Voyage d'une parisienne à Lhassa : A pied et en mendiant de la Chine à l'Inde à travers le Tibet

L'expédition racontée est véritablement incroyable quand on considère l'époque et les ressources matérielles à disposition. Aujourd'hui, personne ne se risquerait plus à une telle traversée du Tibet. C'est fascinant de lire à quel point l'opiniâtreté et la curiosité peuvent pousser.
Malgré l'âge du récit (début du 20è siècle), le style est plaisant à lire. L'emploi d'avertissements et de formules dont on n'a plus l'habitude lui donne même un petit côté suranné très agréable.
Les précisions du contexte géopolitique de l'époque sont également très éclairantes pour comprendre le conflit actuel au Tibet.
Je saisis mieux, désormais, cette vénération que peuvent porter des auteurs comme S. Tesson ou C. Gras à Alexandra David-Steel. Je la partage.

C'est ce livre qui m'a donné le goût de la lecture et qui a fait de moi un grand voyageur.
C'est une femme extraordinaire et d'un courage hors du commun. Un voyage initiatique à une époque un peu moins confortable que la nôtre.
Un livre qui ouvre l'esprit et qui fait prendre du recul sur notre condition actuelle.
Même si on est pas fan du Tibet et que le bouddhisme ne nous attire pas, son périple ne nous laisse pas indifférents.

Quel voyage !
Je me suis passionnée pour les tribulations de cette femme, capable de s'intégrer au sein des populations tibétaines, de traverser des régions où les étrangers n'étaient pas légion et d'affronter les éléments et les situations difficiles pour parvenir à son but, Lhassa. Quelles capacités d'adaptation ! A une période où les femmes ne sillonnaient pas le monde, son récit est juste fascinant et immersif : on vibre avec elle à chaque étape de son périple et, arrivée à la dernière page, je rêvais de prolonger encore un peu le chemin à ses côtés.

Un périple de fou qui donne l'impression de vivre sa vie à moitié. Nous sommes en 1924 et une femme, âgée de 56 ans. va vagabonder dans le Tibet alors fermé aux étrangers, avec son fils adoptif, un lama. Déguisés en mendiants ils vont déjouer les contrôles de fonctionnaires et tibétains suspicieux, en voyageant dans des conditions très rudimentaires.
Pas de porteurs, de vêtements techniques pour braver le froid, mais une simple tente en toile de coton pour s'abriter. Ils vont ainsi passer des cols, parfois deux par jour, des gués suspendus à des poulies, crapahuter dans la neige, croiser des brigands. Alexandra David-Neel passera le voyage à se teindre les cheveux avec le fumet du fond de marmite, à mendier, et son fils accomplira des rituels en tant que lama. Ils se nourriront la plupart du temps de thé, beurre et tsampa avec une activité physique que nous ne pourrions pas tenir avec nos vies de sédentaire !
Et tout du long, elle nous transmet son bonheur d'emprunter ainsi des voies peu voire jamais fréquentées.
« comme je me sentais heureuse d'être là, en route vers le mystère de ces cimes inexplorées, seule, enveloppée de silence ».
Elle ne les recherche pas seulement pour éviter d'être reconduite à la frontière mais aussi guidée par une soif inextinguible de découverte.
A un moment dramatique, bloqués suite à une blessure de son fils, on peut prendre la mesure de son tempérament et son goût pour l'aventure :
« Si puissante était pour moi la séduction de cette nuit de neige, au coeur des montagnes inviolées, qu'elle triompha de mes préoccupations comme de la peine physique que je ressentais.
Longtemps -presque jusqu'à l'aube- je demeurai assise, immobile, savourant les délices de mon isolement dans le calme parfait, le silence absolu de cette étrange contrée blanche, l'esprit détaché de tout, plongé dans une sérénité indicible »

Premier Alexandra lu en entier, j'ai adoré! On a envie de voyager à ses côtés dans le Tibet des années 20, de découvrir les magnifiques paysages qu'elle évoque et de l'aider à faire face aux brigands.
Ce livre biographique d'Alexandra David-Néel se lit aussi facilement qu'une fiction, c'est magnifique.
Lien : https://dormeuseduval.wordpr..

