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3,7

sur 513 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"La Promesse de l'aube", contre-enquête.
Désérable s'empare d'un personnage secondaire du chef-d'oeuvre de Gary et tente à travers lui de percer le mystère de la construction romanesque. Qui est M. Piekielny? Fut-il vraiment le voisin de Roman Kacew, à Vilnius ? Ou a-t-il été créé de toutes pièces ? À moins qu'il ne s'agisse d'une lointaine réminiscence culturelle ?
À ce mystère s'en superpose un second : pourquoi Désérable s'est-il si facilement souvenu de ce personnage, justement ? Pourquoi les êtres de papier nous émeuvent-ils parfois plus qu'un voisin ou un collègue ?
S'entremêlent donc dans ce récit trois vies plus ou moins rêvées ou plus ou moins authentiques : celle de Piekielny, de Gary et de Désérable lui-même, dans un hommage appuyé à son devancier.
Appuyé et même relou.
Puisqu'enquête il y a, le minimum syndical quand on écrit un roman policier, c'est de prendre son lecteur par surprise : Quoi? Comment ? C'était lui, l'assassin ? Plaisir de la sidération.
Avec Désérable, au bout de l'enquête... Ben il n'y a rien.
P. 24: " Je crois savoir ce qu'est l'exigence d'une mère, j'avais une Mina Kacew, moi aussi. "
P. 237: " C'est en écrivant ce livre que j'ai compris pourquoi "La Promesse " [...] m'avait à ce point fasciné : ma mère était de la dynastie des Mina. "
C'est vous dire si on avance.
P. 243, deux révélations d'un coup:
"Qu'est-ce qu'un mensonge, sinon une variation subjective de la vérité ?"
Et aussi,
"Et si ce M. Piekielny incarnait les Juifs de Wilmo, massacrés pendant la guerre ?"
Ben oui, cher François-Henri, il n'était peut-être pas utile d'aller jusqu'à Vilnius pour barboter à ce point dans le lieu commun.
Livre vain, donc, mais joliment vain, et après tout, un lecteur ne saurait raisonnablement attendre de chaque auteur qu'il réinvente la littérature tous les jours.
Sauf que Désérable ment beaucoup plus et moins bien que Gary. Car, contrairement à ce qu'il nous affirme, il n'a rien à dire de Piekielny. Il en ignore tout et se bat vainement les flancs pour lui créer une individualité. Il l'imagine jouant du violon (bien sûr...), il en fait un barbier (tous les Juifs sont barbiers, on le sait depuis "Le Dictateur"), il est digne (forcément), célibataire (l'auteur a déjà assez de mal avec cet unique personnage sans s'ajouter des problèmes supplémentaires), bref Piekielny est un cliché, un fantoche, un prétexte, l'allégorie du Juif Sacrifié Par La Barbarie Nazie.
Incertain M.Piekielny.
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Bien qu'il me reste encore 12 jours pour m'acquitter de mes devoirs de vacances, j'ai décidé de vous parler sans plus tarder de M. Piekielny. Cet individu mystérieux ne vous est pas totalement inconnu, vous l'avez croisé dans l'escalier et il vous a salué sans vous regarder en s'effaçant poliment.
Vous l'avez déjà oublié.

Il figure pourtant, comme tant d'autres personnages à peine esquissés, indistincts, furtifs, dans un chapitre de roman. L'auteur le compare à une souris: craintive, discrète, grise, avec de longues moustaches et de petits yeux noirs, vivant cachée et loin des chats.
Gary, dans La Promesse de l'aube, lui aurait promis à l'âge de huit ans de ne jamais l'oublier. Et même de parler de lui, de lui offrir le luxe d'être célèbre quelques instants.
Une jolie anecdote, piquante, insolite, révélant un caractère original. Ah, ces écrivains, ils peuvent tout se permettre, même des choses extravagantes.
En ressuscitant cette ombre du passée, Gary réveille les fantômes du peuple des ghettos; par une simple évocation, la silhouette pathétique d'un Juif de Vilnius, à laquelle il donne un nom, une identité, un visage, il ajoute sa pierre au Mémorial du génocide.
Mais voilà que François-Henri ne l'entend pas de cette oreille: M. Piekielny est sommé de se présenter devant lui avec armes et bagages. Tel Rouletabille, il se lance à la poursuite des indices lui faisant retrouver la trace de Piekielny, 75 ans après l'invasion de la Lituanie par les Nazis. Mais voilà, la souris Piekielny est devenue une anguille: il la voit, la devine, la reconnait, et croyant enfin la saisir, elle lui échappe et disparait dans les profondeurs du passé. Il s'acharne, compulse les archives, interroge les voisins, rencontre des témoins, étudie la littérature et l'histoire de Vilnius. Relit cent fois les pages de Gary, sa biographie, ses interviews, essaie de démêler le vrai du faux. En vain. Ou presque.
