AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 625 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre a tout pour me plaire. A priori. Mais… il y a un mais. Et, plus compliqué, un « mais » assez difficile à expliquer, mais qui doit l'être parce que ce livre a été largement plébiscité, fêté, couronné de prix. On ne peut donc pas se contenter de dire qu'il ne s'agit pas d'un bon livre, bien au contraire. Et, cela se voit dans les critiques, tous ceux qui n'ont pas accroché se sentent obligés de s'expliquer, presque de se justifier.

Commençons par le positif, parce qu'il y en a. Des histoires de ce type, romans d'apprentissage comme certains les qualifient, me plaisent en général. J'apprécie plutôt l'idée d'un héros qui s'ignore, mais qui, placé devant des événements qui semblent le dépasser, n'ont d'autre choix que de plier ou de se battre. Et, à ce titre, L'enfant de poussière se place dans une tradition qui remonte loin : je ne peux pas m'empêcher de repenser aux légendes arthuriennes, et, par exemple, à la version qu'en donne Mary Stewart dans le roi de lumière, évoqué précédemment. Mais on peut également avoir en tête, dans un autre style, la quête initiatique d'Amin Maalouf dans le périple de Baldassare, ou encore celle de Mikael dans le soleil des rebelles, de Luca di Fulvio. On pourrait poursuivre la liste, sans oublier, naturellement, les immenses Bilbo le Hobbit et le seigneur des anneaux, de Tolkien !

Les personnages, ensuite. Syffe est tout de même bien mystérieux : il est frêle, on le sent assez démuni – mais quel enfant de 8 huit ans ne le serait pas, plongé dans le monde des adultes aussi brutalement ? -, et franchement, il a un don assez énervant pour faire les mauvais choix. Mais on se doute, sans avoir besoin d'attendre les tomes suivants, que le mystère de ses origines pourrait être un élément de l'histoire, et qu'un destin qui dépasse probablement celui de mercenaire l'attend. Hesse, son premier « père de substitution », est visiblement bien plus complexe qu'il n'y parait au premier abord ; Nahirsipal également, dans sa bienveillance, est un personnage intéressant ; quant à Huldrick, il est juste torturé comme il le faut… Autrement dit – et c'est heureux lorsque vous en êtes au tome 1 d'une saga prévue en 7 volumes -, la galerie de portraits est suffisamment riche pour tenir la distance, du moins on peut l'espérer.

Sur les thèmes abordés, il y a des choses très intéressantes – ce qui marque souvent, d'ailleurs, ces romans d'apprentissage. En effet, il y est question de suivre l'évolution et la découverte de la vie de Syffe : forcément, cela amène l'auteur à proposer une certaine vision de la vie, de la sagesse – ou de son absence -, de ce qui est juste et de ce qui ne l'est pas. La guerre, l'amour, la religion, le pouvoir, l'exclusion sont évidemment présents dans ce livre. Et si certains m'ont parus traités avec finesse, d'autres « prises de position » m'ont semblé plus caricaturales, ou sont présentées de façon un peu forcée, ce qui alourdit la lecture.

Mais parlons maintenant du style de l'auteur. Une immense partie des critiques signalent la jolie plume de Patrick K. Dewdney. Pourtant, je suis moins enthousiaste que beaucoup d'autres, tout en me démarquant des critiques qui sont faites le plus souvent à ce texte. En effet, il y a de très belles fulgurances : on sent que l'auteur s'est frotté à la poésie, et qu'il a du style. Les passages descriptifs ne m'ont pas semblé trop fréquents, comme certains. En revanche, j'ai eu le sentiment d'une volonté délibérée de rechercher la formule choc, quitte à négliger d'autres passages.

Pour être même totalement honnête, j'ai passé une partie de ma lecture à me demander si les « fautes » que je relevais étaient des problèmes liés à l'écriture, à la relecture, ou à une éventuelle traduction. Il semble, parce que cette question est devenue progressivement si forte que je me suis lancé dans de rapides recherches sur l'auteur, que cette dernière piste soit à écarter, puisque l'auteur, s'il est britannique, habite en France et écrit en français. Mais, sur les 200 dernières pages, j'ai systématiquement noté les erreurs que je repérais (des mots employés pour d'autres, des mots manquants, qui enlèvent tout sens à la phrase ou sont de façon évidente inadéquats), et j'ai relevé 7 fautes grossières. Je ne parle évidemment pas là de petites fautes d'accord, ou d'application erronée de règles de grammaire absconses… le dernier exemple du livre, page 612 (ligne 9) :

« Je mangeais parfois un peu neige pour pallier la faim et à la fatigue, même si je savais qu'il ne fallait pas. »
J'ai du mal à comprendre qu'une telle phrase, dans laquelle il manque la préposition « de » (à moins qu'il soit ici article indéfini ou partitif, j'hésite) dans « un peu de neige », et où pallier est mal employé – il aurait fallu écrire « … pour pallier la faim et la fatigue… », puisse passer.

