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Citations sur Le dernier procès de Victor Melki (12)

G.F a plaidé la légitime défense en précisant que sa femme le battait depuis des années.

Vous savez ce que c'est ! Quand ça se passe dans ce sens, on a tendance à douter.
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Ce n’est qu’après avoir allumé une des lampes du salon qu’elle vit la croix qui ornait l’enveloppe.
Max ouvrit le faire-part de décès d’une main fébrile et pesta de devoir laisser le temps à ses yeux de faire le point. L’alcool n’était pas le seul responsable. La presbytie qu’elle tentait d’ignorer savait se rappeler à elle dans les moments importants. Le bristol à bout de bras, elle finit par déchiffrer les lettres d’imprimerie. Une messe serait célébrée dans trois jours en l’hommage de Christian Mallard à l’église Saint-Louis de Grenoble.
Max se dirigea vers le salon, l’esprit accaparé. Elle était certainement trop saoule ou trop fatiguée, mais elle n’avait aucune idée de qui pouvait bien être ce Christian Mallard.
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Elle leva les yeux au ciel en constatant qu’elle avait les mains moites avant même la première sonnerie. Cet homme l’avait toujours impressionnée. Bien sûr, Antoine Brémont était bel homme. Grand, brun, les yeux noirs et le nez aquilin, il se dégageait de lui une certaine prestance. Mais ce n’était pas cela qu’elle retenait. Il y avait sa profession, son statut, mais aussi son charisme. Max avait compris en travaillant à ses côtés que profileur n’était pas un métier à proprement parler. C’était avant tout un état d’esprit. Une capacité à s’abstraire des normes de la pensée. Le capitaine Antoine Brémont était en mesure, le temps d’une enquête, d’oublier les remparts de la société, ses codes de conduite et sa morale. Il éludait toute notion de bien ou de mal pour se substituer aux âmes déviantes qu’il devait appréhender. L’empathie du capitaine allait bien au-delà de ce que le commun des mortels pouvait endurer. Max y voyait une force qu’elle était loin de maîtriser.
C’est pourquoi elle avait été surprise qu’il l’intègre aussi facilement dans son monde lorsqu’ils avaient mené une enquête conjointement, plusieurs mois auparavant. Brémont l’avait traitée comme son égal, lui dispensant parfois quelques conseils sans jamais être condescendant. Il se fiait à son instinct et Max espérait qu’il en serait de même aujourd’hui.
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L’empathie du capitaine allait bien au-delà de ce que le commun des mortels pouvait endurer. Max y voyait une force qu’elle était loin de maîtriser.
C’est pourquoi elle avait été surprise qu’il l’intègre aussi facilement dans son monde lorsqu’ils avaient mené une enquête conjointement, plusieurs mois auparavant. Brémont l’avait traitée comme son égal, lui dispensant parfois quelques conseils sans jamais être condescendant. Il se fiait à son instinct et Max espérait qu’il en serait de même aujourd’hui. 
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Max avait compris en travaillant à ses côtés que profileur n’était pas un métier à proprement parler. C’était avant tout un état d’esprit. Une capacité à s’abstraire des normes de la pensée. Le capitaine Antoine Brémont était en mesure, le temps d’une enquête, d’oublier les remparts de la société, ses codes de conduite et sa morale. Il éludait toute notion de bien ou de mal pour se substituer aux âmes déviantes qu’il devait appréhender. L’empathie du capitaine allait bien au-delà de ce que le commun des mortels pouvait endurer. Max y voyait une force qu’elle était loin de maîtriser.
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- Si je comprends bien, mon Père, vous ne connaissez pas Christian Mallard.
- Je n'ai pas eu cette chance, en effet. Mais son don me laisse à penser que c'était un bon chrétien.
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- Qui vous parle d’abandonner, Max. Votre messager anonyme nous impose son rythme. Il n’est visiblement pas prêt à tout vous délivrer.
- Qu’est-ce que vous en savez ?
- Rien. Et j’imagine que c’est parce que je n’ai aucune expérience dans ce domaine que vous m’avez appelé.
Peu de personnes étaient en mesure de moucher Max aussi facilement et elle redescendit aussi vite d’un cran.
- Désolée, je n’ai jamais été très patiente !
Brémont émit un rire sec et franc auquel elle n’était pas préparée.
- Maxime Tellier ne serait pas très patiente, dit-il toujours amusé. Je crois bien que je tiens le scoop de l’année.
- Oui, bon. On peut peut-être passer à autre chose ?
Sa prière fut exaucée par le téléphone de Brémont qui se mit à vibrer sur la table.
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— Si je suivais votre raisonnement, toutes les religions seraient considérées comme des psychoses collectives.
— Et ?
— Et on parle ici de troubles réels, Max. Les sœurs Papin sont souvent citées en exemple pour appuyer ce principe.
Max grimaça pour indiquer son ignorance.
— Deux sœurs considérées comme des domestiques modèles ont décidé un beau jour de tuer leurs deux patronnes. Au moment du procès, les experts ont insisté
sur l’effet d’entraînement du crime à deux pour soulever la thèse d’anomalie mentale. Cela étant, une des deux sœurs a été considérée plus folle que l’autre, si on peut parler ainsi.
L’autre a été jugée comme responsable de ses actes malgré l’emprise de la première. Le procès avait fait grand bruit à l’époque.
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Elle se frotta le visage et regarda sa montre. Vingt-deux heures trente. Elle avait dormi deux heures d’affilée. Elle regroupa ses affaires et les jeta en vrac dans son sac à main. Par réflexe, elle consulta son téléphone et vit le message en attente. Le numéro affiché n’était pas celui de Brémont. Elle ouvrit la notification et éloigna son bras au plus loin pour faire le point. Elle crut un instant à une mauvaise blague et se retourna plusieurs fois avant d’admettre qu’il ne restait plus qu’elle dans le wagon. Prise de vertige, elle se rassit un instant et relut plus calmement les instructions de son messager anonyme :
Vous faites bien de dormir.
Prenez des forces.
Ce n’est que le commencement.
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La panique gagna le reste de la population en quelques secondes. Seuls les enfants restaient hagards en regardant l’homme en flammes. Hypnotisés, ils ne bougeaient pas, alors que les parents couraient dans tous les sens pour retrouver leur progéniture parmi la foule apeurée.
Édouard Baptista se mit à tituber en agitant ses bras de manière convulsive et commença, lui aussi, à hurler. Il évita la chute de justesse en s’accrochant au filet d’escalade. Matéo, toujours suspendu dans les cordes, sentit les flammes lui lécher les mollets.
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