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sur 997 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Titre : les prisonniers de la liberté
Auteur : Luca di Fulvio
Editeur : Saltkine
Année : 2019
Résumé : 1913, trois jeunes gens embarquent pour l'Argentine. Fuyant la misère et la cruauté des hommes, Rosetta n'a d'autre choix que d'abandonner sa ferme. Rocco lui, refuse de se soumettre à la mafia locale et s'embarque aussi sans espoir de retour. Reste Rachael, la petite juive embarquée par Amos le terrible proxénète. Arrivée à Buenos-Aires, la gamine vend ses cheveux pour subsister et se fait passer pour un garçon, seul moyen pour elle de tenter de survivre dans une ville aux allures d'immense bordel à ciel ouvert.
Mon humble avis : L'année 2016 fut marquée par la découverte d'un auteur de grand talent : Luca di Fulvio. Je garde de la lecture du gang des rêves un souvenir extraordinaire et depuis, chaque année, je tâche de ne rien rater des nouvelles publications de cet auteur italien. En 2017 ce fut les Enfants de Venise, une saga intéressante bien que dépourvu du souffle qui faisait du premier opus de l'auteur un grand roman. L'année suivante la parution du soleil des rebelles allait me laisser sur ma faim, c'est le moins que l'on puisse dire, avec la tenace impression qu'à chaque nouvel parution, l'auteur perdait un peu de son aura. Et puis cette année Les prisonniers de la liberté, un pavé, une saga qui était censée contenir tous les thèmes chers à Di Fulvio et dont j'attendais beaucoup. Soyons clair ce fut encore une fois une déception, une relative déception dirons-nous et je vais tenter de vous en expliquer les raisons. Tout d'abord, il faut reconnaître à Di Fulvio un talent de conteur hors-pair, un savoir-faire indéniable pour imaginer des destins ballotés par des circonstances contraires. Après l'immigration aux Etats-unis, la renaissance à Venise, l'auteur situe cette fois-ci son histoire dans les bas-fonds de Buenos-Aires et si dans les bouquins précédents les lieux jouaient un rôle majeur, l'Argentine n'est ici qu'une toile de fond à peine esquissée. C'est dommage, mais ce n'est pas tout. Si la lecture des prisonniers de la liberté est agréable, comment ne pas regretter l'aspect caricatural et le manichéisme des situations et des personnages ? Dans ce roman les gentils sont TRÈS gentils et les méchants TRÈS méchants, et la fin… J'aime mieux éviter de parler des dix dernières pages de ce texte qui sont, à mon humble avis, loin d'être digne d'un tel auteur. Les thèmes chers à Di Fulvio – immigration, extrême pauvreté, rédemption, féminisme, résilience – sont omniprésents dans ce bouquin, mais encore une fois traités avec peu de finesse et l'impression, tenace, que l'auteur applique des recettes éprouvées mais dont les ficelles sont ici, trop grosses et voyantes. Encore une fois quel dommage. Dommage pour l'auteur romain qui semble s'essouffler, dommage pour cette déception, alors que j'attendais beaucoup de ce bouquin. Suite au prochain épisode…
J'achète ? : Je viens de lire quelques chroniques sur le net et, à part quelques avis mitigés, les lecteurs s'accordent à penser que les prisonniers de la liberté est un grand roman. Vous l'aurez compris ce n'est absolument pas mon avis et je conseille à ceux qui n'ont jamais lu Di Fulvio, d'acquérir le gang des rêves qui est, pour moi , et de loin, le meilleur roman de cet auteur.
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Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Ce roman est le quatrième de Luca di Fulvio que je lis et je dois dire que c'est celui qui m'a le moins plu . ​
Trop de manichéisme et des personnages trop caricaturaux à mon goût ; les bons sont très bons , admirablement charitables , superbement solidaires , débordant de bons sentiments ...
Quant aux méchants , on ne voit pas pire ; ce sont d'horribles criminels , impitoyables , cruels et sadiques .
Trop c'est trop ...l'intrigue en perd toute crédibilité .
J'ai été étonné de voir que des migrants fraîchement débarqués à Buenos Aires maîtrisent l'espagnol en très peu de temps ...une adolescente parlant russe ou yididish publie même , en espagnol , des articles dans un grand quotidien et lit des romans sans difficulté ( en espagnol ou en italien ...) .
Au regard du plaisir que j'avais eu en lisant « Le gang des rêves »
et «  Les enfants de Venise » , c'est avec beaucoup de déception
que je referme « Les prisonniers de la liberté » .
Je n'ai pas été emporté .
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J'hésite un peu à publier ce billet compte-tenu des avis dithyrambiques de la quasi-totalité des lecteurs de Babelio. Tant pis, je me lance.
J'ai reçu ce roman en cadeau. Je ne l'aurais pas choisi sachant que j'avais été très déçue par Les enfants de Venise, après avoir été emballée par le Gang des rêves. L'auteur a du mal à se renouveler, il met en scène des personnages qui débutent mal dans la vie, leur fait vivre de folles aventures en multipliant les péripéties, parfois plutôt gores, pour une issue heureuse. Les héros sont bardés de toutes les qualités et les méchants très cruels ! le tout écrit dans un style lapidaire, qui n'évite pas les clichés et renforce les stéréotypes.
Bref, je suis entrée sur la pointe des pieds dans ce nouvel opus de l'auteur fleuve, décédé bien trop jeune. Et puis, finalement, je me suis laissée embarquer vers la 300ème pages, prise par les aventures des personnages principaux : Rocco, Rosetta et Raechel, arrivés sur la terre Argentine, venus de Sicile pour les deux premiers et de Pologne pour la dernière. Immigrés contre leur gré, victimes de la mafia, du racisme ou de la loi du plus fort ; ayant souffert dans leurs chairs et dans leur coeur, ils vont trouver à Buenos Aires une autre forme de misère et de violences sociales.
Luca di Fulvio manifeste une tendresse certaine pour ces personnages que la vie n'a pas gâté, il les transforme en héros du quotidien et dénonce ainsi toutes les formes de domination. Il est un très bon conteur même si je regrette qu'il utilise les mêmes recettes, rendant l'ensemble assez prévisible.
Bref, un roman fleuve, distrayant et qui sied à l'été mais sans plus pour moi.
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Ah Luca di Fulvio...