Au total, c'est plutôt un bon livre, mais qui ne se distingue pas forcément des précédentes lectures du même type… Si je dois recommander une lecture de ce type, j'avoue que ma préférence ira probablement davantage vers d'autres livres.
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
Commenter  J’apprécie          273
Un fantastique voyage dans le VIIème siècle, avec sa misère, ses intempéries, ses blessures et ses batailles. L'histoire commence comme un conte réaliste. Syffe est un jeune orphelin arrivé ici on ne sait comment. Il a huit ans et doit se battre pour survivre. de ses rencontres il apprendra à aimer, à soigner, puis à se battre. Lorsque ce premier tome s'achève, il a treize ans.... L'écriture est agréable mais j'ai trouvé les descriptions - notamment de batailles- souvent interminables.
Commenter  J’apprécie          180
Une petite incursion dans le monde de la Fantasy, ça ne fait jamais de mal quand on apprécie le genre.

Je pense que même ceux qui n'ont pas l'habitude de ce style là trouveront à boire et à manger dans ce roman car l'univers décrit est plus proche du Moyen-Âge que de la fantasy pure et dure, car ici, pas de magie.

Commençons par ce qui m'a plu dans le roman, notamment les personnages, surtout celui de Syffe, jeune orphelin de dix ans, plus habitué à recevoir des insultes (il est « teinté ») ou la menace de se faire couper la main, que de recevoir de l'aide ou des marques d'amitié.

Syffe n'a rien d'un héros, il est maigrichon, grognon (parfois), faible, se laisse emporter par ses émotions et dans ce monde qui ne fait pas de cadeau, ce monde où il faut essayer de survivre, les enfants doivent vite passer au stade "adultes" et Syffe devra le devenir, lui aussi, à l'âge de dix ans.

L'écriture de Dewdey m'a enchanté, c'est un excellent conteur, mais, et c'est là que le bât a blessé, j'ai trouvé que ce pavé de 625 pages avaient un peu trop de longueurs et j'ai eu du mal à en venir à bout tant certaines parties étaient longues.

Ajoutons à cela que durant trois jours, je n'ai pas eu le temps de lire une seule ligne (réanimez-en certains, c'est violent ce que je viens de confesser), vous comprendrez que j'étais contente d'en venir à bout, surtout que le côté politique de l'histoire m'a un peu barbé (pour une fois que la politique me barbe dans un roman !!).

C'est donc fort mitigée que j'ai terminé ce roman. Pas de regrets de l'avoir découvert, d'avoir rencontré des personnages intéressants (Syffe, Uldrick le guerrier Var, le première-lame Hesse, le chirurgien Nahirsipal Eil Asshuri), d'avoir fait un long voyage semé d'embûches et de quelques réflexions philosophiques.

Oui, j'ai apprécié le voyage, l'aventure, ainsi que les révélations qui parsèment le roman, quand notre jeune Syffe reçoit la lumière de Sherlock Holmes et comprend ce que nous n'avions pas toujours soupçonné, mais purée, que c'était long et même sur la fin, alors que ça bougeait beaucoup plus, j'avais du mal à terminer, un peu comme un cheval qui a marché trop longtemps et qui peine à arriver à l'écurie.

Dommage parce que ce roman trônait en haut de ma PAL et qu'il avait reçu des bons échos de la part de copinautes.

À voir maintenant si je continuerai la route avec Syffe, afin de ne pas rester sur cet insoutenable suspense, ou si je passerai mon tour.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          151
Syffe, jeune orphelin, vivote au jour le jour auprès de ses amis ; une vie simple et heureuse ; son destin bascule le jour où il se fait attraper pour vol. A partir de là, il va être tour à tour, apprenti chirurgien, espion et enfant-soldat. A chaque nouvelle histoire, il retrouve une figure paternelle qui manque tant à notre jeune héros. A travers ces différents apprentissages, j'ai découvert un enfant intelligent et rusé, mais aussi un mystère qui l'entoure. Syffe est un enfant que j'ai trouvé très attachant.
L'enfant de poussière est un roman que je qualifie plus de roman d'aventure que fantaisy, le surnaturel est peu développé. Patrick Dewdney a une très belle plume et un vocabulaire riche, mais je déplore de très nombreuses longueurs ce qui a franchement alourdi ma lecture.

