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Cédric Klapisch (Autre)
EAN : 9782075148412
496 pages
Gallimard BD (08/09/2021)
3.83/5   51 notes
Résumé :
À Paris, au coeur de la nuit, une jeune femme est retrouvée morte dans sa chambre d'hôtel. Autour de ce décès aussi sordide que mystérieux, un faisceau d'indices, et une enquête criminelle où se télescopent petites frappes, star du rap, sans papier, médecin, comédienne, flic à la dérive... Tous sont impliqués, de près ou de loin. Morceaux de vies et fragments d'intimité s'imbriquent et se répondent, semblant jouer en réseau à proximité de l'horreur. Une plongée en e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Un dessin brut, en noir et blanc, traité au lavis, comme des dessins pris sur le vif, des esquisse, des portraits, des scènes de tous les jours ou presque, puisqu'il y a eu un meurtre. le récit est découpé en sept chapitres, chacun raconte un moment de la vie d'un personnage, dans le détail de petites choses quotidiennes, alors que l'intrigue policière fait le lien entre eux. Chaque chapitre est centré sur un personnage, Hassan, l'employé dans l'hôtel où à eu lieu le crime, Laurent, le flic chargé de l'enquête perturbé par la fin de vie de sa mère, Ruben, employé dans une chaîne de magasin d'électroménager, ancien rappeur, J.O., petit magouilleur, le seul vraiment impliqué dans l'affaire, Karl, croupier et joueur de billard, père de la victime, ancien drogué, Dany, le médecin qui avait une relation extra-conjugale dans la chambre voisine où a eu lieu le meurtre et enfin Noémie, une actrice chargé de jouer le rôle de la victime dans la scène de reconstitution. Leur degré d'implication dans l'affaire est à différents niveaux, mais souvent assez éloigné, juste comme un fil conducteur, ce n'est pas vraiment un polar, l'intrigue policière pourtant bien ficelée, reste en retrait derrière les portraits des personnages, des portraits justes, un peu sordides mais très touchants. On découvre de petites vies étriquées, et qui titillent notre compassion. C'est une lecture pas très gaie, assez pessimiste, mais qui paraît très réelle, et c'est là que se situe sa beauté sincère, axée sur les portraits à la manière du cinéma de Cédric Klapisch, qui a d'ailleurs rédigé la préface, et dont la parenté est évidente.
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Il y a du bon à ranger les chambres de ses ados bien aimés ! Tombée dessus par hasard, j'ai ouvert ce gros roman graphique à la couverture résolument noire et aux dessins sobres et hachés proches d'un storyboard. Une jeune femme est retrouvée morte dans une chambre d'hôtel. Elle s'étale sur la couverture. En ouvrant le roman, le lecteur s'attend à une banale enquête policière mais très rapidement Raphaël Frydman brouille les cartes dans ce scénario non conventionnel. Oui, il y a bien un flic qui mène l'enquête mais il est aux prises avec sa vie personnelle chamboulée par l'annonce de la maladie de sa mère. Il y a le père et la mère de la victime qui seront « entendus » mais seulement à la fin du récit. Il y a des voyous et des petites frappes à la pelle dans cette histoire qui met en scène ces invisibles de la société, travailleurs sans papier, trafiquants, artistes ratés, opportunistes en tous genres, camés reconvertis. Il y a bien un fil à suivre dans ce récit mais il est à trouver au coeur des sept chapitres au titre des prénoms de chacun des personnages de l'histoire : Hassan, Laurent, Ruben, Karl... Chacun va nous raconter un bout de son histoire, nous donner à lire un bout de sa vie ébréchée, nous faire ressentir son amertume, sa colère, ses espoirs, sa frustration. On plonge à chaque chapitre dans une vie bouleversée par la mort de la jeune femme car chacun de ces personnages voit sa vie impactée par l'onde de choc de ce drame avec plus ou moins de force en fonction de sa place sur cette fatale échelle de Richter. Suspendu au trait de crayon de Luc Desportes, le lecteur s'attache à recoudre tous les éléments en rapport avec l'enquête pour découvrir par lui-même le responsable. Mais rien n'est simple dans cette bd qui ne se veut pas seulement polar. Tout un pan de l'histoire nous plonge dans une analyse sociale et psychologique des « loosers » de nos sociétés modernes. Leurs vies sont médiocres, ponctuées de choix désastreux mais les auteurs s'attachent ici à nous en montrer les raisons et les espoirs qui les catalysent. C'est troublant et prenant, réalisé avec tact et efficacité : ces dessins qui ne me semblaient pas assez « appliqués » portent avec justesse les brèches de ces vies abimées et la férocité des coups du sort sanctionnant leurs ratages. Une lecture originale d'un roman graphique atypique et bigrement bien foutu qui gagne à être lu et défendu.
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On est en fin d'année, tout est permis, même utiliser l'expression « coup de coeur » pour vous parler de ce roman graphique (ou BD puisque en 2021 je n'ai toujours pas compris la différence).

Tout commence par un meurtre. Celui d'une jeune femme dans un hôtel parisien. Simple, basique pour un polar.
Mais au lieu de dérouler une enquête classique, le scénario va nous faire suivre toute une galerie de personnages, tous liés à cette mort, de près ou de loin. Jamais ils ne se croiseront. Ce sont des destins parallèles. Un chapitre / un personnage, un  procédé souvent croisé dans la littérature, bien moins dans la bd. Polyphonie des protagonistes, polyphonie des lignes narratives. L'enquête, la vie quotidienne des personnages, les répercussions du meurtre s'entremêlent et les ellipses s'accumulent.

