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3,18

sur 303 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre j'en avais vu des critiques dans la presse. Il me tentait vraiment, tant il semblait assez étonnant. Et puis il y a eu la vidéo de Moix, chez Ruquier, que Babelio a posté. Il a bien cassé le livre cet auteur que je n'arrive pas à lire, j'y ai cru et j'ai oublié l'idée de l'acheter ce bouquin.
Hier il était sur le présentoir de la bibliothèque. Je n'ai pas vraiment hésité... Et là je dois dire que Yann Moix a vraiment dit n'importe quoi. "livre scatologique, de la "merde( sic) à chaque page, 3 gros mots par phrase" Il a réussi à nous sortir une phrase avec le mot étron, mais c'est la seule du livre !!
Et le livre alors? Et bien malgré les critique négatives que je viens de lire, j'ai beaucoup aimé ce livre. Il n'est pas médiocre, il est peut-être un peu cru... mais on lit pire tout de même. Je ne me suis pas attachée à ses amours homosexuelles, même si ce qu'elle dit est souvent assez beau... Mais plutôt à l'ensemble du livre.
Après on sent qu'elle provoque. Trois phrases pour faire tiquer le lecteur. Ensuite il y a cette famille Debré. Elle casse un peu. On sent qu'elle a morflé Constance, sa mère lui a manqué. Son père - vieux camé - l'agace vraiment par ses manières...
Auto-dérision, souffrance...Elle met beaucoup dans ce livre
" Il faut avouer que le timing était bon, avec mon fils que je ne voyais toujours pas, j'avais une bouche de moins à nourrir. Les dieux sont bien organisés".
Elle m'a touchée Constance Debré, je pense qu'il ne faut pas cracher sur son livre parce que c'est une fille de...
Un livre courageux, intime et assez jubilatoire. Elle dit beaucoup dans d'une écriture directe. Mais elle écrit bien et raconte encore mieux. Pas de quoi mettre ce livre où voulait le mettre Yann Moix sans doute !!
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Il suffit de quelques pages pour comprendre qu'on est dans une littérature coup de poing avec des mots casse-gueule , violents. La langue est hachée, forte, des phrases brèves et taillées au couteau, un langage volontairement au-dessous de la ceinture. Constance Debré a la volonté de provoquer la gêne chez le lecteur. L'ancienne bourgeoisie en rupture de ban a la ferme volonté de renvoyer tous les pendants d'une société dos à dos .
une littérature à l'estomac : superbe !
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Voilà une fille qui met les pieds dans le plat et ça ne fait pas de mal.
Ça m'a même beaucoup amusée ce dénigrement de la grande bourgeoisie dont Constance Debré est issue. Parce qu'avec un grand-père qui a rédigé la constitution de la cinquième République qu'elle ne porte pas dans son coeur, un père héroïnomane qu'elle traite de bourgeois coincé, son pédigrée aurait pu être un poids lourd à porter. Mais elle jette cet héritage sans concession pour raconter son homosexualité assumée alors qu'elle vient de se séparer du père de son fils de neuf ans.
Avec "Play Boy" elle propose un roman très autobiographique dans lequel elle leur dit Je vous emmerde. Même si son métier d'avocate pourrait la mettre à l'abri du besoin, son travail passe après ses amours féminines qu'elle décrit avec finesse.
Une écriture brute qui donne un livre brûlant.


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Après avoir lu, dévoré et adoré ces deux seconds romans, je découvre enfin là où tout a commencé.

Constance Debré quitte son mari, fait son coming out et découvre la sexualité avec les femmes. Première étape de sa re-construction.

Ce premier roman lui ressemble. Il est cru, dur et énervé. On a l'impression qu'elle fait des fuck à son mari, son métier d'avocat, sa famille, les femmes avec qui elle couche, la société et toutes les conventions qui nous régissent. Tout le monde y passe !

Même si ce n'est pas mon roman préféré, j'aime son style. J'aime les uppercuts qu'elle nous envoie, les retranchements dans lesquels elle nous pousse. J'aime qu'elle nous bouscule. Oui c'est cru, et alors ?

Si vous n'avez lu que celui-ci sans adhérer, lisez Love me tender et Nom, que je trouve plus approfondis et plus percutants encore. Elle évolue et grandit en tant qu'écrivain. Sortez de votre zone de confort !
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Un roman autobiographique.

Constance Debré raconte son coming-out et par conséquent, son changement de vie radicale.

Et ça dépote !

Il faut bien le dire, l'auteure ne "mâche" pas ses mots, c'est direct, provocateur parfois, mais d'une honnêteté incontestable.

Les choses sont dites ! Elle passe à l'action !

Après 20 ans de vie de couple, avec son compagnon, père de son fils, elle le quitte et enchaîne les conquêtes.

C'est un texte intime, inattendu et tranchant. L'écriture est très contemporaine et explicite.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Dans un roman autobiographique, Constance Debré raconte sa découverte des amours féminines. Femme, mère, épouse, avocate, fille de, Parisienne,… autant de qualificatifs que d'étiquettes dont Constance Debré essaye de se défaire en se racontant.

« Ce n'est pas sur moi, c'est à partir de moi » : c'est que dans ce roman, elle veut raconter la vie, pas sa vie, mais la vie en partant d'elle. Elle part de soi pour décrire les choses qui touchent chacun : l'argent, le travail, le logement, les enfants, la vie sentimentale et le sexe.

