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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je suis venu à cette lecture après les avis d'Erik_ et Jamik. Ils m'avaient donné envie de découvrir ce peuple dont j'avais entendu parlé. Cela faisait écho avec une conversation que j'avais eu avec un de mes collègues professeur d'histoire-géographie-enseignement moral et civique et qui avait souhaité sensibiliser ses élèves de 3ème à ce sujet.

Éric Darbré est un journaliste qui a fait plusieurs séjours chez les Ouïghours depuis 25 ans. Il nous explique, à travers ses différents voyages, l'évolution de la situation et la perception de cette situation dans le monde. Il nous parle de cette région, partie intégrante de la Chine, qui regroupe plus de 11 millions de Ouïghours et autant de Hans. Mais qui a aussi la particularité de détenir prisonniers plus de 1 million de personnes.

Les Ouïghours sont une minorité ethnique opprimée et réprimée par la Chine.Ils n'ont pas grand chose à voir avec la tradition chinoise : ils sont musulmans et finalement assez proches des Turcs.

Leur histoire a été marquée par l'occupation chinoise. Avant cette région était le Turkistan oriental avec son beau drapeau bleu avec une étoile (le même que la Turquie mais qui est rouge, lui). En 1949, Mao, le grand timonier, a décidé de l'annexée et d'en faire une province chinoise, le Xinjiang. Il envoie des pionniers pour occuper le pays. Ce qui attirent surtout les occupants chinois, ce sont les ressources du sous-sol du pays mais aussi la richesse et la fertilité des sols.

Éric Darbré nous expose la situation et nous montre les conditions de vie qui sont imposées à ce peuple. Grâce à ses contacts, il pourra découvrir le pays et sa situation de l'intérieur. Il pourra rencontrer des personnes qui seront d'abord sur la réserve puis seront plus volubiles sur ce qu'ils vivent. Éric va découvrir des éléments de plus en plus précis. Mais il est difficile de les publier en France car le sujet n'intéresse pas (en 2009, Bernard Kouchner parlera des "Yoghourts" en lieu est place des Ouïghours, ce qui est peu dire).

Éric Darbré a promis dans le passé de porter l'éclairage sur la situation dans le Turkestan oriental. Cette Bd est une de ses contributions. Il a réussi à sensibiliser par le biais de ses articles mais ceux-ci s'adressaient à un certain public et visaient les autorités, pour infléchir la position de certains gouvernements. À travers cette BD, Eric Darbré cherche à sensibiliser l'opinion public et peut-être même des adolescents.

Ce roman graphique m'a permis de m'informer sur les Ouïghours et sur le mathyr qui est le leur. Je ne pensais pas qu'il existait un pays où un dixième de la population est dans des camps d'internement, avec des conditions de vie proches de l'esclavage et où la régulation des naissances est un véritable crime.

Au début, j'ai été surpris par le graphisme d'Éliot Franques mais au fil des pages, j'ai trouvé qu'il correspondait bien au texte, qu'il servait le scénario d'Éric Darbré, qu'il calait avec ce reportage grandeur nature. La qualité et la variété des plans permet au lecteur de se concentrer sur les propos et les idées.

À conseiller à celles et ceux qui souhaitent s'informer sur le peuple Ouïghours qui refuse de mourir et qui veulent mieux comprendre le fonctionnement de notre monde.
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C'est le genre de livre qu'on pourrait qualifier de “nécessaire”.
On entend parler de l'oppression des Ouïghours depuis assez peu de temps, alors que le drame a commencé depuis 1996. On peut se rendre compte à cette lecture que les sujets de répression ethnique ne font parler d'eux que quand il y a un intérêt commercial ou stratégique international derrière. Tout ce qu'on découvre dans ce livre est absolument révoltant, à dénoncer d'urgence. Je ne vais pas vous dire grand chose du style ou du fond, cela importe peu finalement, c'est un livre qu'il fallait faire, qu'il fallait éditer, qu'il faut lire et faire lire parce qu'il faut arrêter de dire que la Chine est un pays fréquentable, qu'il faut arrêter de faire passer la raison commerciale avant la raison humaine. En laissant nos entreprises occidentales profiter des mains d'oeuvres bon marché on se fait le complice des pires dictatures et on favorise leur essor, mettant en péril les démocraties. le sort des Ouïghours est terrible et pour les aider, il faut commencer par le faire savoir.
Ce livre est donc absolument nécessaire !

