AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 50 notes
5
3 avis
4
7 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je connaissais bien sur de réputation La Madone des Sleepings, le film de 1955 mais j'ignorais tout du roman de Maurice Dekobra qui l'avait inspiré. C'est chose faite et j'avoue être agréablement surprise par cette rencontre.
Une aristocrate anglaise, que dis-je pas anglaise Ecossaise!! , veuve depuis quelques années se doit impérativement de trouver les fonds nécessaires à son fastueux train de vie .
C'est ainsi que Lady Diana Wynham s'entoure de la présence du Prince Seliman et lui confie le rôle de secrétaire, homme de confiance. Commence alors un périple mouvementé qui le mènera en Géorgie .
Nous sommes en 1925, le Bolcheviks ont pris le pouvoir en Russie, l'Europe fragilisée au sortir de la Grande Guerre cherche à redresser la barre , la Haute Société court de droite à gauche , de fête en fête et la sublime Lady Diana les fascine et les horrifie tout à la fois . Comment tolérer le mode de vie de cette femme , son "je m'en foutisme " du qu'en dira t'on et des convenances .
Même si ce roman m'a paru vieilli et suranné j'ai beaucoup apprécié ce personnage féminin hors norme pour son époque, cette femme indépendante qui prône le droit à la liberté de penser et de vivre. La photographie faite par Maurice Debroka de l'état politique de ces années 1920 est elle aussi digne d'intérêt. La Madone des Sleepings paru en 1925 a été l'un des très grands bestsellers de l'entre deux-guerres , son côté légèrement canaille n'est sans doute pas étranger à cela.

Commenter  J’apprécie          260
Livre d'aventure qui me rappelle un peu "Gatsby le Magnifique" à cause de cette période des années folles où des personnes vivaient une existence oisive et luxueuse, au luxe même très tapageur..., et où les classes sociales se mélangent; nouveaux riches, aristocrates désargentés, femmes bien nées qui sont aussi des cocottes ou des "poules de luxe". le titre ne me plaisait pas, ni l'illustration de couverture. Mais ce roman, qui a connu un certain succès, se lit comme un livre facile et est plutôt agréable.
Commenter  J’apprécie          250
« Plongée dans le kitsch littéraire de l'art déco » a écrit un critique en parlant de ‘'La Madone des sleepings''…

Best-seller de l'entre-deux guerre, ce roman colle en effet à cette période : découverte de la psychanalyse, goût pour les voyages et curiosité pour la Russie où une révolution vient de renverser le tsar ; de plus, l'héroïne, lady Diana Winham, est une de ces femmes libérées que la Belle Epoque a fait éclore.

Le roman démarre par une consultation de Lady Winham chez un psychiatre, disciple de Freud : explications crues de la patiente qui assume totalement sa libido, jargon scientifique et séance ‘'d'analyse spectrale des réactions pendant l'orgasme'' m'ont bien amusée ; il semblerait que Dekobra ne prenne guère tout cela au sérieux.
Quant à l'intrigue policière elle alterne entre passages glamours (nuits dans les palaces, voyages dans l'orient-Express, yacht de croisière, etc…) et moments sombres, voire très sombres, dont le séjour de Gérard (prince Séliman et secrétaire de Lady Winham) dans les geôles de la Tchéka n'est pas le moindre.

Non seulement j'ai plongé dans le style de vie d'une certaine société de la Belle Epoque mais aussi dans son style d'écriture. Pour citer Jean Dutourd (*) : « Malgré une profusion de métaphores et d'aphorismes idiots (« elle mit sur ma bouche la fleur vivante de ses lèvres »), le récit va vite, c'est toujours amusant, captivant même quelquefois. Dekobra ne rate jamais un imparfait du subjonctif, et ses références honorent le lecteur parce qu'elles lui supposent une certaine culture. » Style très typé, donc, et dépaysement total…

« Sous son pseudonyme de Maurice Dekobra, le Parisien Ernest-Maurice Tessier (1885-1973) a été un des écrivains français les plus lus de l'entre-deux-guerres. Il aurait vendu plus de 90 millions de livres et fut une véritable star mondiale » (Paul Aron). Aujourd'hui, cet auteur est quasi inconnu, sans doute car trop typique de son époque. C'est pourtant agréable de se replonger, à l'occasion, dans une époque si différente de la nôtre… une époque qui donne l'impression que rien n'est fondamentalement grave, rien n'est vraiment pris au sérieux.


--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
(*) cf ‘'Contre les dégoûts de la vie'', chapitre ‘'Décadence de la mauvaise littérature''


Commenter  J’apprécie          202
J'ai lu ce roman « cosmopolite » dans son édition originale : « Achevé d'imprimé le XX de Mai MCMXXV (1925 pour ceux qui causent pas romain :-)) par les soins de F. Mériaux Maître-Imprimeur à Paris, 63, rue du Ruisseau, pour le compte des éditions Baudinière ». Ça en jette ! Non ? C'était une autre époque ; Les Années Folles. L'objet est franchement défraîchi, papier jauni, mal massicoté et puis quand même avec quelques coquilles (sans faire injure au Maître imprimeur Mériaux), bref dans son jus. A l'époque se fût un best-seller, comme M. Levy ou G. Musso aujourd'hui, je suppose. Je n'ai pas lu ces deux là, mais je peux vous dire qu'en 1925 Maurice Dekobra écrivait dans une prose très élégante, imagée et relevée. Il y a donc dans ce roman d'aventure, qui nous emmène de Berlin à Paris en passant par Istanbul, le Caucase et l'Ecosse, de la distinction et de la légèreté. On y croise des aristocrates riches et oisifs, de bons et de méchants soviétiques. J'ai d'ailleurs été étonné par la lucidité de l'auteur quant à la situation et aux systèmes politiques de cette époque, qui devaient déboucher sur la 2ème guerre mondiale ; lucidité que d'autres n'ont pas eu, mais c'est une autre histoire. Alors si cette lecture est un peu datée, elle reste néanmoins distrayante et très agréable. Allez, salut.
Commenter  J’apprécie          160
Lady Diana Wyndham est une jeune veuve pleine de charmes et aux moeurs joueuses et libérées, et de plus elle possède une certaine fortune. du moins celle-ci s'essouffle peu à peu. Et Lady Wynham est de fait obligé de se lancer à la conquête du camarade Varichkine, délégué bolchevik à Berlin. Il faut qu'il lui obtienne l'autorisation d'exploiter les champs de pétrole...

Article complet : CLiquez sur le lien ci-dessous !!!
Lien : http://bibliotheca.skynetblo..
Commenter  J’apprécie          50
Voilà un livre que je redoutais un peu, tant sa bonne réputation mais aussi son âge m'effarouchaient.
Et bien ce fut une excellente surprise.
La peinture de l'entre deux guerres.
Les portraits des protagonistes.
Le français, faux prince mais homme du monde, l'aristocrate désargentée à la reconquête d'une bonne fortune, l'apparatchik bolchevique et sa maîtresse sadienne.
De l'épisode psychanalytique jusqu'à l'ambiance inquiétante des prisons de la Tchéka.
Tout concourt à la réussite.
Roman policier, d'espionnage et d'amour.
« Un sommet du kitch des années folles » en dit Bernard Pivot.
Commenter  J’apprécie          30
Absolutly fabulous
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (124) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2874 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}