Avis mitigé, mais n'en reste pas moins que j'aimerai connaître la suite des aventures de Syffe
je remercie Babelio et les éditions Au Diable Vauvert, pour cette masse critique privilégiée
Commenter  J’apprécie          120
Reçu dans le cadre d'une masse critique spéciale, ce livre m'aura bien intriguée d'abord, puis malheureusement bien déçue et ma voix je crois va être plutôt dissonnante parmi les nombreuses critiques élogieuses que j'ai pû lire ici et là.
Car sans être complètement désanchantée, cette chronique risque d'être plus partagée que beaucoup.

Alors, intriguée oui... Toujours quand je m'apprête à découvrir un nouvel auteur de fantasy. Et même si le point de départ m'avait paru manquer cruellement d'originalité - l'orphelin perdu dans un monde plein de danger -rien de rédhibitoire. Je commençais donc cette lecture espérant rapidement tourner la page qui amènerait le changement de cap dans ce schéma hyper classique. Qu'il s'agisse d'un événement, d'un personnage, d'une action, j'appelais avec ferveur la surprise, l'étonnement et pourquoi pas, l'émerveillement.
Mais rien de tout cela. Je continuais donc à suivre ce parcours initiatique d'un jeune garçon d'une dizaine d'années, que certes la vie n'épargne pas mais qui ne se démarque jamais assez pour me le rendre passionnant. Pourtant, "L'enfant de poussière".... Quel joli titre ! Et quelles promesses contenues dans ces quelques mots.
Promesses non tenues, l'ennui avait fini par me gagner et certains passages m'ont demandé bien des efforts pour ne pas abandonner ma lecture.
Peut être un lecteur moins aguerri au genre serait plus indulgent. Car oui, l'écriture est belle, enlevée, rythmée et empêche le désintérêt total. Dommage que la plume soit si souvent mise au service de descriptions dignes du meilleur guide touristique de l'année tant elles sont omniprésentes et prennent le pas sur l'action. Quand action il y a....

Alors non, l'originalité n'est pas une condition absolument nécessaire pour me permettre d'apprécier une lecture. J'ai toutefois besoin de ne pas avoir cette impression latente de RElecture.
L'arrière plan géo politique, peu détaillé manque d'épaisseur et lorsque la guerre survient, ma foi, on est un peu perdu dans le pourquoi et le où. En tout cas, je l'ai été.
Reste que les personnages sont attachants, l'ébauche du mystère quand aux origines de Sylfe intrigant, que les différentes tribus font clairement penser à une mythologie nordique familière et prisée. Et que les cinquante dernières pages raniment à elles seules un intérêt trop vite éteint à mon goût.
Dommage aussi que l'on reste à ce point sur notre faim pour ce qui concerne la stryge et le Deïsi, ébauche d'un bestiaire et d'une mythologie qu'on ne fait que survoler. D'accord c'est un premier tome et l'auteur ne fait que poser les bases et commence juste à construire son intrigue mais trop de compte goutte à mon goût.
Alors sans doute beaucoup vont me trouver sévère pourtant je n'exclue pas de lire la suite de ce cycle car comme dit plus haut, les cinquante dernières pages ont su réveiller mon intérêt et les personnages sont assez intéressants pour que j'aie envie de connaître leur sort. L'écriture aussi est un réel point fort. Beaucoup de choses prometteuses. A suivre donc....
Un grand merci dans tous les cas à Babelio et aux Editions Au diable vauvert pour cette découverte.....



Commenter  J’apprécie          100
La fantasy n'est à priori plus mon style de prédilection. J'en ai lu pas mal il y a quelques années puis au fil du temps, me suis lassée en raison du côté un peu répétitif que je retrouvais systématiquement (une quête, des héros toujours assez semblables, qu'ils soient homme ou femme, un héro malmené par la vie, souvent orphelin, des cités médiévales, très fréquemment plusieurs tomes avec une histoire à rallonge, une histoire d'apprentissage où notre héro(ïne) en ressortira invariablement malmené mais plus fort,...).

Enfin, guidée par les nombreux avis positifs sur ce roman, je me suis décidée à replonger un instant dans ce style littéraire.
Après lecture, plusieurs choses à dire.

