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EAN : 9782253072744
349 pages
Le Livre de Poche (24/03/2004)
4.21/5   19 notes
Résumé :
Par quel sortilège le professeur Louis Campelle, éminent professeur d'histoire, spécialiste du XIXe siècle, se retrouve-t-il transporté brutalement dans cette époque qu'il connaît jusque dans ses moindres détails ? Entre rêve et coma, démence et lucidité, comment ne pas perdre la raison au fil de cette troublante expérience qu'aucun scientifique ne pourra expliquer, mais dont le savant historien ne semble pas si pressé de revenir ? Avec humour et érudition, Maurice ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En 2000, Louis Campelle, un illustre professeur d'histoire au Collège de France sur le seuil de l'Académie française, se fait renverser par une voiture sur les Champs-Elysées. Il se réveille à l'hôpital Beaujon, mais, par un mécanisme incompréhensible, il est à présent en l'an 1851, à la veille du coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte. ● Quelle bonne surprise que ce roman original et très bien écrit, sur mon thème de prédilection, le voyage dans le temps ! Je le dois à la sagacité de @Blok qui a su le dénicher, ce dont je le remercie ! ● le récit est délicieusement suranné, et même ce qui se passe en 2000 semble se dérouler dans les années 1950, avec des personnages qui se disent force « mon vieux », qui ont des gouvernantes, qui appellent les subalternes « mon bon » ou « mon ami », des femmes qui sont contentes d'être au foyer même si elles sont normaliennes, une hétérosexualité triomphante… le bon temps, quoi ! (je plaisante bien sûr…) ● Avec la partie qui se passe sous la IIe République et le Second Empire, l'auteur succombe incessamment au « c'était mieux avant ». Ah ! comme les gens étaient bon enfant dans les années 1850 ; comme la populace était humble et savait rester à sa place – avant le naufrage de la Commune… ● le récit est parfaitement maîtrisé, tout est cohérent, et je dois dire que le roman se lit d'une traite et avec délices. ● On s'imagine à la place de Louis Campelle, propulsé dans l'époque du passé qui nous attire le plus, en train de se livrer à une facile divination face aux gens de l'époque… ● le roman a bien sûr des côtés fantastiques, mais c'est aussi une histoire d'amour, et surtout un récit historique qui vise à réhabiliter Napoléon III. ● C'est un roman très divertissant que je me suis régalé à lire et que je conseille.
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Amélie ou la concordance des temps.

J'ai « rencontré » ce livre il y a quelques mois dans un vide-grenier et ai été séduit par la quatrième de couverture. Séduit et intrigué : une histoire de voyage dans le temps sous la plume de Maurice Denuzière. Il fallait y voir de plus près. Et puis pour un euro...
Je ne connaissais qu'une partie de l'oeuvre considérable de cet auteur ; j'avais lu seulement lors de sa parution sa saga consacrée à la Louisiane, qui eut à l'poque un beau succès public ; je crois qu'elle avait ét é recommandée par Apostrophes, source d'un certain nombre de mes lectures à l'époque de la splendeur de cette merveilleuse émission ; ou, en 1977, c'était peut-être encore Ouvrez les guillemets.
J'avais bien aimé Louisiane, au point de lire tous les tomes de la série : un bon roman historique au demeurant, exempt d'erreurs et d'anachronismes (je disais hier dans ma critique d'Une sale française que dans ce domaine, les réussites se comptaient sur les doigts des deux mains, j'étais sans doute trop sévère), un peu plombé quand même par de lourds chapitres didactiques, trop peu intégrés à la narration .
Du même auteur, j'avais lu aussi Pour amuser les coccinelles, petit chef d'oeuvre d'humoir sur les vicissitudes des propriétaires de résidences secondaires campagnades.
Je digresse un peu tro p ? Oui et non. Car Amélie ou la concordance des temps, outre son cousinage avec la science-fiction, est aussi un roman historique fort bien documenté, portant sur les derniers mois de la Deuxième République, juste avant le coup d'état du deux décembre, et également un récit humoristique, et même une histoire d'amour ! Il y en a donc pour tous les goûts, et le mélange est réussi.
Pour ce qui est de l'intrigue, il est inutile de paraphraser le Prière d'insérer, et il serait fâcheux de le développer à l'excès pour éviter le spoilage.
Je dirai seulement que le Professeur Campelle est bien sympathique, et qu'on le plaint un peu par moment d'avoir trop bien organisé sa vie de célibataire. Quoique...les choses pourraient changer à ce point de vue.
Sur l'aspect science-fiction le thème du voyage dans le temps est bien traité et de manière originale, et l'auteur a le bon goût de ne pas chercher une explication logique au paradoxe engendré, et de ne pas tomber non plusdans l'horrible travers du fantastique expliqué, qu'on rencontre parfois chez les écrivains main stream qui se risquent dans les littératures de l'imaginaire, ce qui pour eux est toujours un peu un défi, que Denuzière relève élégamment.
Quant à l'aspect historique, l'auteur nous fait vivre avec une érudition impeccable les derniers mois de l'année 1951, et nous fait visiter le Paris de l'époque.
On sent bien que, comme son héros, l'auteur a un goût particulier pour le XIXème siècle, qu'il semble préférer à l'époque actuelle. Lui donnerai-je raison sur ce point ? La question est complexe ; en 1851, on ne vit pas dans le passé, mais dans le présent, comme à toutes les époques ; et toutes les époques ont leurs problèmes vécus sur le moment comme insurmontables, mais qui finissent par être dépassés et remplacés par d'autres ; à ce moment-là, ceux qui regardent en arrière ont une tendance naturelle à minimiser les défauts de l'époque révolue sur laquelle ils se penchent par rapport à ceux de notre époque. Et Denuzière a sans doute une vision trop rose de l'époque qu'il fait visiter à son héros. Pourtant sur certains points..ici je me rappelle à l'ordre pour m'interdire de tenir une fois de plus des propos réactionnaires.
Je dirai quand même que les mises au point, en bien ou en mal, sur certaines figures historiques connues, et particulièrement la réhabilitation de Louis-Napoléon, dont le tort principal fut de s'attirer la haine de deux grands romanciers, Hugo et Zola (quoique Zola soit finalement assez nuancé) qui firent et font toujours beaucoup de mal à son image.
Les livres distrayants de cette qualité ne sont pas si courants. Il remplacera avantageusement n'importe quel roman « feel godd » que l'on voudrait lire pour se réconforter des malheurs des temps.
Il est disponible en librairie, mais on le trouve aussi d'occasion à des pris intéressants.
Il est encore temps de vous faire un petit cadeau de Noël;

