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EAN : 9782072493959
672 pages
Gallimard (11/07/2013)
3.14/5   38 notes
Résumé :

Médecin protestant lyonnais, disciple de la médecine nouvelle d'Ambroise Paré, Philibert Sarrazin se rend à Paris pour participer au progrès du grand Art de l'Anatomie par le biais d'une dissection clandestine. Piégé, il se retrouve battu et enlevé par les hommes de main d'un mystérieux gentilhomme de la Cour. Ce proche du roi, dont les pouvoirs semblent sans limites, lui ordonne d'aller espionner Michel de Nostredame, l'illustre Nostradamus. Pourquoi lu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Nostradamus... Un nom qui fait rêver et recèle aujourd'hui encore de nombreux mystères. Tour à tour médecin ou astrologue, prophète ou charlatan, hérétique ou envoyé de Dieu... : difficile de se faire une idée sur Michel de Nostredame, réputé dans toute la France, et même toute l'Europe, comme un véritable devin ne s'étant jamais trompé dans ses prédictions. Et vous n'en apprendrez guère plus avec ces « Jours étranges de Nostradamus », second roman de Jean-Philippe Depotte dont la lecture m'aura laissé un sentiment très mitigé. On y suit le parcours d'un certain Philibert Sarrazin, médecin lyonnais et beau-frère de Nostradamus, qui se retrouve bien malgré lui entraîné dans une véritable conspiration contre l'astrologue qu'on lui demande de trahir. de Paris à la petite ville de Salon, lieu de résidence du devin, le pauvre Philibert se voit lancer dans une véritable fuite en avant sans rien comprendre de ce qui lui arrive ni des épreuves qui lui sont imposées. La peste, l'inquisition, la sorcellerie, une révolte..., rien ne lui sera épargné. A ceux qui espéraient un roman centré sur le célèbre astrologue, je dis « passez votre chemin », car si la figure de Nostradamus reste tout au long du roman au coeur de l'intrigue, on en apprend peu sur le personnage qui, finalement, n'est que très peu présent. Malgré un certain nombre de défauts, il serait cela dit dommage de passe à côté de ce roman qui offre au lecteur une expérience de lecture, à défaut de captivante, du moins intéressante.

Parmi les principaux points positifs figure évidemment la minutieuse reconstitution effectuée par l'auteur de la France du XVIe siècle : les subtilités du conflit entre catholiques et protestants et les tentatives de la couronne (et notamment de Catherine de Médicis) afin de maintenir la concorde ; les progrès de la médecine avec l'arrivée des théories de Vésale ou d'Ambroise Paré ; la persistance au sein du peuple des vieillies superstitions païennes... L'auteur parvient avec talent à nous faire saisir toute la complexité de cette époque trouble pour le royaume de France, tant grâce à ses abondantes recherches sur le sujet que grâce à son style très agréable qui emporte le lecteur sans difficulté. Mais on ne saisit véritablement tout le talent de Jean-Philippe Depotte et l'incroyable complexité de son histoire qu'à la toute fin du roman. Une fin qui sonne comme une claque et offre un retournement de situation incroyable. Avec minutie et patience, l'auteur est parvenu à tisser tout au long de l'ouvrage une redoutable toile d'araignée (pour reprendre une image utilisée dans le roman) dans laquelle le protagoniste comme le lecteur se rendent compte trop tard qu'ils se sont naïvement laissés piégés. Pour cette raison, le roman mériterait très certainement une seconde lecture, une fois le subterfuge révélé, afin de pouvoir relever tous les indices et détails qui auraient pu nous échapper ou qui pouvaient sembler complètement anodins sur le moment et dont on comprend à présent l'importance.

