En attendant la neige

Un très bon moment de lecture: une intrigue et du suspense... on s'identifie volontiers à Vera, à sa culpabilité, à son désir de prendre du recul dans un coin de montagne quasi désert: ne plus être abrutie de médicaments, ne plus vivre sous l'emprise de sa soeur et du petit copain qu'elle lui a imposé...D'autres l'ont bien résumé.
L'écriture est agréable.
Je n'ai pas du tout deviné la fin. Je n'ai toujours pas compris qui avait déposé une tête de biche, les chasseurs?Pour l'oiseau, c'est Geronimo.
Un bon moment partagé dans la montagne et la neige.

Roman très agréable à lire. On est tout de suite apporté par l'histoire troublée de Vera qui tente de se reconstruire après un grave accident de voiture où sa mère a perdu la vie. Entre culpabilité et séquelles physiques / psychiques elle prend le large quelques temps dans une maison en pleine montagne.

Une plongée dans le haut Jura, l'hiver, quand la neige risque de nous bloquer... La promesse de ce roman ne pouvait que me tenter !
Et c'est une belle découverte. Véra, l'héroïne, est un personnage très attachant. Responsable d'un grave accident de la route, elle a du mal à gérer sa culpabilité et décide de prendre l'air, de passer quelques jours loin de tout, dans l'un des coins les plus reculés de France. Petit à petit, ce qui ne devait être qu'un séjour ressourçant devient dangereux...
Un suspense bien mené, plaisant à lire, difficile à lâcher. L'atmosphère est lourde, sourde même, comme un village sous la neige. La fin est un peu rapide, mais plutôt bien trouvée. Et donne envie de retourner au plus vite dans cette ambiance feutrée d'un chalet sous le neige.

En attendant la neige.