Je vous ajoute ceci, ça date de décembre 2023, il y a encore du chemin à faire :
https://www.wedemain.fr/ralentir/ouighours-39-marques-bien-connues-profitent-encore-du-systeme/
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Une bande-dessinée d'utilité publique qui met en lumière l'histoire des Ouïghours et du génocide dont ils sont victimes. le journaliste narrateur remonte aux origines du conflit et permet de rendre leur histoire accessible en quelques pages. le but n'est pas de montrer qui a tord ou qui a raison mais de dépeindre des faits. Et lorsque l'on découvre les camps à la fin, on ne peut que se demander quand le besoin d'asservir les autres va prendre fin. Rien de très joyeux mais une lecture essentielle qui nous fait comprendre que les erreurs du passé ne servent pas de leçon...
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La Chine, tout comme la Russie, ne recueille absolument pas ma sympathie tant les faits historiques ont démontré une volonté hégémonique de domination sur des peuples autrefois libres afin de les rattacher à leur dictature communiste.

Certes, je connaissais l'invasion du Tibet en 1950 ainsi que l'asservissement de ce peuple pacifique avec le Daila Lama en exil. Je me rappelle également du massacre sans précédent de la jeunesse étudiante chinoise réclamant un peu de liberté au char d'assaut de la place Tien-an-Men en 1989. Puis, il y a eu les récentes répression sur Hong-Kong qui était sous le joug britannique une ville assez libre. Maintenant, il y a la forte menace d'invasion sur la démocratie de Taïwan sans compter sur leur solide amitié avec la Corée du Nord qui déstabilise toute la région. Qui pourra les arrêter ?

Ce que je ne savais pas, c'était l'histoire des Ouïghours du Turkistan oriental qui ont été envahi en 1949 par Mao après qu'il est décimé sournoisement leur gouvernement. Ce beau pays est devenu le Xinjiang, une province chinoise à l'extrême ouest de la Chine qui a été colonisé progressivement.

Les Ouïghours, qui sont un peuple turcophone musulman comme la plupart des pays d'Asie centrale, sont 11 millions dans cette région à égalité avec les Hans (principale ethnie chinoise). Ils veulent retrouver leur autonomie pour préserver leur culture qui est actuellement menacé. Cela donne lieu à des révoltes mais surtout à une répression d'une incroyable radicalité de la part de la Chine qui cache ses méfaits au monde entier. Nous y étions habitués depuis l'épisode du COVID et leur absence de décès.

Une telle lecture m'a révolté, non pas la BD en elle-même mais ce qu'elle dénonce à savoir un véritable génocide mené par ce grand pays soutenu par une grande majorité de nation ayant besoin de leur financement de l'économie. le journaliste Eric Debré, auteur de cette BD, a mené différentes enquêtes sur une période de 25 ans en collectant des informations et des preuves totalement fiables.

Il en ressort qu'un million de ouïghours seraient actuellement dans des camps de concentration rebaptisés par le pouvoir politique chinois « camp de rééducation ». Les prisonniers subissent un lavage de cerveau où ils doivent chanter des louanges en faveur du dirigeant de ce pays Xi Jinping et baiser le drapeau chinois sans compter les nombreuses tortures et sévices physiques. C'est d'une immoralité sans nom.

Notre regard est actuellement tourné vers la Palestine. Certes, il n'y a pas d'échelle de souffrance. le monde entier ignore ce qui se passe réellement dans cette province qui compte plus de 300 camps. Les femmes sont stérilisées de force afin de contenir la population de ce peuple. Quelle sera la prochaine étape ?

Il est vrai que certains partisans de ce peuple ont fréquenté les islamistes radicaux de la pire espèce afin de fomenter des attentats. Ils sont alors qualifiés de terroriste ce qui peut être assez pratique pour justifier des actes de répression.

Alors, oui, c'est une BD qui est très utile afin de connaître un peu mieux ce peuple et ce qu'il vit au quotidien sous l'emprise d'une sanglante dictature. Evidemment, on ne pourra rien faire pour les aider car cela dépend de la diplomatie d'un pays mais on pourra toujours compatir à leur malheur.

Le journaliste auteur de cette BD avoue lui aussi son impuissance face à un tel désarroi. Au moins, il aura permis d'accéder à une foule d'informations intéressantes sur ce sujet délicat. C'est un très beau travail journalistique qui est incroyablement bien reproduit sur le format BD car la lecture demeure agréable grâce à un graphisme clair et lisible ainsi qu'une narration fluide.

