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4,15

sur 641 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avoue, je me suis laissée attirer par ce livre parce qu'on le comparait à l'univers de Robin Hobb. Bien consciente qu'il ne me plairait sans doute pas autant, j'avais quand même de grandes attentes. C'est en parti pour ça que la magie n'a pas opéré avec moi.

C'était une lecture bien sympathique, mais j'ai eu du mal à bien rentrer dans le livre au début, les 180 premières pages furent difficiles, je m'ennuyais un peu et le contexte politique me semblait assez complexe en étant abordé d'emblée au début du tome… C'est bien écrit mais l'auteur dépeint un quotidien assez monotone, il m'a fallu attendre un rebondissement important pour bien rentrer dans l'histoire. A partir du moment où Syffe va côtoyer de grandes familles, on s'intègre plus à l'univers et le côté politique qui a pu m'ennuyer au début a pris plus de sens et devient plus intéressant.

Les personnages sont plus ou moins sympathiques, on peut les aimer tout comme on peut les détester deux pages plus loin. J'ai beaucoup aimé l'entrainement avec Huldrick pour ma part, c'est un personnage intéressant avec un savoir-vivre plutôt original. Pour ce qui est de Syffe, j'ai un peu plus de mal. C'est un jeune garçon de 8 ans au début de l'histoire, je comprends qu'il n'ait pas encore façonner sa personnalité, mais son côté indécis et parfois contradictoire m'ont souvent donné envie de le secouer. Les autres personnages ne m'ont pas tellement marquée, à part Hesse et la compagne de Barde que j'ai hâte de mieux découvrir.

C'est une belle lecture, j'ai passé un bon moment, mais je n'ai pas retrouvé la magie que j'attendais d'une saga que l'on compare à celle de Robin Hobb (arrêtez de comparer les séries :')). Je lirais la suite si l'occasion se présente.
Merci à Babelio et aux éditions Au diable Vauvert pour cette lecture via l'opération masse critique !
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L'Enfant de Poussière avait presque tout ce qu'il me fallait pour avoir un coup de coeur. J'ai débuté cette lecture avec un magnifique espoir, enchaînant les pages et les chapitres avec l'impression d'avoir trouvé une pépite, mais tout ça pour finir par abandonner.

Ça a d'abord commencé par la découverte de cette belle plume, de ces phrases que l'on pourrait presque souvent prendre en citation. le monde fourni et détaillé m'intriguait par-dessus tout et il faut le dire, donnez-moi un enfant qui galère et j'aurais dû mal à ne pas avoir d'empathie, à ne pas m'accrocher.

Mais voilà, la vérité, c'est que deux cent pages plus tard, le soufflé est retombé. Je peux reprendre où j'en suis et être satisfaite de ma lecture, mais je peux également m'arrêter et je ne ressens rien. Rien à l'idée de ne pas savoir ce qui va se passer, de ne pas savoir ce que Syffe va devenir, comment il va grandir ou encore ce qu'il pourra advenir des personnages. J'ouvre le roman et je me dis que c'est pas mal, mais je le referme : rien. Et je crois que c'est ce qui a fait retomber tout l'enthousiasme de cette découverte. Parce que je ne suis pas connectée à cette histoire, ni même à Syffe.

Si le rythme est lent, il se passe des choses. La plume est très agréable et le monde pourrait être intéressant à découvrir, pour une fan de wordlbuilding comme moi. Mais je prends une intrigue lente chez Sanderson, avec une plume moins recherchée et je continue sans problème, parce que le vrai manque du Cycle de Syffe, ce sont ces personnages. J'y ai pourtant cru au tout début. J'entrapercevais les relations, cela me faisait même sourire d'avance, puis je me rends compte que lorsqu'elles arrivent ou disparaissent, ça ne change rien. Toutes les promesses qu'on peut voir en début de roman ne m'apportent finalement pas plus de connexion, pas plus de lien avec ce roman.

