Deuxième roman de
Mélissa Da Costa pour moi (après "
Tout le bleu du ciel), et deuxième semi-déception. Je ne vais pas en faire une tartine, on doit approcher des 600 critiques, donc si vous avez envie de lire des billets très complets avec résumé et analyse psychologique et toutim, vous aurez l'embarras du choix.
Personnellement je vais être très brève pour une fois, justement parce que je me suis engluée dans cette histoire, je l'ai traînée sur plus de dix jours. Vous me direz, c'est un petit pavé de presque 600 pages, mais tous les soirs j'avais un peu l'impression de relire les mêmes chapitres.
Les personnages sont sympas, enfin à l'exception du mec marié de 40 balais qui trompe allégrement sa femme avec une fille de 20 ans. Mais cette bande d'abîmés de la vie qui se retrouve pour la saison d'hiver à Arvieux et dont on vit jour après jour les disputes, les réconciliations, les amours déçues ou les virées après le service, ça va un moment, mais ensuite ça tourne un peu en boucle.
Il y a quand même des éléments qui m'ont plus, sinon je n'aurai pas mis trois étoiles : déjà le décor, le massif du Queyras que je connais bien, même si la dernière fois que je suis allée à Arvieux il n'y avait pas tous les commerces et troquets mentionnés. Et le lac de Roue est effectivement un endroit sublime. (Petite parenthèse : c'est marrant d'ailleurs, parce que déjà dans "
Tout le bleu du ciel"
Mélissa Da Costa décrit des lieux que je connais très bien, mais dans les Pyrénées cette fois) Et les protagonistes sont des gens imparfaits, des comme-vous-et-moi, je suis sûre que plein de lecteurs et lectrices s'identifient à l'un ou l'autre, on comprend bien leurs états d'âme, et on a envie de savoir comment les choses vont tourner pour eux. Dans certains retours on évoque l'aspect "série" du roman, c'est vrai qu'une adaptation fonctionnerait très bien.
Mais voilà, c'était trop long à mon goût, et j'ai peu à peu perdu l'enthousiasme du début, certains personnages ont commencé à m'agacer avec leurs réactions à côté de la plaque, et j'ai terminé ma lecture aux forceps. le roman méritait quand même un retour (je suis d'ailleurs déjà en retard pour le rendre, et comme d'habitude je vais devoir faire face aux 20 abonné(e)s qui attendent leur réservation !), mais honnêtement, et là je vais citer Nicola "ça ne casse pas trois pattes à un tofu", Nico tu me diras pour les droits d'auteure.
Je ne renonce pas, j'en ai encore un dans le pense-torsettes, mais pas tout de suite, pas trop viiiite...