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Citations sur Journal de voyage, tome 1 : Lettres à son mari, 11-8-19.. (48)

Il fait froid et triste quand on demande aux êtres de vous être un soutient, de vous réchauffer, d'alléger le fardeau de misère inhérente à toute existence. Nul d'eux n'a réellement le souci de le faire, nul d'eux ne le peut vraiment. C'est en soi qu'il faut cultiver la flamme qui réchauffe, c'est sur soi qu'il faut s'appuyer.
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Souffrir est absurde et laid. Toute souffrance est un désordre... Mieux vaut s'accommoder des choses, ou les briser que de pleurer à la lune.



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" Le jour où l'on renonce à manger du poulet c'est qu'on y tient plus beaucoup ou que l'on préfère à la saveur du poulet, celle des principes au nom desquels on y renonce." Vérité absolue. Et tout l'enseignement du Bouddha est là. Il n'a jamais demandé aux gens [...], de se mutiler moralement ou physiquement par la renonciation. Il leur a simplement dit de regarder, d'analyser, de se rendre compte de la valeur des choses et de se décider ensuite. Le bouddhiste ne renonce qu'à ce à quoi il ne tient plus parce qu'il en a mesuré le vide, le néant.


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Et, au sommet de cette échelle, il y a les solitaires qui paraissent n'avoir besoin d'aucune compagnie. Eh bien, ce serait erreur de le croire. J'en connais quelques-uns de ceux-là qui vivent pendant des années dans des endroits presque inaccessibles, sans voir qui que ce soit. Leur solitude n'est qu'apparente. Leur esprit est un monde, un monde peuplé d'êtres-idées innombrables et leur caverne est un salon où l'on cause... où l'on cause même fort bien.
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30 octobre 1907 : J'ai tant lutté pour la vie, pour ma vie, tant rêvé à des heures de beauté remplies d'esthétiques gestes et tant vu s'envoler les châteaux de nuages de ma fantaisie que j'en suis lasse. Aujourd'hui je suis laide, vieille et pauvre, fini l'espoir, et je ne me résigne pas à comme tu me l'as trop répété, descendre la pente qui mène au trou noir. A qui bon cette préparation, cette lente agonie. Ne peut-on vivre jusqu'au seuil de l'abîme. Vivre ! Je n'ai eu que ce mot-là aux lèvres, que ce désir dans le coeur et les jours ont passé et les heures ont coulé, si rapides, si vides, si gaspillées, et les minutes continuent à s'égrener plus précipitées encore… à quoi faire ? …

208 - [Presses-Pocket n° 2841, p. 48]
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Bénarès, 19 mars 1913
(...) Hier, en écrivant une date, j'ai subitement songé que c'était le 18 mars, l'anniversaire de la Commune, je jour du pèlerinage des fédérés.T'ai-je jamais dit que j'y avais été, au mur des Fédérés après la fusillade, alors que hâtivement on entassait les cadavres dans les tranchées creusées à cette intention... Une sorte de vague vision me reste de cela. J'avais deux ans à cette époque ! Si, c'est la première fois que tu entends ce détail, tu me demanderas qui m'avait menée là. C'était mon père qui voulait que, si possible, je gardasse un souvenir impressionnant de la férocité humaine.

337 - [Pocket n°2841, p. 248]
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Les vrais compagnons, ce sont les arbres, les brins d'herbes, les rayons du soleil, les nuages qui courent dans le ciel crépusculaire ou matinal, la mer, les montagnes. C'est dans tout cela que coule la vie, la vraie vie, et on n'est jamais seul quand on sait la voir et la sentir.
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15 août 1906 : Les êtres ont droit au bonheur, si l'on peut parler de droit ici. Je veux dire qu'ils ont l'instinct du bonheur comme ils ont celui de manger, car qu'est-ce que le bonheur sinon la satisfaction, d'un besoin de notre organisme, besoin matériel ou mental. Nous sommes absurdes de trouver mauvais que tel être cherche son bonheur de telle manière qui correspond à l'étoffe dont il est fait. Les vieux principes, la hiérarchie des pensées et des actes, toute l'échelle du Bien et du Mal nous tient trop encore et les plus affranchis d'être nous ne peuvent guère se défendre de jauger selon leur catalogue propre les gestes d'autrui. Oh! les dogmes, les devoirs, l'idéal, quelles sources de tortures!… On veut être ceci, on veut que ceux qui vous approchent soient cela et, ni soi ni les autres ne ressemblent au modèles rêvé… Alors c'est la contradiction perpétuelle et comme l'animal, pourvu qu'il ait sa ration suffisante de satisfactions animales, tient à continuer sa vie, on continue à vivre rongé, dévoré, désolé d'une échéance illusoire et insupportable à autrui…

209 - [Presses-Pocket n° 2841, p. 33]
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Les steppes, les solitudes, les neiges éternelles et le grand ciel clair de "là-haut" me hantent ! [...] l'on restait perpétuellement immergé dans le silence où seul le vent chantait, dans les solitudes presque vides même de vie végétale, les chaos de roches fantastiques, les pics vertigineux et les horizons de lumière aveuglante. Pays qui semble appartenir à un autre monde, pays de titans ou de dieux.
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Choisissez une étoile, ne la quittez pas des yeux. Elle vous fera avancer loin, sans fatigue et sans peine.
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