Je n'aurais pas lu ce livre s'il n'avait pas été à la médiathèque, parce que me lancer dans une série de sept tomes ne m'enthousiasmait pas. Ce fut une chance, malgré tout, de découvrir la plume de Patrick K. Dewdney, mais le charme de l'écriture n'aura pas été suffisant. Et je préfère refermer pour de bon ce livre qui ne saura pas me convaincre d'aller plus loin, pourtant déçue de ne pas avoir trouvé ce que j'ai cru trouver !
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Je suis assez déstabilisée avec cette lecture. A part le fait que les lieux annoncent un univers inventé, aucun code de la fantasy n'est là, on pourrait être dans un roman contemporain ou historique basé quelque part dans notre monde sans soucis. Pour moi en tant que roman fantasy, il ne fait le job. Si on veut du bon fantasy avec un point de départ assez proche il vaut mieux se tourner vers l'assassin royal de Robin Hobb ou l'arcane des épées de Tad Williams. Mais en tant que roman de littérature blanche là il peut se démarquer car il est bien écrit et finalement rentre mieux dans les thématiques habituelles.
On suit un orphelin des rues qui fera tout pour s'en sortir quitte à se retrouver dans des situations peu enviables (espion, guerrier…). Syffe nous raconte sa vie depuis l'enfance et on oublie facilement qu'il n'a que 8 ans ce qui est positif pour les personnes qui n'aiment pas suivre les aventures d'un enfant mais négatif quand on s'en souvient car il est vraiment trop mature pour son âge pour être parfaitement crédible. C'est lent sans qu'on s'ennuie et c'est doux même quand c'est censé être dur : on est sur la vie quotidienne plus que sur l'aventure et les scènes dures sont sans surenchère niveau action ou horreur.
Je mettrais un petit bémol sur l'omniprésence de la météo, je ne sais pas pourquoi l'auteur à fait une fixation sur le temps mais c'est bien un des rares points qui m'a lassée.
Pour moi, définitivement les fans de fantasy n'y trouveront pas leur compte il serait mieux en littérature blanche vu l'écriture, le rythme et l'histoire. Mais sinon c'est agréable à lire si on aime les histoires à la Oliver Twist sur la survie d'un gamin des rues.
merci babelio et le diable vauvert pour cette lecture
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L'enfant de poussière est un premier tome d'une saga de fantasy française qui devrait apparemment en compter sept. Une ambition qui ne semble pas gêner outre mesure ce jeune auteur dont la plume a, semblerait-il, marqué beaucoup d'esprits.

A bien des égards L'enfant de poussière s'inscrit en droite lignée de Tolkien, Martin ou Hobb. A bien des égards, c'est une oeuvre de fantasy remarquable, détaillée, poétique, où les héros n'en sont pas, où les nuits sont rudes et froides mais où la lumière est toujours un peu présente. C'est un livre que j'ai aimé, et puis que j'ai détesté, et puis un roman dans lequel je me suis ennuyée, attendant, patiente, que le gros chat se lève d'un bond et attaque. Peu à peu il s'est transformé en un roman-chevet que je reprenais quand l'envie me prenait, et pourtant, n'y avait-il pas là une sorte d'empressement à vouloir le finir et continuer inlassablement à lire entre minuit et deux heures du matin ? N'y avait-il pas là cet empressement que je ne ressens plus et cette lenteur en paradoxe ? Ce sentiment de frustration ça faisait longtemps que je ne l'avais pas ressentie, et si parfois j'ai trouvé L'enfant de poussière un peu bavard, je ne l'en ai pas moins trouvé remarquable, profond, touchant et rêveur.

« La clairière obscure avait été envahie par un vol de lucioles. Elles virevoltaient en silence, des milliers de lueurs minuscules qui tournoyaient autour du chêne central, comme une procession de bougies féeriques. Parfois, il y avait un bruissement furtif, un chasseur ailé piquait dans la clairière, une luciole s'éteignait brusquement, et autour, cela faisait comme une vague lumineuse, comme les rides sur l'eau lorsqu'il pleut. Fasciné par le spectacle phosphorescent, j'en oubliai quelque temps les bleus et l'épuisement. « J'ai toujours aimé les bois de Vaux pour ça », fit Uldrick doucement. « A chaque fois, c'est quand tu commences à ne plus la supporter que cette forêt se rachète pour la lune qui vient. Comme si elle avait besoin qu'on l'aime. » J'acquiesçai, la bouche entrouverte, envoûté par la danse lumineuse. « On dirait des fées », fis-je. « On dirait que c'est la nuit qui… qui ondule. » Uldrick me lança un regard étrange par-dessus le feu. « C'est vrai », fit-il. « On dirait que la nuit ondule. »

