AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 138 notes
5
16 avis
4
16 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Patricia est une femme solitaire, bibliothécaire, elle dispose d'un talent très discutable pour choisir ses partenaires, discutable au point qu'elle se retrouve, à quarante-trois ans, mère célibataire d'une fille qui n'est pas la sienne, Vanessa, jeune Centrafricaine de douze ans rescapée d'un naufrage. L'un de ces naufrages qui ne quittent pas l'actualité, l'un de ces naufrages qui jettent les victimes de violences ethniques, de dictateurs, de guerres et de famines dans les dents de la mer.

Patricia n'a pas choisi Vanessa, Vanessa n'a pas choisi Patricia.

Il aura suffit d'une promesse vite faite et d'un naturel généreux et dévoué pour piéger Patricia dans cet engagement envers le père de Vanessa, celui de prendre en charge la petite victime de stress post-traumatique.
Dès le départ cette relation semble donc compromise, d'autant plus que Vanessa ne prononce pas un mot. Pourtant, malgré les nombreuses difficultés, Patricia ne renonce pas, peut-être y trouve-t-elle une gratification personnelle, elle qui n'a pas eu d'enfant, mais son courage, sa tendresse et son abnégation devant ce défi que la vie lui lance forcent l'admiration.

Geneviève Damas a choisi de traiter ce drame qui devient aujourd'hui hélas tristement banal avec une grande simplicité, mais cette simplicité lui donne indéniablement une grande force. Elle donne la parole aux trois principaux protagonistes de l'histoire, le père de Vanessa d'abord, Patricia ensuite, Vanessa enfin. Vanessa l'enfant, celle de douze ans seulement, née de l'Océan ; Vanessa le cactus, celle qu'on n'approche pas sans se blesser ; Vanessa la farouche, celle qui ne parle pas, et pourtant...

C'est peut-être bien Vanessa qui aura le dernier mot dans cette histoire, Patricia ?

C'est grâce à Ladybirdy et à sa critique de Bluebird que j'ai découvert Geneviève Damas. Merci à toi miss car j'ai beaucoup aimé Patricia.
Commenter  J’apprécie          6713
Cet ouvrage conte l'histoire d'une femme blanche, Patricia, quarante - trois ans , parisienne, bibliothécaire aisée, solitaire, qui rencontre Jean Ititimbi , au Canada, un Centrafricain sans papiers , elle tombe amoureuse de lui .

Il a quitté sa femme Christine et ses deux filles ,il y a longtemps après leur avoir promis de les faire venir . Il ne le dit pas à sa nouvelle amie.


. Il profite de sa chance et suit Patricia qui a volé pour lui un passeport à un afro-américain jusqu'en Europe , à Paris .
Il apprend , en appelant Christine qu'elles sont en route pour le rejoindre . Hélas , le bateau qui les transporte fait naufrage et on annonce peu de survivants …

C'est un récit bouleversant à trois voix , trois narrateurs , où chaque protagoniste , Jean , Patricia et Vanessa, miraculée des eaux qui ont noyé sa mère Christine et sa soeur , au coeur de la tragédie que connaissent des milliers de migrants .raconte son histoire,
Patricia se retrouve mère célibataire d'une fille Vanessa, qui n'est pas la sienne , jeune centrafricaine de douze ans , rescapée du naufrage .

En prenant Vanessa sous son aile , inconditionnellement , Patricia fait mentir et contredit tous les clichés habituels .
Au coeur des trois monologues chacun dit à l'autre ce qu'il a sur le coeur au moment des faits.
Évidemment , ce qu'il ne pourrait lui avouer tout haut en le regardant dans les yeux!
La juxtaposition heureuse de ces paroles signe l'extrême sincérité du propos .
Les phrases sont fluides , simples ,visuelles , sans atermoiement ni larmoiement .
Le récit lu d'une traite , tient par sa tension, sa puissante attraction .

Le lecteur est tenu en haleine, pétrifié, concerné jusqu'à la dernière phrase
.
L'auteure dit , magnifiquement , le désespoir et l'attente , le mensonge et les non- dits, la souffrance morale , le dénuement, , la générosité, la révolte , la rébellion muette, , les résistances du silence prolongé de Vanessa si douloureux et pétri de questions pour Patricia .

