Citations sur Amélie ou la concordance des temps (44)
Les rapports entre la réalité et l'esprit humain restent mystérieux. Ce qui existe autour de nous, les gens et les objets, ont-ils une existence en soi ou ne sont-ils que des représentations perçues par le cerveau ?
Aujourd'hui, le citoyen moyen surfe sur Internet, pense au fric, à la fesse, au week-end, aux plages exotiques, au tiercé, au prochain match de football.
Je dois un service à la communauté qui a payé mes études, puisque je fus boursier d'État, comme toi. Je règle donc ma dette en livrant mon savoir aux générations montantes ; tandis que tu règles la tienne en soignant les malades, ce qui est sans doute beaucoup plus utile…
Nous ne naissons pas égaux. C'est pourquoi ceux qui ont lancé la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » ont trompé le peuple. La liberté et la fraternité peuvent être établies, mais l'égalité est inapplicable à la nature humaine, sauf l'égalité des droits et des devoirs devant la loi. Les uns naissent intelligents et robustes, les autres malingres et niais, d'autres encore paresseux ou méchants…
Les progrès de la médecine, de la diététique et même de la cosmétologie, science qui tente d'effacer des ans l'irréparable outrage, fait paraître l'homme du XXe siècle plus jeune et plus frais qu'il ne devrait être. Mais cela ne change rien au passage des ans. Encore que, depuis le 16 octobre, sans doute par comparaison avec les gens de mon âge que je croise, je me sente nettement plus jeune que je ne suis !
J'ai longtemps cru qu'on peut vivre sans amour et je découvre que l'amour peut s'imposer comme s'impose l'aurore après la nuit. L'amour que je vous porte est un chemin d'évasion du Temps, avec une majuscule. De quel temps, je l'ignore : le mien ou le vôtre, qui, pour l'heure, sont inexplicablement confondus.
La musique d'orgue et les chœurs m'enchantent. Une grand-messe chantée est toujours un beau spectacle.
Au fur et à mesure que progressent nos connaissances scientifiques, nous révisons nos systèmes, nous les adaptons, nous réajustons l'universel à notre convenance. Mais, au-delà de ces pseudo-certitudes mouvantes, nous ne pouvons avoir aucune assurance définitive de voir, de sentir ni même d'imaginer juste. Nos façons de penser, de voir, n'ont cours que dans notre petit espace humain. En fait, nous sommes des taupes prétentieuses.
Le temps coule dans le sens des aiguilles d'une montre, ou comme un fleuve, de la source à l'embouchure. Et cela, sans autre démonstration que la trop sensible fuite des jours, des mois, des années…
Le temps ne rebrousse pas chemin.