L'enfant de poussière nous conte l'histoire de Syffe, un orphelin à qui on a pas l'effet l'effort d'attribuer un nom. Syffe, comme syffelin le nom raccourci du peuple dont il proviendrait. le moins que l'on puisse dire c'est que le personnage de l'orphelin est éclusé dans les romans de fantasy : Fitz dans le cycle de Robin Hobb, Azoth dans La Voix des Ombres de Brent Weeks, mais aussi Harry Potter, Alex Rider, jusqu'aux personnages de contes comme Cendrillon. Un manque d'originalité ? Ou juste un petit clin d'oeil à toutes ses oeuvres qui ont bercé notre enfance ?

L'inconvénient, de prendre un enfant aussi jeune, huit ans je crois au début du récit, c'est que la verbalisation de certaines choses est parfois beaucoup trop adulte pour un enfant…et malgré cela on observe une véritable évolution de ce personnage que je n'aimais guère. le moins que l'on puisse dire c'est que l'univers très sombre que nous dépeint Dewdney tient en grande partie de ce qui arrive à l'enfant : obliger de travailler pour un garde pour ne pas perdre sa main, puis d'endurer les coups et les brimades des maîtres chez qui il doit nettoyer les écuries, les coups montés contre lui… Syffe n'est pas au bout de ses surprises ! Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est que, malgré le caractère parfois horrible de certaines situations, l'auteur ne les a pas exacerbés pour préférer une vraisemblance beaucoup plus juste.

Malgré tout, certaines scènes sont vraiment sanglantes et nous laissent parfois un peu pantelants, d'un seul coup couvert de sang ou de merde (disons-le clairement cette thématique revient régulièrement dans les écuries, la guerre, et tout le tintouin) alors que nous passions un super moment à observer des lucioles… La langue sert à merveille le scénario et nous présente une intrigue haute en couleurs et riche en rebondissements.

« Comme tous les petits enfants, je rêvais stupidement d'aventures et de gloire et je m'imaginais que ce que le Var grisonnant me proposait c'était l'incarnation tangible de ces mêmes rêves stupides. je me voyais déjà grand et altier, vêtu d'une armure sur un destrier scintillant. La réalité était tout autre, bien sûr, et durant les heures qui suivirent, Uldrick tenta de me faire comprendre ce qu'était la guerre, la terreur, la boucherie et les hurlements. Si ces récits morbides tempérèrent quelque peu mon enthousiasme initial, je m'accrochai malgré tout à mon idée. »

A travers cette fantasy presque réaliste (les éléments de fantasy propre, en dehors des cartes qui caractérisent particulièrement ce genre- n'arrivent que par touche), où la vraisemblance frôle l'historique, Dewdney passe également quelques messages forts sur tout un tas de sujets très différents : la religion, la famille, l'amour, la guerre, la liberté, la science, l'intolérance, l'esclavagisme. BREF. A travers un roman qui se veut d'apprentissage (mais qui ne l'est pas vraiment, le héros n'ayant quasi à aucun moment son destin en main) et un personnage qui en bave réellement, l'auteur place sur sa route un nombre incalculable de personnages qui vont tour à tour le détruire pour mieux le reconstruire. Mon préféré reste celui d'Uldrick, véritable nounours ambulant qui lui mettra des tartes jusqu'à ce qu'il laisse éclater sa rage…

J'avoue ce n'est pas particulièrement pour les mandales qu'il met à ce pauvre garçon que je l'ai apprécié mais surtout pour sa conception toute relative de ce qu'est la liberté et la sagesse. Il est bourrin, mais aussi débordant de tendresse et il fait aussi de mentor pour notre jeune héros. Entre la guerre, les bagarres, et les complots tout cela ne laisse que très peu de place à la poésie ? FAUX. L'auteur a plus d'un tour dans son sac et se permet quelques phrases simples mais terriblement efficaces en beauté et en portée.

