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4,14

sur 236 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les livres modernes sur l'athéisme sont rares (ou bien cachés), jusqu'ici, je ne pouvais me mettre sous la dent que des ouvrages écrits quand l'Église et l'État étaient encore fortement liés.

Dawkins fait un tour d'horizon assez complet sur le sujet : les classiques réfutations des arguments des croyants, présentation de ses propres arguments, et répond à plusieurs questions qui reviennent fréquemment : d'où viennent les religions, peut-on et pourquoi être moral sans religion ? le thème est évidemment vaste, le nombre d'arguments présenté aussi. Quoi qu'on pense du livre, il faut reconnaître que le nombre de sujets sur lesquels on nous demande de réfléchir est conséquent.

Malgré tout, le livre comporte plusieurs défauts : le premier est de ne pas définir clairement à quoi l'auteur s'attaque dans son livre. Il me semble que c'est plus au fondamentalisme religieux, et plus précisément celui qui sévit aux États-Unis et au Moyen-Orient, qu'à la religion dans son ensemble. Aucun croyant dans mon entourage (même très élargi) ne défend bec et ongle le créationnisme, ou ne considère la Bible comme étant un livre à prendre au pied de la lettre.

Le fil conducteur du livre n'est pas très clair non plus, probablement à cause de la volonté de Dawkins de couvrir le plus de sujet possible. On passe beaucoup de temps dans des digressions, ou dans des anecdotes pas très importantes : j'ai dû faire des allers-retours incessants entre le texte et la table des matières pour retrouver de quoi on parlait exactement.

Et dernière critique, un peu de facilité et d'arguments balayés d'un revers de la main : les «c'est évident» et «c'est idiot» reviennent trop souvent à mon goût, et l'auteur a parfois tendance à faire parler les morts, notamment les Pères Fondateurs et à «convertir» d'autorité quelques grands scientifiques des siècles derniers à l'athéisme.

Comme point positif, je retiens la présentation de la sélection naturelle, souvent mal comprise et mal utilisée, la recherche des raisons de l'apparition des religions sur toute la surface du globe, et l'apparition du sens moral chez l'être humain, des points qu'on trouve rarement développés et qui sont pourtant essentiels.

Beaucoup d'idées intéressantes à découvrir dans ce livre, en gardant son sens critique aiguisé, et en évitant de céder à la tentation de mettre tous les croyants dans le même panier.
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Publié en 2006, cet essai vibrant de 400 pages sur la religion, ou plutôt contre la religion, est l'oeuvre d'un biologiste britannique de renommée mondiale, athée fanatique, si l'on me permet cet oxymoron.

Le ton tourne parfois au pamphlet et quelques passages sont inévitablement longs ou abscons. Néanmoins, l'érudition de l'auteur (plus de 200 ouvrages en référence) et la pertinence de nombre d'idées sont véritablement percutantes, pour celui qui n'est pas aveuglé par les dogmes religieux qui ont pu l'endoctriner durant son enfance.

