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sur 30 notes
Yrsa Daley-Ward est née en Angleterre, d'une mère (Marcia) jamaïcaine et d'un père nigérian. Avant elle, est né (d'un autre homme) son frère ainé (Samson) qui sera élevé par ses grands-parents. Après elle, naîtra d'un troisième géniteur (Sonny) son petit frère « little » Roo. Marcia est infirmière, elle va finalement s'installer avec le dernier petit ami en date (Linford) et ses deux plus jeunes enfants.

Mais Yrsa grandit trop vite. Yrsa est trop belle … Alors, encore toute petite, on l'éloigne de la maison maternelle. Elle va vivre à son tour chez ses grands-parents Adventistes … Son éducation sera dès lors on ne peut plus rigoureuse …

Yrsa deviendra l'artiste accomplie qu'elle est aujourd'hui (poésie, musique, cinéma …) après s'être un temps perdue dans un gros mal de vivre … En passant par la case Afrique du Sud.

Cette (courte) autobiographie (l'auteure n'a que trente-cinq ans !) se lit comme un roman. C'est une perle littéraire. L'écriture est finement ciselée, le style poétique, les mots choisis avec grand soin. La typographie particulièrement agréable …

(Jusqu'à la couverture qui est – à elle seule – une petite « oeuvre d'art » !) J'ai vraiment pris un IMMENSE plaisir à découvrir ce superbe ouvrage ! Un grand merci à la Massse Critique Privilégiée de Babelio et aux Éditions La Croisée !
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Je termine cette lecture assez perplexe et j'ai du mal à me faire un avis. C'est un livre totalement atypique, surtout de par le style littéraire. On peut dire que l'auteure prend une grande liberté dans l'écriture et cela m'a donné le sentiment qu'elle laissait sa plume suivre ses émotions, ses envies, son ressenti à l'instant T. Et ça c'est plutôt chouette et réussi. Elle n'enchaine pas les phrases, de gauche à droite, car dans sa tête, dans sa vie, cela ne s'enchainait pas, ou pas au même rythme. Alors son écriture vit, danse, accélère, freine au rythme qui est le sien.
Ca c'est pour la forme. Mais ce n'est pas négligeable et je trouve que juste pour cela, cela mérite d'être lu. Comme une expérience à part entière. Certains lecteurs y seront réceptifs et pour d'autres, cela peut être très gênant.
Sur le fond, l'auteure nous raconte d'abord la vie de sa mère, puis la sienne. Une enfance assez dure, une mère absente. Puis rapidement la jeune fille va plonger dans les drogues et l'alcool. Tout comme son petit frère qui va lui ajouter une dose de délinquance. le tableau s'obscurcit au fil des pages et c'est cette partie qui m'a moins plu. Je n'ai pas réussi à la suivre dans ces passages flous et fous qui m'ont presque parfois dérangée.
Mais je ne regrette vraiment pas d'avoir lu ce livre, c'est une véritable expérience encore une fois. Et je pense que pour l'auteure, cela a du être cathartique.
Merci à Babelio de m'avoir offert l'opportunité de découvrir Yrsa Daley Ward, car je ne serai peut-être pas allée seule vers son livre et je suivrai désormais ses prochaines publications.
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Yrsa vit avec son petit frère Little Roo et leur mère infirmière. Celle-ci ne pouvant plus parfaire à leur éducation décide de les confier à leur grands-parents. C'est ainsi que les deux enfants se retrouvent dans un foyer très pieux.
Yrsa et Roo doivent trouver leur place dans cette maison avec une éducation différente de celle que leur mère leur a apportée. Une mère qui leur manque et qu'ils espèrent  bientôt retrouver.
Et puis il y a ce père absent qu'elle ne connaît pas et qu'elle idéalise. un père qu'elle rêve de rencontrer dont elle n'a pas de nouvelles et qui creuse un vide en elle qu'elle n'arrive pas à combler.

Ce roman autobiographique s'articule surtout sur Yrsa. On comprend rapidement qu'elle a du mal à trouver sa place en ce monde et surtout au sein du foyer. Tout d'abord par sa couleur de peau qui la fait sentir différente. Mais surtout par son corps. Un corps qui évolue, qui change à mesure qu'Yrsa grandit. Les formes qui apparaissent la font sortir de l'adolescence et elle comprend le pouvoir de ce corps sur les hommes.