Malgré tout cet enthousiasme dont je fais preuve à l'égard de ce roman je me dois tout de même de souligner quelques petites choses qui m'ont chiffonnée. Premièrement, et je l'ai dit plus haut, ce roman est un peu bavard. Il aurait mérité d'être soulagé de quelques passages longs et laborieux et de longues descriptions pour lui préférer parfois une concision rafraîchissante. Mine de rien on a l'impression de souffler uniquement quand il se passe des trucs terribles (type des gens meurent), c'est horrible non ? Ah tiens il va en prison, chouette ! Deuxièmement je suis assez déçue qu'il reste encore quelques fautes voire même parfois des mots manquants… Cela ne gêne pas en soi la lecture mais tu t'arrêtes tout de même cinq secondes avant de comprendre qu'en fait si tu n'as pas compris la phrase c'est parce qu'il manque un petit quelque chose.

En résumé

L'enfant de poussière est un premier roman d'une saga fantasy qui s'annonce légendaire ! Malgré quelques longueurs qui m'ont parfois démotivée, la poésie et la plume de l'auteur m'ont à chaque fois convaincue de continuer l'aventure (bon et surtout Elle… tutut nooon je ne dirais rien, à vous de le lire). le personnage de Syffe tantôt attachant tantôt antipathique m'a également beaucoup plu par son ambivalence et sa versatilité tandis que celui d'Uldrick m'a particulièrement touchée. En bref, un roman à lire pour tous les amateurs de fantasy médiévale.
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Voici un pavé de huit cent pages qui est tombé entre mes mains un jour où je n'avais plus rien à lire. Un roman de fantasy écrit par Patrick K. Dewdney qui n'est que le premier du Cycle de Styffe qui en comporte trois.

Styffe est un orphelin de sept ans vivant dans une ferme avec trois autres enfants en bordure de la ville fortifiée de Corne-Brune. Comme ces congénères, il est livré à lui-même toute la journée, errant de la Cuvette à la ville, mangeant une soupe maigre le soir et dormant dans une grange la nuit.

Pendant huit cent pages, ce sont ses aventures que vous allez lire, jusqu'à ces treize ans.

Le roman se compose de trois parties principales.

La première se passe à Corne-Brume et c'est celle que j'ai préféré. Elle me rappelle beaucoup le roman le Sang de la Cité. L'enfant évolue dans une ville avec ses intrigues, découvre le monde et grandit.

J'ai failli abandonner le livre au cours de la seconde partie. Styffe part avec un redoutable guerrier qui l'initie au combat. Cette partie est longue et relativement ennuyeuse au final, même si elle nécessaire pour aborder la troisième, la guerre.

L'auteur n'est pas avare en descriptions et si ses explications géo politiques me sont clairement passées au dessus de la tête, l'univers décrit est cohérent. Un monde médiéval où pointe de la sorcellerie, mais comme dans Capitale du Sud, celle-ci est juste évoquée à demi mot.

J'ai été au bout de ce premier tome, non sans mal, la question est de savoir si je vais me lancer dans la suite. Ce qui est certain, c'est que ce ne sera pas tout de suite. Une pause s'impose.
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Résumé L'enfant de poussière de Patrick K. Dewdney
C'est l'été 621, à Haute-Brune, Syffe a 8 ans. Il est orphelin et joue avec ses trois meilleurs amis, dont une fille Brindille. Il est considéré comme un sauvage. Ils apprennent la mort du roi et tout va changer pour eux.

