Danser au bord de l'abîme

L'amour au premier regard, comment peut-on tout abandonner, mari, enfants, travail, pour un désir, un coup de foudre, un amour platonique, sans réfléchir.

La passion la vraie sans se connaître, sans savoir rien de l'autre, ni le vouloir.
Une sensualité, une poésie dans la plume.
Cela peut paraître sexiste mais j'aurais lu ce roman sans en connaître l'auteur, j'aurais sans hésiter dit qu'il est écrit par une femme, tellement les bouleversements intérieurs de ce désir sont décrits avec des mots justes, des batailles intérieures féminines.

J'ai hésité pour noter ce roman, parfois des longueurs, mais aussi un rythme effréné, et assez bouleversant .

Ce livre est divisé en trois parties :

- La première manque d'action, comporte quelques longueurs, mais exprime pas mal de sentiments. Emma a une vie pareille à des milliers de femmes : elle est mariée (depuis 18 ans) avec Olivier, elle a trois enfants, elle travaille dans un magasin de vêtements pour enfants. Un jour, dans une brasserie, elle remarque un homme. Tout en lui l'attire : ses yeux, les fossettes de ses joues, sa bouche, tout. Lui ne la remarque pas. le lendemain, attirée comme par un aimant, Emma retourne dans la même brasserie. Elle veut le revoir, il est là. C'est un désir inouï qui la chamboule complètement. Elle est prête à tout quitter pour cet homme...

Mais, car il y a souvent un mais, un drame survient.

Je ne vous dirai pas lequel sinon vous n'aurez plus besoin de lire le livre.

- Dans la deuxième partie, la vie d'Emma a changé. Son comportement et ses états d'âme sont plutôt agaçants.
Par contre, le personnage qui apparait, Mimi, une ancienne maquerelle à qui on a retiré la garde de son enfant, est plutôt attachant.
Et à la fin de la deuxième partie, un nouveau drame dont je ne vous parlerai pas plus.

- La troisième partie est faite de longueurs et la fin, tout à fait inattendue, n'est pas très crédible !

Un roman qui ne m'a pas emballé, vous l'avez sûrement compris !

Mais, oui, il y a encore un mais, j'ai beaucoup aimé le parallèle que fait Delacourt entre Emma et Blanquette, la chèvre de monsieur Seguin. Toutes deux rêvent d'autre chose, de liberté, même si ce moment est éphémère. Les chapitres de ce roman sont entrecoupés de passages du conte de Daudet et tombent bien à propos. Super idée que Delacourt a eu là.

Déception quand même pour l'ensemble du récit.
Lien : http://phildes.canalblog.com..

Mon appétence pour ce livre a fluctué selon les 3 parties qui le composent :

Partie 1 : l'auteur se met dans la peau d'une femme de la quarantaine, insatisfaite de sa vie, qu'elle partage avec son mari Olivier depuis le début de l'âge adulte. Ce gentil mari est attentionné, mais un peu lourdaud, pas très fin, et pas seulement au lit. Ensemble, ils ont eu 3 enfants, deux sont aujourd'hui adolescents, la dernière est encore une enfant.
Cette partie m'a fait ricaner plusieurs fois. On dirait un mauvais Harlequin. Emmanuelle n'est pas crédible, trop fantasque, trop mièvre,trop irréfléchie et immature devant ses fantasmes. Seul un homme pouvait écrire des scénes de sexe vécu par une femme de façon aussi lamentable. En faisant cela il relève tous les clichés qu'il entretient sur la femme, il est loin d'être le seul, mais heureusement la plupart de ces hommes ne cherchent pas à écrire des romans dont ils sont l'héroïne... J'ai failli abandonner ce livre avant la fin de cette partie tant il me semblait mal écrit.

Partie 2
Virage à 180°, le roman à l'eau de rose devient tragédie.
Le scénario est toujours aussi peu crédible, mais il se rapproche un peu plus du réel dans les sentiments, les émotions exprimées. le fantasme en restera un, Emmanuelle perd tout après avoir misé sur des sables mouvant, elle se débat avec sa tristesse. Ici on oublie enfin l'auteur et ses gros sabots, son personnage devient crédible, sa personnalité semble plus profonde. l'héroïne se bat, échoue, recommence, et le récit devient touchant, voire parfois sincèrement bouleversant, malgré une emphase toujours un peu plus lourde que nécessaire.

Partie 3
La roue tourne. L'héroïne retrouve son mari, désormais condamné par une récidive de son cancer. Elle décide d'accompagner ses derniers jours, et l'emmène sur la route des vins pour en faire un moment inoubliable. Son agonie m'a semblé interminable : toujours plus de sang qui s'échappe de sa bouche, de nausées, de forces et de corps qui lâchent... Jusqu'au miracle. Une nuit, Emmanuelle a une illumination. Olivier semble vivre ses derniers instants, quand elle l'entend prononcer les mots de son amant défunt. Elle comprend alors qu'il souhaite vivre. Branle bas de combat, elle appelle les urgences, un traitement est enfin mis en place...et Olivier retrouve le chemin de la guérison, lui qui vient d'(interminablement) frôler la mort...

Bref, vous le comprenez, j'ai peu apprécié cette lecture. Il y a quelques beaux passages, quelques images justes (des "fulgurances"), mais ce roman aux chapitres courts, dont certains m'ont semblé inutiles, n'est pas très convaincant.
Grégoire Delacourt en fait trop (dans l'emphase et la démonstration), et pas assez (dans le travail d'écriture, l'exigence et un minimum de documentation pour être aussi réaliste qu'il semble vouloir l'être).

Immoral c'est le premier mot qui m'est venu à la fin de ma lecture. Mais on a tellement envie de lire cette histoire jusqu'au bout et de savoir ce qui va arriver à Emma... Ce livre m'a beaucoup touché. Et moi? Serais-je capable de tout plaquer par amour, pour un inconnu?

C'est l 'histoire d' un coup de foudre, du désir, de se sentir femme et jusqu'où on est prêt à aller pour se sentir entier . Roman animal , bouleversant et savoureux comme un bon vin. Cela m'a donné envie de lire d'autres livres de cet auteur.

Non mais alors là non non et non. Nul. Je n'ai absolument pas compris l'engouement qui semblait se manifester sur la couvertures du livre lors de l'achat en librairie. Une véritable arnaque qui m'a fait perdre mon temps et mon argent. A en croire les critiques, je m'attendais à quelque chose qui me transporte, une histoire originale qui nous tient en haleine, nous émeut peut-être, mais force est de constater que c'était bien loin d'être le cas. L'écriture, très cucul la praline, ou plutôt un véritable enfer, ne m'a pas permis d'attendre la 60 eme page (j'ai peiné et pourtant il m'est rare de ne pas finir les bouquins).. L'histoire, si je l'ai oubliée, est du vu et revu. On ne sait pas si l'auteur a voulu s'inspirer de Madame Bovary mais en tout cas c'est raté (sans doute lui manquait-Il le talent pour le faire ou l'inspiration). Je lui conseille de revenir à ces grands classiques, de s'inspirer de vrais écrivains… ou de ne pas écrire du tout. Un livre sans âme, sans sens et sans profondeur. Une écriture plate (je ne sais d'ailleurs pas ce qu'on lui trouve à cet auteur), des phrases courtes, mal tournées. Livre sans intérêt pour ma part. Peut être que je ne l'ai pas compris mais je ne me relirai certainement pas pour m'en convaincre du contraire.