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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Difficile de commencer une critique mitigée d'un de mes auteurs préférés !
Ce tout petit roman aborde le thème délicat des migrants, d'une tout autre façon que la manière habituelle.


En effet, j'ai ressenti un sourd malaise, et cela, continuellement.
D'abord lors de la narration de Jean, immigré centrafricain sans papiers, ayant quitté sa femme et ses deux filles pour le Canada, leur ayant promis de les faire venir dès que la situation serait clarifiée. Mais celle-ci ne se clarifie pas, et quand il rencontre Patricia, une Française bienveillante, il « profite de sa chance » et de son corps et la suit jusqu'en Europe, car elle tombée amoureuse de lui.
Ensuite lors de la narration de Patricia, qui a recueilli la fille cadette de Jean, Vanessa, à son arrivée sur le continent européen. Patricia lui donne tout, elle essaie de se concilier l'amour de la jeune fille de 12 ans, ou du moins son attention, car son père est parti à la recherche du reste de la famille portée disparue lors du naufrage. Tant bien que mal, elle essaie de la sauver du désespoir en lui procurant des soins et des paroles réconfortantes.
Ce désir profond d'aide et d'engagement totalement gratuit n'est nullement récompensé par la jeune fille en butte à l'atroce solitude, qui ne veut – ne peut – s'adresser à Patricia et encore moins l'aimer ou la considérer comme une personne bonne. Ce refus fait l'objet de la 3e partie, la 3e narration.
Malaise donc devant la réaction sans aucune reconnaissance des gens pour lesquels Patricia a engagé sa vie.


Malaise aussi devant les réactions de Jean qui, après des années, regrette d'être parti, d'avoir laissé ses trésors, comme il les appelle, sa famille. Et puis qui n'est plus sûr d'aimer encore sa femme et de la revoir lorsqu'elle lui dit qu'elle vient. Jean qui dit aussi respecter Patricia, mais qui ne lui explique rien.


Malaise enfin devant Jean et sa fille qui au départ détestent les Blancs, car pour eux ils possèdent tout, alors que finalement ils ne les connaissent pas, et quand ils découvrent une Blanche pleine de générosité, leur réaction est en porte-à-faux.


Malgré ce malaise, je reconnais une capacité infinie à Geneviève Damas de dire le désespoir, l'attente, la déception, mais peut-être aussi l'infime rayon de vie qui apparait au bout du tunnel.
La page blanche n'existe pas, il suffit juste de persévérer à écrire sa vie, même avec plein de ratures, car finalement, « il ne faut pas craindre d'oublier, personne ne remplace personne, mais le continue ».

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Impression mitigée pour « Patricia », découvert suite au bruit et aux nombreuses critiques élogieuses dans les médias belges.

L'histoire est somme toute (malheureusement) assez banale et attendue (même si le problème des migrants reste un drame humain et un gâchis monstrueux).

Le roman, en trois parties, se compose des monologues de chacun des trois protagonistes, zoomant sur les événements qu'ils vivent sans vraiment parler de leur histoire, de leurs espérances et de leurs sentiments. Certes cela crée une tension dans le récit, mais du coup il m'a été difficile d'éprouver de la compassion pour les personnages, d'être touchée par leur histoire.

Ces monologues se suivent sans s'entrecroiser. C'est certainement un parti pris (la plupart des romans de type « chorale » que j'ai lus alternaient les « voix ») mais je trouve que cela enlève de la dynamique au récit.

Autre regret : le style d'écriture ne varie pas en fonction du protagoniste. Certes, à chaque fois, le point de vue est différent, mais c'est toujours Geneviève Damas qu'on entend derrière le « je » du récit.

Le rythme est très soutenu, laissant peu de place à la respiration, fatigant assez vite le lecteur et finalement empreignant le récit d'une certaine monotonie. Dommage car la fin est particulièrement réussie …
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Sentiment un peu mitigé à la lecture de ce roman.
Tout d'abord, la thématique de la migration semble être particulièrement à la mode dans le milieu littéraire. Pas que cela me gêne, c'est juste une constatation. Mais c'est un sujet incroyablement complexe et ici l'auteur l'aborde sous l'angle du point de vue de trois personnages différents. Jean, migrant centrafricain, sa fille Vanessa et Patricia, européenne, blanche, qui s'éprend de Jean. Même si la migration n'est pas présentée de façon légère, j'ai le sentiment qu'on est quand même très loin de l'horreur que cela peut-être pour les migrants. le récit très court (qui pourtant s'étale sur plusieurs années) ne permet pas de bien rendre compte d'une réalité atroce et de la souffrance de ces personnes qui ont tout quitté dans l'espoir de bâtir une vie meilleure. La concision du texte le rendait un peu froid, à mon avis.
Autre avis (très personnel), les points de vue des personnages sont écrits à la deuxième personne. C'est une forme que je n'apprécie pas et cela m'a gêné dans la lecture.
Enfin, la conclusion est un peu cliché.
Pas un mauvais roman, loin s'en faut, juste pas tout à fait à la hauteur du thème qu'il aborde.
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Une découverte complète : je ne connaissais pas du tout cette auteure, et c'est une surprise plutôt agréable ! Ce petit roman polyphonique n'a que de peu de personnages, et son intrigue se déroule assez rapidement, mais elle n'en est pas moins intense. Tout commence à travers les yeux de Jean Itirimbi, un Centrearicain exilé au Canada, où il travaille un hôtel alors qu'il est sans papiers. Il semble donc destiné à rester coincé ici, loin de la France où il espérait pouvoir partir un jour, et loin de sa famille, restée au pays en attendant qu'il se fasse une situation. Seulement, ce moment n'est jamais venu, et ses filles ont donc grandi sans qu'il ne les ait revues depuis son départ. Dans l'hôtel où il travaille, il rencontre Patricia, une riche parisienne venue disperser les cendres de sa défunte mère. Esseulés, ces deux personnes que tout oppose trouvent en l'autre une oreille attentive, quelqu'un à qui se confier, sur qui s'appuyer. Patricia, amoureuse, fait tout pour trouver des papiers à Jean Itirimbi et le ramener en France, pour qu'il vive avec elle.

