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Critique de Marie-Nel
Je connais déjà Aurélie Depraz pour l'avoir lue dans d'autres de ses romans. J'aime beaucoup cette auteure qui est passionnée d'histoire et crée ainsi de très bons romans historiques qui mêlent une romance entre des personnages fictifs et la réalité de la grande Histoire. En plus, ça se passe souvent dans des temps anciens. Ce sont vraiment des éléments que j'aime beaucoup dans les romans historiques. Je lis beaucoup de ce genre, j'aime Mireille Calmel, Marion Zimmer Bradley, Diana Gabaldon, pour les plus grands, et je suis aussi des plus petits auteurs mais non moins talentueux, dont Aurélie Depraz.
Ici, rien que le titre m'a tout de suite donné la destination, Londres. À la lecture du résumé, j'ai eu la date, 1819. Donc l'époque victorienne, qu'on retrouve chez une auteure que j'adore, Jane Austen. Je savais déjà que ça allait me plaire.
J'ai donc fait la connaissance du comte d'Ashford, Alexander. Il a fait la guerre contre Napoléon, et doit revenir en avance à Londres suite au décès de son ami et père spirituel, le colonel Shaheedan. Alexander est un bel homme de 30 ans, qui profite de la vie, il est célibataire, a deux amis, Jay et James, avec qui il passe des soirées dans les clubs londoniens, les femmes se pâment devant lui et il fait profiter de son charme. Alors quand les notaires du colonel lui annoncent que ce dernier a demandé à ce que Alexander soit le tuteur de sa fille de dix-neuf ans, Alexander tombe des nues et ne se sent pas du tout près. Lui, le libertin, va devoir s'occuper de l'éducation d'une jeune fille jusqu'à sa majorité. En plus, Jade n'a jamais mis les pieds à Londres, vivant dans la maison de son père dans le Devon. La mère et la soeur d'Alexander vont l'aider dans sa tâche de préparer sa pupille à sortir dans les bals, à côtoyer de futurs partis pour lui trouver un mari. Mais ce qu'Alexander n'a pas prévu, c'est de tomber sous le charme de Jade. Là, tout va se corser, car il n'est pas question pour lui, en tant que tuteur, de tomber amoureux de sa pupille. Mais le coeur n'écoute pas les principes…
On se doute très vite qu'une romance va naître entre les deux jeunes gens. Jade est très jolie, et n'est pas la fille écervelée qu'Alexander pensait vu son jeune âge. Jade est très contente de découvrir Londres et va tout de suite ressentir une attirance pour son tuteur. Elle ne ressemble pas aux jeunes filles de son âge, elle est beaucoup plus réfléchie, moins frivole, a la tête sur les épaules et n'est pas du genre à tomber amoureuse dès le premier regard. Mais quand elle croisera celui d'Alexander, la magie opérera tout de suite. Mais elle va se heurter aux règles que s'impose son tuteur, et va être ainsi souvent refoulée par celui-ci.
Je ne vais pas en dire davantage, je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même comment ce jeune couple va bien pouvoir évoluer. Bien entendu, on se doute du final, mais ce qui est surtout intéressant, c'est de découvrir comment ils vont y arriver, comment ils vont se rapprocher. Avec tout ce que cela peut entraîner comme changement de vie pour chacun d'eux.
Je me suis très vite attachée aux deux personnages. Je les ai tellement trouvés touchants et attendrissants. Alexander qui se révèle un tout autre homme quand il est en compagnie de Jade, il est plus doux, plus attentionné, même ses fidèles amis ne le reconnaissent pas. Jade est une jeune femme très touchante aussi, très vive de caractère, elle ne se laisse pas faire et ne rentre pas dans le moule des convenances. D'ailleurs, elle va avoir fort à faire avec Carolyn, la soeur d'Alexander, qui elle suit les règles en excès. Pareil avec la grand-mère. D'ailleurs elle, elle m'a beaucoup amusée, avec sa façon d'être, fort guindée, les phrases qu'elle peut dire pour replacer son petit-fils et ses amis. J'ai beaucoup aimé aussi ce personnage. Et le tableau ne serait pas complet sans parler de James et Jay, deux garçons aux moeurs dissolues aussi, qui ne manquent jamais de bons mots, ils sont amusants, drôles, et d'une indéfectible amitié pour Alexander.