Constance Debré est avocate, elle a notamment défendu les jeunes djihadistes revenus de Syrie. Cette maîtrise de l'oralité, elle la met au service de l'écriture. Dans une langue orale sévère, son écriture est tranchée, ses phrases sonnent comme des couperets. Elle ne s'embarrasse pas de politesses en trop, ni de mettre les formes, c'est une écriture crue qui prend au corps, qui surprend et qui peut mettre mal à l'aise. Pourtant, Constance Debré maîtrise à la perfection cette brutalité du langage qui donne ce souffle particulier au roman. de plus, c'est par cette force qu'elle réussit à insérer la beauté du texte, force qui devient douceur et qui nous émeut.
Lien : http://untitledmag.fr/play-b..
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« Je suis riche et elle est pauvre. C'est pour ça que je vais gagner. C'est obligatoire. Les riches gagnent toujours. Et les pauvres crèvent toujours. Ce n'est pas ma faute. (…) Je suis riche sans un kopeck. Sans appart. Riche à dix euros par jour clopes comprises. Riche sans rien, mais si riche que je m'en fous d'être pauvre. Techniquement à la rue mais ontologiquement pétée de thunes. On n'a pas besoin d'argent quand on est riche. »

Dans ce premier roman, autofiction au vitriol, Constance Debré envoie tout balader. Elle bazarde son mari, l'hétérosexualité, sa profession d'avocat, la plupart de ses possessions, sa relation à son fils, ce qu'il restait de celle à son père. Elle brûle le terrain car plus rien n'y pousse. Elle a coupé ses cheveux, changé ses fringues, multiplie les tatouages. Elle vomit sa bourgeoisie, méprise la société et se fout un peu de tout. Elle est pourtant à un tournant, change de vie comme de paradigme. Pourtant, elle est autant désabusée que consumée de nouvelles passions. Bloquée dans l'entre-deux, étreinte par une colère viscérale, éternelle et indomptable. Sur le fil de ce rasoir, elle hurle ce bref roman cathartique, anti-récit initiatique puisqu'il s'agit d'abord de démolir. Pour le reste, on verra.

« À quatre ans j'étais homosexuelle. Je le savais très bien et mes parents aussi. Après c'est un peu passé. Aujourd'hui ça revient. C'est aussi simple que ça. »

De la violence qu'elle extériorise, les haines et les blessures tout autant vives, nait une écriture unique, acérée, sans concession. Une langue qui crache à la gueule. Un sens de la formule comme un talent pour la narration la plus ramassée, solide et percutante.

« Au début j'y passais des jours entiers dans son appart. Puis seulement les nuits. Je n'arrive plus à dormir maintenant. »

Une véritable découverte. Elle remue, elle intrigue. Et mérite d'être lue et suivie.
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Constance est issue d'une famille bourgeoise française, connue en médecine et politique. Elle est avocate et depuis l'enfance garçon manqué. Son coming out déclenche un livre où elle raconte le poids familial, le carcan bourgeois et son envie d'être libre. Mais de façon décomplexée, sans filtre aucun, comme au détour d'une conversation avec une copine proche.
J'ai apprécié le style brut mais pourtant beau et poétique. On sent l'urgence dans le récit, le besoin de raconter et de dévoiler. Dévoiler ce poids familial, qu'ont certainement subi ses parents aussi, qui plombe une existence et avec lequel on ne se sent peut-être pas libre et vraiment soi.
Néanmoins le livre n'est pas un flot de paroles incontrôlées et sans début ni fin. Il est construit et on sent la formation aux discours du passé d'avocate de Constance Debré. La fin ramène tout le monde sur terre quant à l'homosexualité, dossier clos.
J'ai aimé ma lecture, impressionnée de tout ce que raconte l'auteure et amusée d'imaginer la réaction de la famille lisant le livre. Plus que le coming out en lui même, que les histoires d'amour lesbiennes, je retiens l'héritage familial, les conventions qui l'ont empêchées d'être elle-même dès le départ. Mais en toute modestie, j'espère ne pas trahir l'intention de Constance Debré.
J'ai été très amusée de lire les critiques sur Babélio qui traitent son livre de torchon, eh oui, c'est pénible pour certains quand les conventions sont bousculées, quand on dit crûment ce que l'on pense, quand on choisit un autre chemin que celui qu'on nous trace. Et c'est dur d'écrire de la non-fiction!
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Ce court récit (car je doute qu'il y ait beaucoup de romanesque ici) à l'écriture très sèche m'a bien plu. À la découverte de l'homosexualité se mêle un récit sur sa famille et des éléments de biographie. Tout cela forme un ensemble très intéressant, très rythmé. L'auteur est visiblement en colère et se sent en inadéquation avec ce monde et tout cela est bien retranscrit dans l'écriture et dans le choix des événements relatés.

J'ai un peu de mal à comprendre comment certains lecteurs peuvent dire que ce livre contient le mot "chatte" ou "bite" à chaque page sans faire preuve d'une certaine mauvaise fois. Certaines scènes sont crues mais on est loin d'un texte érotique ou vulgaire...

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Constance Debré a largué son ancienne vie, mari, boulot, appart, et découvert son attirance pour le femmes, toutes les transformations et les ruptures qui découlent de ses choix.

Play Boy se concentre sur ses relations amoureuses et sexuelles naissantes, mais on retrouve aussi comme dans Love me tender, son rapport à sa famille, à son père, à sa mère, à son milieu, à la sexualité, à la vie, à ce qui compte, à ce qui ne compte pas. Accepter les pertes, les sentiments et le désir qui s'estompent, trouver ce qui nous fait tenir.

Les phrases sont toujours aussi courtes, crues, quasi orales. Pas de faux-semblant, pas de recherche du beau. du vrai, du juste, du brut.

J'aurais dû lire Play boy avant Love me tender pour sentir la montée en puissance de l'autrice, car son dernier livre m'a semblé plus abouti. Mais celui-ci est tout aussi intéressant et même complémentaire 🖤
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