Une femme de quarante ans, en 2000, est encore belle et désirable, alors qu'une femme de quarante ans, en 1851, est au seuil de la vieillesse.
Tous ces gens, riches ou pauvres, élégants ou négligés, pressés ou flâneurs, semblaient avoir en commun une réelle disposition au bonheur.
Mieux vaut verser des larmes que les retenir.
Les hommes – les hommes politiques surtout – sont ingrats. Ils oublient bienfaits et services rendus. Pour eux, l'ingratitude est une preuve d'indépendance !
L'art est le reflet d'une époque.
La vie lui avait enseigné que l'on peut parfois contrecarrer un événement sur lequel on a prise, alors qu'il est vain de s'opposer à ceux qu'on ne peut en aucun cas influencer.
Suis-je comme Alice, se dit-il, passé de l'autre côté du miroir ? Un raté cosmique a-t-il inversé la marche de l'horloge universelle ? Si le passé est quelque part enregistré, comme sur une cassette vidéo, le grand manipulateur des destins a-t-il introduit dans le magnétoscope cosmogonique une vieille cassette du XIXe, au lieu d'y mettre une cassette vierge, destinée à conserver mon temps ?
Je me trouve dans la situation d'un homme qui observe un plan à travers un papier calque sur lequel sont indiquées les modifications de voirie et d'architecture apportées au site ancien par les hommes et le temps. Mais je ne sais plus – ou pas encore – lequel, du calque ou du plan, donne un aperçu sincère et contemporain des lieux !
Étrange sentiment que celui d'être conscient de vivre une comédie tout en contestant sa réalité, certain d'être lucide tout en doutant de ses sens, de sa perception des choses et des gens, et tout en craignant d'assister à la soudaine disparition du contemporain.
Les délirants font toujours preuve d'une extraordinaire imagination.