Je vais juste mentionner l'idée centrale du livre qui explique pourquoi Dieu a, selon Dawkins, très peu de chances d'exister.
Certains créationnistes invoquent l'étonnante complexité et sophistication de certains organes ou composants animaux (yeux, ailes, système immunitaire, etc…) pour dire qu'il est impossible que de telles merveilles soient arrivées là par hasard. Ce ne peut donc être que l'oeuvre de Dieu. Non, en effet, nous explique le biologiste Dawkins, spécialiste de la théorie de l'évolution, ce n'est pas dû à la chance. Ces organes merveilleux sont le fruit d'une très lente évolution basée sur la sélection naturelle (découverte par Darwin du XIXème siècle et amplement étayée par la science depuis). Ce n'est pas arrivé d'un coup mais très très progressivement avec beaucoup de ratés et fausses routes, ne laissant aucune place à la chance ni à une quelconque intervention surnaturelle.
Ensuite, Dawkins examine les facteurs qui permettent à une planète de développer la vie. Il faut un certain nombre de facteurs contraignants : de l'eau, être à bonne distance du soleil (pas trop prêt, pas trop loin), une grosse planète (Jupiter) dans les environs pour faire aspirateur à astéroïdes qui sinon dévasteraient notre planète, et d'autres conditions encore. Là, l'évolution ne peut rien. Alors disent les religieux, seul Dieu a pu créer tant de conditions favorables. Faux répond Dawkins. Il y a au moins un milliard de planètes dans notre galaxie. Et au moins un milliard de galaxies dans l'univers. Statistiquement, il y a donc une très forte probabilité que l'univers possède plusieurs planètes comme la nôtre, aptes à développer la vie, sans intervention surnaturelle.
Enfin, reste l'épineux problème de la création de l'univers, sur lequel nous manquons encore de données précises comme on peut s'en douter, le phénomène s'étant produit très loin d'ici il y a 13 milliards d'années.
Les physiciens se sont aperçus qu'il existe six nombres de la physique qui sont « réglés » juste à la bonne valeur pour qu'il puisse y avoir de la vie dans l'univers. Par exemple, une constante physique concernant la fusion nucléaire. Elle est 0.007 pour tout l'univers. Si elle était à 0.006 ou 0.008, il n'y aurait pas de vie.
Ah, ah ! jubilent les croyants, c'est impossible que ce soit arrivé par hasard. C'est forcément la main de Dieu.
Non, rétorque Dawkins pour deux raisons. D'abord si on imagine qu'il y a un être intelligent et très puissant qui a « titillé » les six boutons réglant les constantes physiques, alors cet être est très complexe. Répondre que c'est Dieu qui a lancé l'univers, ne simplifie pas le problème mais au contraire le rend encore plus complexe et improbable. Il est infiniment plus improbable qu'il y ait un super-créateur que simplement six constantes à la bonne valeur. Après tout, si on se dit par simplification excessive : « Dieu est, point ! » autant se dire « Les six constantes sont à la bonne valeur. »
D'autre part, la recherche récente en cosmologie et physique propose deux nouvelles théories intéressantes :
Selon la théorie de l'expansion-contraction, l'univers a une durée de vie de vingt milliards d'années. Il y a eu le big-bang, l'expansion. Vient ensuite la contraction de l'univers qui se termine par le big-crunch qui est l'opposé du big-bang. Ensuite un nouvel univers démarre. Selon cette théorie, un nombre quasi-infini d'univers peuvent se suivre dans le temps, en série. Selon la statistique (et le bon sens), la probabilité est forte que l'un de ces univers ait les six constantes à la bonne valeur. Ce serait le cas du nôtre.
L'autre théorie, c'est celle du multivers. Selon certains physiciens, il y aurait de très nombreux univers qui existeraient en parallèle. Là aussi la probabilité est forte que l'un d'eux possède les six bonnes valeurs. C'est le nôtre.
Bon, c'est un sujet très compliqué, et je ne suis pas sûr d'avoir bien expliqué mais vous voyez un peu le topo.

En conclusion, je conseille la lecture de cet ouvrage passionnant. Les agnostiques deviendront athées, les athées seront renforcés dans leurs convictions, et les croyants se poseront des questions légitimes.


Lien : http://lordius1er.blogspot.c..
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Le livre parfait pour les athées décomplexés (et pourquoi n'en serait-on pas ?)...et les autres.

Quelques lourdeurs mais une fabuleuse démonstration qui répond à toutes les questions sur la vie, l'existence et le reste (les fans de Douglas Adams comprendront). Rigoureux, lucide et bien construit, "Pour en finir avec Dieu" n'est pas la critique puérile que j'imaginais dans la première version de cette critique.

Un livre a recommander à tous (même aux croyants) pour la belle leçon d'intelligence qu'il nous donne.
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Un scientifique éminent - et l'athée le plus en vue au monde - affirme l'irrationalité de la croyance en Dieu et les graves dommages que la religion a infligés à la société, des croisades au 11 septembre ou au 13 Novembre.

Avec rigueur et esprit, Dawkins examine Dieu sous toutes ses formes, du tyran obsédé par le sexe de l'Ancien Testament à l'horloger céleste plus bénin (mais toujours illogique) préféré par certains penseurs des Lumières. Il éviscère les principaux arguments en faveur de la religion et démontre l'improbabilité suprême d'un être suprême. Il montre comment la religion alimente la guerre, fomente le sectarisme et maltraite les enfants, étayant ses arguments avec des preuves historiques et contemporaines.

L'illusion de Dieu montre de manière convaincante que la croyance en Dieu n'est pas seulement mauvaise, mais potentiellement mortelle. Il offre également un aperçu exaltant des avantages de l'athéisme pour l'individu et la société, dont le moindre n'est pas une appréciation plus claire et plus vraie des merveilles de l'univers que n'importe quelle foi ne pourrait jamais rassembler.