C'est un roman à la construction originale dans lequel l'autrice retrace ses mémoires de l'âge enfant à jeune adulte.
J'ai été touchée par son histoire. Jeune fille qui essaie de sortir de sa condition, de se battre mais qui revient toujours dans les travers.
Avec beaucoup de poésie, elle nous raconte sa vie, sans en omettre aucun détail. Yrsa a connu pas mal de déboires, des relations désastreuses, des soirées où sexe drogue et alcool étaient au rendez-vous.
C'est un livre court et puissant que je ne peux que vous inviter à découvrir pour connaître cette jeune femme.
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Une magnifique couverture pour ce texte poétique, dont j'ai eu envie de lire des pages à haute voix.
Nous sommes en Angleterre, dans le Nord, pendant les années 80, Yrsa grandit avec son frère Little Roo et sa mère infirmière, qui travaille principalement de nuit, dans un quotidien que leurs rêveries d'enfants illuminent, quelquefois les enfants voient une licorne dans le jardin. le frère aîné est parti dans l'armée et est quasiment absent. Mais leur mère les confie un jour à leurs grands-parents, très religieux. Tiraillée entre une éducation sévère et ses désirs naissants, Yrsa va vivre, de manière sourde puis frontale, l'emprise des hommes sur son corps transformé. Il va falloir partir. Il va falloir se battre.
Ce texte est autobiographique, l'auteure est une poétesse reconnue, collaboratrice de Beyoncé. Elle va, avec ses mots, ses dialogues, ses souvenirs nous raconter sa vie de petite fille, d'adolescente, de soeur. Elle va chercher sa voix, elle va travailler dans des bars, être escort girl à Londres, essayer le mannequinat, essayer d'écrire des textes..
Certaines pages m'ont inspirées, elles pourraient être clamées, slammées.
C'est surtout un beau et touchant portrait d'une fille, de couleur, qui essaie de trouver sa place dans la société anglaise. Elle décrit très bien sa famille, un portrait touchant de sa mère, fille-mère, qui travaille de nuit et essaie d'élever ses enfants comme il convient, qui revient hanter sa fille, pour lui donner des conseils. Il y a aussi le petit frère, qui lui va entraîner dans le monde de la drogue. Sans concession, l'auteure nous raconte les dérives, les soirées alcoolisées, la prise de drogue, le monde de la prostitution (de touchants portraits de certains de ses clients). Elle parle aussi très bien se ses sentiments, de ses espoirs...
J'ai beaucoup apprécié les pages avec "Le terrible", ce soi en elle. Et les dernières pages, où assis dans leur voiture, Yrsa et Roo viennent voir leur maison d'enfance et font une belle et simple rencontre !
"Tu ne peux fuir ce que tu es." Mais la vie est précieuse, quoiqu'on subit.
Une Traduction de l'anglais très réussie par Julia Kerninon car pas toujours facile de faire une traduction de vers libres.
Merci à « Babelio » pour ce livre reçu lors de l'opération Masse Critique privilégiée et aux Éditions « la croisée ».
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Coup de coeur!

Yrsa et son petit frère « Little Roo » sont placés chez leurs très pieux grands-parents par leur mère dépassée.
Rejetée à cause de ses origines et différences, Yrsa grandit dans la douleur et le manque d'une mère très peu présente.
Lorsqu'elle a onze ans, sa mère les récupère, elle et son frère. L'adolescence arrive et son besoin d'attention cogne à tel point qu'elle s'y perd…

J'ai été séduite par la plume surprenante, poétique et addictive de l'auteure.
J'ai été bouleversée par Yrsa, sa souffrance, son profond mal-être et cette étincelle d'espoir qui l'habite quand même.
J'ai été très touchée par les sujets abordés tels que le racisme, l'abandon, le harcèlement, la dépression, la dissociation de son corps, entre autres.

C'est un roman impossible à lâcher qui raconte la dépendance, la descente en enfer, les douleurs si fortes que le besoin de se couper de ses émotions est intense, vital.

Une histoire qui colle à la peau une fois terminée et qui marque les esprits qui la rencontre! À découvrir très vite!
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Dans les années 1980, Yrsa grandit avec son frère Little Roo au nord de l'Angleterre. La jeune fille n'a jamais rencontré son père nigérien et voit peu sa mère qui les élève seule. Infirmière de nuit et enchainant les relations désastreuses avec les hommes, la vie éreintante qu'elle mène l'oblige à confier ses deux enfants à leurs grands-parents. Yrsa et son frère sont alors soumis à une éducation religieuse très stricte.