L'attachement à ces personnages se fait très vite et dès le début. Et pourtant, l'auteure utilise une narration qui d'habitude me fait toujours garder une certaine distance, puisqu'elle utilise la troisième personne du singulier. Je suis d'habitude plus sensible à un « je » mais là, elle décrit tellement bien les émotions et les sentiments que j'ai très bien réussi à les ressentir. Au contraire, j'ai même gardé une petite distance envers eux qui n'a pas été négligeable. Au final, cela ne m'a pas dérangé du tout et j'ai très bien pu m'imaginer dans la peau de chacun d'eux.
En plus des sentiments, Aurélie Depraz décrit très bien les personnages, leurs vêtements selon qu'ils vont à un bal ou montent à cheval, leurs coiffures quand il s'agit des femmes. J'ai parfaitement réussi à m'imaginer la salle de bal avec toutes les belles robes virevoltantes, comme si je les voyais évoluer dans la réalité ou sur un écran de télé. L'auteure parle aussi de la condition de la femme en ces temps là, leur place dans la société, ce qu'elles avaient le droit de faire ou pas, les idées rebelles de certaines, l'obéissance des autres. C'est très important d'en parler. Les décors aussi sont très bien décrits, les maisons, les pièces, les salles, les rues de Londres, les parcs, les boutiques, le style architectural. J'ai vraiment eu la sensation d'évoluer à une autre époque et dans d'autres lieux le temps d'une lecture. Et j'aime beaucoup quand un roman arrive à me dépayser de cette façon et à m'emmener dans un beau voyage. L'auteure a très bien situé l'histoire dans son contexte historique, dans cette Angleterre qui connait les premières évolutions techniques, avec l'arrivée des premières machines à vapeur qui font aller plus vite. Aurélie Depraz nous explique sur son blog toutes les recherches qu'elle a dû faire en amont pour être au plus juste avec les rites et les façons de vivre de l'époque, on peut se rendre compte de l'immense travail qu'elle a dû effectuer, travail qui d'ailleurs se ressent à la lecture et est hautement appréciable. D'ailleurs n'hésitez pas à aller sur son site (je vous mets le lien plus bas) pour lire les coulisses du roman, avec les différentes cartes, les bonus. C'est très intéressant et enrichissant et ça permet de rester un peu plus longtemps dans cet univers.
Le style de l'auteure est toujours aussi bon, fluide, avec un bon rapport entre les moments descriptifs et les dialogues. Une fois commencé, il m'a été très difficile de le lâcher, je me suis retrouvée harponnée dès les premières lignes. J'aime beaucoup quand une lecture m'entraîne dès le début. J'avais tellement envie de savoir comment Alexander et Jade allaient se trouver, comment ils allaient faire fi de la bienséance, que j'ai lu leur histoire rapidement et avec beaucoup d'addiction. Je suis triste de les laisser, et en même temps, je me réjouis que l'auteure ait écrit trois tomes de ces passions londoniennes, cela veut dire que je vais pouvoir retrouver ces personnages et cette ambiance dans de prochaines lectures. Puisque le second tome est consacré à Jay et le dernier à James. Je pense que je vais avoir dans ces autres romans des nouvelles des personnages que je viens de quitter. J'aime beaucoup, ça me permet de les quitter avec moins de tristesse.
Je pense que vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé cette lecture, comme chaque roman que j'ai lu d'Aurélie Depraz. Si vous ne la connaissez pas encore et que vous aimez les romances historiques, alors ses livres sont faits pour vous, vous n'avez pas à hésiter. En plus, il y a du choix dans les sujets de ses histoires, vous pouvez choisir de partir au temps des Vikings, ou en Ecosse ou en France au Moyen-âge ou à l'époque victorienne comme ici, à Londres. Elle va même bientôt nous entraîner vers la Russie avec un nouveau roman qui doit sortir en octobre, Les routes de l'Est. Comme vous pouvez le voir, il y en a pour tous les goûts, chacun peut trouver son compte parmi tous les sujets abordés par l'auteure.
