Il avait réfléchi, tourné et retourné le problème, et trouvé la solution.
Le journalisme !
Voilà, l’idée avait été lancée et elle ne le quitta plus. Au fond de lui, il avait eu la révélation qu’il pouvait apporter plus à la science, en la faisant connaître qu’en y participant lui-même.
Son travail était de rester dans l’ombre et bien plus que ce que les gens pouvaient imaginer. Les récents débats houleux qui remettaient en cause l’application de la laïcité en France n’avaient pas arrangé ses affaires. Les signes ostentatoires étaient bien le cadet de ses soucis.
L’argent est une motivation suffisante… Nous pouvons aussi cesser de vous arroser. En cas d’échec, je suis désolé de vous l’annoncer, mais, là-haut, leur colère serait plus terrible que ce que vous pourriez imaginer. Bien au-delà de vos pires cauchemars.
Sa classe avait étudié Guernica, le fameux tableau qui montrait la colère de Picasso contre le général Franco et la destruction de la petite ville basque et de ses quelque 1 600 âmes. Pour des élèves de 15 ans, à l’époque, c’était loin, la Deuxième Guerre mondiale et encore plus l’Espagne. Alors, les éléments symboliques utilisés par Picasso dans sa toile, le taureau pour la brutalité, le cheval pour le peuple, c’était carrément du chinois et pour un cours d’espagnol, c’était paradoxal.
D’abord, il avait eu un faible pour la psychothérapie comportementale et cognitive. Mais après deux séjours au centre hospitalier Sainte-Anne, avec le Professeur D. Rupert, il avait pris peur. La présence toute proche de l’unité de psychiatrie et de certains malades atteints de troubles de la personnalité l’avait fait douter de sa propre santé mentale.
En fait, il ne se croyait pas capable de supporter le contact avec les patients.
Trop d’implications.