Tout semble aller pour le mieux, jusqu'à ce que la femme de Jean Itirimbi, ayant appris qu'il était à Paris, décide de venir le rejoindre, et part avec ses deux filles. Forcément, le voyage sera rude, mais elles sont déterminées à rejoindre enfin leur mari et père. Pourtant, il y a un hic : Jean Itirimbi a caché à son amie Patricia l'existence même de sa famille. Alors qu'ils passent un soi-disant week-end en amoureux, Jean Itirimbi décide donc de voler la voiture de cette dernière, et de partir à Marseille, là où sa femme et ses filles doivent accoster. Seulement, une fois arrivé à bon port, aucune nouvelle de l'embarcation, et personne ne répond sur le portable de sa femme... La nouvelle d'un naufrage se propage, mais il refuse d'y croire, et décide de tout faire pour retrouver ses femmes.

La voix de Patricia prend le relais, et on comprend, malgré la blessure causée par les cachotteries de Jean Itirimbi, qu'elle est touchée par cette histoire, bien plus qu'elle ne le voudrait. Avec ces différentes voix qui se succèdent, le ton est très bien dosé. Quand on risque de verser dans le mélodrame, l'auteure change judicieusement de voix, pour rectifier le tir et on reste dans un texte grave, mais qui ne l'est jamais trop. Un roman de très bon ton, donc, qui se lit très vite, et dont les leçons tirées sont justes et belles.
Lien : http://chroniqueetudiantelet..
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Jean Iritimbi qui l'Afrique pour gagner de l'argent au Canada et ainsi faire venir sa femme et ses filles. Il rencontre Patricia et la suit à Paris. Sa famille décide de le rejoindre en France mais tout ne se passe pas comme prévu. Patricia se retrouve en garde de Vanesse l'une des filles de Jean, tant dis que ce dernier disparaît à la recherche de sa femme et son autre fille. Patricia promet de prendre soin de Vanesse. Elles ne se sont pas choisis mais il ne reste qu'elles deux.
Ce livre se divise en 3 parties, la parole est donné à Jean, Patricia et enfin Vanessa. .
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Pour moi, ce livre nous présente plusieurs sentiments et émotions, Jean qui quitte tout pendant 10ans pour offre la vie de rêve à sa famille sans y parvenir. Patricia et sa générosité qui prend en charge une enfant de 12ans qui est finalement une étrangère. Et Vanessa qui est sauvé et soutenu par Patricia mais ne lui retourne aucune reconnaissance aucun remerciement. .
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Petit roman, que j'ai fini par apprécier. Jolie découverte .
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QOTD : Aidez-vous les associations pour les réfugiés ?
•°
Hello les bookivores ! Comment allez-vous ? Que lisez-vous en ce moment ? 📖
°•
Jean Iritimbi a quitté son pays d'Afrique afin de subvenir aux besoins financiers de sa famille. Il débarque donc au Canada afin de trouver du travail. Évidemment, après quelque temps, son visa expire. Mais heureusement, Patricia, une française célibataire, est là pour l'aider. Elle lui fait une confiance aveugle. Sauf que Jean cache des secrets. Il ne lui a jamais dit que sa femme et ses deux filles sont restées au pays, et encore moins qu'il en avait. Jusqu'au jour où celles-ci décident de venir le rejoindre..
•°
J'ai dû lire ce livre pour les cours, car une rencontre avec l'auteure est prévue en avril. Je ne vais pas vous cacher que le résumé ne m'attirait pas vraiment. On parle déjà tellement des problèmes des réfugiés dans l'actualité, que je n'avais pas envie de lire un ouvrage à ce sujet, car on en fait un peu une overdose à force de n'entendre parler que de ça.
°•
Mais cette oeuvre est vraiment originale. J'ai beaucoup aimé le style d'écriture de l'auteure, façon monologue. Il n'y a que trois chapitres, un par personnage. C'est sûr, il faut apprécier ce genre de tournure de phrase. Si l'on n'a pas l'habitude de lire, on peut s'y perdre assez facilement. Les autres élèves de ma classe ont d'ailleurs eu beaucoup de mal à comprendre et à suivre le déroulement de l'histoire. Il est vrai que les premières pages ont été assez déroutantes, car ce n'est tout de même pas le genre de chose auquel je suis habituée. Mais ce livre que je n'imaginais pas vraiment aimer a finalement été un presque coup de coeur. le scénario était assez simple en soi, mais c'est vraiment la qualité d'écriture qui m'a agréablement surprise ! Les personnages sont développés, mais pas trop, juste assez pour se permettre de se faire une idée du caractère et du physique.
•°
Vous l'avez lu ? Vos avis dessus ? Il vous tente ? D'autres de cet auteur ? 🖋️
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