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Raphaël écrit une longue lettre à son père pour lui raconter comment il est devenu Nora et l'impossibilité de lui dire tout cela de vive voix. ● Avec une grande économie de moyens, Geneviève Damas nous livre un texte pudique sur la transition de son personnage. ● Avec un père gardien de prison et une mère décédée d'un cancer quand elle avait trois ans, dans le village d'Arlon en Belgique, cela n'a pas été facile pour Nora à la fois d'assumer sa transidentité et sa vocation professionnelle de chanteuse lyrique. Sa voix de ténor la gêne dans sa transition, il va falloir qu'elle apprenne à développer ses aigus, alors même que sa professeure au Conservatoire de Bruxelles, Soledad Garcia, entend la cantonner à des rôles masculins. ● C'est un texte très juste, plein d'humanité et d'amour, qui ne cache pas les difficultés des personnes trans mais ne s'appesantit pas non plus sur leur malheur, car Nora apprend à voir les choses du bon côté. ● Un beau roman que je conseille.
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A travers une longue lettre, Nora, la vingtaine, se raconte à son père.
Parce qu'elle n'ose pas lui dire ces choses de vive voix.
Parce qu'il pourrait ne pas comprendre, ne pas même la reconnaître, puisque Nora est la nouvelle identité de Raphaël. Ou plutôt sa vraie identité : Nora/Raphaël, née dans un corps masculin, s'est toujours sentie différente, mal dans sa peau, sans jamais avoir osé le montrer ou en parler.
Orphelin très jeune de mère, Raphaël a grandi seul avec son père à Arlon, l'un des bouts de la Belgique. Enfant solitaire, il est la tête de turc dans la cour de récréation. Jusqu'au jour où il se découvre un don pour le chant.
A 18 ans, il quitte son père et Arlon pour entrer au Conservatoire à Bruxelles, la grande ville, et y travailler sa voix de ténor.
Mais au plus profond de lui, Raphaël sait que ce n'est pas sa voix/voie, et entame sa transition de genre, qu'il/elle compte bien révéler à son père, un jour.

J'ai choisi ce livre parce que, de Geneviève Damas, j'avais adoré « Si tu passes la rivière ».
Quelle déception ici. Et ce qui me laisse perplexe, c'est que je n'arrive pas bien à expliquer pourquoi. Pourtant le ton est sobre, pudique, sans pathos excessif, l'histoire a tout pour être bouleversante et intéressante, mais je suis passée à côté, je n'ai pas été touchée, je n'y ai pas cru. La chronologie m'a semblé floue, la relation avec Anna trop peu développée. Je crois que 180 pages pour un roman d'apprentissage et de construction de soi (ou plutôt de dé- et de re-construction de soi), c'est trop peu, trop rapide, trop ramassé, d'où mon impression que le texte reste à la surface de son histoire.

En partenariat avec les Editions Grasset via Netgalley.

#Strange #LisezVousLeBelge #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Un père doit visiter son fils . Celui ci lui écrit alors pour lui raconter son cheminement qui l'a amené à ce qu'il est aujourd'hui. Tout en redoutant sa réaction.

Un roman tout en délicatesse qui traduit le cauchemar de ceux qui ne sont pas bien dans leur peau , dans le genre dont la nature les a affublés.
Ici , la situation est complexe : La mère décédée qui rêvait d'avoir une petite Nora et qui a un Raphaël, le père , attentionné , mais, qui travaille dans un milieu de durs et qui inscrit son fils au foot pour le remettre dans le droit chemin; le regard des autres bien sur , une société pas encore prête pour tous les Raphaël/Nora.

Mais il y a beaucoup d'amour dans ce livre , beaucoup de remise en question des personnages durant ce long trajet vers peut être le bien être ou simplement le mieux être.
Un livre empli de tendresse, d'amour, de résilience et de questionnement.
J'aurais aimé une autre fin .
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Cette lecture m'a dérangé. Oh pas parce qu'il y est question de transgenre. Non. ça je peux tout à fait comprendre que l'on ne se sente pas du tout à sa place dans le corps que l'on habite, au point de vouloir en changer au prix des plus gros sacrifices.