- Premièrement, il s'agit du premier tome d'une saga qui promet de nombreux volumes (cela pourra en intéresser certains, en décourager d'autres)
- Deuxièmement, l'écriture est très belle. La lecture est fluide, le rythme présent et les descriptions plaisantes sans être trop longues
- Troisièmement, malgré toutes ses qualités, ce roman n'échappe malheureusement pas à de nombreux stéréotypes et répétitions trop souvent vues en fantasy, ce qui était ma crainte de départ et la raison pour laquelle je m'étais détachée de ce style au fil des années.
Au final, je ressors donc de cette lecture en ne pouvant que reconnaitre les talents d'écriture de l'auteur mais en me confortant dans le côté prévisible et répétitif de ce genre de littérature. Ce n'est bien entendu que mon avis et celui ci n'est orienté que par mon coeur de lectrice. Je ne doutes pas que ce style puisse plaire à d'autres.
Commenter  J’apprécie          92
Un bouquin parfaitement dans la lignée de la Fantasy francophone : très bien écrit, mais présentant à mon goût une triste absence d'intrigue et de construction narrative.

Le personnage principal subit l'histoire. Il se passe ça, alors il réagit. Puis il se passe ci, il réagit. Et là on l'amène à tel endroit, et là il lui arrive cela. Donc on a vignettes sur vignettes, sans qu'elles ne soient véritablement liées par un fil conducteur. Oui, elles sont très bien écrites, oui le monde est très travaillé... mais ce n'est pas suffisant pour moi.

En fait, j'ai eu l'impression d'être sur un forum RP, et de lire le message de présentation d'un personnage où son passé est expliqué et raconté. Ce qu'on prépare avant de pouvoir jouer avec le personnage. C'est cool, c'est bien écrit (encore) mais pour moi ce n'est pas une histoire.

J'ai cru que ce n'était peut-être que le cas du premier tome, et qu'ensuite l'histoire commencerait. Mais non, le second tome est exactement pareil, et j'ai donc abandonné ce cycle.
Commenter  J’apprécie          70
Le héros est un petit garçon de huit ans appelé Syffe. C'est un nom pour le moins ironique : comme les Gaïches et les Païnotes, les Syffes sont un peuple malaimé à Corne-Brune pour des raisons migratoires : fuyant un grand danger, ils sont arrivés jusqu'aux pieds de la forteresse, se sont installés non loin et ont commencé à faire du commerce. Sapant sans le vouloir l'hégémonie financière de la bonne société de Corne-Brune… Bonne société qui a pris très personnellement cet affront.
C'est donc dans un contexte raciste que grandissent Syffe, Merle, Brindille et Cardou, les quatre orphelins nourris et logés par la veuve Tarron. Insouciants, les enfants n'en ont cure : ils s'aiment comme frères et soeur, mangent suffisamment pour survivre (même si la faim est une vieille compagne) et s'amusent d'un rien.
Jusqu'au jour où, pour impressionner Brindille, dont il est peut-être un peu amoureux, Syffe se met à voler à l'étalage pour lui faire des cadeaux. Il se fait prendre la main dans le sac par la pire personne qui puisse : le première-lame Hesse, réputé pour n'avoir aucune amitié pour les enfants. Mais ce dernier passe un pacte avec lui : on oublie cet événement, et en échange tu seras mes yeux et mes oreilles dans Corne-Brune et la Cuvette (où vivent les clans).
Car des enfants dits « teintés » (c'est-à-dire, « tatoués », un mot péjoratif chez les Corne-Brunois pour dire qu’ils sont immigrés) ont disparu à quelques semaines d’intervalle, et la tension monte dangereusement entre la noblesse et la Cuvette.

