[ ... ] Plus je lis, moins j'ai
l'impression d'être civilisé. La lecture des grands
auteurs me montre que je n'ai jamais cessé d'être un
barbare, un ignare, un imparfait de la plus grande
imperfection et qu'on ne croie pas que je m'en flatte.
Je manque de paix intérieure, la lecture ne me l'a pas
apportée. Je n'en accuse pas les livres
p. 99
Le monde qui ne lit pas est myope; le monde qui lit est loupe.
Un livre indispensable, à une époque où lire semble être une tare. Une érudition époustouflante et une plume alerte rendent la lecture de ce petit essai très agréable.
un seul regret: Dantzig s'égare parfois en mêlant à ses savoureuses références des exemples trop triviaux pris dans la vie politique, l'actualité, ou même sa vie personnelle qui rabaissent le niveau du livre
Lire, c'est beaucoup intéressant que de se distraire
Quel est l'homme qui a eu l'idée de donner ce nom d'Enfer à la section des livres érotiques de la Bibliothèque nationale ? Un ironique ou un convaincu ? Un bossu aux joues flasques qui rentrait tous les soirs se masturber honteusement devant des livres empruntés, ou un jeune farceur aux yeux gais qui l'a suggéré dans une réunion pour se moquer d'un conservateur prude ? Voilà un sujet de fiction !
Un des meilleurs livres d'enretiens avec un écrivain est celui de Romain Gary : La nuit sera calme 1974.
pas entré dans ce Dantzig, (Paris 15 ème ?)