Que boire d'autre que de l'hydromel, en lisant Dawkins ?
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Les Indégivrables (Xavier Gorce) - le Monde.fr -
"J'avais deux valeurs fondamentales, le marché et la religion - Jai perdu tous mes avoirs avec la crise - du coup je me questionne - Et si DIeu aussi était une bulle spéculative ?"
C'est un dessin humouristique édité par le site le Monde.fr en 2008 et qui à mon sens résume très bien le livre de Dawkins.
Dawkins, décortique avec intelligence et la précision d'un chirurgien, toute la mécanique de création de la religion et du recours à Dieu... avec les conséquences et horreurs que l'homme au nom de Dieu à perpétré depuis des millénaires..
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Dans cet essai coup de poing, Richard Dawkins décortique le phénomène religieux pour en démontrer l'absurdité point par point.
Ecrit en 2006, ce livre est (malheureusement) toujours d'actualité tant la religion est ultra présente dans nos sociétés.
Même si le discours porte sur la religion en tant que telle, le christianisme est très présent. L'auteur parle beaucoup des Etats-Unis, décrivant un pays très croyant qui, pour ma part, ne m'a pas fait rêver.
Pour ma part, j'adhère totalement au propos de Richard Dawkins et je regrette, comme lui, que la religion soit devenu un sujet tabou sur lequel on ne puisse plus ni débattre ni s'interroger.
Seul point noir du livre, j'ai trouvé que l'auteur se perdait parfois dans ses réflexions, ce qui m'a rendu la lecture un peu compliquée.
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Rchard Dawkins et la grue de Dennett

Richard Dawkins est un brillant éthologiste de renommée mondiale et à ce titre, il nous fait part de la foi du savant en sa supériorité concernant son approche ontologique de l'Univers.
C'est un ardent défenseur de la libre pensée et un fervent admirateur de Darwin.
Les sociétés sont polluées par la religion, il lui semble que la théorie de l'évolution aurait due contribuer à sa dilution,dans la science et conduire à augmenter de façon significative le nombre d'athées dans le monde.
Richard Dawkins prend sa plume avec l'espoir de réveiller la conscience d'un athéisme enfouit sous des couvercles de balivernes. le titre en anglais est « The God delusion » en référence à auteur pour qui « Quand une personne souffre d'une illusion, on appelle cela la folie. Quand beaucoup de gens souffrent d'une illusion, on appelle cela de la religion »

L'ouvrage comporte 10 parties

Dans le premier chapitre, RD veut faire un distinguo entre le dieu interventionniste, personnel et le Dieu que l'on prête abusivement à Einstein qui utilisait le mot Dieu avec un sens uniquement métaphorique.
Dawkins dénonce la forfaiture intellectuelle qui sacralise le fait religieux au sein de nos sociétés.
Dawkins définit une hypothèse ou une probabilité d'un bâtisseur de l'Univers (Dieu) .Il détermine un cadre de croyance allant du croyant pur et dur jusqu'à l'athée pur et dur (classé7 dans son échelle). Il se détermine dans la case 6, soit une non nulle probabilité de Dieu avec une existence présupposant que Dieu n'existe pas.
Il se moque un peu des agnostiques en méconnaissant semble t-il le concept. Etre agnostique ce n'est pas avoir le cul entre 2 chaises, mais c'est imaginer que toute ontologie est spéculative, Dieu n'étant pas une réponse acceptable par la raison.

Dans le second chapitre RD, nous fait part de sa non croyance en l'existence de Dieu avec un argument qu'il pense massif. Les lois de la probabilité interdisent toute idée d'apparition spontanée sans prédécesseurs plus simples.
Il reprend un argument de Dennett, en assimilant la sélection naturelle à une grue, il n'y a rien de plus simple, celle ci a hissé la vie depuis sa simplicité la plus primitive jusqu'aux sommets de la complexité.
Ma question ; quelle est la grue qui a hissé la vie jusqu'à sa simplicité la plus primitive ?ou encore plus simple, la sélection naturelle est –elle le démiurge de la sélection naturelle ?