Pour ma part, je vais continuer à lire et à apprécier cette auteure, qui est d'ailleurs d'une extrême patience avec moi, car je ne rends pas toujours mes chroniques comme il le faudrait, et je l'en remercie pour cela. Je vais vite lire la suite de ces Passions londoniennes. Je pense d'ailleurs que je me procurerai ses romans au format papier, pour l'instant je la lis en numérique, mais les couvertures sont tellement belles que ça donne envie d'avoir le livre dans sa bibliothèque, rien que pour le plaisir des yeux.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
Ici, rien que le titre m'a tout de suite donné la destination, Londres. À la lecture du résumé, j'ai eu la date, 1819. Donc l'époque victorienne, qu'on retrouve chez une auteure que j'adore, Jane Austen. Je savais déjà que ça allait me plaire.
J'ai donc fait la connaissance du comte d'Ashford, Alexander. Il a fait la guerre contre Napoléon, et doit revenir en avance à Londres suite au décès de son ami et père spirituel, le colonel Shaheedan. Alexander est un bel homme de 30 ans, qui profite de la vie, il est célibataire, a deux amis, Jay et James, avec qui il passe des soirées dans les clubs londoniens, les femmes se pâment devant lui et il fait profiter de son charme. Alors quand les notaires du colonel lui annoncent que ce dernier a demandé à ce que Alexander soit le tuteur de sa fille de dix-neuf ans, Alexander tombe des nues et ne se sent pas du tout près. Lui, le libertin, va devoir s'occuper de l'éducation d'une jeune fille jusqu'à sa majorité. En plus, Jade n'a jamais mis les pieds à Londres, vivant dans la maison de son père dans le Devon. La mère et la soeur d'Alexander vont l'aider dans sa tâche de préparer sa pupille à sortir dans les bals, à côtoyer de futurs partis pour lui trouver un mari. Mais ce qu'Alexander n'a pas prévu, c'est de tomber sous le charme de Jade. Là, tout va se corser, car il n'est pas question pour lui, en tant que tuteur, de tomber amoureux de sa pupille. Mais le coeur n'écoute pas les principes…
On se doute très vite qu'une romance va naître entre les deux jeunes gens. Jade est très jolie, et n'est pas la fille écervelée qu'Alexander pensait vu son jeune âge. Jade est très contente de découvrir Londres et va tout de suite ressentir une attirance pour son tuteur. Elle ne ressemble pas aux jeunes filles de son âge, elle est beaucoup plus réfléchie, moins frivole, a la tête sur les épaules et n'est pas du genre à tomber amoureuse dès le premier regard. Mais quand elle croisera celui d'Alexander, la magie opérera tout de suite. Mais elle va se heurter aux règles que s'impose son tuteur, et va être ainsi souvent refoulée par celui-ci.
Je ne vais pas en dire davantage, je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même comment ce jeune couple va bien pouvoir évoluer. Bien entendu, on se doute du final, mais ce qui est surtout intéressant, c'est de découvrir comment ils vont y arriver, comment ils vont se rapprocher. Avec tout ce que cela peut entraîner comme changement de vie pour chacun d'eux.
Je me suis très vite attachée aux deux personnages. Je les ai tellement trouvés touchants et attendrissants. Alexander qui se révèle un tout autre homme quand il est en compagnie de Jade, il est plus doux, plus attentionné, même ses fidèles amis ne le reconnaissent pas. Jade est une jeune femme très touchante aussi, très vive de caractère, elle ne se laisse pas faire et ne rentre pas dans le moule des convenances. D'ailleurs, elle va avoir fort à faire avec Carolyn, la soeur d'Alexander, qui elle suit les règles en excès. Pareil avec la grand-mère. D'ailleurs elle, elle m'a beaucoup amusée, avec sa façon d'être, fort guindée, les phrases qu'elle peut dire pour replacer son petit-fils et ses amis. J'ai beaucoup aimé aussi ce personnage. Et le tableau ne serait pas complet sans parler de James et Jay, deux garçons aux moeurs dissolues aussi, qui ne manquent jamais de bons mots, ils sont amusants, drôles, et d'une indéfectible amitié pour Alexander.
