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3,45

sur 347 notes
J'ai trouvé ce livre totalement génial. J'ai été vraiment prise dedans. A chaque chapitre, je m'attendais à ce que l'auteur revienne au prévisible, au banal. Et pas du tout, le roman repartait plus fort encore dans une direction que je n'aurais jamais imaginée. A lire ! Un vrai régal.
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Consterné de constater le temps effarant consacré aux écrans, je décidai de créer un club de lecture se limitant aux stricts limites familiales et géographiques qui me permettraient de me retrouver à discuter d'un bouquin avec mon épouse et mes enfants.

Bon prétexte à passer du temps ensemble, du temps à lire, et à laisser un peu les écrans de côté, histoire de sauver ce qui peut l'être encore de nos cerveaux calcinés par Internet et les réseaux sociaux.

Quoi de mieux pour démarrer cette aventure familiale et littéraire qu'un roman qui se penche précisément sur les dérives de notre passion pour les univers virtuels ?

La couverture du livre de poche, publié par l'éditeur éponyme, déborde de dithyrambes : « Aussi inventif que drôle », « Un roman puissant », Captivant, terrifiant et burlesque », « le premier bon roman sur le métavers ». Par ailleurs, Les Liens artificiels était en lice pour le prix Goncourt De l'Orient 2022.

Ceci étant dit, et à cause de cet enrobage particulièrement élogieux, j'ai le sentiment qu'on m'a un peu survendu le produit.

D'abord j'ai lu des bouquins traitant du métavers beaucoup plus inventifs que celui-ci.

Je me rappelle par exemple de Dieux et avatars, de Pascal Behem, modeste auteur autoédité qui m'aura beaucoup plus enthousiasmé que Nathan Devers, normalien et agrégé de philosophie, encensé par la critique donc.

Non pas que je me sois ennuyé, n'exagérons rien, mais le style m'a semblé pédant et superficiel, assommant de name dropping, un peu trop Parisien pour moi (qui suis pourtant né dans le 14ème arrondissement de la capitale).

Pour reprendre le fil du bouquin, il est question d'un quidam qui n'apprécie que peu son existence et trouve un dérivatif dans un métavers. Bon, l'idée de départ n'est pas hyper originale mais elle peut donner lieu à un récit extrêmement rocambolesque. Ce n'est malheureusement pas le cas ici.

Julien Libérat (alias Vangel dans le métavers) va se faire manipuler par le créateur de l'Antimonde, un détestable mégalomane, amoureux de la Bible auquel il se réfère constamment alors qu'il n'y comprend rien (mais le lecteur novice risque de tirer des conclusions nocives des assertions toxiques d'Adrien Sterner – ou est-ce une interprétation personnelle que nous offre Nathan Devers ? – et ça me chagrine passablement).

En définitive, Les Liens artificiels ne fait qu'effleurer un sujet brûlant d'actualité et qui demeure à mon avis un thème d'écriture des plus intéressants.
Lien : https://cequejendis.fr/2024/..
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Rarement, au bout de seulement 10 pages, j'ai eu envie d'abandonner un livre ! Pourtant le sujet est intéressant, tellement prégnant au regard de notre société !
Mais le style est pauvre, shlérosant, affligeant.. le seul bénéfice ? C'est d'apprécier d'autant plus les écrivains que je côtoie avec allégresse !
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Je n'aurais pas misé beaucoup sur ce livre découvert par hasard et pourtant j'ai été agréablement surprise. L'écriture est fluide, agréable, l'histoire ne connaît pas de temps mort. L'auteur nous décrit, parfois de façon un peu caricaturale mais très probablement juste dans un avenir très proche, les conséquences et les dérives des nouvelles technologies. S'ils ont le niveau de lecture suffisant, je le conseillerais à tous les jeunes accros aux jeux vidéos et aux réseaux sociaux... Les sentiments et les raisonnements du personnage principal sont bien expliqués, on a envie d'en savoir plus même si on connaît la fin inéluctable de cette histoire qui pour le coup débute le livre.
Je n'ai qu'un seul regret, la fin est un peu trop accélérée pour moi, il me manque cette fine analyse des ressentis pourtant bien présente dans le reste du livre, j'aurais aimé plus "accompagner" le personnage principal jusqu'à sa fin tragique.
En bref une lecture qui m'a interpellée et que je recommanderais...
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J'ai découvert Nathan Devers lors d'une interview dans une émission de radio et ses propos m'avaient donné envie de le lire. Et j'ai bien fait.
Je pense que son roman pourrait être qualifié de dystopie. Son point de départ est actuel, il y a d'ailleurs beaucoup de références qui risquent de ne plus faire sens dans 10 ans et il va ensuite très loin dans l'expérience du Métaverse.
C'est une dystopie mais le fait qu'un jeune homme lambda, s'ennuyant en banlieue, se perde dans l'univers d'un jeu vidéo n'a rien de fictif. Sauf que là Nathan Devers pousse le Metaverse très très loin.
Il explore la manipulation, la starisation, la part obscure de l'homme.
C'est intéressant, cela questionne et ça se lit très bien.
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Quelle angoisse, ce roman n'est pas du tout pour moi, il faut croire.

Alors que le thème du métavers m'intéresse, surtout en sortant de la science-fiction pure pour entrer dans la littérature générale, je suis ressortie du roman en me disant "Oui, et ?"

C'est bien écrit, on sent que l'auteur est normalien, agrégé, on ne pourra pas reprocher la pauvreté du langage, mais personnellement, j'ai trouvé ça pédant. Parfois, j'ai eu l'espoir que ce soit un contre-pied, puisqu'il se moque du blabla intellectualiste, mais je n'ai jamais été totalement convaincue que ce soit du second degré.

