En Chine, le rouge symbolise la chance et le bonheur.
Au Japon, les temples et sanctuaires shintoïstes sont décorés de vermillon, signe de richesse et de prospérité.
Dans l'art occidental, le rouge est une couleur ambivalente, utilisée pour représenter le sang (donc la vie & la mort), le feu (vital & destructeur), la puissance, la force, le sacré, la passion, la colère, la révolte, le danger.
D'après les plus anciennes peintures rupestres retrouvées, qui datent de 65.000 ans, il semble que le rouge ait été la première teinte utilisée, confectionnée alors à base d'ocre (argile riche en minéral), mélangée à de la graisse animale, de l'eau ou de la salive.
Sont ensuite employés le cinabre (dérivé du mercure), le bois du Brésil, les racines de la garance, une glande du murex (coquillage), le carmin issu de la cochenille (insecte), puis les pigments de synthèse.
Ce numéro de DADA nous apprend tout cela, et plein d'anecdotes (saviez-vous que la Tour Eiffel était rouge, initialement ?), illustrations à l'appui.
Passionnant & instructif, comme d'habitude.
Je suis toujours ravie de trouver de nouveaux numéros à la médiathèque.
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La revue Dada s'intéresse cette fois-ci à la couleur rouge, couleur ô combien importante, c'est elle que l'on retrouve dans les grottes préhistoriques, c'est elle qui illumine les peintures, c'est elle qui fascine par sa force, c'est elle qui est plein de symboles différents suivant les continents.
Ce n'est pas la première fois que je lis cette revue (c'est elle que je choisis toujours lors des masses critiques jeunesse) et c'est un plaisir renouvelé. Iconographie riche, textes courts, instructifs sans être ennuyeux, idées d'ateliers plastiques et de sorties culturelles : tout est parfait pour s'initier à l'art en famille. Bravo aux créateurs et aux collaborateurs de cette revue et merci à eux et à la Masse Critique de Babelio pour cet envoi.
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Une couleur très ambivalente pour les puissants autant que pour les révolutionnaires, pour les flammes de l'enfer et la robe des cardinaux !... un pigment ocre rouge maîtrisé depuis la nuit des temps, une certaine abondance dans la nature de plein de nuances. .
L'art a su utiliser le rouge pour marquer les esprits.
Ce numéro spécial, comme celui consacré au bleu, est bien construit, pédagogique, très riche et on y apprend beaucoup de choses que l'on soit adulte ou enfant !
Masse critique m'avait gratifié du bleu , et j'ai offert un abonnement à ma petite fille pour ses 10 ans!
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Marianne, la femme qui représente la République française (...) est partout : sur nos timbres, sur les peintures et les sculptures que l'on trouve dans toutes les mairies... Marianne est presque aussi célèbre que son accessoire préféré : un bonnet phrygien rouge. Celui-ci est un emblème de la Révolution française, et c'est en partie grâce à lui que le rouge est devenu une couleur politique. Le bonnet phrygien que portaient les révolutionnaires nous vient de l'Antiquité : la légende raconte qu'il était porté par les esclaves de Phrygie (une région d'Asie Mineure) qui avaient été affranchis et pouvaient enfin vivre libres. Les révolutionnaires, en l'arborant à leur tour, rendent ainsi hommage à ce symbole de liberté.
(p. 24)
A la fin du XIXe siècle, les peintres néo-impressionnistes comme Georges Seurat ou Paul Signac se passionnent pour les travaux scientifiques sur la couleur, se livrent à de nouvelles expériences. Ils s'aperçoivent ainsi que les couleurs conservent une luminosité maximale lorsqu'elles sont utilisées pures, c'est-à-dire telles qu'elles sortent du tube. Autre surprise : les couleurs interagissent entre elles. Ainsi, un rouge semblera plus sombre s'il est placé à côté d'un noir. Mais il paraîtra plus éclatant s'il est placé à côté d'un vert, sa couleur complémentaire. Ces lois physiques et optiques vont faire triompher la couleur pure sur la palette des artistes, à l'orée du siècle suivant.
• TOUR.
'Rouge Venise' puis 'brun-rouge' : ce sont les couleurs d'origine de la Tour Eiffel, avant qu'elle ne prenne la teinte brune qu'on lui connaît aujourd'hui. C'est d'ailleurs ce dont témoignent les tableaux de Robert Delaunay, qui a peint la tour de nombreuses fois entre 1911 et 1926.
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>> https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tour_Eiffel_(Delaunay,_1926)
Si le brun-rouge des tableaux d'Alexandre Pau de Saint-Martin est unique, c'est parce qu'il avait réalisé ses couleurs avec le plus royal des pigments... Il s'agissait en effet de morceaux du coeur de Louis XIV en personne, qu'il avait acheté après la profanation des tombes royales de St-Denis lors de la Révolution.
D'aussi loin que l'homme a peint, il a adopté le rouge. C'est même la première couleur qu'il a utilisée, lors de l'apparition de l'art sur les parois des grottes, il y a plus de 65 000 ans. Il faut dire qu'à la Préhistoire, le choix est limité. Le seul magasin de couleurs, c'est la nature. L'ocre, une sorte d'argile riche en minéral, peut être marron, jaune... ou rouge. Réduite en poudre, elle est ensuite mélangée à un liant : de la graisse animale, de l'eau ou de la salive. C'est prêt !
DADA, la première revue d'art pour toute la famille