Après avoir eu un coup de coeur pour son Gang des rêves, j'avais réitéré avec ses Enfants de Venise, qui m'avaient malgré tout un peu donné une impression de déjà vu dans le scénario.
Et je me suis encore laissée embarquée dans cette fresque au coeur de Buenos Aires du début du XXème siècle.

Pour ceux qui ont la flemme de lire mon avis jusqu'au bout, je résume :
1. Cela n'égale pas le Gang des rêves.
2. C'est aussi manichéen qu'un conte pour enfant ou un bon Star Wars,
3. C'est inspiré de faits hélas réels.
3. Malgré tout on se laisse emporter par une lecture facile et des personnages attachants.

Eh oui on se laisse emporter, rêvant que les gentils gagnent et que les méchants crèvent dans d'atroces souffrances. Aussi atroces que celles qu'ils ont infligées aux gentils.
On se laisse emporter par cette poignée de héros qui ont décidé un jour de changer le monde sordide en pays des bisounours et qui y parviennent.

Ah si la vie était aussi simple que dans les romans de Luca di Fulvio...

Mais on se dit quand même qu'il en fait un peu trop. Tant dans les horreurs que dans la résolution des soucis comme d'un coup de baguette magique. Un peu de subtilité, de finesse, de demi-teintes, que diable !

Je déclare officiellement donc, que je suis en phase d'indigestion de monde manichéo-Fulvien. Il va donc falloir que je laisse passer un peu de temps avant que j'en ouvre un suivant...

Alors, faut-il le lire ? Oui, mais jamais 2 Fulvio à la suite, sous peine d'une impression de "déjà vu".





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Le Gang des rêves, Les Enfants de Venise ou encore le Soleil des rebellesLuca di Fulvio est un grand auteur. On le savait déjà. Il y a quelques semaines, l'auteur italien est venu se frotter à nouveau à ses lecteurs avec Les Prisonniers de la liberté, son nouveau roman publié chez Slatkine & Compagnie. Lettres it be vous offre sa critique !

# La bande-annonce

1913, trois jeunes gens embarquent pour l'Argentine. La rebelle Rosetta fuit son village italien. A la mort de ses parents, harcelée, elle n'a eu d'autre choix que d'abandonner sa ferme. Rocco, fier et fougueux jeune homme, laisse derrière lui sa Sicile natale. Il refuse de se soumettre à la Mafia locale. Raechel, petite juive russe, a vu sa famille décimée dans un pogrom. Elle n'emporte avec elle que le souvenir de son père. le nouveau monde les réunira.