Vera Lostfeld conduit. Elle a deux passagères : sa soeur Mathilde, et Ada, sa mère. Elle se souvient du choc. Sa soeur est quasi indemne mais sa mère décède. Vera plonge dans le coma quelques jours, puis subit une très longue rééducation dans un centre médicalisé. Elle souffre de narcolepsie et elle a une pharmacopée très lourde avec des antidépresseurs. A la fin de sa rééducation, Adrien, ami de sa soeur lui offre un logement. Mais Vera recherche son passé, les causes de l'accident...Aussi elle décide de s'isoler et part dans le Haut-Jura,. Son ami Thomas, exilé au Canada lui propose son chalet, en pleine montagne. le chalet le plus proche est à un bon kilomètre. Il est actuellement occupé par Andreas Bellmer, un médecin suisse, légiste qui lu,i aussi a besoin de solitude. Ces deux êtres ont subi, tous les deux, la perte d'un être cher. Ils doivent surmonter cet obstacle pour faire d'une part, leur deuil, et d'autre part reprendre goût à la vie et avancer. Ce lieu isolé se prête à leur survie. Mais des évènements vont les réunir. La vie n'est pas de tout repos dans cette montagne. Et lorsque la neige fait son apparition, la survie les occupe jour et nuit. Les habitants du village voisin ne sont pas très accueillants. Des chasseurs tentent d'intimider Vera. le corps d'une femme est retrouvée dans une faille. Quelle est son identité ? Andréas recherche, lui sa soeur qui a disparu mystérieusement. Il la recherche activement depuis des mois. Convoqué par le médecin légiste du coin, il ne reconnaît pas le corps de sa soeur….
Vera, suite à l'accident est droguée à mort. Peu à peu, elle abandonne son lourd traitement, cesse de prendre ses psychotropes et retrouve un certain équilibre. Des flashs de l'accident font surface et elle peut se remémorer la place qu'elle occupait dans le véhicule, lors de la collision. Elle était passagère, à l'avant, à la place nommée fréquemment, la place du mort. Ce n'est pas elle qui est donc responsable du décès de sa mère Ada. Mathilde, conduisait, elle a bien caché son jeu, a menti à la gendarmerie, à son père, en accusant Vera. Cela explique la surveillance qu'elle exerce sur sa jeune soeur et le désir qu'elle ne se souvienne jamais du déroulement précis de l'accrochage dont la mère a été la première victime.
Vera et Andreas sont amenés, en raison de la tempête de neige et de leur isolement à se fréquenter et à partager leur quotidien. Ils se comprennent et Vera percera le secret d' Andreas. Ce dernier l'aidera à quitter le chalet, lieu jugé trop dangereux pour elle. Il la conduira à la gare. Malheureusement, il est très malade et ne peut gagner seul l'hôpital. Vera parvient à le mener jusqu'au centre de soins, le fait prendre en charge par le personnel hospitalier. Mais elle veille sur lui, et va le protéger… Mais que trame encore Mathilde, lorsqu'elle vient récupérer Vera ?
Ce roman psychologique nous mène dans le Haut-Jura. Les paysages enneigés son somptueux. Mais les êtres qui vivent à l'année rejettent nos héros. La trame du roman, à double entrée, nous permet de voir les progrès réalisés par les êtres malmenés par la vie. Il faut se méfier de l'eau qui dort, dit le proverbe ….
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✔️Mon ressenti : Véra, se remet doucement d'un accident de voiture dont elle ne se souvient pas mais qui a coûté la vie de sa mère. Mal à l'aise dans sa famille, elle demande à un ami de lui prêter son chalet dans le Jura, loin de tout. Peut être réussira t'elle à se souvenir, ou au moins à faire son deuil…
On rentre dans un univers oppressant entre la neige et la montagne. de plus, quelques événements vont venir rendre l'atmosphère menaçante. Les contacts de Vera sont rares, sauf avec son voisin. Son voisin, qui lui aussi, sera venu au coeur de cette montagne pour essayer de trouver la lumière. Les thèmes abordés y sont nombreux, mais j'ai trouvé ceux de la résilience, de la culpabilité et de l'emprise plus marquants.
L'auteure dont le style est agréable sait faire monter la tension, la lecture devient très vite anxiogène et les pages se tournent très rapidement. Même si l'action est rare, des événements attisent notre angoisse. J'ai donc lu ce roman très rapidement, parce que j'avais besoin de connaitre la suite.
Une très belle découverte, à lire sous un plaid devant la cheminée.
🎯Mots Clefs : Chalet / Montagne / Neige / Culpabilité / Deuil
🏆Ma Note : 18/20
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Une femme, deux femmes, trois femmes dans une voiture un jour de pluie sur l'autoroute. La plus âgée, Ada, est la mère des deux autres et revient de vacances dans l'Atlas. Un camion qu'on double, une voiture qui dérape et il reste deux femmes : les deux soeurs : Mathilde et Véra Lostfeld et un veuf, leur père. Véra apprend qu'elle était au volant du véhicule et que c'est sa soeur, Mathilde qui l'a sauvé du véhicule accidenté. Véra est responsable de la mort de sa mère. 6 mois après, blessée tant physiquement que moralement, et souffrant de troubles de la mémoire et de narcolepsie, elle décide de s'isoler dans le châlet d'un copain, Thomas (avec lequel elle a fait les 400 coups plus jeune) dans le Jura, à Morez pour échapper à sa soeur, scientifique parfaite, qu'elle juge trop envahissante, ainsi qu'à celui qui était son amoureux, Adrien (dont elle trouve qu'il serait mieux avec Mathilde) et surtout le regard de son père.Véra sait par ailleurs qu'elle ne pourra plus exercer sa profession de jockey.
Véra arrive dans un univers froid, sombre, isolé et se confronte à des villageois peu hospitaliers dont seul, un sympathique barman, Lucas/Iniwa, fan des tribus indiennes, se détache. Elle diminue ses médicaments dont elle estime qu'ils l'engourdissent et ne répond plus aux sms et appels téléphoniques de sa famille. Véra rencontre aussi au cours d'une de ses ballades, Adreas Bellmer, taciturne médecin légiste, suisse, qui lui, est sur les traces de sa soeur, Laura, jeune femme, perturbée psychiquement, dont le chemin semble s'être arrêté ici, à Morez où le corps d'une femme a été découvert dans une faille. Véra comme Andréas, vont tous deux essayer de trouver la vérité aussi bien sur eux-même que sur leur famille, tandis que la neige recouvre les lieux et que d'étranges incidents se manifestent autour de Véra.
J'ai apprécié l'ambiance angoissante et presque gothique de ce roman, quasiment un polar : l'héroïne est attachante (pas bien fichue, une puce, qui se rebelle contre son éducation classique), confrontée à une peine immense, la puce se révèle goliath et retrouvera sa dignité pour avoir fait sauter les verrous de son inconscient..

C'est le deuxième roman de Christine Desrousseaux que je lis. le premier, « Mer agitée », m'avait plu mais ne m'avait pas embarquée avec ses héros autant que celui-ci.
L'histoire de Vera, son traumatisme, ses hésitations, en font un personnage complexe, qu'on a envie de comprendre, de connaître.
Après le récit de vie intérieure, au milieu des démons de cette jeune femme qui se cherche et qui se bat pour retrouver la mémoire et un semblant de vie, l'intrigue penche vers le polar. On ne sait pas si elle va y basculer complètement ou pas, et cela donne envie de continuer.
Un récit très abouti, je trouve, avec des personnages torturés et mystérieux, un environnement à la fois beau et hostile.
Une lecture qui m'a beaucoup plu et que je conseille !
Merci à l'éditeur et à NetGalley pour cette lecture.

Bien écrit, du suspens. Des émotions, de la peur... et un chalet reculé bloqué par la neige.
Ce roman a tout pour plaire...et je l'ai donc dévoré d'une traite.
Le seul petit bémol est que j'avais retrouvé la mémoire de l'héroïne avant elle..