C'est un contexte très appétissant pour moi, qui aime voir des sujets de société traités dans les romans de fantasy – comment ne pas penser à la France et à ses problématiques migratoires ? Mais curieusement, la mayonnaise n'a pas pris.
Pourquoi cela ?
J'ai connu un démarrage quelque peu ardu. L'auteur nous plante le décor en deux-deux, nous donne des brochettes de noms à retenir (Carmide, Parse, Royaume-Unifié, Haute-Brune, Basse-Brune) et consacre une bonne partie du deuxième chapitre à relater l'histoire du pays comme dans un cours magistral. Ça manquait un peu de vie, et ça m'a rebutée. J'aurais préféré que ce soit la veuve Tarron qui donne une éducation de base à ses quatre orphelins – ce qui aurait permis de voir une interaction entre eux, peut-être même un échange dynamique. Cela m'aurait plus parlé que cet étalage de connaissance brute.
Non content d'être le protagoniste, Syffe est également le narrateur, et ça m'a dérangée plus d'une fois. Par moment, ses actions sont celles d'un enfant de six ans (quand il s'endort si brusquement dans les bras d'un inconnu qu'on dirait qu'il a été drogué) et d'autres on lui donnerait le double de son âge – notamment dans ses interactions avec Brindille, qui, elle aussi, donne l'impression d'être une jeune fille plutôt qu'une fillette.
Et puis, je sors tout juste de la lecture d'une grande saga qui m'a emportée. Je crois que c'était une erreur de timing pour moi : quelques mois plus tôt ou plus tard, et mon jugement aurait sans doute été beaucoup plus conciliant. C'est d'autant plus flagrant que les deux romans ont beaucoup de points communs, mais que la comparaison est en faveur du premier – qui n'est autre que L'Assassin royal. Les deux héros sont très semblables, le première-lame Hesse m'a fait penser à Burrich, Nahirsipal à Umbre, Duranne Misolle à Royal, Barde à Subtil, Brindille à Molly, etc. Et l'univers y est plus abordable, puisqu'évoqué petit à petit au travers des leçons et des voyages de Fitz.
Pour finir, l’histoire n’avançait pas assez vite à mon goût. Les cinquante premières pages étaient particulièrement laborieuses. Mon intérêt a grimpé suite à l’apparition de Hesse, mais est très vite redescendu quand j’ai compris que les changements n’allaient pas être drastiques pour le héros. Au lieu de vadrouiller dans la nature, de jouer avec Merle, Cardou et Brindille ou encore de voler de la nourriture, il remplit quelques fois des missions d’observation sans en comprendre les tenants et aboutissants.

Ce que je reproche au roman, c’est donc son rythme.

Je suis cependant consciente des qualités du roman : une belle écriture, un décor réfléchi et bien pensé, et un protagoniste qui promet de devenir complexe. J’ai beaucoup aimé nombre des seconds rôles : Hesse, pour sa volonté de bien faire et sa mauvaise réputation à cause d’une sordide affaire qui date d’il y a trois ans ; Driche, pour son enthousiasme, sa franchise et son affection sincère pour le héros ; Nahirsipal, pour sa bienveillance, sa bonhomie et ses connaissances encyclopédiques ; Frise, pour sa fierté et les histoires qu’il raconte à Syffe. Ils sont complexes, humains.
Peut-être le relirai-je plus tard et mon avis sera plus enthousiaste, à l'instar de la plupart des personnes qui l'ont lu.
Un conseil pour ceux qui n’ont pas encore découvert ce livre : NE LISEZ PAS LA QUATRIÈME DE COUVERTURE. Même en ayant lu presque 300 pages, je viens de me faire spoiler.
Commenter  J’apprécie          60
Syffe est un jeune orphelin livré à lui même.
On pourrai le plaindre mais Syffe ne se voit pas comme cela : il est heureux, il a une famille d'adoption avec Brindille, Cardoue et même la veuve Taron, leur tutrice.

Mais Syffe grandit et le destin qu'il s'est tracé ne va pas être celui qu'il rêvait. Il va grandir et en grandissant il va devenir un autre, il va s'endurcir, apprendre des meilleurs pour devenir un homme.

L'histoire est palpitante, elle est intriguante, surnaturelle. D'habitude je raffole de ces histoires là, j'aime m'évader avec le héros, le voir grandir, le consoler mais là j'avoue que je ne suis pas arrivée à entrer dans l'histoire. Cela m'a paru long à s'installer, cela manquait de rythme à mon goût.

Je vais quand même attendre le deuxième tome et qui sait j'aurai peut être plaisir à retrouver Syffe?

Je remercie Babélio et les éditions Au Diable Vauvert de m'avoir permis de découvrir un auteur que je ne connaissais pas.
Commenter  J’apprécie          50
Suis-je passée à côté de l'enfant de poussière ? Peut-être car je n'ai vraiment pas accrochée.
J'ai trouvé le début laborieux, la mise en place de l'univers un peu longue et sans relief. Puis j'ai ensuite suivi Syffe dans ses déconvenues à Corne-Brune avec plus de plaisir. Il y avait enfin du rythme, des intrigues, du coeur. Malheureusement ce souffle est vite retombé pour moi à la sortie de Corne-Brune. On aurait dit qu'un autre roman commençait, un huis-clos auquel je ne m'attendais pas et qui m'a semblé particulièrement long. Sans parler de la guerre à la fin… Là encore trop long, trop loin du départ.

Au final, c'est un livre trop convenu à mon goût : récit initiatique classique, figure paternelles déjà vues, intrigues politiques basiques... Rien de pétillant. Dommage car le style de Patrick K. Dewdney est plutôt agréable.
Commenter  J’apprécie          50





Lecteurs (1844) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2517 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..