Une astuce très bien mise en place pour nous conter cette histoire.
Deux univers, le dehors et le dedans.
Le dedans est impeccable, propre, gris.
L'extérieur est lumineux, parfois rougeoyant à certaines heures de la journée.
Élise est une adulte.
Elle en sait peu sur ce qui se passe dehors, elle en a peur, la pauvre.
La dame préfère rester tranquillement cloitrée à la maison, dans sa zone de confort.
L'auteure
Antje Damm transforme un épisode très simple et ordinaire en thriller pour enfants.
Un jour, un avion en papier se glisse par une de ses fenêtres.
C'est la panique pour Elise.
Sans doute parce que l'intrusion d'un objet implique aussi l'intrusion de son propriétaire, des interractions intimes forcées, on le comprend.
Un soir, cela frappe à la porte.
Qui cela peut-il être, grand dieu?
Nous vois laisserons découvrir qui pense à notre Élise.
Son visiteur se montrera exigeant, il aura deux demandes.
Puis encore une autre après avoir satisfait les deux premières et ainsi de suite.
Est-ce un pique assiette?
Étrangement, le cauchemar tournera court et avec cette visite là, Elise aura envie de s'ouvrir.
Le décor des illustrations, ensemble de montages de papier, est tout simplement chouette, il y aura de la créativité artistique.
Les couleurs s'imposeront vers la fin elles-aussi, comme un changement qui s'est opéré de façon large.
Il parait évident que jamais Élise n'avait connu pareille expérience depuis longtemps, aussi chaleureusement éprouvante.
La fin est mignonne, ramenant finalement à un constat: oui, finalement, le bonheur, c'est comme le vélo. Il ne faut pas avoir peur de se remettre en selle.