Dans le chapitre 3, les arguments des théologiens et autres philosophes croyants ( Pascal, Thomas d'Aquin, Descartes auxquels s'ajoutent quelques scientifiques célèbres sont disséqués et retournés avec une rhétorique assez redondante sur le concept du Dieu personnel omnipotent. Au passage RD nous informe que des études ont montrées que plus le QI ou le niveau d'instruction d'un individu est élevé et plus les chances d'être croyant s'amenuisent.

Dans le chapitre 4, RD explique la sélection naturelle, et affirme que l'illusion de dessein dans les créatures vivantes se limite à une illusion. Il conclue toujours sur le même registre au rejet de l'hypothèse Dieu.
Au passage il relève les arguments créationnistes sur les constantes physiques (6) de l'Univers parfaitement ajustées .Il balaie cet argument avec la beauté de la sélection naturelle et sa capacité à dompter l'improbabilité.


RD oublie qu'il s'agit d'un paradigme, la microévolution est clairement une valeur sure, mais au contraire les mécanismes précis concernant la macro évolution restent flous et une nouvelle théorie sera certainement nécessaire.

Dans le chapitre 5, RD se demande pourquoi la sélection naturelle a permis l'émergence des religions, il invente une théorie des « mèmes » sur la sélection des grands concepts selon leur utilité sociale.

Dans le chapitre 6, Dawkins montre que la conviction des personnes croyantes que la moralité serait impossible sans Dieu n'est pas démontrée.
Il montre à travers maints exemples, l'intolérance, l'aveuglement violent, l'hypocrisie, de ceux qui proclament que Dieu est amour.

Le chapitre 7 est un catalogue d'histoires immorales et bibliques enseignées religieusement aux enfants. Il montre à travers un exemple qu'une histoire dont les protagonistes sont des assassins (mais avec l'aval de Dieu) est acceptable pour des enfants élevés pour l'avaliser mais qu'elle devient l'objet d'un jugement sévère si elle sort d'un contexte religieux.

Le chapitre 8 relève certains mythes véhiculés par les « pro life » avec par exemples des histoires sordides montrant que Beethoven est né après 3 ou 4 sourds muets aveugles et que de nos jours une interruption thérapeutique de grossesse nous priverait à coup sûr d'un génie ayant reçu un don divin.

Dans le chapitre 9, RD est politiquement très incorrect et tient des propos pour le moins surprenant concernant les enfants.
Il dénonce la maltraitance mentale des enfants élevés avec des balivernes qui les marqueront à vie. Il juge bien pire ces sornettes que les attouchements physiques et sexuels subis par ces enfants (avec au passage l'idée que l'esprit à une capacité incroyable à se concocter de faux souvenirs).
RD pense que les parents sont coupables d'endoctrinement vis à vis de leurs enfants, les termes enfants catholiques, musulmans, juifs devraient nous hérisser.

Dans le chapitre 10, RD distingue 4 fonctions accomplies par la religion
Explication, la science explique de façon plus rationnelle
Exhortation à la moralité, mais l'expérience n'est pas probante, la science notamment avec des recherches sur l'altruisme réciproque donne de meilleures réponses.
La consolation et l'inspiration, RD ne peut qu'admettre que la religion peut s'avérer utile, mais il pense que ces mêmes fonctions pourraient être accomplies autrement !!
Il termine en revendiquant une fierté à être athée, « bright » aux US, par analogie avec la fiertè à être "gay".

La postface est assez inhabituelle, il répond à certaines critiques ou objections concernant ses positions pour permettre au lecteur de défendre avec une rhétorique précise un athéisme militant.


Mon opinion d'agnostique confirmé (en l'état actuel de nos connaissances, je ne crois pas plus en un principe créateur qu'à une improbable grue de Dennet, tout le reste n'étant que spéculation futile) après la lecture de cette apologie de l'athéisme.
Je rejette en revanche l'idée d'un Dieu personnel, omnipotent et je rejoins certains propos de Dawkins sur les dangers d'une vision aussi naïve du monde notamment chez des dirigeants du style Bush, et autres ayatollahs.
En revanche l'idée d'un Dieu potentialisant le concept d'altruisme réciproque et support de coutumes ancestrales autour de la naissance, du mariage et de la mort me semble utile.