Malgré ses indéniables qualités, l'ouvrage n'est cependant pas exempt de tout défaut, à commencer par sa trop grande lenteur. Malgré son nombre de pages conséquent, le roman limite en effet l'action au minimum, si bien que l'intrigue peine à décoller tandis que certains passages semblent durer une éternité. Il faut ainsi attendre d'avoir dépasser les trois cents premières pages pour qu'enfin les évènements se précipitent vraiment et, s'il serait mentir que de parler d'ennui, il n'en reste pas moins qu'un léger sentiment de frustration pointe de temps à autre le bout de son nez. le plus gros bémol du roman reste cela dit son protagoniste. Car bien qu'il soit loin d'être antipathique, ce qu'il peut être agaçant, ce Philibert Sarrazin ! Rarement au cours de mes lectures je n'ai eu autant envie de secouer un personnage. Car à force de constamment se borner à son rôle de spectateur et à toujours esquiver les confrontations, notre médecin lyonnais fait inutilement traîner les choses en longueur, et ce pour le plus grand agacement du lecteur qui attend avec impatience que l'histoire daigne enfin avancer. Cela est d'autant plus dommage que, lorsqu'il se décide enfin à prendre une décision (et surtout à s'y tenir ! ), le personnage se fait bien plus intéressant et attachant. Louise, l'épouse de Philibert, peut également parfois susciter l'agacement, notamment au cours de la première partie du récit, mais les autres personnages sont pour leur part plutôt réussis, même si souvent trop énigmatiques.

Avec « Les jours étranges de Nostradamus », Jean-Philippe Depotte signe un bon roman qui va bien au delà d'une simple fiction consacrée au célèbre astrologue. Malgré la trop grande lenteur du rythme et le côté mollasson du personnage, on se laisse aisément embarquer dans cette histoire bien plus complexe qu'il n'y paraît et dont la fin à elle seule rehausse considérablement la qualité du livre. A tenter.
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Nouvelle LC en compagnie de Tinaju. Je croyais avoir acheté ce livre à sa sortie mais en l'ouvrant, j'y ai découvert une dédicace de l'auteur. le résumé m'avait intrigué et je l'avais ensuite mis en pense bête pour de futurs achats.

L'histoire est très obscure, on fait la connaissance d'un médecin lyonnais qui s'apprête à profaner un cadavre à Paris pour les bienfaits de la science en compagnie d'un ami médecin. Malgré de longues descriptions et un personnage rêveur très féru d'hypothèses en tous genres, ça se lit bien et les discussions se transforment vite en joutes verbales. Quand le personnage principal est tout seul, nous avons droit à toutes sortes d'élucubrations : sur sa vie, sur son futur, sur son métier, … Dès que ça cause politique ou religion, je lis sans rien retenir car ce n'est pas ma tasse de thé. le personnage de Philibert est caricatural à l'extrême, il en devient énervant, il n'aime pas les catholiques mais il fait comme eux en ayant des a priori sur tout le monde et en leur apposant des étiquettes, comme à sa femme Louise. Heureusement que l'histoire qui se déroule autour d'eux est nettement plus intéressante. Ce Nostradamus est vraiment un personnage étrange et mystérieux. Va-t-on en apprendre plus sur lui ? Plus j'avançais dans l'histoire et plus elle me semblait ralentir. Philibert se perd dans ses conjonctures et il finit par perdre Louise en étant ce qu'il est. Il est vrai qu'il est de plus en plus énervant et désespérant de bêtise malgré son statut de médecin-chirurgien. Malgré tout, je suis curieuse de finir ce roman pour en savoir plus sur Nostradamus et de savoir pourquoi ce livre a obtenu un prix. Par contre, j'ai de plus en plus l'impression qu'il n'y a rien de fantastique dans toute cette histoire. La partie sur la sorcière était un peu plus intéressante que la précédente, un peu moins de descriptions et de monologues à la Philibert.

Mais c'est quoi ce bouquin ?! C'est un OLNI mais pas forcément dans le bon sens du terme. J'ai voulu aller au bout de cette histoire pour en comprendre la logique. Mais au final, je suis toujours aussi perdue par celle-ci et je me demande bien où l'auteur voulait nous emmener avec son roman. Je pense que le résumé en dit finalement trop et que l'histoire est plus obscure qu'elle n'y paraît. La fin est beaucoup trop brutale pour y comprendre quelque chose. J'ai longtemps pensé que ce roman aurait dû s'appeler « Les jours étranges du Dr Sarrazin » mais c'était beaucoup moins vendeur. le style est agréable et se laisse lire malgré le personnage horripilant de Philibert, je ne sais pas encore si je retenterais un autre livre de cet auteur, l'atmosphère de celui-ci est vraiment très, voire trop, bizarre. Et dire que je voulais le lire depuis longtemps… Je ne suis pas au faite de cette période historique donc je crois Tinaju sur paroles quand elle dit que les évènements historiques sont bien respectés et dans le bon ordre. Il y a malgré tout beaucoup trop d'incohérences entre le début et la fin pour que tout se rejoigne normalement quand on essaye de comprendre l'ensemble. C'est également bien dommage car j'aurais bien aimé en apprendre plus sur Nostradamus.