Car ce n'est pas Piekielny qui l'intéresse, mais Roman Kacew qui le fascine. La vie d'un obscur immigré sans le sou, propulsé au sommet de la gloire, héros incontestable, couronné de lauriers, béni des Dieux, le glaive de Mars et la lyre d'Apollon, les sourires d'Eros et les trompettes de la Renommée.
François-Henri est ébloui par tant de dons, jaloux du talent, agacé par la vanité, ému par la détresse de l'enfant, son désir de revanche, son ardente volonté d'accéder au Panthéon que sa mère imagine pour lui. Il est surtout bluffé par la personnalité de Gary, celui qui est passé maitre dans l'art de la mystification. Mentir lui a servi à se tirer d'affaire au cours de ses tribulations; mentir lui a sauvé la vie; mentir est un atout pour écrire des romans; mentir est tellement plus amusant, c'est un jeu pour égarer ceux qui ont besoin de certitudes. Pour François-Henri, qui invente l'histoire de son personnage pour mieux nous le décrire, c'est une façon de renoncer aux certitudes pour mieux aller vers la vérité.
Gary était un grand joueur de poker, et il a souvent ramassé la mise. Tellement souvent que pour changer, il s'est mis à la roulette russe. Et là, il a perdu.
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Il est beaucoup question d'Un certain M. Piekielny en cette rentrée littéraire et cela doit ravir son auteur, un certain M. Désérable (hum) dont la modestie ne semble pas la principale qualité même si elle est contrebalancée par une admiration que l'on présume sincère pour Romain Gary. Mais plutôt que d'écrire une énième biographie du double "goncouré", FHD a trouvé un angle original en menant l'enquête pour découvrir qui était ce Piekielny, brièvement évoqué dans La promesse de l'aube. Pourquoi, pas, après tout, et la prose du romancier fait un temps illusion, jusqu'à ce qu'il avoue que sa quête n'a rien donné et qu'il n'y a plus qu'à se perdre en conjectures. Ce qu'il fait au demeurant avec talent sur un certain nombre de pages avant de se répéter inutilement mêlant digressions de tous ordres sur la vie de Romain Gary (c'est parfois amusant), sur l'écriture (inégal), sur l'histoire de la communauté juive de Vilnius (éclairant) ou ... sur sa propre existence de hockeyeur/écrivain (narcissique). Et le livre navigue ainsi à vue, rarement déplaisant quoique souvent assommant par les tentatives désespérées de l'auteur pour paraître brillant et spirituel (il y parvient parfois, voir le récit de la fausse émission d'Apostrophes). Cela ressemble fort à un exercice de style, que l'on peut difficilement qualifier de roman, qui finit par s'étirer en longueur et qui, bien entendu, ne répond pas à la question de savoir qui était M. Piekielny. Ou même s'il a vraiment existé. Ce n'est pas important ? Oui, on a bien compris, mais qu'est-ce qui l'est vraiment alors dans ce livre ? L'hommage à la littérature comme mensonge suprême et sublime face à la réalité ou celui du génie de Romain Gary ? Oui, bon, cela ne méritait peut-être pas autant de pages, alors.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Piekielny, cela me fait penser à « pied-de-nez » : Action qui peut être considérée de manière ironique, moqueuse.
C'est bien du Gary, ça ! Créer un personnage pour faire parler de lui. de Gary. Sa mère lui avait « écrit » le début de sa vie, selon lui, et il s'en est inventé d'autres, jusqu'à la dernière, jusque dans la mort. Alors pourquoi pas au-delà ?
Piekielny pourrait être un petit bout de lui, de lui qui veut écrire une oeuvre marquante – n'allons pas jusqu'au chef d'oeuvre, Gary avait beaucoup d'humour, y compris pour lui-même. Et même, Gary pourrait inventer des auteurs après sa mort. Je le vois bien à la recherche d'un pseudo, prenant charge d'âme. Désert, une âme neuve. Arable, prêt à être cultivé le petit François-Henri. Désérable...
Ce qui vient contredire ma thèse, c'est que FH Désérable préexistait à ce livre avec l'excellent "Evariste", dont je m'étais délectée (et un autre livre que je n'ai pas lu).

