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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un grand merci à Babelio et aux éditions Grand Angle...

Paris, 1941. Monique, à 20 ans, débarque à Paris, loin de ses parents, et y retrouve Jacqueline, sa soeur. Malgré la guerre, elle se réjouit, euphorique et insouciante, de ce que la capitale a à lui offrir. Elle y fait la rencontre de Francis, un homme charmant, cultivé et drôle, qui peine à se consoler du départ de la femme avec qui il a eu une fille. Mais aussi de Gin, un pianiste noir, juif et homosexuel pour qui elle voue de suite une véritable tendresse et admiration. Elle entame une liaison avec Francis, pour qui elle a beaucoup d'affection, tout en sachant qu'ils ne seraient jamais heureux ensemble. Aussi se trouve-t-elle désemparée lorsqu'elle apprend qu'elle est enceinte, elle qui ne se voit guère jouer les rôles d'épouse et de mère...

Stephen Desberg nous plonge dans l'histoire, quelque peu romancée, de sa mère, Monique. Une jeune femme insouciante, éprise de liberté mais aussi complexe qui, au cours de la seconde guerre mondiale, va voir sa vie chamboulée avec la naissance de sa fille. Alors tiraillée entre cette enfant et sa soif de vivre, elle devra faire des choix. Avec pudeur et émotion, sans jugement aucun, l'auteur tente de comprendre les agissements de cette dernière, dont certains peuvent laisser perplexe. Si l'époque ce cette France occupée est bien retranscrite, le portrait de Monique aurait finalement mérité d'être plus développé. Les personnages de Manon, une jeune femme qui n'hésite pas à coucher avec l'ennemi, et de Gin, sont quant à eux, extrêmement émouvants. Graphiquement, les émotions et l'ambiance pesante et tendue sont parfaitement dépeintes, notamment grâce au trait semi-réaliste et les couleurs sombres.
Un album touchant...
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Monique a quitté Boulogne-sur-Mer pour découvrir Paris. Mais voilà, nous sommes en 1941, la capitale est occupée par l'Allemagne nazie, mais elle a vingt ans et désire profiter de la vie malgré tout. Elle y retrouve sa soeur Jacqueline, ainsi qu'un Allemand qui a fait autrefois un stage chez leur père, et qui est tout de suite beaucoup moins sympathique qu'à l'époque. Il est devenu le lieutenant Shaar et lui demande d'espionner pour lui le milieu intellectuel parisien, ni plus ni moins.

Monique rencontre Francis, père d'une petite fille qu'il n'a jamais revue et tous les deux sympathisent. Enfin Francis tombe amoureux alors qu'elle veut profiter de la vie, continuer à s'amuser, danser au club où elle a rencontré Gin, musicien noir. Lorsqu'elle se retrouve enceinte, Francis est ravi et l'épouse mais l'instinct maternel n'est pas au rendez-vous.

Sur fond de persécutions par les nazis, bombardements qui obligent à descendre aux abris, on fait davantage connaissance avec les protagonistes. le récit alterne les périodes, 1941, puis les règlements de comptes lors de la Libération avec les femmes qui ont « couché avec l'occupant », puis quelques années plus tard, pour suivre l'évolution de Monique et celle de sa petite fille Nicole…

J'ai bien aimé cette histoire, découvrir cette mère, trop jeune pour la maternité et son évolution lorsqu'elle a un enfant avec un officier américain qu'elle a rencontré à la Libération, et comment ceci va la transformer. Cette histoire est d'autant plus touchante qu'elle est celle d'un des auteurs, Stephen Desberg. J'aurais aimé qu'il creuse davantage, notamment la personnalité de Monique mais cela ne devait lui être facile. On la suit avec plaisir et curiosité même si on a du mal à éprouver de la sympathie pour elle, alors que Francis est attachant.

Les personnages « secondaires », comme Gin musicien talentueux qui a le malheur d'être Noir et juif, ou Manon l'amie de Monique qui pactise avec l'ennemi.