Tout en délicatesse , justesse , sobriété , subtilité , authenticité , ce roman simple mais plein , dense , pétri ô combien , d'humanité et d'espoir, magnifique de fraîcheur et d'amour , à l'intensité incroyable , tant les émotions prennent le lecteur à la gorge , nous traverse intimement , nous touche au coeur .

J'ai été frappée par le dévouement de Patricia , sa pudeur , son engagement de coeur , sa retenue et sa générosité , sa patience ,son écoute , sans contrepartie aucune !
Il ne se dira pas en face à face mais juste par l'intermédiaire de la fille de Jean : Vanessa .
Un immense coup de coeur sur un sujet brûlant d'actualité , si sensible !
Je souligne avec force ce livre marquant , touchant , fulgurant de déchirement humain à l'humanité sans pareille !
Je remercie chaleureusement mes amis de Babelio qui m'ont fait acheter cet ouvrage !
Et j'ajoute : une auteure belge ! Bravo !
Commenter  J’apprécie          3816
Geneviève Damas, auteur du très beau Si tu passes la rivière, prix Victor Rossel et Prix des Cinq Continents de la Francophonie, s'est rendue à Lampedusa en 2016 pour une série d'articles sur les migrants pour le journal "Le Soir".
De ces reportages, elle en a tiré ce très beau récit polyphonique à la fois court et dense, où le drame des migrants prend une belle humanité loin des reportages des journaux télévisés.

A travers le monologue de trois personnes- un homme, une femme et un enfant- plus ou moins directement lié au drame du déracinement et des naufrages de ferries transportant des migrants, Geneviève Damas porte un regard original et touchant qui émeut profondément.
Un Très beau roman, qui vient juste de sortir et que j'ai pu découvrir grâce à Gallimard et à Babelio dans le cadre de son opération Masse Critique.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          290
La jeune Vanessa part de Centrafrique avec sa famille pour rejoindre son père Jean Iritimbi à Paris, où il tente de gagner un peu d'argent pour sauver sa famille de la misère. Patricia, une Française avec laquelle Jean Iritimbi a entamé une relation, tente de sortir Vanessa d'un mutisme dans lequel elle s'est enfermée après une traversée dramatique. Une fiction émouvante qui raconte avec pudeur l'éloignement, l'amour et le dévouement.

J'avais découvert ma compatriote Geneviève Damas avec un texte léger mais touchant, « S.T.I.B. », qui mettait en scène deux femmes ordinaires, à Bruxelles. Elle propose ici d'autres portraits, plus profonds, dans un cadre plus dramatique mais qu'elle traite avec une retenue qui renforce l'émotion.

Dans le premier chapitre, Jean Iritimbi raconte à la première personne comment il décide de chercher fortune clandestinement au Canada, avec l'espoir de pouvoir améliorer le sort de sa femme et ses deux filles en Centrafrique. Il garde contact avec sa famille, qui reste au centre de ses pensées. Mais une solitude s'installe avec les années qui passent et il tombe amoureux d'une française, Patricia, narratrice à la première personne du deuxième chapitre. Elle aime Jean Iritimbi d'un amour sincère et prend des risques pour le faire passer à Paris, en passant par les États Unis.

Geneviève Damas parvient à rendre avec beaucoup de finesse l'état d'esprit torturé dans lequel se trouve Jean Iritimbi: torturé de se sentir comme une bête traquée à cause de sa clandestinité, torturé d'être partagé entre son amour pour Patricia et son attachement à ses filles et à sa femme.

Son trouble s'accroît soudainement lorsque sa femme annonce qu'elle part pour le rejoindre, avec ses deux filles. On le sent commencer à agir à l'instinct. Il abandonne Patricia pour aller retrouver sa famille au port. Mais les choses se passent mal et Vanessa, adolescente, se trouve séparée de sa mère et de sa soeur. Jean Iritimbi la confie à Patricia pendant qu'il part à leur recherche.