Avis L'enfant de poussière de Patrick K. Dewdney
La fantasy n'est pas un de mes thèmes de prédilection en matière de lectures. Toutefois, je suis déjà tombée sur de très belles pépites, notamment tous les tomes des Chevaliers d'Emeraude d'Anne Robillard. Actions, superbes personnages, tout y était. Lorsque j'ai reçu le mail de Babelio pour cette Masse Critique spéciale, j'ai été ravie d'être sélectionnée. Quand j'ai reçu le livre, j'ai eu droit à un gros pavé. Plus de 600 pages. Autant de pages méritaient donc que le roman soit au top. Comme à mon habitude, je n'ai pas lu la quatrième de couverture sauf lorsque je suis arrivée au milieu. J'avais déjà lu quelques critiques en diagonale car je ne veux pas me laisser influencer. Toutes étaient unanimes, le résumé de l'éditeur en dit trop sur ce qui arrive à ce garçon. Donc, personnellement, j'étais pour ainsi dire vierge lorsque j'ai commencé cette lecture.

Dommage pour l'auteur mais je n'ai pas adhéré à ce roman sur les 300 premières pages, soit la moitié. Trop long, vraiment trop long malgré les qualités indéniables d'écriture. On pourrait absolument aimer, adorer ce jeune garçon et les autres personnages qui gravitent autour de lui, mais malheureusement, toutes ces descriptions, indispensables ou pas, bien faites, m'ont gâché ma lecture. J'ai commencé à trouver du rythme juste vers la moitié. Et là, tout s'est déclenché. Je dois avouer toutefois que j'ai été assez perdue concernant toutes ces guerres, tous ces pays, ces habitants. La plume est toutefois très imaginative. Comment peut-on faire autant de descriptions sans se perdre dans ce monde de fantasy ? J'imagine très bien l'auteur faire des plans, peut-être des dessins. Est-ce le cas ? de quoi s'est-il inspiré ? C'est de la fantasy, certes, mais on se rend compte que même dans ces romans, ces contes, rien n'est laissé au hasard et que toujours règnent la violence, le racisme, la lutte des classes avec de nouvelles qui arrivent au pouvoir. Et puis, il y a également ces enfants orphelins qui doivent survivre avec le marché d'enfants.

C'est donc dommage que l'éditeur en ait dit beaucoup sur notre jeune héros. Syffe est donc un jeune orphelin. Il a quatre amis, dont une dont il est amoureux, Brindille. Mais tout ne se passe comme il le souhaite avec elle. Brindille sera tout le temps dans les pensées de Syffe. Ce jeune garçon est assez débrouillard, mais la vie est comme elle est et il va apprendre à ses dépens, même si à certains moments il est aidé par des adultes. Syffe va apprendre, être en colère. Il va côtoyer la mort d'un être cher, il va aussi expérimenter le manque de loyauté, la culpabilité et le chantage. Syffe n'est pas idiot. Il est en colère et ne veut plus faire confiance. Son apprentissage sera rude, il va souffrir dans son corps, dans sa chair, dans son coeur. Mais il en sortira beaucoup plus riche car il doit grandir très vite. Car ce jeune garçon de 8 ans, quand on le rencontre, est extrêmement intelligent. Un diamant brut qui ne demande qu'à éclore.

L'auteur joue également avec nos nerfs avec cette fin qui ne nous laisse pas sur notre faim et qui laisse présager d'autres aventures pour Syffe. Je serais partante pour lire la suite mais il faudra que l'on entre vite dans le vif du sujet. Je remercie Babelio pour cette sélection Masse Critique et les éditions. Personnellement, je ne conseillerai pas ce roman à de jeunes adolescents car ils pourraient très vite le lâcher.
Lien : http://livresaprofusion.word..
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L'enfant de poussière de Patrick K. Dewdney est le premier roman d'un cycle de fantasy qui devrait en compter sept. Les deux premiers tomes, sortis en 2018, ont valu à son auteur le Grand Prix de l'Imaginaire l'année suivante. Les louanges ne manquent pas et la plupart des critiques sont dithyrambiques. Après avoir lu le premier tome, je dois reconnaître que je ne partage pas l'engouement pour cette saga, ou du moins mon avis est beaucoup plus nuancé : ce roman a des qualités mais souffre aussi de grandes faiblesses.