A noter qu'il s'agit d'un album qui trône dans ma bibliothèque à titre personnel car curieusement toutes les médiathèques de ma ville ont fait l'impasse sur ce titre.
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Comment sensibiliser l'opinion publique, quand on est un journaliste engagé, de l'oppression d'une population, dont tout le monde se fiche ou presque ? Comment alerter l'opinion internationale qu'un « génocide se déroule sous nos yeux, lentement mais sûrement. »

C'est le pari d'Eric Darbré et de son complice illustrateur Eliot Franques, avec cette BD pédagogique, facile à lire, mais surtout pas simpliste. Particulièrement bien documentée par une expérience terrain significative (depuis 1996), que l'auteur nous propose de suivre.

Bien sûr, on sait vaguement qu'il s'agit d'une minorité opprimée et que c'est situé à l'extrême ouest de la Chine, dans la province du Xinjiang (3 fois la France) mais nos connaissances sont vite limitées.

Qui sont-ils ?
L'ethnie majoritaire chinoise, ce sont les Hans. Comme les Tibétains, les Ouïghours sont une minorité ( 11 millions de personnes) : « Ils sont musulmans, écrivent avec l'alphabet arabe, parlent une langue turcophone et ne se considèrent pas du tout chinois. Pékin en a conscience et envoie des millions de colons hans pour siniser la région. »

La population est installée en Chine depuis plus d'un millénaire, colonisée par les chinois au 18ème siècle. Elle se révolte fréquemment et en paie le prix fort surtout depuis 2014. Une date phare (l'équivalent du 11 septembre aux USA) : le 3 janvier 2014. Un attentat dans la gare de Kunming, au sud-ouest de la Chine. Aussitôt, le gouvernement chinois l'attribue aux Ouïghours.
Xi Jinping, alors au pouvoir depuis moins d'un an, déclare : « nous allons lutter sans aucune pitié contre le terrorisme, l'infiltration et le séparatisme. Je donne l'ordre de rafler toux ceux qui doivent l'être. »
Depuis, on estime à plus d'un million, les Ouïghours détenus en camps de concentration, sans compter les viols, les tortures, les avortements forcés, les condamnations à mort. Pékin explique qu'il s'agit d'un « combat légitime contre les terroristes. »

Eric Darbré choisit d'emmener le lecteur dans ses différents reportages dans le Xinjiang. Enquêtes dangereuses et difficile dans une région où tout est cadenassé par la police omniprésente, par la corruption (« c'est si facile de corrompre quelqu'un quand on a le ventre vide »). Difficile aussi de ramener des témoignages directs : «comme ceux des paysans Ouïghours expropriés et réduits à l'état de quasi- servage ». Une femme qu'il a réussi à interroger, explique : « Cette terre ne nous appartient plus. Elle a été donnée aux chinois maintenant. Si je ne ramasse pas plusieurs kilos de coton par jour, je suis punie. »

Il faut comprendre aussi que la province du Xinjiang était autonome jusqu'en 1950. Une situation vécue par les grands-parents et toujours présente dans la mémoire des Ouïghours.
Étonnamment, « on y trouve les plus grands gisements de pétrole, de gaz, de charbon et d'uranium du pays. Il y a aussi à foison du cuivre, du plomb, du zinc, de l'or, de l'argent… (…) Sans oublier des terres agricoles fantastiques : premier producteur de tomates, deuxième pour le coton… Bref, cette région c'est un peu la caverne d'Ali Baba. Un trésor unique. Et ça, Pékin ne le sait que trop bien. »

Eric Darbré nous sensibilise aussi quant à notre responsabilité concernant les produits Ouïghours exportés à un prix de misère. Comme le coton utilisé pour son exceptionnelle qualité par la haute couture. Comme les tomates servies en sauce et en produits dérivés, par la marque Chalkis.

A compter de 2020, seulement, les instances et médias internationaux s'intéressent à la crise Ouïghour. Car c'est également un enjeu géo- politique : « les Ouïghours devenaient un enjeu stratégique international. Et potentiellement, un atout pour affaiblir la Chine qui se muait en géant économique et politique. »

Le graphisme est dépouillé, en harmonie totale avec le texte. Très riche, diversifié et colorisé selon les situations. Un talent particulier pour rendre compte des scènes dramatiques, esquissées et renforcées par les couleurs rouges ou sombres. Également pour la représentation des populations (je pense notamment aux pages 80 / 81 et 112/113).

Ce docu graphique nous permet de comprendre en profondeur la crise Ouïghour avec tous ses enjeux. Il nous grandit en ouvrant notre connaissance mais aussi notre coeur, à une population en souffrance et en menace de mort.
Une véritable réussite !

