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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cette élégante novella est assez inclassable. Elle relève évidemment des littératures de l'imaginaire, et elle n'est ni dans le registre du fantastique ni dans celui de la fantasy. Science-fiction alors ? Difficile, quand la science est absente -- les "engineurs" avouent eux-mêmes ne pas comprendre ce monde qu'ils se contentent d'entretenir tant bien que mal.

En fait, Paul di Filippo cabosse soigneusement un miroir pour qu'il devienne déformant, et se/nous regarde dedans. le résultat est tout d'abord un univers tout à la fois très étrange et étrangement familier, une des grandes réussites de cet ouvrage. La ville-rue, c'est un cadre si réussi, un sens du merveilleux si abouti qu'on ressent un pincement à le quitter, tant il a de potentiel encore ! On se prend à rêver d'autres récits prenant corps dans celui de ce concret qui est presque une abstraction, ligne infinie, tore ou ruban de Möbius. Ne rêvons pas trop, le texte a été écrit en 2003, et depuis, aucune nouvelle de cet univers.

Mais la ville-rue, ce n'est pas qu'un univers extraordinaire, c'est aussi un texte qui, l'air de rien, aborde de nombreuses thématiques, par petites touches, sans lourdeur aucune : les littératures bien sûr, mais aussi les différences culturelles, les addictions, la culpabilité et j'en passe. Paul di Filippo se retient de nous asséner ses convictions et se contente de poser des questions, "je pose ça là, vous en ferez ce que vous voudrez".

Et tout ça en nous racontant bien sûr une vraie histoire, une tranche de vie qui sait intéresser, émouvoir, et nous faire tourner les pages sans nous en rendre compte. La dernière page arrive trop vite, et je crois bien que je relirai ce livre, pour le plaisir, et certainement y trouver encore un peu de grain à moudre.

Pour une analyse plus fine que mon simple ressenti, je vous encourage à aller voir la critique très aboutie de Feydrautha sur L'épaule d'Orion.
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Imaginez une ville n'ayant qu'une Avenue, infiniment longue, sur laquelle sont construits les Blocks, immenses quartiers d'habitation. D'un côté la Voie, par laquelle les Trains transitent les denrées, de l'autre le Fleuve, où ce sont les bateaux qui ravitaillent les différents arrondissements. Au-delà de la Voie et du Fleuve, le royaume des morts où les défunts sont emmenés par les Psychopompes... Bienvenue dans la Ville-Rue.

C'est par l'entremise de Diego, un auteur de Cosmos-Fiction que nous allons parcourir et découvrir cet étrange territoire où deux soleils se disputent le ciel. le voyage se fera en compagnie de son amante Volusia, pompière voluptueuse et survoltée, de son ami Zohar toujours en frange de la légalité et de son père à l'article de la mort. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le seul véritable personnage est la Ville-Rue.

Un récit sans réelle intrigue mais avec de nombreuses réflexions sur notre monde en général et sur celui de l'édition en particulier. La Ville-Rue est en fait un miroir de notre société et Diego n'est rien d'autre que l'alter ego de Paul di Filippo. L'auteur mélange donc les deux réalités, règle ses comptes avec le monde littéraire et promeut les littératures de l'imaginaire là-bas comme ici. Mais Paul di Filippo ne s'arrête pas à son domaine de prédilection puisque dans cette courte novella, il aborde de nombreuses thématiques : économie, technologie, métaphysique ou philosophie sans oublier les relations humaines entre les élites et le peuple ou les différences culturelles entre les différents Blocks.

Passionnante de bout en bout, la plongée dans la Ville-Rue est tout simplement fantastique. Après quelques pages d'adaptation, le récit devient fluide et limpide, les descriptions de cette étrange ville sont à couper le souffle, l'immersion intense. On ne regrettera au final que le voyage ait été aussi court.



Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Un an dans la Ville Rue, c'est peu, trop peu.
Cette nouvelle allie des personnages et des situations attachantes et fantastiques , et un univers riche en possibilités.
Comme d'autres lecteurs l'ont déjà écrit on aurait envie de développements et d'intrigues secondaires dans cet univers.
A l'image des idées de récits que le personnage note pour ses futurs romans .
Car cette nouvelle est aussi et avant tout un hommage ou un clin d'oeil aux récits de l'imaginaire, et à leur importance pour ceux qui souhaitent les aborder avec passion et ouverture d'esprit.
Quel merveilleux thème pour cette merveilleuse collection qu'est Une Heure Lumière.
Entrez dans la ville Rue sans hésiter .
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Un an dans la Ville-Rue est une novella de Weird Fiction de Paul di Filippo dans laquelle l'auteur met en scène une ville à l'immensité vertigineuse, dans laquelle vit un écrivain, Diego Pratchen, dont le parcours éditorial et les pérégrinations établissent une réflexion métafictionnelle sur la littérature de genre.
Je tiens à remercier Pierre-Paul Durastanti pour son travail de traduction sur ce récit, dont je vous recommande chaudement la lecture !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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