J'ai été fort touché par le dévouement dont Patricia fait preuve envers Vanessa. Un dévouement sans atermoiement parce qu'on le sent tout naturellement mû par son amour pour Jean Iritimbi. Vanessa est extrêmement marquée par sa traversée. À la suite de Patricia, dans le troisième chapitre, elle raconte à la première personne comment, moment après moment, pas-à-pas, elle sort de la crise qu'elle a vécue, avec un attachement à Patricia qu'elle exprime avec beaucoup de difficulté.

C'est à mon sens Vanessa qui est le personnage central de ce roman. Car dans le titre du roman, le mot « Patricia » ne désigne pas la personne mais son nom. Vous comprendrez cette remarque mystérieuse à la toute fin du texte.

Le livre est assez court. Il aurait pu être plus long car Geneviève Damas laisse ouverte la suite de l'histoire de Jean Iritimbi. Mais cela ne m'empêchera pas de vous recommander chaleureusement de vous plonger dans l'émotion de ce récit, dont la force réside dans la retenue et la pudeur avec laquelle il a été rédigé.

« Si tu passes la rivière » reste sur ma pile. Ce sera probablement ma prochaine lecture de Geneviève Damas.
Commenter  J’apprécie          202
Roman en trois parties qui donnent successivement la parole à Jean Iritimbi, Patricia et Vanessa, la fille cadette de Jean, Patricia aborde la question de l'exil et des migrants qui traversent la Méditerranée.

Jean a choisi de quitter la Centrafrique pour Montréal mais son désir de liberté et d'une vie meilleure était insuffisant aux yeux de l'administration pour qu'il obtienne des papiers. Il a échoué dans un hôtel près des chutes du Niagara où il travaille au noir depuis dix ans et même s'il continue à envoyer de l'argent et à avoir des contacts avec sa femme et ses deux filles restées au pays, il sent bien la distance qui le sépare désormais de ses proches. Aussi, quand il capte l'attention d'une cliente de l'hôtel, il se laisse faire et accepte l'amour et tout ce que cette femme est prête à faire pour lui. Elle le ramène chez elle, à Paris, où il profite de son appartement et de son argent. Elle, c'est Patricia, une bibliothécaire discrète, voire effacée, dont la vie était « en vacance » avant de rencontrer Jean. Quand celui-ci comprend que sa femme et ses filles ont quitté leur village pour venir à leur tour en France, et que le bateau qu'elles ont emprunté pour traverser la Méditerranée a chaviré, il lâche tout pour les retrouver au fin fond de l'Italie. Et c'est malgré tout sur Patricia qu'il ose s'appuyer pour prendre soin de sa cadette, Vanessa, douze ans.

Le vécu de Jean en exil peut sembler un tant soit peu égoïste, mais Geneviève Damas fait bien ressentir l'ambivalence des sentiments qui le traversent. Ce sont surtout les parties consacrées à Patricia et à Vanessa qui m'ont touchée. C'est presque incroyable, ce qui se passe dans la vie de cette femme parce qu'elle est tombée amoureuse d'un homme sans papiers, ce qu'elle accepte, ce qu'elle ose, ce qui s'épanouit en elle. Geneviève Damas se glisse aussi avec délicatesse dans la peau de Vanessa et nous fait percevoir l'étendue de la perte, l'étendue du chemin à parcourir pour simplement vivre, revivre après la tragédie. L'émotion m'a cueillie à la fin du livre.

Tout cela est bien documenté, comme l'attestent les nombreux remerciements de l'auteure à la fin du livre mais tout cela est dit à hauteur d'homme, de femme, d'enfant, dans une langue orale, sans pathos et d'autant plus touchante. C'est un roman court mais dense et plein d'humanité.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          170
Au bout de dix ans, Jean Itirimbi, qui a quitté la Centrafrique et ses violences, n'est toujours pas parvenu à gagner assez d'argent pour s'assurer une vie sereine, et enfin faire venir Christine, son épouse, et Myriam et Vanessa, ses deux filles. Elles sont toujours là-bas, au village, avec les violences quotidiennes, les coupeurs de route, les partisans de tel ou tel leader autoproclamé. Loin de toute possibilité de faire des études, de se former à un métier utile à leur pays. de vivre, tout simplement.

