Ce récit de longs mois d'une aventure exceptionnelle et historique est d'une qualité remarquable grâce aux descriptions des paysages tibétains évidemment, mais surtout par la relation des événements et des rencontres. Certains passages sont émouvants, d'autres truculents. Un vrai régal.
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Très bon livre pour découvrir la culture tibétaine au travers cette femme et son fils adoptif durant un voyage de 8 mois pour atteindre la capitale interdite !
Beaucoup de détails dans ce livres sur le peuple et les croyances qui plus est facile à lire pour un livre de cette époque .
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En 1924, Alexandra David-Néel fut la première femme occidentale à atteindre Lhassa, capitale du Tibet (mot orthographié autrefois Thibet). Grande voyageuse en Asie, familière des cultures orientales et résistante dans les pires difficultés, cette femme alors âgée de 56 ans déguisée en mendiante pénétra dans le territoire interdit avec son fils adoptif, le lama Yongden. Au début, une prudence obsessionnelle les obligea à voyager la nuit et à éviter toute rencontre avec d'autres voyageurs. Les étapes étaient longues et éprouvantes, avec parfois d'inévitables erreurs de parcours. Ils dormirent souvent dehors, malgré le froid ambiant; ils eurent très peur d'être arrêtés par les autorités tibétaines; ils rencontrèrent des brigands désireux de les dévaliser. Mais, par chance, et/ou grâce au sang-froid et à l'intelligence de d'Alexandra, ils parvinrent tous les deux à éviter le pire et arrivèrent à Lhassa après un voyage qui a duré huit mois.
La narratrice décrit minutieusement toutes les péripéties de cette aventure dangereuse. Elle écrit fort bien et démontre sa connaissance étendue de la culture tibétaine. Elle fait état de tout son intérêt pour les habitants, joviaux et serviables - mais elle ne dissimule pas leurs travers, notamment leur esprit superstitieux. le lama qui l'accompagnait était très fréquemment interrogé par les autochtones comme s'il était un vrai devin. A ce sujet, Alexandra David-Néel ne manque pas d'un certain humour. Par exemple, elle raconte que Yongden, questionné par des voyageurs sur le devenir d'une femme devenue incapable de marcher, leur donna des instructions qui furent prises pour des prescriptions religieuses, alors qu'elles relevaient simplement de l'hygiène élémentaire, en réalité !
Ce livre a un intérêt historique et ethnographique; ce n'est pas pour rien qu'il a acquis une grande notoriété. A. David-Néel écrit qu'elle donne ici un récit abrégé de son voyage; pourtant je le trouve encore trop long ! Malgré les diverses péripéties, les jours se suivent et se ressemblent un peu trop. de plus, la variété et l'extraordinaire beauté des paysages évoqués ici par l'auteure restent un peu abstraites et auraient gagné à être illustrées par des photos. J'aurais également apprécié des cartes plus détaillées pour mieux suivre l'avancée de l'expédition. En conclusion, je suis un peu déçu.
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