J'ai lu 2 fois ce livre, tellement j'ai été séduit par le récit. Il fallait un courage incroyable pour se lancer dans une telle aventure, et Alexandra David-Neel nous en fait partager les détails. En plus du récit, on apprend beaucoup sur la vie dans les provinces reculées du Tibet, sur les coutumes locales, l'importance de la religion, l'insécurité et la crainte des étrangers.
Une des choses les plus impressionnantes est la simplicité avec laquelle elle raconte des passages qui seraient dramatiques pour beaucoup. A un moment elle explique qu'ils sont perdus, loin de tout, à la tombée de la nuit et qu'ils vont dormir par terre dans la neige. Et l'histoire recommence le lendemain matin sans s'appesantir sur le sujet, comme si tout était normal. Elle mérite vraiment le titre d'Aventurière, avec un A majuscule.
Un livre à lire absolument pour tous les passionnés de voyage.

Toujours à redécouvrir, les récits de voyages d'Alexandra DAvid-Neel en Asie. Une femme qui n'a littéralement peur de rien, risque constamment sa vie comme dans un jeu, se grime, se déguise, joue la comédie, avec une connaissance profonde de la culture tibétaine. Bien loin de nos explorateurs modernes suréquipés, monitorés et incultes : ici, c'est la lenteur, la rencontre. le tout dans une langue ironique, pleine d'humour, venue tout droit du XVIIIe siècle.

J'ai marché au Tibet en 2018, loin, loin et j'avais ce livre dans ma poche ou plutôt dans mon sac. J'entretiens ainsi un rapport très particulier à ce livre, sa magie, son charme, son sujet. J'aime le mélange de précision et de poésie qui se dégage du texte. Bien sur, les conditions de voyage ont bien changé et les décors aussi, la politique est aujourd'hui très présente sur cette question du Tibet mais j'ai le sentiment que ce texte peut faire voyager et mettre des étoiles dans les yeux d'à peu près n'importe qui. L'approche est sensible, féminine et en fait l'un des meilleurs livres de voyage que j'ai dans la bibliothèque. C'est à la fois facile à lire et envoutant, un livre qui ouvre des dimensions en gigogne, des espaces nouveaux qu'on soit soi même voyageur ou juste quelqu'un qui a envie de rever.

Alexandra David-Néel s'était intéressée très jeune aux philosophies et aux religions orientales. Elle fit plusieurs voyages en Inde, à Ceylan, en Chine, au Tibet pour recueillir l'enseignement de certains sages.

Et en 1924, Alexandra David-Néel réalisait un fantastique exploit. Cette femme que rien n'arrêtait, traversa à pied la Chine et tout le Tibet pour atteindre enfin Lhassa, la cité interdite, où elle fut la première Européenne à pénétrer et à séjourner.

Le Voyage d'une Parisienne à Lhassa raconte cette “longue marche” en costume de pèlerin, la sébile de mendiant et le bâton en main. Sa prouesse lui valut, à sa grande surprise, en 1925, le premier prix d'athlétisme féminin et la médaille d'or de l'Académie des Sports.

Elle lui valut surtout l'admiration et même l'affection du grand public. Alexandra David-Néel est morte à 101 ans en 1969, mais ses livres, vivants comme des romans d'aventure et empreints de toute la sagesse et de la philosophie bouddhiques, continuent à passionner le grand public et à assurer sa survie dans les mémoires et dans les coeurs.
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Ce beau livre a rempli son office !
Je cherche à sortir de mes habitudes de lecture et je dois dire que ce témoignage de voyage m'a comblée.

On suit Alexandra David-Néel, voyageuse et orientaliste chevronnée, dans son périple à travers les montagnes vers la ville de Lhassa, jusqu'alors inexplorée par une occidentale.

Je n'ose m'imaginer faire le voyage dans les mêmes conditions : altitude, froid, jeûne... car elle et son fils adoptif se griment en mendiants en espérant arriver au bout de leur périple.
Pour autant son témoignage est plein de détachement, de zénitude et de contemplation. Elle restitue de manière très vivante les magnifiques paysages du Thibet et nous livre des anecdotes sur les habitants de ces régions entre religion, folklore et superstitions.

Vraiment, un régal!