Les dessins d'Emilio van der Zuiden m'ont beaucoup plu, les couleurs sont belles, Paris est bien illustré. Les auteurs utilisent beaucoup les récitatifs, laissant moins de place aux bulles de dialogues, ce qui permet d'apprendre des choses mais laisse un peu le lecteur à distance au niveau émotionnel.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Grand-Angle (Bamboo ) qui m'ont permis de découvrir cette BD et leurs auteurs.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Le hasard de mes lectures vient de me faire vivre de riches émotions à travers un roman, terminé hier et cet album, lu dans la foulée.
Deux secrets de famille.
Tous deux liés à la même période historique.
Autre point commun, c'est à chaque fois le fils qui raconte.
Ici, l'auteur nous parle de sa mère.
Débarquée à Paris pendant l'occupation, elle y retrouve sa soeur et malgré les événements, ne rêve que de liberté.
Dans une Capitale aux deux visages, celui des nuits parisiennes dans des caves aux airs de jazz, mais aussi celui des rafles et autre chasse à la résistance.
Monique se prend d'amitié pour Francis, un jeune homme qu'elle apprécie.
À son grand désarroi, la voici enceinte et bientôt mariée.
Problème, ce n'est de cette vie qu'elle veut.
Elle ne se sent ni épouse, ni mère.
Elle va donc devoir faire un choix.
Et ce choix va la hanter toute sa vie.
Dans une histoire personnelle, l'auteur n'accuse pas, il ne juge pas, il relate. J'ai eu beaucoup d'empathie pour cette femme, dépassée par son insouciance et qui finira par prendre la mesure de ses décisions et de leur impact sur sa vie et celle de sa famille.
La force de ce récit, vient aussi d'un des personnages que l'on voit peu et qui pourtant tient une grande place dans ce terrible secret.
Une petite fille, comme une ombre, effacée un temps de la mémoire, mais finalement omniprésente dans l'inconscient d'une mère.
Desberg ne fait pas dans le pathos, si l'on se prend à s'interroger sur la vie de cette enfant, sur son ressenti, ses émotions, lui, garde ses distances, bien sûr qu'il doit savoir, mais c'est à sa soeur d'en parler, non ?
J'ai aimé cette histoire, j'ai aimé la façon dont elle est racontée, j'ai aimé la partie historique, contexte non négligeable, les émotions communiquées et j'ai apprécié les dessins de van der Zuiden, parce qu'ils complètent parfaitement et justement la narration.
Quant au titre, Aimer pour deux, je vous laisse découvrir sa signification dans la lecture de cette BD.
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Un grand merci à Babelio et aux Éditions Grand Angle pour cette opération masse critique. Stephen Desberg nous offre un récit romancé de la jeunesse de sa propre mère notamment lors de la seconde guerre mondiale. Avec beaucoup de justesse et sans y apporter un regard moral, c'est le portrait d'une femme en recherche de liberté durant une époque effroyable qui pointe en filigrane. le roman mélange avec habilité l'histoire de Monique et la grande histoire. le récit fait mouche car l'auteur y ajoute le portrait de personnes proches de Nicole, nous offrant ainsi des passages aussi réussis qu'émouvants. Desberg fait preuve d'une grande empathie et transmets celle-ci avec beaucoup de talent. "Aimer pour deux" dresse le portrait d'une femme qui voulait à tout prix vivre sa liberté. Même si celle-ci questionne quant à ses choix.


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C'est beau d'aimer pour deux mais rien ne remplacera l'amour d'une mère ou d'un père pour une jeune enfant.

On va suivre le parcours amoureux de la belle Monique qui a 20 ans se retrouve plongé dans le Paris occupé de la Seconde Guerre Mondiale. Les officiers nazis convoitent goulûment les belles jeunes françaises pour compléter leurs trophées de guerre. C'est dans cette ambiance que la jeune rebelle Monique va succomber aux avances d'un jeune prétendant Francis avant de tomber enceinte et surtout avant de connaître le grand amour auprès d'un officier américain au moment de la libération.

Il est dommage de connaître toute l'histoire qui est affiché en dos de couverture. On pense qu'il y aura tout un développement à partir de là mais pas du tout. du coup, j'ai un peu été déçu par la façon expéditive de la conclusion qui me paraît trop édulcoré pour être véridique et crédible. Cela ne se passe pas comme cela dans la vraie vie.

Pour autant, ce récit se lit plutôt agréablement avec un graphisme plutôt avenant. Il montre la dure réalité de la vie à cette époque de l'Occupation. Ce n'était pas facile pour les minorités ainsi que pour les femmes. L'amie de Monique sera d'ailleurs parmi les femmes au crâne rasée et la croix gammée tatoué sur le visage alors qu'elles n'ont faient que survivre du mieux qu'elle pouvait.

Je sais que l'heure est souvent à la glorification des vainqueurs sous peine de réécrire l'histoire d'une façon non arrangeante. Je sais par le témoignage que m'a laissé ma propre grand-mère que ce n'était pas aussi simple que cela.

Je voudrais enfin remercier Bamboo Editions et sa collection Grand Angle ainsi que Babélio pour l'acquisition de cette BD dans le cadre d'un masse critique. J'aime beaucoup ce type d'histoire qui sont des témoignages du passé à travers un récit intimiste mais aux accents hollywoodiens.
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Devoir renoncer à son enfant pour retrouver sa liberté, c'est l'histoire de notre héroïne.

J'ai bien aimé cette lecture historique et féministe. On y suit une jeune femme qui découvre Paris et ses cercles d'artistes pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle tombe enceinte sans l'avoir souhaité d'un homme éperdument amoureux d'elle mais qu'elle n'aime pas plus que ça. Et la cage se referme sur elle.

La liberté et l'amour, le vrai, sont les thématiques principales. Il y a également les regrets, le temps qui passe et qu'est-ce qu'on souhaite en faire, ceux qu'on laisse derrière nous, etc. Plein de sujets développés naturellement dans le récit et qui amène à la réflexion.

C'est une histoire personnelle également. Si j'ai bien compris, c'est le vécu de sa maman que raconte l'auteur. C'est touchant. Plein d'humanité.
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Stephen Desberg raconte un épisode familial: l'abandon par sa mère de son marie et de la demi-soeur de Desberg au terme de la seconde guerre mondiale.