Commençons par le principal point négatif : il m'a fallu attendre la moitié du livre pour que l'histoire commence réellement à me plaire et me donner envie de lire la suite. le roman faisant un peu plus de 600 pages, j'ai donc lu les 300 premières pages sans grand enthousiasme. La première moitié du roman nous présente le héros de ce cycle, Syffe, un jeune orphelin d'une dizaine d'années qui traîne ses guêtres dans les rues de Corne-Brune, dans la campagne environnante et parmi les tentes des tribus installées à la Cuvette. On découvre les relations qu'il entretient avec ses amis Brindille, Merle et Cardou et le quotidien de sa vie de garçon sans sou ni famille. Typique du roman d'apprentissage, cette introduction peine à prendre vie et proposer une histoire réellement captivante et originale. Celles et ceux qui ont lu L'assassin royal de Robin Hobb feront sans doute le parallèle entre ces deux histoires (même si de nombreux points les distinguent) et la comparaison n'est malheureusement pas en faveur de L'enfant de poussière. Il faudrait que je relise L'assassin royal pour me rappeler ce qui fonctionnait si bien mais il est clair qu'il manque quelque chose à L'enfant de poussière pour que ce début de roman se démarque davantage et gagne en relief. Car c'est peut-être ça le problème : le récit est plat, l'histoire consensuelle. L'écriture de l'auteur n'est pas mauvaise mais elle manque un peu de personnalité pour être vraiment marquante. Après avoir lu Chien du Heaume de Justine Niogret dont le style est vraiment singulier, l'écriture de Patrick K. Dewdney fait pâle figure.

Si l'on passe le premier quart du livre qui est, selon moi, le moins intéressant (bien qu'il soit malgré tout utile puisqu'il pose les bases de l'histoire), on atteint le deuxième quart du roman avec un développement intéressant et prometteur. Malheureusement, l'auteur se rate et passe à côté d'une belle occasion de rendre son récit plus palpitant. Je m'explique (sans trop en dire) : Syffe se retrouve forcé de travailler pour une famille de nobles qui lui est clairement hostile et je m'attendais à des situations de grande tension, des face-à-faces au sommet, des dialogues à couper le souffle, du suspense… il n'en est rien. L'auteur nous sert un quotidien morne, avec un seul personnage antagoniste peu charismatique. Un vrai pétard mouillé. Il a donc fallu attendre la troisième partie du roman, intitulée « le guerrier-var », pour que le récit gagne en qualité et en originalité. Je n'en dirais pas plus pour ne rien révéler mais l'histoire prend un tournant très intéressant à partir de ce moment-là et elle le restera jusqu'à la fin du roman.

Pour résumer, le roman est inégal mais suit une belle courbe ascendante : un peu fade et plat au début, il gagne en qualité et en intensité au fil des pages. C'est comme si l'auteur grandissait en même temps que son héros. Je recommande donc ce roman mais en avertissant que la première partie du livre peut ne pas être des plus passionnantes et qu'il faut s'accrocher. Cependant, si l'on persévère, la seconde moitié du livre vaut clairement le coup et il serait dommage d'abandonner le roman avant d'atteindre cette partie. Il ne reste maintenant plus qu'à voir ce que l'auteur nous réserve pour les tomes suivants… à suivre !
Lien : https://bibliobatuco.wordpre..
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Des sentiments très mitigés sur ce livre dont j'espérais beaucoup. La 1ere moitié du bouquin m'a enthousiasmé. L'auteur prend le temps de poser son univers avec foison de détails qu'on croirait qu'il a parcouru les rues de Corne-Brune "caméra à l'épaule". Quant à syffe, ce gamin des rues qui est tout sauf un héros, est un personnage très réussi.
Malheureusement, vers la moitié du livre, j'ai complètement perdu pied. le récit s'attarde, trop, c'est long, pesant, il ne se passe rien ou peu, on s'ennuie, on se surprend de plus en plus à lire en diagonal. Et force est d'avouer que Syffe, véritable jacquou le croquant, prend tellement cher que cela en devient énervant.
Néanmoins je pense que ce livre mérite d'être connu car l'auteur a fait un sacré boulot.
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