Après New York, Luca di Fulvio nous emmène à Buenos Aires. Un parcours semé d'embuches, où amitié, amour et trahisons s'entremêlent… Un grand Di Fulvio.

# L'avis de Lettres it be

Trois personnages, trois destins, une histoire. Pour son nouveau roman, Luca di Fulvio fait le choix d'un trio. Raechel, Rocco et Rosetta, ce sont eux que nous allons suivre au fil des centaines de pages que compte ce livre. Très vite basculés, bousculés, ces personnages vont devoir affronter la dureté du monde, ici et surtout là-bas. Malfrats, violences en tous genres, vols et agressions… Les obstacles sont nombreux, et toujours plus noirs. Trois périples, face au danger et à l'exil, qui n'en formeront bientôt plus qu'un…

C'était un retour attendu. Après les immenses succès rencontrés avec le Gang des rêves ou Les Enfants de Venise, ce nouveau livre de Luca di Fulvio était attendu de pied ferme. Malheureusement, les attentes devaient être un peu trop élevées, ou alors la recette un peu trop surannée. La mécanique est devenue un peu trop évidente, les rebondissements attendus et les personnages similaires. Peut-être est-ce parce que nous avons trop goûté aux précédents romans, qui sont encore frais dans la mémoire. Ou peut-être est-ce parce que Luca di Fulvio surfe sur sa jolie vague.

Quoi qu'il en soit, une fois la déception passée d'un manque de nouveau, Les Prisonniers de la liberté marque quand même de nombreux points. de toute évidence, il constituera une porte d'entrée idéale pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de se frotter à l'auteur italien. Pour les autres, pour les vieux de la vieille, on lira ce roman avec plaisir. Juste un peu moins qu'à l'accoutumée.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Ils sont trois à vouloir quitter l'enfer dans lequel ils ne se voient pas d'avenir. Ils s'appellent Raechel, Rocco et Rosetta. La première est rescapée d'un pogrom où son père est tombé, Rocco, lui, fuit la mafia sicilienne à laquelle il refuse d'appartenir et Rosetta a tout perdu dans son coin d'Italie. Ils s'embarquent pour le Nouveau Monde, de l'autre côté de l'océan, espérant que le destin leur sera favorable. Mais en 1912, débarquer en Argentine n'est pas la panacée quand personne ne vous attend...

Cette fois, Luca di Fulvio s'attaque à un pan de l'histoire un peu méconnu de notre côté de l'Atlantique: le sort des immigrés, surtout des femmes, à Buenos Aires au début du 20e siècle.
Si la trame de fond est en soi intéressante et qu'elle permet de mettre en lumière certains événements qui méritent d'être transmis pour mémoire, on regrette assez vite de ne voir de l'Argentine que les quartiers malfamés truffés de bordels et les abords du port, tout aussi malfamés, et gangrénés par la mafia. Bien entendu que tout cela à existé mais ici, on a l'impression que tout se résume à ça.

Ce sentiment que l'ensemble est biaisé dès le départ a persisté chez moi tout au long de ma lecture. En effet, tout m'a semblé assez caricatural et j'ai eu une impression de surenchère constante dans le malheur et l'innommable. Pour exemple, toute la partie argentine avec le Baron, était, de mon point de vue, uniquement là pour s'enfoncer encore un peu plus dans le mal à l'état brut. Cet axe n'a servi ni l'intrigue, ni son contexte.
L'escalade dans la violence, surtout celle faite aux femmes, était telle que la fin m'a paru presque en décalage avec l'ensemble tant la rupture avec le ton du reste du roman était brutale.