L'attachement à ces personnages se fait très vite et dès le début. Et pourtant, l'auteure utilise une narration qui d'habitude me fait toujours garder une certaine distance, puisqu'elle utilise la troisième personne du singulier. Je suis d'habitude plus sensible à un « je » mais là, elle décrit tellement bien les émotions et les sentiments que j'ai très bien réussi à les ressentir. Au contraire, j'ai même gardé une petite distance envers eux qui n'a pas été négligeable. Au final, cela ne m'a pas dérangé du tout et j'ai très bien pu m'imaginer dans la peau de chacun d'eux.
En plus des sentiments, Aurélie Depraz décrit très bien les personnages, leurs vêtements selon qu'ils vont à un bal ou montent à cheval, leurs coiffures quand il s'agit des femmes. J'ai parfaitement réussi à m'imaginer la salle de bal avec toutes les belles robes virevoltantes, comme si je les voyais évoluer dans la réalité ou sur un écran de télé. L'auteure parle aussi de la condition de la femme en ces temps là, leur place dans la société, ce qu'elles avaient le droit de faire ou pas, les idées rebelles de certaines, l'obéissance des autres. C'est très important d'en parler. Les décors aussi sont très bien décrits, les maisons, les pièces, les salles, les rues de Londres, les parcs, les boutiques, le style architectural. J'ai vraiment eu la sensation d'évoluer à une autre époque et dans d'autres lieux le temps d'une lecture. Et j'aime beaucoup quand un roman arrive à me dépayser de cette façon et à m'emmener dans un beau voyage. L'auteure a très bien situé l'histoire dans son contexte historique, dans cette Angleterre qui connait les premières évolutions techniques, avec l'arrivée des premières machines à vapeur qui font aller plus vite. Aurélie Depraz nous explique sur son blog toutes les recherches qu'elle a dû faire en amont pour être au plus juste avec les rites et les façons de vivre de l'époque, on peut se rendre compte de l'immense travail qu'elle a dû effectuer, travail qui d'ailleurs se ressent à la lecture et est hautement appréciable. D'ailleurs n'hésitez pas à aller sur son site (je vous mets le lien plus bas) pour lire les coulisses du roman, avec les différentes cartes, les bonus. C'est très intéressant et enrichissant et ça permet de rester un peu plus longtemps dans cet univers.
Le style de l'auteure est toujours aussi bon, fluide, avec un bon rapport entre les moments descriptifs et les dialogues. Une fois commencé, il m'a été très difficile de le lâcher, je me suis retrouvée harponnée dès les premières lignes. J'aime beaucoup quand une lecture m'entraîne dès le début. J'avais tellement envie de savoir comment Alexander et Jade allaient se trouver, comment ils allaient faire fi de la bienséance, que j'ai lu leur histoire rapidement et avec beaucoup d'addiction. Je suis triste de les laisser, et en même temps, je me réjouis que l'auteure ait écrit trois tomes de ces passions londoniennes, cela veut dire que je vais pouvoir retrouver ces personnages et cette ambiance dans de prochaines lectures. Puisque le second tome est consacré à Jay et le dernier à James. Je pense que je vais avoir dans ces autres romans des nouvelles des personnages que je viens de quitter. J'aime beaucoup, ça me permet de les quitter avec moins de tristesse.
Je pense que vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé cette lecture, comme chaque roman que j'ai lu d'Aurélie Depraz. Si vous ne la connaissez pas encore et que vous aimez les romances historiques, alors ses livres sont faits pour vous, vous n'avez pas à hésiter. En plus, il y a du choix dans les sujets de ses histoires, vous pouvez choisir de partir au temps des Vikings, ou en Ecosse ou en France au Moyen-âge ou à l'époque victorienne comme ici, à Londres. Elle va même bientôt nous entraîner vers la Russie avec un nouveau roman qui doit sortir en octobre, Les routes de l'Est. Comme vous pouvez le voir, il y en a pour tous les goûts, chacun peut trouver son compte parmi tous les sujets abordés par l'auteure.
Pour ma part, je vais continuer à lire et à apprécier cette auteure, qui est d'ailleurs d'une extrême patience avec moi, car je ne rends pas toujours mes chroniques comme il le faudrait, et je l'en remercie pour cela. Je vais vite lire la suite de ces Passions londoniennes. Je pense d'ailleurs que je me procurerai ses romans au format papier, pour l'instant je la lis en numérique, mais les couvertures sont tellement belles que ça donne envie d'avoir le livre dans sa bibliothèque, rien que pour le plaisir des yeux.
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