Quand il fait la rencontre de Patricia, quadragénaire française aux revenus convenables, commence pour lui une vie nouvelle : amour, sécurité, tendresse partagée. Et Patricia lui met en tête un projet fou : la suivre jusqu'à Paris. Inventive et téméraire, elle prend tous les risques pour le faire doter de papiers apparemment en règle (en fait, volés à un Afro - Américain mais, c'est connu, pour un Blanc, tous les Noirs se ressemblent...)

Et ce qui aurait pu devenir la réalisation d'un rêve tourne à l'horreur : Niagara Falls, c'est loin, mais pour une Centrafricaine, la France, c'est accessible et c'est aussi le pays de tous les espoirs. Jean Iritimbi ne le sait pas mais quand il traverse l'Atlantique, ses trois princesses ont déjà quitté Bangassou, traversé une partie de l'Afrique, se sont fait voler une partie de leur argent et s'embarquent pour la traversée de l'enfer.
Faire comme si et flâner avec Patricia sur les plages normandes ? La tentation est grande. Pourtant, il finit par traverser toute la France et croit récupérer ses trois femmes à Marseille.
Le destin des migrants en décide autrement.

La parole est d'abord celle de Jean qui raconte en s'adressant à Patricia, la presque épouse blanche. Ses envies, ses doutes, son irrésolution, son engagement final pour sa famille africaine. Il explique. Il la respecte et lui confiera son bien le plus cher : sa fille de douze ans, Vanessa.
Puis c'est Patricia qui raconte, son engagement, ses doutes, sa perplexité face à une gamine mutique, totalement traumatisée par son destin de migrante.
Et enfin, la parole est à Vanessa, une narration plus classique, qui remet dans l'ordre les événements, ses sentiments contrastés de petite Africaine recueillie par une étrangère dont elle se méfie d'abord.

Ce livre n'est pas un roman, juste une histoire possible, peut-être vraie, qui braque les projecteurs sur le devenir de centaines ou de milliers de migrants pris au piège de l'espoir fou d'une vie meilleure, une vie calme et sans ambition délirante, juste la paix, la sérénité à laquelle chaque être sur terre devrait avoir droit.
Quelque chose comme le prix payé pour les pratiques abusives de pays colonisateurs, d'égarements politiques quant au réchauffement climatique, de folies meurtrières de voyous et de dictateurs de toutes couleurs.
L'écriture de Geneviève Damas tape juste et fort, sans fioritures ni larmoiements. Elle pose les questions, ne donne pas les réponses. A chacun de se faire (et de dire à l'occasion) son opinion.
Un grand merci aux lectrices (Latina, entre autres) qui m'ont incitée à partir à la découverte de cette auteure belge qui, je le sens, n'a pas fini de m'intéresser.
Commenter  J’apprécie          114
Vu mon prénom, je ne pouvais qu'emprunter ce livre à la bibliothèque..
Je ne connaissais pas du tout Geneviève Damas, bien qu'elle soit belge.
J'ai plongé dans ce livre sans avoir lu le quatrième de couverture et j'en suis ressortie trois heures plus tard totalement séduite.
Personnellement, je pense que ce récit ne pouvait être conté que de cette façon. Parce qu'il n'y a pas d'autre moyen que la simple relation pour parler de la migration et de ses atrocités.
Pourquoi s'attarder sur des détails sordides ou des sentiments ? C'est le lecteur qui doit réagir dans son coeur à la relation de ce qui ressemble à un fait divers.
Chaque personnage se contente de raconter les faits sans y mettre rien de plus personnel et, de façon inattendue, cela touche peut-être plus car c'est désarmant de tragique simplicité.
Ce roman reflète bien le déchirement humain que représente le problème migratoire.
Commenter  J’apprécie          100
Paru en 2017, Patricia est un roman polyphonique. L'héroïne, une bibliothécaire française, solitaire, rencontre dans son hôtel aux Chutes du Niagara, un Centrafricain en situation illégale : Jean Iritimbi. Ce dernier vit depuis dix ans de petits boulots clandestins. Arrivé au Canada dans l'espoir d'y commencer une nouvelle vie et de faire venir sa famille, il n'a rencontré que désillusions et embûches. Quand il peut, il envoie de l'argent au pays, espérant que sa femme et ses filles en profitent pour se créer un peu de confort.