J'aime beaucoup l'auteur, mais, là, c'était too much
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Cet auteur est très talentueux, mais il semble devenir linéaire. J'aime ses récits mais la trame de base reste sensiblement la même que dans ses précédents livres. Du coup, je me suis un peu ennuyée. Même si l'histoire, l'époque, les lieux sont différents, même si on s'attache d'emblée aux personnages principaux, il n'y a pas de grandes surprises. C'est un très bon roman, et malgré certaines longueurs, la lecture est agréable, l'écriture fournie en détails qui nous entraînent dans son voyage. On reste tout de même loin de l'excellent Gang des rêves. Je reste sur ma faim.
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Le roman s'ouvre sur l'histoire de trois personnages vivant dans l'Europe du début du XXème siècle. D'abord Rosetta Tricario, jeune sicilienne qui cultive seule les terres de sa famille et dont l'indépendance suscite l'hostilité des autres villageois. Ensuite Rocco Bonfiglio, fils d'un homme de main de la mafia palermitaine, qui aspire à devenir mécanicien et ainsi rompre le pacte liant sa famille à la mafia. Enfin, Raechel Bücherbaum, petite fille juive née dans un pogrom en Pologne, qui est passionnée par la lecture et l'écriture malgré les prescriptions du rabbin de sa communauté. Qu'est-ce qui rassemble ces trois personnages en apparence si différents, et les poussera à prendre le chemin de l'exil vers Buenos Aires ? 

[Spoiler alert :-)]

L'intrigue débute en 1912 et se déploie sur deux années au cours desquelles nos trois personnages vivront une série d'événements qui les conduiront à se dresser contre l'injustice de leur situation et à affronter les symboles de cette injustice pendant tout le temps que durera leur quête de liberté. Chaque personnage est ainsi confronté à un antagoniste qui lui permettra de mener une réflexion sur sa propre condition et à lutter pour en sortir. Dans ce contexte, le baron Rivalta di Neroli, les chefs Mimi puis Tony Zappacosta et Amos Fein sont les antagonistes de nos personnages et permettent d'illustrer leur opposition contre une institution ou une communauté qui les opprime. Ainsi, Rosetta s'élève contre le baron Rivalta di Neroli qui tente de spolier ses terres et qui représente une classe d'aristocrates nantis pouvant perpétrer crimes et violations contre les classes populaires en toute impunité. Rocco, quant à lui, est épris de justice et s'interroge tout au long du roman sur la possibilité de recevoir le crime par filiation. Il fait le serment de ne jamais prêter allégeance à la mafia, représentée ici par don Mimi (puis Tony) Zappacosta, mais devra déroger ponctuellement à ce serment par amour pour Rosetta. Enfin, Raechel (ou Raquel) s'oppose d'abord au rabbin de son shtetl qui interdit l'apprentissage de la lecture aux jeunes filles juives, réduisant ainsi leur condition à celle d'épouses soumises et effacées. Raechel rencontrera ensuite Amos Fein, un maquereau sans scrupule, qui profite de la pauvreté de ces mêmes jeunes filles pour les enlever à leurs familles et les réduire à l'esclavage sexuel dans un bordel de Buenos Aires. Derrière le rabbin et Amos se cache en réalité le combat de Raechel contre sa propre communauté et le poids des traditions imposées aux femmes par celle-ci. Nos trois personnages, contraints de fuir pour échapper à leur condition prennent le chemin de l'exil à bord du même bateau en partance pour Buenos Aires et ainsi entrelacent leurs histoires et leurs quêtes de justice et de liberté.
 
Dernier livre de Luca di Fulvio, Les Prisonniers de la liberté est un roman plutôt facile à lire. Il est présenté comme un roman fleuve, très prenant, dans lequel je n'ai cependant pas réussi à être totalement plongée. Les personnages principaux m'ont semblé un peu stéréotypés, superficiels et surtout très prévisibles. J'ai trouvé que les multiples péripéties et les rencontres avec des personnages plus ou moins importants rythmaient bien le récit. Néanmoins, certaines scènes m'ont semblé convenues, exagérément trash, trop longues et n'apportant que très peu de valeur au récit. Enfin, plusieurs thèmes très riches tels que le féminisme, la lutte contre les inégalités et l'histoire de l'immigration en Argentine, apparaissent en filigrane du roman mais l'auteur ne fait que les effleurer, ce qui laisse un petit goût de frustration. Enfin, le roman évoque aussi une page de l'histoire de Buenos Aires (et de la construction de l'Argentine avec son caractère multiculturel) et suggère son caractère coloré, gigantesque et palpitant. 

Conclusion, je n'ai pas été conquise par ce roman et j'ai trouvé le temps un peu long en le lisant, malgré le sujet intéressant et l'intrigue jalonnée de nouveaux personnages et d'événements. J'ai refermé le livre avec un petit goût de déception en me disant que j'attendrai un peu avant d'entamer Les Enfants de Venise, du même auteur.  