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Un peu décalé mais bien écrit. Un roman assez charmant et énigmatique, où deux mondes parallèles se côtoient!
Louis, professeur d'histoire spécialiste du XIX è siècle, se retrouve propulsé dans cette époque qu'il croyait pourtant si bien connaitre... Pas mal du tout!
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Un voyage dans le temps du XIXème, dont on revient difficilement tellement l'auteur nous a conquis par la saveur des mots, des tableaux qu'il nous a dressés.
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Reconstitution superbe et love-story
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Les historiens considéreront certains tableaux de Delacroix et des peintres du XIXe siècle comme des documents, même si les artistes ont interprété les sujets historiques en fonction de leurs sympathies, de leurs aversions ou de leurs rancœurs. Grâce à Delacroix, on saura ce qu'était une noce juive, au Maroc, en 1839, et combien étaient jolies les Algériennes dans leur appartement. Comme on imaginera le désespoir des naufragés de la Méduse d'après le tableau de Géricault, on s'apitoiera avec Bonaparte sur les pestiférés de Jaffa, peints par le baron Gros, et l'on trouvera humiliant que ce même Bonaparte, devenu Napoléon Ier, eût donné l'occasion à Goya de fixer à jamais pour la postérité l'exécution nocturne, le 3 mai 1808, de patriotes espagnols par des soldats français.
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La bienfaisance était considérée comme un devoir du possédant. L'offrande, le plus souvent discrète, engageait plus le donateur que le secouru. N'étant tenu à aucune gratitude, ce dernier conservait intacte sa fierté
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Les termes il était, il sera, désignent dans le temps des modalités, effets du devenir ; et c'est évidemment sans y penser que nous les appliquons à la réalité éternelle, improprement. Nous disons bien en effet qu'elle était, est et sera ; mais c'est seulement elle est qui, à parler vrai, lui convient. » Le passé, comme l'avenir, n'est qu'une succession de présents.
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J'ai longtemps cru qu'on peut vivre sans amour et je découvre que l'amour peut s'imposer comme s'impose l'aurore après la nuit.
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Reconnaître qu'il existe chez l'homme, même le plus instruit des sciences et des choses de l'esprit, des zones d'ignorance, des données surnaturelles, prouve la sagesse d'Amélie. Seuls les imbéciles et les outrecuidants pensent que la vie se limite au monde sensible, à l'organique, au concret, aux sciences exactes. Les autres, moins nombreux mais plus modestes, s'accommodent du doute et admettent l'insondable.
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Video de Maurice Denuzière (4) Voir plusAjouter une vidéo

Maurice Denuzière
Jacques CHANCEL s'entretient avec Maurice DENUZIERE, grand reporter au journal "Le Monde" : - Comment et pourquoi il a écrit son livre "Louisiane". - Evocation de la Louisiane et de la maison d'une sudiste : Madame de PARLANGE. - Les rapports entre Français émigrés et Cajuns. - le racisme en Louisiane actuellement. - La vie en Louisiane autrefois et aujourd'hui.
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