Avec "Un certain M. Piekielny", Désérable touche un sujet sensible pour moi qui suis ultra fan de Gary. Mais je n'ai pas la chance d'aller me promener à travers le monde, en particulier à Vilnius, sur les traces de l'enfance de Romain Gary. Alors M. Désérable nous apprend-il des choses nouvelles sur Gary ? Non. Mais il raconte, et il invente, il romance quoi, en bon romancier. Et il le fait bien ! C'est qu'il maîtrise la langue et dans plusieurs registres qui plus est… Il te donne aussi l'impression de te perdre au gré de ses divagations, mais non, soit sans crainte, tu arriveras bien à destination.

Peut-être lu à un mauvais moment, ou parce que je connais trop bien Gary, j'ai été moins subjuguée par ce livre que par "Evariste", d'où le peu d'étoiles que je lui ai très injustement accordé (ou bien les autres ont été mangées ?).
Désérable a soufflé sur les braises, ravivant en moi mon dibbouk Gary et me permettant pour mon plus grand bonheur de parler et d'entendre parler de lui…

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Meme si je considère Romain Gary comme un de mes écrivains favoris, je n'ai pas pris le plaisir espéré à la lecture de ce livre. L'idée est pourtant interessante de tourner autour d'une phrase d'un des romans de Romain Gary pour en chercher l'origine , l'inspiration. Cela donne l'occasion également
d'apprendre bien des choses sur RG mais voila , en ce qui me concerne, la mayonnaise n'a pas vraiment pris et je suis resté sur ma faim!Pas grave , un agréable moment de lecture quand meme!
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Plutôt que de s'attacher à la vie d'un artiste, c'est à celle d'un personnage mentionné dans un roman autobiographique de Romain Gary que se consacre François-Henri Désérable.
D'enquête en Lituanie en digressions sur la vie de Gary ou la sienne, François-Henri Désérable essaie de débrouiller les liens tissés entre fiction et réalité, n'oubliant pas de nous rappeler régulièrement que Gary était un fieffé menteur.
De l'humour, une écriture enlevée ,ne parviennent pourtant pas à faire "décoller" ce récit qui semble parfois un peu vain.
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Le mystérieux M. Piekielny sert de prétexte à J.H. Désérable pour nous raconter son admiration, sa tendresse envers Romain Gary le jeune juif exilé en France avec sa mère, puis devenu militaire, diplomate, écrivain peut-être à l'origine de la vocation de J.H.D.
Bien des hypothèses et aucune certitude concernant M. Piekielny et cette ouverture à l'imaginaire m'a peu captivée même si elle est censée incarner le destin d'un peuple.
Pour évoquer l'exil, la traque, une page douloureuse de l'Histoire, mais encore la vocation littéraire, l'amour des femmes… l'auteur a choisi un humour tour à tour léger ou grinçant. C'est son style et ses réparties qui m'ont finalement donné une opinion plus favorable de cette lecture un peu brouillonne.
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Le M. Piekielny du titre n'est qu'un homme à l'aspect grisâtre que Romain Gary enfant croisait lorsqu'il habitait Wilno dans les années 20 ( devenue depuis Vilnius). Dans "La promesse de l'aube", l'auteur aux deux Goncourt se vantait de l'évoquer à chaque fois qu'il rencontrait un grand de ce monde.
François-Henri Désérable, toujours à l'affût de personnages dont on ne sait rien, s'entiche de cet homme et décide de faire des recherches afin d'écrire sa biographie. Mais quasiment plus d'un siècle après, l'entreprise s'avère plus compliquée que prévue surtout lorsque l'on se heurte à l'extrême inventivité d'un Romain Gary pour qui introduire de la fiction dans des souvenirs était monnaie courante.
Avec ce troisième opus, François-Henri Désérable ( à partir de dorénavant, par souci de rapidité, j'écrirai FHD ... allez savoir pourquoi, cela sonne moins bien que BHL...) nous refait le coup de son précédent roman " Evariste", ou comment écrire 160 pages sur un homme dont on ne connaît que la courte oeuvre mathématique. Cette année sa broderie biographique qu'il espère brillante court sur plus de 250 pages, comme quoi, avec l'âge, la verve s'allonge.