Lien : https://commelaplume.blogspo..
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Une bande dessinée documentaire qui retrace l'histoire du peuple Ouïghour d'après le travail du journaliste d'investigation Eric Darbré.

Pas seulement centré sur le génocide Ouïghour et la violence de l'Etat chinois, ce livre est aussi un remarquable témoignage qui rend compte de toutes les personnes qui incarnent la lutte contre les crimes contre l'humanité, les lanceurs d'alerte, les militants... Ici, on voit ce qu'implique le journalisme d'investigation, comment il n'est pas seulement un métier, mais une vraie conviction portée par un individu qui consacre sa vie à documenter et dénoncer les plus horribles crimes commis. On voit aussi les rouages diplomatiques, avec l'apparition des services secrets ou les présidents (Joe Biden, Trump...) qui prononcent des discours qui vont modifier complètement l'opinion publique concernant le sort des Ouïghours. On entre dans les coulisses.

On remonte dans les années 80 avant la naissance d'internet et des réseaux sociaux, on voit Eric Darbré tenter de vendre ses articles aux différentes rédactions (1 page ? 6 pages ?), les âpres négociations avec les rédacteurs en chef. Comment il s'infiltre dans des zones ultra-contrôlées (visa touristique) et comment il se fait des contacts sur place, via des réseaux d'immigrés Ouïghours installés en Turquie par exemple. L'organisation du voyage, les mots de passe, les entretiens dans une voiture, les rencontres furtives... le message envoyé au dernier moment à sa femme "si tu n'as pas de nouvelles dans 24h, contacte RSF et l'ambassade".

Ce récit nous horrifie et nous tend, le danger et la tension règnent partout. La violence, l'implacable destruction opérée par les Chinois : la surveillance dans les rues, les soldats partout, puis les centres de détention... Les chiffres du génocide Ouïghours sont terrifiants.

Néanmoins l'auteur ne nous peint pas un monde en noir et blanc, les méchants et les gentils d'un côté. La violence vient aussi parfois de certains Ouïghours qui s'allient aux terroristes islamistes et apprennent à leurs côtés les techniques de combat. Les colons chinois sont envoyés par milliers sur le territoire du Turkestan oriental, souvent des citoyens pauvres.
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Club N°50 : BD sélectionnée
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Très bon documentaire sur le peuple ouïghours et la répression chinoise, par un journaliste qui mène l'enquête depuis 25 ans.

Clément
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On suit un journaliste, sur plusieurs années, qui essaye avec ses moyens de montrer au monde entier ce que subit le peuple ouïghours en Chine.

Très bon documentaire, agréable à lire et surtout très instructif !

A mettre entre toutes les mains.

Mel
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Un cri …
« Ils croient nous avoir détruits parce qu'ils nous ont tout pris. Ils ont tort » …
Qui se répète depuis si longtemps.
« Entre avril et juin 1996, près de 3000 jeunes ouïgours soupçonnés d'activités séparatistes étaient arrêtés et envoyés dans des camps » …
Au printemps 1997 … le massacre de Ghulja … 7 morts et 198 blessés aux dires des chinois … les ouïgours parlent d'au moins 100 tués et d'un millier d'arrestations…
Et depuis ça ne s'est pas arrêté…
Des morts …
Des disparitions …
Des exécutions …
Et le silence presque total de la communauté internationale !

Il faut préciser qu'il s'agit de mettre en cause un régime autoritaire …
Un régime qui règne économiquement sur le monde entier …
Un régime qui ne reconnaît aucune minorité ethnique …
Un régime qui défie jour après jour nos démocraties …
Un cri …
« Ils croient nous avoir détruits parce qu'ils nous ont tout pris. Ils ont tort » …
Que certains essaient de nous faire parvenir.

