge avec des produits contenant de l'uranium. le fait est que pour lisser le pinceau, elles le portaient à la bouche et sans le savoir étaient en train de s'intoxiquer. Quelques années après avoir quitté la fabrique, elles développèrent des symptômes graves: douleurs osseuses, perte de leurs dents. En fait l'uranium avait détruit leurs globules rouges. Beaucoup d'entre elles moururent, précocement. D'origine modeste, elles ne feront pas le poids devant une fabrique d'uranium toute puissante, n'auront pas les moyens de se payer avocats et défense, encore moins des soins médicaux (merci le libéralisme).
C'est donc cette histoire inspirée de faits réels qui est mise en images.

L'album parle en filigrane de l'ambiance de vie dans les classes populaires durant les années folles, du droit de vote accordé aux femmes mais aussi des violences conjugales (que faire d'une femme qui ne sert plus à rien, clouée au lit et si affaiblie qu'elle ne peut plus s'occuper de ses enfants, pensera le plus ignoble des machos par ailleurs excusé par sa femme mourante à laquelle il vient d'assainer quelques coups!).... (merci la société patriarcale).

Une BD fluide et aisée à parcourir. le graphisme est singulier, les couleurs portées sur un dégradé de violets ne m'ont pas trop plu mais passons.

Voici le magnifique modèle de société proposé (le "must" semblaient- ils dirent au début du 20eme..."l'american way of life" scandèrent-ils des décennies plus tard d'un côté et de l'autre de l'Atlantique).

Mais en sommes-nous vraiment revenus ?

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Les années 20 aux Etats-Unis, le radium va illuminer vos journées, votre peau, vos montres !
Le décor est planté : cet élément va changer nos vies et les rendre meilleures (ou pas...)
Sur fond de libération de la femme et de prohibition, Cy nous fait découvrir ce fait historique méconnu : des dizaines de femmes qui vont tomber gravement malades suite à l'ingestion de radium suite à 3 geste anodins : Lip. Dip. Paint.

C'est une véritable rencontre que nous propose l'auteure. Une rencontre avec des femmes prises dans le monde des années 20...
Ces femmes, qui en se battant, vont permettre d'élargir les droits du travail...
Un combat cher payé...
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Le radium est dangereux mais il fut un temps où il était mis à toutes les sauces : dans les cosmétiques, dans les vêtements, dans la peinture, etc. Malheureusement, des gens en ont payé le prix fort. C'est le cas des "Radium Girls", ces femmes qui finissaient par devenir fluorescentes à force de le côtoyer tous les jours au travail.

Cy signe un roman graphique qui prend aux tripes. On sait que ça ne va pas bien se finir. Nous suivons les personnages dans leur insouciance, leur vie de jeunes adultes qui s'amusent et font des projets. Jusqu'au premier drame. L'histoire est peu connue et l'auteure a très bien su la raconter. Et puis, j'avoue que j'adore les dessins de Cy que j'avais déjà découvert dans "Le vrai sexe de la vraie vie".
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Edna, Katherine, Mollie, Albina, Quinta et d'autres sont ouvrières à l'United State Radium Corporation dans le New Jersey. Nous sommes en 1918, à cette époque certains imaginent tous les bienfaits que peut apporter le radium découvert depuis peu par le couple Pierre et Marie Curie.

Et la mode est aux cadrans aux chiffres lumineux, un confort apporté justement par la peinture Undark à base de radium. A longueur de journée, les dials-painters font inlassablement le même geste : lip, dip, paint (porter aux lèvres, tremper, peindre) car il faut lisser le pinceau avec sa salive, puis le plonger dans la peinture, et peindre délicatement.
Ce geste qui aurait pu être anodin devient une véritable bombe à retardement qui détruit inéluctablement le corps des malheureuses. Mais face à une corporation toute puissance et à des intérêts financiers prépondérants, difficile de croire que cette poignée de femmes arrivera à se faire entendre et ébranler le pouvoir en place. On notera que l'usine d'Orange, dans le New Jersey, emploie jusqu'à deux cent cinquante ouvrières.
Après quelques mois de joies et d'amusement, parce qu'après tout ces jeunes femmes ont la vie devant elles et l'envie d'en profiter, les maladies se déclarent rapidement. Rien ne leur sera épargné. Elles tombent littéralement en miettes, il s'avère que le radium se loge dans les os qu'il va progressivement ronger. Mais on ne leur accorde pas le fait que leur mort puisse être liée à leur emploi. Aussi celles qui restent, et tant qu'elles en auront l'énergie, vont mettre leurs dernières forces dans la bataille pour faire reconnaître la maladie du travail.
Grâce à leur courage, leur force et leur opiniâtreté, leur calvaire aura malgré tout servi à changer les lois pour les travailleurs outre-Atlantique, un combat mortel qui n'a pas été vain.
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