Dans cette autobiographie romancée,
Constance Debré nous présente la classe sociale à laquelle appartient sa famille née dans la haute bourgeoisie; quant à elle, même si elle marche dans la marge, elle en a le style, l'aplomb et la contenance arrogante. Elle séduit une femme, puis une autre plus jeune, plus belle et plus paumée, puis d'autres encore. Elle nous raconte tous les détails de leurs relations.
J'avoue que ce récit m'a intéressée, moi qui suis loin de tout cela.
Le style est direct, du rythme, des contrastes souvent inattendus, des phrases courtes qui claquent avec leurs chutes dures. D'autres plus longues qui s'étirent dans la douceur des sensations. Un roman sensuel, voilà ! Un récit immoral, impudique, mais touchant dans l'aveu de faiblesse, de remords, d'hésitations, de fausse assurance de l'autrice.
Au fil des pages, beaucoup de ces petites phrases m'ont touchée, fait sourire et rassurée, je reste étonnée de me retrouver parfois dans cette personne tellement éloignée de ma façon d'être, mais qui se révèle tellement humaine.