Comme vous l'aurez compris, mon avis est plutôt mitigé pour ce roman, ça se lit bien, malgré Philibert, mais il manque quelque chose à l'histoire pour être cohérente. J'ai eu l'impression de passer à côté de l'histoire et de ne pas avoir la part de fantastique de cette édition ainsi que ce que le titre promettait en terme d'histoire. Si vous êtes amateurs de romans historiques, je vous conseille de le découvrir néanmoins, par contre, ne cherchez pas trop Nostradamus, il se fait rare.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Amateurs de SF ou de fantastique, passez votre chemin. Rien de tout cela dans ce livre. Même pas une petite uchronie puisque tous les événements historiques sont exacts. Il s'agit donc bien d'un thriller historique.
L'histoire est assez lente et j'ai vite été prise de l'envie frénétique de secouer Philibert qui m'énervait par sa mollesse et sa résignation.
Nostradamus n'apparaît que très peu dans ce livre. Il aurait du s'appelait "Les jours étranges de Philibert Sarazin", mais effectivement, cela aurait eu beaucoup moins d'impact sur le choix des lecteurs éventuels.
Le déroulement historique est parfaitement respecté. Aucune digression. Même la fin n'a rien qui sorte de l'ordinaire car on peut très bien imaginer ce genre de scène entre des personnes empruntes de religiosité.
L'écriture de JP Depotte est agréable, même si parfois, on aimerait que son histoire est plus de rebondissements ou s'accélère un peu.

Bref, je ne me suis pas éclatée avec ce livre, je me suis même ennuyée par moment. J'aurais aimé que l'histoire soit plus centrée sur le personnage de Nostradamus, car c'est pour cela que j'avais choisi ce livre.
Ceci dit, cela reste un bon thriller historique qui décrit avec soin cette période.

LC avec Witchblade
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Nostradamus est un personnage à l'aura mystérieuse et controversée. Voyant un roman où l'ombre de cet astrologue planait, je me suis laissé tenter.

Ce roman, dès le début, m'a donné l'impression de me retrouver dans Fortune de France. le contexte historique est le même et Jean-Philippe Depotte joue la carte de la précision historique.

Mais le problème c'est que lorsque Sarrazin rallie Salon, la ville où demeure Nostradamus, j'ai eu la sensation que le roman s'arrêtait. On n'a plus l'objectif de Sarrazin en ligne de mire. de plus j'ai de moins en moins apprécié Sarrazin. Il n'est jamais franc du collier, par moments son comportement frôle la lâcheté. Sa femme Louise, au contraire, semble plus sûre d'elle.

Alors une fois qu'il arrive à Salon, ça parle beaucoup surtout une fois que l'épidémie de peste est finie. Et l'action fait du surplace. Je me suis forcé à avancer dans l'espoir que ça se débloque mais mes espoirs sont restés douchés. Quand la fin est arrivée, la révélation m'a laissé de marbre et encore une fois ça a été tout ça pour ça.