L'enquête autour de cet épisodique et anecdotique personnage tourne vite court faute de traces. Mais, c'est mal connaître FHD ( non cela ne veut pas dire Full HD même si l'oeuvre aimerait avoir la brillance de cette technologie). Pas question de s'avouer littérairement vaincu et donc il profite de cette absence de rebondissements pour nous balancer une biographie de Romain Gary qui, il faut bien le dire, est rendue fort agréable par sa plume virevoltante. Toutefois, et même si cela demeure moins présent que dans son précédent ouvrage, il ne peut s'empêcher de laisser apparaître un brin de narcissisme, mettant en parallèle et sans vergogne sa vie si passionnante de jeune auteur en devenir avec celle du grand écrivain. On pourrait s'agacer de cette fatuité qui affleure parfois au fil du récit, mais reconnaissons à FHD ( ne pas confondre avec FHM un magazine défunt pour mâle dominant) une insolente facilité stylistique à emporter le lecteur à sa suite. Et lorsqu'au milieu du livre l'intrigue finit par patiner un peu, tel un nouveau hussard contemporain, il réagit bien vite en troussant de brillants passages ( le repas chez les Kennedy), en rappelant de terribles et émouvants moments de l'histoire des peuples juifs de l'Est et finit par retomber sur ses pieds avec un final plutôt convaincant.
On peut être épaté par ce roman qui se pose comme virtuose mais également agacé par cette envie irrépressible qu'a l'auteur à vouloir se mettre en avant. "Un certain M. Pielkielny" s'affirme comme un joli ouvrage, sans doute plus réussi que le précédent, et qui confirme un vrai talent. Maintenant j'aimerai que FHD ( dont Google nous dit qu'il s'agit aussi du club de voile des Foulques du Haut Doubs, mais je m'égare...) s'attaque à un vrai roman, inspiré, profond, dont la trame ne se résumerait pas à compléter les trous d'un existence.
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Il y a dans ce titre, un peu de bluff, car M. Piekielny n'est pas le personnage principal de ce livre, il n'en est que le prétexte. Les éditions Folio, ont fort bien fait de rajouter un bandeau indiquant " Sur les traces de Romain Gary ", car c'est lui le personnage de ce récit romancé. Son oeuvre et principalement " La promesse de l'aube " vont servir de fils conducteurs à F.H.Désérable, qui se met en scène et raconte les circonstances qui l'ont amené à s'intéresser à ce Monsieur, ses recherches, mais aussi ses propres débuts d'écrivains, les auteurs qui l'ont inspirés, ses rapports avec sa mère, ainsi que l'histoire de sa famille. Dans la promesse de l'Aube, roman autobiographique, Romain Gary fait mention, dans le chapitre VII, lorsqu'il était enfant, d'un vieil homme, juif, Mr Piekielny, qui lui aurait demandé de perpétrer sa mémoire en citant son nom aux personnages importants qu'il rencontrera dans la vie glorieuse que sa mère lui prédisait. L'auteur se retrouve par hasard à Vilnius en Lituanie, il se rappelle de cette anecdote, et tente de savoir si cet homme a vraiment existé. Il se plonge dans les archives de la ville, se rend dans la rue Poluhanka ou l'enfant Roman Kacew (véritable nom de Romain Gary) a vécu, il interroge des habitants âgés, il analyse l'oeuvre et les biographies de Romain Gary et en tire cette biographie romancée de Gary et des biographies supposées de M. Piekielny, qui lui permettent de relater les fléaux nazi et communisme qui ont sévit en Lituanie au 20ème siècle et décimée les populations juives auxquelles il rend hommage à travers ce personnage sorti de l'anonymat par Gary. Ses pérégrinations, l'entraîne à Vilnius de nos jours et à Wilno (l'ancien nom) dans les années 1920, puis à la période de la guerre et du ghetto, mais également à Venise, à Nice, au Louvre. Il rappelle l'importance de la littérature pour la vocation de Gary, ainsi que pour la sienne. Dans l'imaginaire collectif, la vie amoureuse de Romain Gary se résume à son mariage médiatique avec l'actrice Jean Seberg, il montre que sa première femme, Lesley Blanch a certainement contribué, pour la vocation de l'écrivain, plus encore que sa mère. Il revient succinctement sur les causes possibles de son suicide. La qualité du livre est fluctuante, de formidables passages succèdent à des pages sans grand intérêt. Les rebondissements sur l'existence réelle où uniquement littéraire de Piekielny, font que l'ensemble est plaisant, notamment si l'on est passionné par l'oeuvre de Romain Gary.
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Un livre supposé être en hommage à Romain Gary mais l'auteur multiplie les digressions pour ne parler que du sujet qui l'intéresse véritablement : lui-même.
Malgré des qualités rédactionnelles indéniables, on ne peut s'empêcher de trouver l'intrigue un peu mince, voire même carrément ennuyeuse. Si l'on veut en apprendre plus sur Roman Gary, il vaut mieux se référer à l'excellente biographie que Myriam Anissimov lui avait consacré.
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