A travers ce récit autobiographique, la poétesse Yrsa Daley-Ward revient sur sa jeunesse et son adolescence. Elle remonte le temps et s'exprime sans fard en évoquant ses pensées, ses fêlures, sa famille ou encore sa sexualité.

L'adolescente puis la jeune femme se rebelle, se perd dans la drogue, expérimente jusqu'à aller parfois trop loin.

Une plume magnifique que j'ai découverte avec ce texte en vers libres, forme atypique que j'ai beaucoup appréciée.

Une lecture percutante.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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On quitte les Etats-Unis, pour retrouver Londres et l'autrice anglaise Yrsa Daley-Ward dans ce roman autobiographique, paru chez La Croisée. Autrice d'un premier recueil de poésie Bone, elle aurait travaillé pour Beyoncé sur l'un de ses albums. Yrsa Daley-Ward a également publier ses poèmes par le biais d'Instagram. Ce livre témoigne d'une certaine recherche stylistique, déjà présent dans son recueil de poèmes Bone, rédigés selon la méthode appelée spoken word poétique, je cite ici Wikipédia « L'expression spoken word comme telle nous vient des États-Unis, inspirée des traditions jazz, soul et blues, et surtout de la Beat Generation, symbolisée par Kerouac, Ginsberg et Burroughs. » On nous explique plus loin, qu'en France, ce mouvement de poésie orale se distingue du slam par le fait qu'il est accompagné de musique.

L'histoire, pour commencer : celle d'une jeune femme d'origine jamaïcaine par sa mère, nigériane par ce père, abandonnée par ce dernier, qu'elle ne connaîtra jamais. Avec son petit frère Little Roo, elle vit chez sa mère qui peine à boucler les fins de mois. Surchargée de travail, la mère les laisse chez ses parents, pas loin d'être des fanatiques religieux pour qu'ils s'en occupent. Au bout de quelques années, les enfants finissent par revenir chez leur mère, mais celle-ci n'en finit plus, entre son travail de nuit, et celui de jour, sa vie intime avec les compagnons qui se succèdent, les enfants sont livrés à eux-mêmes et vont devoir se débrouiller tant bien que mal. Mais quand on est pauvre, et qu'on a la peau noire, les préjugés ont vite fait de vous mettre des bâtons dans les roues. Et c'est cet apprentissage de la vie que l'autrice londonienne met en texte, chapitre après chapitre, dans différentes formes textuelles, en tordant la forme narrative, en modelant son texte, et lui donner, à certains passages, une forme d'oralité. Une narration déformée pour illustrer une existence instable, émotionnellement, autant que matériellement, où son seul point d'ancrage reste ce frère cadet, lui-même autant dans la houle qu'Yrsa l'est.

La vie de l'autrice anglaise est décousue, aux côtés d'une mère qui faisait ce qu'elle pouvait, des grands-parents partis dans un délire pentecôtiste un poil extrémiste, un père aux abonnés absents, un aîné parti faire sa vie, un petit frère pour seul compagnon, le peu d'argent du salaire de la mère, et surtout des absences à combler, un sens à sa vie à trouver. Toutes ces épreuves ne pouvaient pas se retranscrire dans un texte linéaire et continu, à la topographie justifiée, aux mots en majuscules. Cette recherche d'une forme différente, de formes différentes, fait écho à cette vie en dents de scie, avec ses béances souvent, ces « choses terribles » que l'autrice évoque en guise de prélude, son refuge dans la drogue, l'abandon de son corps aux mains d'inconnus qui passent, à la dépression dans laquelle elle s'enfonce de plus en plus.

C'est une véritable expérience, que de lire ce livre : entre l'épitaphe et le prologue, se trouve une page. En haut de cette page, une phrase simple « jusqu'ici, j'ai tout aimé, même les choses les plus terribles. » de suite, votre oeil est attiré par une phrase inscrite en bas de la page, mais il vous faut retourner le livre pour la déchiffrer, cette phrase étant imprimée à l'envers de la pagination normale, que je vous laisserai découvrir. C'est inattendu et déconcertant, l'autrice cherche à provoquer des interrogations et des émotions, c'est réussi. le récit est n'est jamais justifié, si vous êtes un-e lecteur-rice maniaque, cela risque d'être dérangeant – je ne le suis pas forcément et j'avoue que cela m'a chatouillé l'oeil d'un bout à l'autre du texte – mais j'imagine que c'est le but recherché. Les vies de Yrsa et de son jeune frère sont ponctuées de traumatismes, et les années passées entre deux grands-parents fanatiques n'ont rien arrangé à l'affaire, qui auraient laissé n'importe qui en rade. Il me semble justement que l'autrice a entièrement assimilé la limite du pouvoir des mots et du langage et a choisi de modeler la mise en forme du récit, comme un reflet, ou même mieux comme une extension des mots qui sont les siens. Elle pousse le lecteur hors de ses retranchements : elle le force à tourner et retourner son livre, la non justification du texte le contraint à adopter un autre rythme de lecture, un rythme scandé par les ressentis de Yra. Car ce texte est véritablement empreint d'une musicalité, scandée par un rythme propre, pas celui auquel on est habitué, auquel on s'attend, mais celui de phrases interrompues soudainement, des phrases qui se détachent des lignes en s'étalant sur trois d'entre elle. Parfois, l'autrice CRIE, parfois, elle « chuchote », quoi qu'il en soit cela ne gène en rien la compréhension du texte.

