- Tu ne peux pas faire un petit effort ?
Pendant quelques secondes, je me suis demandé ce qu'elle voulait dire. Je n'étais pas plus sale, ni plus impolie que d'habitude. Et d'habitude, je suis plutôt propre et aimable. Mais, comme son regard désolé me détaillait des pieds à la tête, l'évidence s'est imposée. Les efforts devaient porter sur mon allure. Pas sur mon intelligence, mes résultats sportifs, mes capacités relationnelles, mes bulletins scolaires. Sur ma présentation. Quelque chose n'allait pas. Du tout.
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Tu t'es regardée avant de sortir ?
Elle était à la limite de la grossièreté. Mais je n'ai pas eu le courage de le lui faire remarquer. Car voilà ce que j'avais sur les lèvres : "Tu t'es regardée, toi ?"
[...] Elle s'était certainement, elle, regardée, et longuement. Sortir dans son accoutrement n'est pas une décision qui se prend à la légère. Il faut avoir pesé le pour et le contre.Et assumer. L'aspect de ma tante ne devait rien au hasard, ni à la négligence. Sa robe ouverte sur les genoux, ses cheveux décolorés, le bleu pétrole de ses paupières, les échasses sur lesquelles elle était juchée : tout avait été mûrement réfléchi. Et c'était pire.
(p. 9-11)
Un certain nombre de gens, qui d’habitude ne se donnaient même pas la peine de lever la tête pour nous saluer, nous fixaient maintenant avec des yeux de poissons. Leurs regards allaient de nos mains à nos visages, en essayant de trouver une explication raisonnable à ce qu’ils voyaient. Nos sourires passaient pour une manifestation visible de notre nouvelle condition : nous étions transfigurés par le rayonnement de l’amour. Tout cela se déroulait sous un frais soleil de printemps et j’avais le sentiment étrange d’interpréter le premier rôle dans une publicité télévisée pour des chewing-gum.
Enfin, nous sommes arrivés devant la porte du collège. Frédéric m’a lâché la main.
- Je crois que ça suffit. Si on en fait trop, on va perdre notre crédibilité.
Le problème, avec les histoires d'amour publiques, est que si tout le monde est ravi qu'elles commençent, tout le monde attend avec impatience qu'elles finissent. Dans le fond, ce qui intéresse la foule, ce n'est pas l'amour. C'est l'histoire. Il faut qu'il se passe sans cesse quelque chose pour entretenir l'intérêt.
C'était le battement d'ailes du papillon. Celui qui entraîne le tsunami. En l'occurrence, ma tante faisait le papillon. elle battait des ailes tant qu'elle pouvait. Le tsunami est arrivé après.
Ce ne sont pas les faits qui frappent les esprits. Ce sont les changements. (p.57)
Il y a chez le gentil quelque chose de sensible, de tendre et de fragile qui le signale immédiatement comme victime pour n'importe quel groupe humain normalement constitué.
D'accord, se comporter normalement pour avoir l'air normal n'est pas exactement ce qu'on peut appeler une ruse... (p.45)
J'avais au moins appris une chose, ces derniers mois : en situation de catastrophe, le mieux est de ne pas anticiper les dégâts. Il est toujours temps de les affronter quand ils sont là.
Une jeune fille et un jeune garçons sont au collège.Frédéric les garçon,est très timide.Adèle la fille,elle,n'est pas très féministe.Pour remédier a cela,ils on décidés de former un couple.
Se livre est vraiment pas mal j’évite vous laisse le découvre