  
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Après nous avoir emmené dans le New York des années 20 avec « le Gang des rêves », Luca di Fulvio nous fait découvrir Buenos Aires à travers un trio de personnages : Raechel, Rocco et Rosetta. Trois destins…pour une seule et même histoire. Très vite basculés, bousculés, ces protagonistes vont devoir affronter la dureté du monde: malfrats, violences en tous genres, vols et agressions. Les obstacles sont nombreux, et toujours plus noirs. Trois périples, face au danger et à l'exil, qui n'en formeront bientôt plus qu'un.

1913, trois jeunes gens embarquent pour l'Argentine. La rebelle Rosetta, obligée de fuir son village italien et d'abandonner sa ferme car harcelée depuis la mort de ses parents. Tout comme, Rocco, fier et fougueux jeune homme, qui laisse derrière lui sa Sicile natale car il refusait de se soumettre à la Mafia locale et Raechel, petite juive russe dont la famille a été décimée dans un pogrom.

Ils n'auraient jamais dû se rencontrer, mais Luca di Fulvio a décidé de les réunir dans ce roman d'aventures. Ils connaîtront tous un parcours semé d'embuches, où amitié, amour et trahisons s'entremêlent…

Luca di Fulvio reprend les ingrédients qui ont fait le succès de ses romans précédents : une toile de fond historique qui développe un épisode de l'histoire du peuple italien - ici l'émigration en Argentine au début du vingtième siècle - et des héros courageux qui défendent un idéal, l'émancipation des femmes et la lutte contre les violences qu'elles subissent. le tout est agrémenté de nombreux rebondissements : beaucoup de violence, des obstacles toujours plus difficiles à franchir, et quelques personnages abjects comme Amos, le baron et la princesse, mais aussi de l'amitié, de la solidarité, sans oublier une histoire d'amour. Il faut bien avouer que la mécanique est devenue un peu trop évidente, les rebondissements attendus et les personnages similaires.

Si l'effet de surprise n'est plus là pour les désormais fidèles lecteurs de Luca di Fulvio, « Les Prisonniers de la liberté » se lit d'une traite comme ses précédents.

Luca di Fulvio nous emporte dans un flot d'aventures très visuelles, dans un film écrit qui se déroule sous nos yeux : il faut dire que l'auteur, talentueux, est également scénariste.

Une fois la déception passée d'un manque de nouveau, notons que « Les Prisonniers de la liberté » marque quand même de nombreux points. La diversité des situations, cette plongée dans les ruelles de Buenos Aires, ce voyage permanent mené à vitesse grand V... de toute évidence, il constituera une porte d'entrée idéale pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de se frotter à l'auteur italien. Pour les autres, pour les vieux de la vieille, on lira ce roman avec plaisir… juste un peu moins qu'à l'accoutumée.

Malgré un schéma narratif quasiment identique à ses précédents ouvrages, la thématique d'émigration au XXè siècle reste parfaitement maîtrisée et la recette fonctionne bien… en dépit de l'absence de tout effet surprise et un manichéisme (gentils/méchants) particulièrement marqué.
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L'année dernière j'ai adoré le gang des rêves de L. di Fulvio, alors j'ai eu envie de lire d'autres romans de cet auteur. Mon choix s'est porté sur « Les prisonniers de la liberté » qui cette fois se passe en Argentine au début des années 1900.

On y suit le parcours de 3 personnages : Rocco, Rosetta et Raquel tous 3 jeunes, immigrés, pauvres et victimes de violences et brimades par des plus puissants qu'eux.

Mais cette fois la magie n'a pas si bien opéré : j'ai trouvé que le roman était vraiment long à démarrer, je l'ai aussi trouvé plus violent, parfois plus que ce qui me semblait nécessaire à l'intrigue.

Dans ce roman l'auteur va principalement dénoncer les conditions d'exploitation des femmes à Buenos Aires à l'époque, mais il résonne encore si fort avec la situation actuelle.

Ce ne fut pas une lecture désagréable, mais si vous souhaitez découvrir #lucadifulvio je vous conseillerais plutôt le gang des rêves.

Et si c'est l'Argentine qui vous intéresse, plongez-vous dans « Les dieux du Tango 
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