Richard Dawkins a pour ambition d'être dans la vérité, mais son discours est essentiellement destiné à un public occidental, avec des concepts parfois naïfs notamment sur l'idée fantasmée et uniformisée de Dieu. Un Dawkins Chinois ou Japonais n'appuierait pas sa vérité sur la béquille du narcissisme..
En Occident l'idée d'une loi morale transcendantale, distincte de l'ordre des choses, provient sans doute de l'idée d'un Dieu créateur qui légifère et organise le monde depuis un point de vue d'extériorité. Ce point de vue de survol sur le monde est sans équivalent dans les autres aires culturelles.
Dans la pensée juive, le problème de l'existence de Dieu ne se pose pas, il s'agit de codes, de lois, de coutumes. Il n'y a pas de dogmes.
Dawkins mélange les genres, sa philosophie personnelle et la science. La foi d'un être humain relève non de la démonstration rationnelle mais d'un engagement affectif dans une conception de la vie et de la mort, de soi et des autres, du Bien et du Mal, qui peut permettre à un être humain de traverser les drames de l'existence avec des repères utiles.
Les parents élèvent leurs enfants comme ils peuvent, à savoir dans la grande majorité du monde, il s'agit de les nourrir et les habiller, en occident, il me parait difficile de transmettre autre chose que ce que nous sommes, à moins d'un travail sur soi très conséquent de remise à plat de notre conception ontologique du monde avant d'avoir des enfants. Il ne faut pas oublier que les
2 parents doivent être sur la même longueur d'onde.
Dawkins devrait organiser des centres d'accueil pour enfant et parents afin de les désintoxiquer et leur apprendre la vérité sur l'origine du monde.
Sur le plan de la métaphysique Dawkins n'apporte aucune réponse, malgré des raisonnements en apparence logiques, c'est le propre des illusionnistes.
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Comment imaginer un monde sans religion. A lire.
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Dans "Pour en finir avec Dieu", Richard Dawkins nous livre une position tranchée sur la question de Dieu. Il étudie d'abord le concept de "dieu", en passant en revue les arguments en faveur de son existence et en les réfutant un à un, puis en développant l'hypothèse selon laquelle il est peu probable qu'un dieu existe, et selon laquelle il n'est pas rationnel d'y placer sa croyance.
Une fois admise la probable inexistence d'un dieu, se pose la question des raisons pour lesquelles les croyances à ce sujet existent et son aussi fortes. Dawkins propose essentiellement des hypothèses évolutionnistes (étant biologiste spécialiste de la théorie de l'évolution), mais pas uniquement.
Enfin, l'auteur conclut son ouvrage sur les dangers de la religion, appelant implicitement à un athéisme qui soit militant.
J'ai lu avec un grand intérêt cet ouvrage, ayant été catholique jusqu'à mes dix-neuf ans, puis ayant abandonné cette croyance. J'ai trouvé Dawkins très fin dans ses raisonnements, qu'il développe avec une grande clarté. Les nombreuses anecdotes qu'il apporte rendent son livre agréable à parcourir.
Dommage néanmoins qu'il passe un peu rapidement sur certaines questions. Par exemple, concernant l'argument de la cause première (chapitre 3), il présente une version simplifiée qui est donc plus aisément réfutable, mais moins pertinente.
Néanmoins, cela ne diminue en rien l'intérêt de ce livre, et j'ai du mal, en le refermant, à ne pas adhérer à la conclusion selon laquelle l'hypothèse "Dieu" ne tient absolument pas la route, et les religions enferment les hommes dans une croyance aussi irrationnelle qu'elle peut rapidement devenir dangereuse.
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Comment noter cette lecture qui m'a occupé pendant plus de trois semaines?
Par rapport à mes attentes à l'égard de l'auteur de ce livre-fétiche qu'est pour moi le Gène égoïste? Ce serait *.
Par rapport aux centaines de pages vainement occupées par la question de l'existence de dieu? Ce serait encore *.
Par rapport aux éléments scientifiques de réflexion sur la genèse de l'univers, de la vie, de la morale sans s'encombrer de dieu? Ce serait ****.
Par rapport au style très, trop divulgatif, qui peut passer même pour superficiel? Ce serait *.
Par rapport aux justes griefs contre les religions monothéistes? Ce serait ** (Pourrait mieux faire).
Par rapport à la capacité à me faire réfléchir et réagir (y compris par écrit, par une longue lettre que j'espère voir un jour publiée sur le site richarddawkins.net)? Les étoiles disponibles dans notre échelle seraient insuffisantes...
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