Non. Ce qui m'a dérangé, c'est la souffrance. La souffrance de la personne qui ne peut supporter son corps. La souffrance de ceux qui l'aiment – mal peut-être – et qui vont devoir supporter un deuil, car c'est bien de cela que l'on parle.

Cela me fait penser à ces couples qui ne s'entendent plus ou pire s'insupportent mutuellement et qui restent ensembles « pour les enfants ».

Ça paraît complètement anachronique. Mais n'est-ce pas une forme de sacrifice nécessaire ?
Il préserve au moins.

Dans ce très court texte, deux personnes aimantes vont être confrontées à Frédéric qui deviendra Nora.
L'une, Anna, son amante peut-être, acceptera tout, l'encouragera même, par amour sans doute.

L'autre, le père, et bien nous ne savons pas. Car d'amour il s'agit bien là aussi, mais d'amour paternel. Comment le père adoré de Frédéric réagira-t-il lorsqu'il devra faire le deuil de son fils unique et chéri pour trouver une Nora qui n'est pas sa fille ?
Tout est possible et nous n'en saurons pas plus.

C'est bien là le seul charme de ce texte, qui sous forme d'une longue lettre adressée à son père par le fils devenu fille, révoquant tout sacrifice et qui explique dans le détail ses souffrances, sa décision et qui, surtout ne veux pas voir son père souffrir.
Un égoïsme plein de doutes.

J'écris donc que le seul charme de »Strange » réside dans ce doute, dans cette volonté de préserver le père, car, pour le reste, j'avoue ne pas avoir apprécié le style qui n'en a précisément pas. Des phrases courtes sans épaisseur. Une sorte d'article de presse.
J'ai bien compris que nous sommes devant une lettre écrite au père, mais je l'ai ressenti comme un reportage insipide.

Je ne suis décidément pas fait pour ce que l'on appelle à présent les non-fictions.
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Cette lettre d'un enfant à son père est un cri du coeur, un cri d'amour. Père, aime moi tel que je suis, telle que je suis. Il n'y a jamais d'accusation, de culpabilisation. le lent processus de transformation est bien retranscrit, sans pathos. Et l'on comprend sans peine pourquoi il est plus facile de (re)faire sa vie loin d'Arlon, dans une grande ville, anonyme. Un texte très pudique qui ose parler ouvertement de la transsexualité.

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Ce livre est en fait une lettre, une lettre écrite par un fils à son père, afin d'y dévoiler un important secret qui entoure toute sa vie et parce que les paroles sont parfois plus difficiles à dire que les mots à écrire.

Raphaël vit et fait ses études de chant à Bruxelles, bien loin d'Arlon où il a grandi et de son père, gardien de prison qui l'a élevé seul après le décès de sa mère d'un cancer. Depuis ce déménagement dans la capitale, il a décidé de vivre tel qu'il est vraiment : une fille coincée dans un corps de garçon. Entamant sa transition, il voit les mois filés et la crise COVID engendre des confinements successifs éloignant le fils de son père. Lorsque le père décide de « monter » à Bruxelles, Raphaël n'a plus d'autre choix que de lui avouer sa vérité.

Revenant par cette missive sur son passé, avec ses joies et ses peines, Raphaël livre un récit poignant et émouvant où le « il » devient « elle » et où Nora éclot de jour en jour, petit à petit.

Tout en pudeur et délicatesse, Geneviève Damas, autrice belge (cocorico), offre un texte fort sur la transition de Raphaël. Bien loin de s'appesantir sur les difficultés, c'est une héroïne forte et engagée.

Comptant un peu moins de 200 pages, ce livre est empreint d'amour et de justesse. N'omettant pas les obstacles auxquels les personnes trans doivent faire face, ce roman d'apprentissage vous touchera en plein coeur.