Je n'ai jamais autant manipulé un livre qu'à travers la lecture du texte autobiographique de Yrsa Daley-Ward, je ne me suis jamais autant entendu lire à haute voix (mais dans ma tête) un texte, comme une composition à plusieurs voix ou instruments, criant ou chuchotant. Comme dirait l'autre, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, notre autrice a décidé que son récit ne le serait pas, comme sa vie ne l'a pas été : elle détruit cette linéarité, factice et classique, pour recréer les gouffres, les nuances, les intonations de sa vie, de sa santé mentale. Virginia Woolf a développé le flux de conscience pour retranscrire le déroulement des pensées au plus près de ce qu'il est en réalité, Yrsa Daley-Ward est allée encore un peu plus loin et a mis à un niveau au-dessus ce travail du style littéraire, en innovant elle aussi, en osant casser une narration classique, en s'affranchissant des règles et frontières du récit formaté, allant jusqu'à bouleverser la mise en page, jusqu'à la contribution même de l'imprimeur qui j'imagine a dû sortir de ses repères aussi pour confectionner cet ouvrage hors-norme.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Dans ce roman autobiographique, Yrsa Daley-Ward, aujourd'hui poétesse reconnue, revient sur le tortueux chemin qui l'amène finalement à cette maîtrise d'elle-même.
Sa mère, Marcia, d'origine jamaïcaine, n'a jamais pu construire un foyer stable. A quatorze ans, enceinte de Samson, elle quitte ses grands-parents jamaïcains pour rejoindre sa mère en Angleterre.
A vingt-six ans, étudiante infirmière, elle rencontre un nigérian marié et père. Quand il rentre dans son pays, Marcia se retrouve seule leur fille, Yrsa. Plus tard, elle aura un troisième enfant, Little Roo, avec Sonny. Vivant ensuite avec Linford, un homme violent, elle confie Yrsa, dix ans et Little Roo, six ans à ses parents, des adventistes du septième jour.
Quand elle reprend ses enfants, c'est pour les élever dans une maison mal entretenue avec ses amants de passage.
Little Roo, enfant hyperactif, peine à trouver sa place dans la vie. Yrsa, belle fille aux longues jambes succombe facilement aux flatteries des hommes.
Si Yrsa est maître du récit dans la première partie, l'auteur passe à le seconde personne du singulier pour évoquer son entrée dans la vie sociale.
Yrsa écrit des livres et des chansons mais rien ne marche. Alors elle suit Peter, un réalisateur qui la propose comme mannequin.
Les nuits d'ivresse et de défonce s'enchaînent. Yrsa entre dans une agence d'escort. Elle aurait pu vivre une belle histoire d'amour avec William. Condamnée à échouer, le bonheur lui fait-il peur ?
Yrsa Daley-Ward a une écriture particulière. Elle joue avec les formes, avec la poésie, avec les rythmes. Son parcours est une formidable matière pour un roman autobiographique. Il sera intéressant de voir si elle peut aller au-delà de cette confession.
Mes origines et mon passé tout à fait banals ne m'aident pas à appréhender les tourments liés à ce parcours . Sauf si l'auteur véhicule de fortes émotions. Bien sûr, je comprends les blessures d'enfance. Malheureusement, l'auteur ne parviens pas à me les faire ressentir. Et pour avoir lu ensuite le roman d'Abnousse Shalmani, je mesure la différence sur la capacité à faire passer des émotions dans un texte.
Un récit original, la découverte d'une poétesse et de son inspiration mais un récit qui ne me marque pas suffisamment.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Ce livre, une autobiographie de l'anglaise « Yrsa Daley-Ward », né d'un père nigérian qui l'a abandonnée et d'une mère jamaïcaine, cette adepte de la poésie a traversé les débuts de son existence dans les nuages de l'incompréhension, et de sa recherche en tant que femme. Et qui a sans doute trouvé son équilibre en adéquation avec ses capacités littéraires, loin de son passage dans le commerce d'Escort-girl et de mannequinat.