Paris, 1941. Entre collaboration et résistance, la population est prise en otage. Monique débarque de la province, elle rencontre Francis. Elle pense s'éprendre mais elle se rend vite compte qu'elle s'est méprise. Mais elle est enceinte. Jamais elle ne développera cet "instinct maternel" qu'on lui a si souvent conté. Elle renonce donc à ses droits maternels. Francis part au Canada avec Nicole, leur fille. Monique reste avec un soldat américain et ils s'installent à Bruxelles.

L'histoire est d'une somptueuse banalité. Mais Desberg arrive à lui donner du cachet grâce à quelques anecdotes comme la tonte de femmes ayant couché avec les nazis, la déportation d'un pianiste juif américain (et noir), etc. Une bonne partie (à vue de nez, 50%) du tome est racontée à la première personne (Monique) sous la forme d'un dialogue fictif, fait de réflexion personnelles. Mais les états d'âme et les paroles de contrition de Monique ne m'ont pas ému ni même frôlé un tant soit peu. J'y ai vu pas mal de lieux communs.

Le projet de Desberg a longuement mûri. On ne se lance pas dans une telle aventure sur un coup de tête. Et j'ai trouvé le résultat un peu trop "cérébral", manquant de "viscéral", c'est trop réfléchi, trop construit. le projet tenait clairement fort à coeur à Desberg. Et parfois, ce manque de distance entre un auteur et son récit est une faiblesse. Je pense qu'il y avait matière à davantage de pages. Il y avait de quoi développer, quitte à s'extraire du passé de Monique et Nicole.

Par contre, la collaboration avec Emilio van der Zuiden fonctionne pleinement. le dessin est un hommage très réussi à la ligne claire qui fit l'âge d'or de la BD franco-belge. Et on sent en permanence le souci du détail, les décors, les objets du quotidien, les publicités murales...

Néanmoins, un grand merci à Babelio pour m'avoir contacté dans le cadre d'une Masse critique dédiée.
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Stephen Desberg s'est inspiré de l'histoire de sa famille pour cet album. Les secrets de famille finissent toujours par éclater.

Nicole la petite fille de l'album est sa soeur, et c'est de leur mère Monique dont nous allons suivre l'histoire.

Monique a 20 ans lorsqu'elle arrive à Paris en 1941 et elle n'a qu'une seule envie, vivre, s'émanciper mais elle tombera enceinte de Francis, éperduement amoureux, elle se mariera et naîtra Nicole...

Monique est incapable d'aimer pleinement, toujours éprise de liberté et va nous faire vivre un Paris aux deux visages; celui des fêtes clandestines, des caves aux airs de jazz en compagnie de son ami Gin, noir et homosexuel et celui des rafles, de l'horreur de l'occupation.

A la libération, Monique rencontrera un américain et le véritable amour. Un choix difficile s'imposera à elle, abandonner sa fille de trois ans en divorçant, renonçant à ses droits et retrouver sa liberté.

Un album au trait semi-réaliste d'Emilio van der Zuiden, des dessins expressifs qui rendent bien l'ambiance et l'atmosphère de l'époque. J'ai beaucoup aimé le découpage sortant un peu de l'ordinaire.

Un personnage m'a particulièrement touchée dans cet album, c'est celui de Manon qui offre ses charmes à l'ennemi par amour pour son enfant.

Ma note : 8/10

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Monique est une jeune femme de 20 ans pendant la seconde guerre mondiale, et à cet âge elle découvre l émancipation, les plaisirs de la chair et tout ça sous l occupation allemande. Elle se met en couplé avec Francis mais pas au nom de l amour et le fait de tomber enceinte l oblige au mariage.
Aimer pour deux est une bd traitant de la difficulté de se sentir mère surtout dans ces moments de privation et de peur généralisée. le scénario aurait put être intéressant mais il me semble pas assez approfondi. Les personnages apparaissent mais ils n ont pas de substances. Graphiquement c est plutôt bien réalisé, mais les femmes se ressemblent quand même beaucoup.
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Le choix de Monique
[Résumé] Aimer pour deux est un récit intimiste qui nous entraîne dan le Paris occupé des années 40 pour suivre les pérégrinations sentimentales d'une jeune femme éprise de liberté et qui va devoir choisir entre son rôle de mère et sa vie de femme.

Connu pour ses scénarios à grand spectacle tel Black Ops ou le Scorpion, Stephen Desberg nous surprend en explorant un registre dans lequel on ne l'attendait peut-être pas. Et si son album est si poignant, c'est que pour composer son personnage principal, l'auteur s'est inspiré de la vie de sa mère qui fit cet étrange choix en apparence incompréhensible… Pourtant, au fil des pages, on apprend à comprendre Monique qui, après s'être laissé portée par les événements de la vie, décide de choisir quelle sera sa vie, avec tous les renoncements que cela comporte…

Le dessin délicat Emilio van der Zuiden et les couleurs subtiles de Fabien Alquier mettent joliment en musique la partition subtile du scénariste, rendant l'album particulièrement touchant…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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