Quant à la thématique, j'ai trouvé ça binaire et loin de provoquer les réflexions que j'aurais aimé avoir sur le sujet. D'un côté, le fondateur de génie mégalomane et toxique, qui se prend pour Dieu (bon), de l'autre, un pauvre gars largué et déprimé, qui va préférer sa vie virtuelle à sa vie réelle (bon). Si c'est un roman à charge contre nos sociétés hyper-connectées, je ne dis pas qu'il y a des choses à dire et des problématiques à soulever, mais ça me parait plus nuancé que ça.

J'ai oscillé tout le roman entre croire à un réalisme cynique et accepter une forme de vision réactionnaire. Je ne sais toujours pas. Je suis perplexe, je me suis ennuyée et je n'ai rien appris. Une vraie déception (encore une fois, cela ne remet pas en cause le talent de l'auteur, qui sait manier la langue).
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Julien Libérat, a la trentaine. Il vit de petits boulots, celui de pianiste chichement rémunéré d'un petit bar et il est aussi professeur particulier de piano. Largué par sa petite amie, et faute de moyens suffisants, il quitte Paris et se retrouve seul dans un studio paumé à Rungis. Il tourne en rond… le temps lui paraît long, bien trop long. Un jour, il tombe sur une publicité sur l'Antimonde, un monde parallèle, un métavers imaginé par Adrien Sterner, dans lequel Julien va s'engouffrer. Il se créé un avatar “Vangel”, qui va lui permettre de vivre des aventures extraordinaires dans ce nouvel univers. Il va gagner de l'argent, beaucoup d'argent, il va rencontrer et devenir un proche de “la réplique” de Serge Gainsbourg, et enfin devenir “quelqu'un” de reconnu !
Mais sa nouvelle vie est-elle aussi belle qu'il le pense ? Qu'en est-il de julien, qui reste lui enfermé entre ses quatre murs à Rungis ?

Nathan Devers, jeune auteur, se prête habilement à la création d'un nouveau monde. Un monde parfait puisqu'il est le reflet de la volonté des personnes qui y circulent. Quoi de plus beau, de plus magique ? Mais n'y a-t-il pas danger lorsque les gens se mettent à confondre monde réel et monde virtuel ?

Un roman qui m'a interpellé, que j'ai trouvé non seulement bien écrit, sans temps mort et réussi. Avec beaucoup d'imagination, d'humour aussi, l'auteur nous propose un récit qui débouche sur de nombreuses questions existentielles contemporaines et de plus en plus d'actualité, exposant plusieurs facettes des dangers des mondes numériques.
Immersif et agréable à lire, au fur et à mesure de ma lecture, j'ai senti comme un malaise grandissant. Finalement, ce roman n'est pas loin de la réalité de toutes ces personnes qui actuellement sont devant leur écran sur des jeux, en réseau, et ce pendant des heures et des heures…

Une bonne réflexion sur l'addiction et la déconnexion de notre réalité vers de “nouveaux univers”…
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Julien, tout seul dans son appartement de Rungis, avec ses regrets et tous ses échecs, amoureux, professionnels et artistiques. Julien qui découvre sur le net un univers qu'il maîtrise très vite, un univers où il n'est pas en échec. Il crée son avatar, un avatar très laid,reflet de la piteuse opinion qu'il a de lui. Ce que le créateur du site, mégalomane accroc à la bible, appelle l'antimonde, est un métavers, miroir de notre monde. Il n'a a là pas de barrières, d'interdits, de morale, un univers à l'image de Trump où Musk. Libéralisme à outrance, autodéfense, repli sur soi. Dans cet antimonde, tout comme dans le nôtre, il y a les riches et les autres, ceux qui ont le pouvoir et les autres. le créateur du site tient les manettes de ce monde, un nouveau Zukerberg ou un nouveau dieu ? Julien se laisse absorber par cet univers, tel tous les geeks de notre planète.
Nathan Devers, un auteur à suivre.
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L'Anti-monde - Ce jeu est tellement graphique, il vous faut l'essayer.

A l'heure des balbutiements du metavers et des avatars sous nft, Nathan Devers, fort de sa formation philosophique, se propose d'imaginer à quoi pourrait ressembler notre très proche futur au sein du prochain univers virtuel. Il nous entraîne dans l'Anti-monde, à la frontière entre Second life et GTA, où se côtoie anonymement la terre entière et qui pose forcément des questions morales majeures. Comment se comporter dans un univers où tout est possible et sans conséquence, et plus important encore, jusqu'à quel point le créateur de cet univers doit y faire usage de son pouvoir quasi-divin ? Cet immersion fonctionne d'autant mieux que Nathan Devers mélange constamment son monde de fiction avec des bribes de notre réalité (émissions, personnalités, presse) afin d'être au plus proche des mécanismes de l'esprit humain permettant de fluctuer de l'une à l'autre jusqu'à les confondre. Un voyage déroutant.
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Je suis partie dans la lecture de ce roman sans a priori sur cet auteur dont c'est le premier roman que je lis, et que je ne connaissais "ni d'Eve ni d'Adam" (... pourrait-on dire par rapport aux propos du livre).
Comme bon nombre d'entre nous, les problématiques liées aux réseaux sociaux et au rapport à l'écran me touchent personnellement. Par moments, il est déroutant de se reconnaître dans quelques comportements du personnage de Julien... ce qui est d'autant plus effrayant !
Pour un roman qui traite du metavers, il était fascinant de constater à quel point le propos du livre est ancré dans la réalité.
Un roman cynique qui m'a bien plu au final.
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