Un début difficile, une mère absente – infirmière de nuit – un père reparti dans son pays d'origine, de fréquents amants, n'aident certainement pas à se constituer un équilibre psychique. Ni pour Yrsa ni pour son frère Little Roo. D'autant que le séjour chez les grands-parents, membres de l'Église adventiste du septième jour, rigoristes dans l'âme, ne vont pas favoriser un plein épanouissement intellectuel ; mais plutôt des règles de vie obsolètes.

Tous les ingrédients nécessaires pour une perte de repères dans la vie, qui expliqueront une période propice à l'utilisation d'alcool, de drogues dures, et ce, sans réserve. Une vie sous la prééminence de plaisirs hypothétiques et qui finalement ne procurent qu'une descente en enfer...Est-ce une raison pour Yrsa :« J'ai besoin d'être libre pour me retrouver ». À chacun sa vérité !

Or donc, un récit que je n'ai pas apprécié ; apparemment à l'inverse de beaucoup de lecteurs. le style certes original, création d'un texte de poésie, de paroles de musique, n'a guère emporté mon enthousiasme. Intrication d'un style spécifique de traduction, écriture inclusive, intérêt insipide digne d'un journal intime, bref, aucune accroche possible. Un manque évident d'appétence de « La vie précieuse ».

Un grand merci à « Babelio » pour ce livre reçu lors de l'opération Masse Critique et aux Éditions « la croisée ».

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Je ressors de ma lecture (je l'ai lu tout à l'heure) un peu mitigée. le terme n'est pas le plus approprié, mais « déçu » ne l'est pas non plus. J'étais très attirée par ce livre et lorsque je l'ai reçu, j'avais hâte de plonger dedans. Mais au final, ça n'a pas été le moment inoubliable que j'étais sûre de vivre.

J'ai apprécié le style atypique. À la base, je n'étais pas sûre, mais très vite, exactement comme pour une danse, une fois qu'on a saisi le rythme, il suffit de se laisser aller et ça en devient même très plaisant. Satisfaisant dans un sens. le texte est très structuré et ce n'est qu'en apparence que le chaos y règne. Yrsa Daley-Ward sait parfaitement où elle va et comment elle veut nous y emmener. Cependant, je comprends parfaitement que la forme peut déboussoler, voire déplaire.

Je n'ai pas eu de souci avec la plume, non plus, c'était facile à lire, très abordable, mais ne manquait ni d'identité ni de caractère.

Le propos, comme prévu, m'a réellement intéressée, j'ai voulu suivre le récit de cette enfant, de cette adolescente et de cette femme, de sa difficulté à se trouver, à s'aimer, à accepter de l'être, malgré son besoin d'amour. Et je me suis parfois retrouvée un peu, en me souvenant (entre autres) que j'ai également été une petite fille de couleur qui a eu des seins, des fesses et des hanches très jeune, sexualisée très tôt, tandis que ses copines avaient encore des « corps de petites filles » et étaient traitées comme telles.

Le problème, c'est que le plus important m'a manqué jusqu'au bout : l'émotion. Je n'ai rien ressenti lors de ma lecture. Malgré tout ce que cette femme à vécu depuis l'enfance, tous les moments douloureux, tout le mal-être qui l'habite et la suit au long de son existence. Malgré les moments où j'ai pu me retrouver un peu ou beaucoup, les sentiments ne sont pas arrivés jusqu'à moi. Vraiment rien.

Voilà pourquoi je peine à mettre un mot sur mon ressenti final. Je ne regrette pas ma lecture (la première de l'année) et j'ai vraiment apprécié la forme et trouvé le fond intéressant, mais c'est un peu comme lorsqu'on entend quelque part une chanson qu'on trouve jolie sur le moment, mais qui ne laisse pas d'impact émotionnel assez fort pour qu'on s'en souvienne une fois rentrée chez soi, afin de la chercher et de la réécouter.

Cependant, nous ne sommes pas tous sensibles aux mêmes choses et je comprends parfaitement les gens qui auront un coup de foudre pour cette oeuvre.

Un merci sincère à Babelio et aux Éditions La Croisée pour cette découverte, dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.
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