En plus ce roman est publié en Folio SF. A chaque page tournée j'attendais l'élément qui allait faire dévier le récit du roman historique vers le récit fantastique. Oui peut être qu'à la fin il y a une touche de fantastique mais s'il faut se coltiner 650 pages pour avoir aussi peu, il vaut peut-être mieux éviter cette lecture pour ne pas être déçu.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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A l'été de 1559 Philibert Sarrazin, médecin lyonnais, se trouve à Paris pour participer à une dissection clandestine, laquelle nécessite préalablement une profanation. Mais l'affaire tourne mal et Philibert se retrouve séquestré chez un noble qui lui propose un marché de dupe : soit il est livré à la justice du roi, ce qui lui sera forcément fatal étant donnée la nature de ces actes et le fait qu'il est un adepte notoire de la religion réformée, soit il travaille pour lui en espionnant Michel de Nostredame, le célèbre Nostradamus, à Salon en Provence. L'honneur empêche toutefois Philibert Sarrazin d'accepter d'emblée cette deuxième option, et la mort prématurée d'Henri II lui permet de quitter Paris pour rejoindre sa femme à Lyon. Mais une fois rentré chez lui, son maître-chanteur semble le poursuivre et c'est bien malgré lui qu'il se rend à Salon où sévit une terrible épidémie de peste…
Deuxième roman de Jean-Philippe DEPOTTE, Les Jours étranges de Nostradamus se veut avant tout une reconstitution historique. C'est celle de la France au milieu du XVIème siècle, laquelle est dans sa grande majorité fidèle au catholicisme, mais dont les adeptes de la Réforme sont de plus en plus nombreux. C'est donc l'époque de la prise de conscience que les deux confessions ne peuvent coexister, la guerre n'étant encore que larvée mais bel et bien inévitable. On sait d'ailleurs qu'elle éclatera bientôt, et qu'elle marquera les quatre décennies suivantes. de ce strict point de vue, le roman de DEPOTTE peut d'ailleurs rappeler Fortune de France de Robert MERLE.
Mais l'auteur s'intéresse également à la médecine, en particulier à l'émergence de la médecine nouvelle d'Amboise Paré qui associe la chirurgie aux méthodes traditionnelles de l'époque. Là aussi cela ne va pas sans susciter de nombreuses oppositions dont Jean-Philippe DEPOTTE rend compte à grand renfort de détails anatomiques et de techniques médicales. de ce point de vue le lecteur pourra d'ailleurs penser au Médecin d'Ispahan de Noah GORDON.
Quoi qu'il en soit le coeur de l'intrigue est bel et bien Nostradamus. Même si le célèbre astrologue n'est pas physiquement au premier plan du récit, sa présence est bel et bien dans tous les esprits, en particulier celui de Philibert Sarrazin. Et la question qui se pose est celle de la nature du don de Nostradamus, les avis oscillant entre réelles compétences, charlatanisme et sorcellerie. Jean-Philippe DEPOTTE nous propose d'ailleurs une réponse qui, tout en relevant de l'imaginaire, et en prenant quelques libertés avec les faits historiques avérés, se veut d'une subtilité rare dans ce type de littérature.
Tout cela pour dire qu'avec son deuxième roman l'auteur confirme ses grandes qualités de conteur, et corrige même les quelques imperfections de son premier opus.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
-Cela fait plus de dix ans que plus personne n'a rencontré le roi des Auxcriniens. Il n'existe plus. Victime de la limite du monde qui recule toujours davantage. Victime des lumières des hommes. Des hommes dont l'imagination n'est plus à la hauteur du monde que Dieu leur a confié.
-C'est bien ce que je pensais, s'amuse Philibert. Je les vois d'ici vos marins terrorisés par la tempête, accrochés au bastingage et prêts à reconnaître dans le premier calamar les traits de votre monstre sorti des flots. C'est malheureux pour la légende, mais depuis que vous leur avez appris à naviguer par gros temps, ils ne voient votre fameux roi des mers. Tous les enfants, en grandissant, en font la douloureuse expérience : le monde est moins beau quand il devient plus simple.
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La science corrompt l'imagination des hommes. Il y a mille ans encore, de merveilleuses créatures hantaient les terres et les océans. N'ont elles jamais existé comme l'affirment ces hommes de science depuis que la Terre s'est mise à tourner ? Si, Elles ont existé. Et elles ont disparu à mesure que la science a convaincu les hommes qu'elles n'avaient pas leur place dans leur monde.
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Tu es comme les autres. Tu ne vois d'elle que son physique de succube. Les hommes sont tous les mêmes. Qu'ils sentent se refermer sur eux le pouvoir d'une femme et ils crient à la sorcière. J'ai bien vu comment les hommes la regardent. Des phalènes autour d'une flamme. La sorcellerie, elle est dans leurs yeux impudiques. Jusqu'au jour où l'un d'eux, plus faible que les autres, ira la pendre ou la brûler.
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Il accordait trop de dettes à ses patients, Louise le lui reprochait assez. Mais n’avait-il pas promis de guérir tous les malades lorsqu’il avait prêté serment ? Il n’avait pas précisé que ces patients devaient être riches. Et un serment est un serment.
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La science corrompt l’imagination des hommes. Il y a mille ans encore, de merveilleuses créatures hantaient les terres et les océans. N’ont-elles jamais existé comme l’affirment ces hommes de science depuis que la Terre s’est mise à tourner ? Si. Elles ont existé. Et elles ont disparu à mesure que la science a convaincu les hommes qu’elles n’avaient pas leur place dans leur monde.
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