Un cri qui résonne quand des intellectuels nous interpelle …
Des discours … Rafael Gluckman est un des porte parole d'un peuple qui meure …
Un roman graphique fort … Éric Darbré, journaliste d'investigation et Eliot Franques, illustrateur sont avec ce livre leur porte-parole.
Merci à eux de nous rappeler ce cri …
« Ils croient nous avoir détruits parce qu'ils nous ont tout pris. Ils ont tort ».
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Les Ouïghours, un peuple qui refuse de mourir - Eric Darbré et Eliot Franques pour les illustrations - Récit témoignage graphique - Éditions Marabulles - Lu en décembre 2022, janvier 2023. Un mot d'abord sur l'auteur Eric Darbré, qui tout jeune journaliste en 1996, découvre le drame des Ouïghours. Il est journaliste d'investigation en France et à l'étranger. Il a promis aux Ouïghours "de ne pas les laisser mourir dans le silence et l'indifférence" Il a vu les camps se dresser dans le désert, la stérilisation forcée des femmes. Et il se pose cette question "qui reste coincée dans sa gorge : jusqu'où peut aller un journaliste pour se rendre utile ?"
Et Eric Darbré, en collaboration avec l'illustrateur Eliot Franques ont gravé sur papier le calvaire des Ouïghours.
Son livre est dédicacé "Au peuple Ouïghours"Les Ouïghours sont aujourd'hui près de 12 millions et vivent dans la Région Autonome du Xinjiang dans l'extrême ouest du pays depuis plus d'un millénaire (région conquise par l'empire chinois Qing au XVIIIème siècle). Ils sont d'origine turque, sont musulmans sunnites, parlent une langue turcophone, écrivent avec l'alphabet arabe et ne se considèrent pas comme Chinois.Il existe en Chine plusieurs ethnies, les plus connues sont les Tibétains et les Ouïghours. Leur histoire est très longue et parsemée d'embûches, si vous vous intéressez à ce peuple voici le lien pour en connaître un peu plus :https://fr.wikipedia.org/wiki/Ou%C3%AFghours.Les autorités de Pékin envoient des colons Hans pour siniser la région du Xinjiang ce que les Ouïghours ne supportent pas et ils se rebellent.
En 2014, pour les "punir" de se rebeller, le gouvernement fait construire des camps d'internement."Les autorités ont décidé de les faire taire par tous les moyens y compris les pires :
- Emprisonnement de masse
- Tortures
- Viols
- Avortements jusqu'au 8ème mois ! (quand un bébé
survit, il ne pleure pas longtemps)
- Stérilisations
- Travail forcé
- Condamnations à mort"Les rapports d'ONG et de l'ONU estiment qu'au moins 1 million d'Ouïghours sont actuellement détenus dans des camps de "rééducation" et des prisons. Grâce aux images satellites, les journalistes et chercheurs en ont répertorié près de 300". pages 10 et 11. L'illustrateur Eliot Franques en a dessiné les plans page 11.le Président Joe Biden a fait part de ses préoccupations concernant la violation des droits humains dans cette région. le Président Xi Jinping déclare lui, que "tout se passe pour le mieux avec les Ouïghours"Le parcours d'Eric Darbré pour obtenir des renseignements, se rendre dans la région, est dangereux, il brave ses peurs, celle de se faire arrêter, celle d'être dénoncé, il doit faire confiance aux gens qui le renseignent et le conduisent aux endroits stratégiques.Eric Darbré continuera à se rendre en Turquie, en Asie centrale... "Partout où se cachent des réfugiés, enquêter, écouter, informer et diffuser"Des États ont déjà validé la thèse d'un génocide, les E.U, le R.U, la Lituanie, la Belgique, la République Tchèque.A ce jour, la province est toujours isolée, les journalistes, diplomates humanitaires ne peuvent s'y rendre librement.Les dessins de l'illustrateur Eliot Franques sont impressionnants de réalisme, il n'y a pas vraiment de couleur excepté le rouge, beaucoup de nuances de gris et du noir, mais le récit est très très noir, d'autant plus noir que c'est la réalité. Les visages expriment très bien les sentiments vécus.Merci Monsieur Darbré pour cet éclairage en mots et en images sur le sort des Ouïghours et bravo pour votre pugnacité à tenter de les aider de cette manière : l'information."Et tenir cette promesse faite à Timur en 1999. Encore et encore". Je ne peux que vous conseiller de lire ce témoignage empli d'informations et d'images très explicites qui en disent long sur le drame des Ouïghours. Voici quelques liens pour vous informer :
La réalité du génocide des Ouïghours en BD par Eric Darbré
https://www.marabout.comAvec « Ouïghours : mécanique d'un génocide annoncé », Eric ...
https://www.nouvelobs.com ›

https://www.lesoir.be/372929/article/2021-05-18/chine-le-temoignage-puissant-dune-rescapee-ouighoure-la-chambre-
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Il est journaliste et il décide enfin de raconter ce qu'il a vu , les entretiens qu'il a eu avec les ouighours.Il ne cache rien et montre tous les aspects de ce drame que vivent les Ouighours en Chine et comment ils se battent pour retrouver leur liberté.
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