Et puis il y a le dessin… et là je suis bluffée. On se rapproche du story-board. Un style dépouillé, totalement affranchi des cases, avec un dessin noir et blanc d'une simplicité déconcertante. Déconcertante parce qu'il suffit de quelques coups de crayon pour que l'on ressente l'atmosphère (l'hôtel miteux, la salle de concert, le magasin d'électroménager, le kebab du quartier…), pour que l'on s'imprègne de la psychologie des personnages (le flic, le rappeur has been, la jeune serveuse, le cuistot sans papier…).
La puissance réaliste et la force évocatrice de ces dessins, que j'ai au premier abord trouvé sommaires, sont un exploit.

J'ajoute, même si c'est un détail, que le titre est parfaitement choisi. L'échelle de Richter, on le sait, mesure la force d'un tremblement de terre. L'onde sismique provoquée par ce meurtre, suivant la proximité avec la victime, ne sera pas la même pour chacun.

Vous l'aurez compris, cet album avec son histoire noire, sociale et son économie d'action m'a totalement séduite. Une réussite à tous points de vue.
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L'échelle de Richter évalue l'intensité d'un tremblement de terre, mesure l'énergie sismique libérée et ses répercutions.
Une jeune femme est assassinée dans un hôtel minable de Paris, chaque chapitre mettra en lumière un personnage et / ou une situation plus ou moins liés à ce meurtre,  morceaux de vie, instantanés, destins parallès, ondes sismiques autour de cet événement cerveau et initial. Petit à petit les fils se démêlent et tout s'imbrique.
Ce roman graphique m'a complètement scotchée, peu de dialogues et une puissance incroyable des dessins avec l'impression qu'en quelques traits une foule de sentiments et d'horreur se déversent pages après pages.
Je ne sais pas si c'est un coup de coeur, mais c'est très certainement un gros coup de poing.
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Une jeune femme d'une vingtaine d'années, est retrouvée morte dans la chambre d'un hôtel miteux de Paris. L'originalité de ce roman graphique est qu'à l'instar d'un roman polyphonique, le récit est découpé en plusieurs chapitres correspondant chacun à un narrateur. Ainsi, le lecteur découvre des fragments de vie plusieurs personnages : un flic dont la mère est malade, le cuisinier de l'hôtel, un ancien rappeur, un crêpier fauché, un médecin qui a une relation adultère, une future actrice précaire ou encore le père de la victime. Toutes ces personnes qui ne sont pas liées les unes aux autres, ont été impactées par la mort de cette femme, et, suivant le degré de proximité avec la victime, à l'image d'un séisme les répercussions sur leur vie ont été plus ou moins importantes.

La forme narrative de « L'échelle de Richter » est très singulière. Elle mêle la vie des personnages, l'évolution de l'enquête et les répercussions du meurtre sur ces derniers. J'ai apprécié que l'auteur sorte du cadre traditionnel : cette façon de faire m'a surprise et séduite. Mais l'illustrateur n'est pas en reste car l'agencement des images a été réalisé sans gaufrier (la mise en page en BD). Il n'y a eu aucun découpage avec des cases.
J'ai eu un coup de coeur pour ce roman noir qui ne ressemble à aucun autre et qui s'inscrit dans une réalité sociale, celle des populations « invisibles » souffrant de pauvreté et d'exclusion sociale dans Paris. J'ai aimé les personnages qui sont des gens lambda que l'on pourrait rencontrer dans la vie de tous les jours. Ils ont leurs problèmes et leurs failles (manque d'argent, de reconnaissance, précarité etc.). Leur vie n'est pas parfaite. Ils ont tous un profil différent, tous ne sont pas recommandables mais ils restent très humains dans leurs vulnérabilités. On ne peut s'empêcher de ressentir de l'empathie pour eux.
Les illustrations en noir et blanc sont sobres et parfaitement réalisées. Elles fonctionnement bien avec ce type et cette forme de scénario. Il y a un petit côté cinématographique qui se dégage de ce roman noir. Il faut dire que le Raphaël Frydman, le scénariste est aussi réalisateur et que Luc Desportes, l'illustrateur, a travaillé pour le cinéma en réalisant les story-boards (notamment les films de Cédric Klapisch.)

« L'échelle de Richter » est un roman graphique (noir et social) qui sort des sentiers battus, dont l'intrigue est très bien menée. Les pièces du puzzle s'imbriquent entre elles progressivement au fil de la lecture. le suspense est présent du début à la fin. Un vrai régal pour les amateurs du genre.
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critiques presse (4)
BDGest
24 novembre 2021
Enquête sous forme de kaléidoscope, L'échelle de Richter saisit au point de ne plus en lâcher sa lecture avant d'avoir eu le fin mot de l'histoire. Tenir en haleine sur près de cinq cents pages, c'est déjà une réussite. Le faire aussi bien, pour une première BD qui plus est, c'est suffisamment rare pour être salué.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
18 octobre 2021
Effarant de puissance réaliste et efficace dans son déroulé de notices biographiques désossées, L’échelle de Richter est préfacé par Cédric Klapisch et justifie pleinement les louanges du réalisateur.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LaTribuneDeGeneve
18 octobre 2021
Dialogues qui claquent, ellipses radicales, personnages en demi-teintes: on ne lâche plus «L’échelle de Richter», à peine abordé ce pavé qui compte près de 500 pages.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
BoDoi
13 octobre 2021
Luc Desportes et Raphaël Frydman ont vraiment trouvé, au-delà leur découpage filmique et de leur story-board, une vraie grammaire de bande dessinée, pour produire un récit fluide, qui privilégie l’émotion à l’action, porté par de petits dessins réalistes au trait fin et jeté, rehaussé d’un léger lavis, qui vivent dans la page hors de tout carcan de case.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'ai grandi aussi dans le 93. J'étais une fan de la première heure.
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