Dommage d'ailleurs qu'il ne soit pas plus épais, car j'aurais bien fait un bout de chemin supplémentaire en compagnie de Nora…
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Raphaël a quitté Arlon et vit à présent à Bruxelles Il a intégré le conservatoire en classe de chant . Il est heureux d'avoir quitté Arlon, même si la séparation avec son père lui est douloureuse.
Bruxelles, enfin Raphaël peut poser le masque. Rien ne se fait en un jour mais avec l'aide d'Anna il prend conscience de ce dont il a viscéralement besoin ... Raphaêl cède la place à Nora.. ..
Mais comment l' annoncer à ce père qu'elle aime plus que tout . les mots lui manquent, peur de le blesser, peur d'être rejetée, bannie ... Face à lui les mots ne viennent pas.
Alors mise au pied du mur elle lui écrit ..

Geneviève Damas nous relate le chemin parcouru par Raphaël pour devenir Nora. Elle le fait avec talent. Ni voyeurisme, ni pathos. Les mots coulent et atteignent leur cible. Merci Madame

Un grand merci aux éditions Grasset pour ce partage via Netgalley
#Strange #NetGalleyFrance !

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Un énième roman sur la problématique des transgenres, pas transcendant, je trouve. Et pourtant, Geneviève Damas est une de mes auteures préférées.
Ici, je ne retrouve pas la psychologie profondément développée, car tout est narré assez rapidement. le roman comporte peu de pages, et les quelques années qui se passent, depuis l'enfance du héros à sa transition sont racontées au pas de charge.

En effet, celui-ci, né garçon, n'a pas une enfance que l'on pourrait qualifier d'heureuse, c'est le moins qu'on puisse dire : sa maman meurt d'un cancer alors qu'il est petit, au point qu'il n'en a qu'une vague idée, de douceur certes, mais un souvenir lointain ; et puis il est harcelé par ses « camarades » de classe à cause de son aspect contraire à celui d'un garçon « dans les normes ». Il est aimé par son père, oui, mais celui-ci ne le comprend pas.
Donc, il se tourne vers l'art, vers le chant, qui le sauve. Obligé pour cela de suivre des cours au Conservatoire à Bruxelles, il déménage et va vivre seul. C'est là que « Nora », qui est tapie au fond de lui, grandit …

J'aurais préféré plus de lenteur, car les opérations successives ainsi que le rapport avec les différentes personnes qui l'entourent ne sont qu'effleurés ou à tout le moins à peine approfondis. Au moins, « Strange » a-t-il le mérite d'attirer l'attention sur une communauté qui souffre avant d'être admise totalement dans la société.
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A la faveur de la crise du COVID qui le tient éloigné de son père, Raphaël va entreprendre une grande transformation : il va devenir Nora. Depuis son enfance, Raphaël ne s'est jamais véritablement senti être un garçon. Il n'en a jamais parlé, même pas à son père qui l'élève seul et le soutient pourtant dans tout ce qu'il entreprend, et ceci même dans une carrière de chanteur lyrique que personne n'avait pressentie.

Geneviève Damas raconte cette lente transformation, la prise de décision, la rencontre des bons interlocuteurs, la thérapie préparatoire, les traitements, et enfin l'éclosion dans son nouveau moi, c'est-à-dire Nora. C'est aussi tout un univers que Raphaël ou plutôt Nora bouleverse que ce soit professionnellement ou dans son entourage.

D'autre part il va falloir enfin trouver le courage de dire la vérité à ce père qui ne s'attend pas à une transformation aussi phénoménale et de risquer le jugement, le mépris et peut-être bien le désamour.

Voici un beau roman sur le délicat thème des personnes transgenres. C'est un texte court, sensible et pudique sur la découverte de son vrai moi lorsque l'on est né dans le mauvais corps et dans un monde complètement binaire. C'est aussi une magnifique déclaration d'amour filial.
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Son père décide de venir le voir à Bruxelles : ça fait un moment qu'ils ne sont pas vus. Mais voilà ! Raphaël n'a pas tout dit à son père, gardien de prison et reste dans le village familial, qui ignore qu'il est en trans-formation, et qu'il devient Nora. Elle décide de lui écrire une lettre avant leur rencontre : c'est ce roman. Lui raconter ce choix, les difficultés psychologiques, physiques, financières aussi pour que l'âme, le sexe et le corps soient (enfin) en harmonie. Ce roman est joli, tendre, allant à l'essentiel, avec une fin ouverte ; il rend délicatement accessible un sujet complexe. Très bonne idée de l'avoir ainsi traité.
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