Sa rencontre avec Patricia lui semble la chance de sa vie. Elle est douce, aimante et généreuse. Sans rien lui dire de sa situation familiale, il se laisse gâter et la suit à New York puis à Paris. Il travaille un peu, joue et gagne au casino pour sa famille. Mais un jour, il apprend que loin de profiter de l'argent pour mieux vivre, sa femme a décidé de venir le rejoindre avec leurs filles. Et c'est le drame.

Dans ce roman, Geneviève Damas parle vrai. Dans la première partie racontée par Jean, rien n'est tu de sa haine des blancs et des sentiments ambigus qu'il ressent pour Patricia. Elle raconte aussi les conditions de vie difficiles des migrants, les profiteurs de toutes sortes qui les exploitent et la naïve espérance de ceux qui, vivant l'enfer, pensent trouver ici le paradis. Son écriture précise et ciselée, comme d'habitude, montre notre société telle qu'elle est, égoïste et inhumaine où les frontières ne sont pas seulement des barrières infranchissables. Même si ces dernières éloignent les gens, brisent des familles et font de certains hommes des indésirables sur terre.

Comment fait-on le deuil de tous ces disparus ? Ces morts laissés sans sépulture ?

Après Jean, Patricia puis Vanessa raconteront leur histoire et leurs perceptions des événements.
Avec sensibilité et véracité, Geneviève Damas nous pousse à voir comment cette crise des migrants nous interroge et nous met face à nos responsabilités. Peut-on laisser la situation en l'état ? Laisser des profiteurs s'enrichir sur le dos des migrants, fermer les yeux sur le travail au noir, ne pas dénoncer les entreprises et états qui font du profit en exploitant les mines des dictatures dont les chefs d'état sont largement corrompus ?

Ce récit intense et bouleversant touche par son authenticité. Et malgré la dureté des faits, il est néanmoins porteur d'espoir.

A découvrir si ce n'est déjà fait.

Commenter  J’apprécie          90
Patricia n'est pas un énième roman sur les migrants. C'est un livre qui marque par son style intense et si particulier. C'est l'histoire d'un homme qui a quitté son pays en espérant des jours meilleurs ailleurs. Il compte faire venir sa famille mais rien ne se passe comme prévu.
Il rencontre une française au Canada, une femme seule qui tombe amoureuse de lui et est prête à tout pour l'aider. Il ne lui dit pas tout.
L'originalité tient au fait qu'au début c'est lui qui raconte l'histoire, un peu comme dans une lettre où il réglerait ses comptes, puis le narrateur change.
Le récit porte avec beaucoup d'authenticité les différentes voix des personnages, leurs émotions, sans jamais sombrer dans la facilité ni le pathos.
Un roman bref mais fort.
Commenter  J’apprécie          60
3e roman que je lis de cette auteure.
C'est sans doute celui que j'apprécie le moins.
Roman choral : 3 narrateurs :
Jean, centrafricain immigré au Canada qui tombe amoureux de Patricia,
Patricia qui voudra l'aider en l'épousant et le ramener en France afin qu'il obtienne un statut,
Vanessa, la fille de Jean seule rescapée du naufrage du bateau dans lequel ont péri sa maman (et donc épouse de Jean) et sa soeur aînée.
Jean avait quitté son pays afin de fuir la misère. Il avait la ferme intention de faire venir plus tard sa famille. Mais arrivé au Canada, il se rend compte que l'eldorado espéré n'existe pas et qu'il ne pourra réunir l'argent pour les faire venir.
Le temps passe, il rencontre Patricia et en tombe amoureux. Celle-ci fera tout pour régulariser son statut et projette même de l'épouser.
Elle découvrira bien vite le mensonge de Jean. Malgré cela ,elle se propose de s'occuper de Vanessa qui reste muette.
Il m'a manqué quelque chose que je sais pas bien définir. Peut-être encore quelques pages pour savoir ce qu'il est advenu de Jean.
Commenter  J’apprécie          62




Lecteurs (277) Voir plus



Quiz Voir plus

Français ou Belge ?

Georges Simenon

Francais
Belge

10 questions
430 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature française , littérature belgeCréer un quiz sur ce livre

{* *}