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4,28

sur 997 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Luca di Fulvio.

Rien que son nom est une promesse. Celle de partir pour un périple fort en émotions …

Car Luca di Fulvio est un merveilleux conteur, un raconteur d'histoires. Un vrai. Dès la première page tournée, on se laisse embarquer à la suite de ces destins hautement romanesques, jusqu'à la dernière ligne.

Nous sommes en 1912. Ils s'appellent Raechel, Rocco et Rosetta.
Raechel, adolescente dans le shtetl de Sorochyintsi, dont l'amour des livres n'a d'égal celui qu'elle porte à son père.

Rosetta, dont le seul tort est d'être née femme, d'être belle et de marcher la tête haute dans les rues d'Almaco, en Sicile.

Rocco, beau jeune homme valeureux, coincé dans un univers mafieux sicilien qu'il déteste.

Ils ne se connaissent pas mais décident tous trois de fuir une existence trop difficile. Destination Buenos Aires. Mais ce nouveau monde n'est-il pas pire que celui qu'ils viennent de quitter ?

Ivres d'être libres, ils vont vite découvrir que la terre promise recèle bien des désillusions mais ils finiront par se rencontrer et ne cesseront jamais de se battre.

Comme ces roses qui poussent dans la boue. Malgré tout.

Ils iront jusqu'à perdre leur identité, leurs racines, pour mieux se retrouver.
Je me suis attaché à ces héros, prêts à tout pour briser leurs chaînes, et qui vont croiser des monstres de cruauté et de perversion … En effet, un certain baron risque de vous faire dresser les poils sur la tête tant il est ignoble …

Au-delà d'une histoire pleine de rebondissements, de moments épiques ou tragiques, ce livre dénonce le quotidien de ces femmes dans un monde d'hommes. La misère y est sans fond et les filles de joie n'ont jamais aussi mal porté leur nom …

A mes yeux, cet écrivain est un magicien. Il captive tout au long d'un pavé qui se lit pourtant en un éclair. Tout est là.

L'auteur ne cesse jamais de peindre une fresque flamboyante, émouvante et captivante.

Il sera disponible dés demain en librairie et je ne peux que vous conseiller d'embarquer sans tarder !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Luca di Fulvio confirme sa soif d'ailleurs avec ce nouveau roman choral où l'on retrouve avec délice des personnages hauts en couleurs construits avec habileté, et où la thématique de la liberté, un de ses thèmes de prédilection, en est la voûte centrale.

Par chapitres croisés, les personnages, chacun à leur manière se racontent et tissent un lien invisible avec les autres.

On est emporté par le souffle constant qui accompagne la narration.
L'incursion dans un nouveau monde, où mafieux, maquereaux et dignitaires se livrent une guerre sans merci inspirées par l'écriture très imagée de Luca di Fulvio, nous transporte dans les cales les plus infâmes de Buenos Aires.

Le libre arbitre est aussi une notion importante car l'auteur cherche toujours à démontrer que tout est précaire, que tout est à réinventer et qu'il y a toujours une opportunité de se reconstruire, d'avoir une deuxième chance de trouver son chemin.

L'auteur italien dose parfaitement la tristesse et la beauté dans des pages qui éblouissent et serrent le coeur. L'humour bravache est de mise et des dialogues savoureux nous arrachent des sourires.

Si l'on cherche un livre qui peut à la fois émouvoir, faire bouillir de colère et porter une histoire, alors celui-ci y parvient admirablement bien.

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1912, Rosetta Tricarico a hérité de son père une petite terre à Alcamo, Sicile, que convoite le Baron Rivalta di Neroli. Après avoir vu ses bêtes égorgées, ses champs brulés et avoir été violée par trois inconnus, elle décide de céder à l'offre du cupide aristocrate et de s'enfuir en Argentine par le premier bateau, après avoir assommé ce dernier.
Raechel Bücherbaum a treize ans et vit avec son père dans un shtetl aux alentours de Sorochyintsi, en Russie. Lorsqu'une partie du village est massacrée, elle n'a d'autre choix que de s'enfuir et de rejoindre la caravane d'Amos, sombre personnage qui emmène les plus belles juives adolescentes qu'il a recueillies dans ses bordels en Argentine.
Le père de Rocco est mort en recevant la balle destinée à tuer son patron, Don Mimi Zappacosta, un parrain de la mafia. le fils souhaite devenir mécanicien mais le mafieux a d'autres desseins quant à son avenir. Pour ne pas céder et devenir lui aussi un membre de l'organisation, il accepte la proposition de partir à Buenos Aires chez le neveu du parrain.
Tous trois vont se retrouver sur le même bateau avec comme horizon l'espoir d'une vie meilleure mais tout ne se passera pas comme ils l'avaient prévu...
La saga de Luca di Fulvio a toutes les caractéristiques du très bon roman d'été, celui qui nous tient scotchés à chaque page, ardemment désireux d'en connaître les dénouements. C'est le roman idéal pour accompagner ses vacances.
Traduction d'Elsa Damien.
Editions Slatkine & Cie, Pocket, 780 pages.
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Les prisonniers de la liberté
Trois destins
Trois personnages principaux
Raquel, Rosetta et Rocco
Trois prénoms qui commencent par un R
Comme renaissance !
Renaître dans une nouvelle vie !
Alors ils quitteront tout, refuseront un avenir tout tracé !
Luca di Fulvio, que je ne connaissais pas, va m'embarquer pendant plus de 600 pages entre la Russie, l'Italie et l'Argentine.
Dès la première page, je sais que j'entre dans une lecture dure, violente !
Mais j'accompagne trois êtres prêts à tout pour conquérir leur liberté : alors je n'hésite pas !
Raquel, Rosetta et Rocco prennent le bateau pour l'Argentine.
Raquel treize ans juive russe voit son père adoré mourir dans un pogrom et n'a qu'un choix : s'enfuir !
Rosetta n'ayant connue que la violence des hommes, battue par son père, harcelée et violée dans son village Sicilien : son tort être belle, fière et rebelle !
Rocco fils d'un mafieux illustre, refuse de se soumettre à cette pègre et veut une nouvelle vie dans un nouveau monde !
Sauf que ce nouveau monde n'est pas différent, voir pire : l'extrême pauvreté, la mafia, corruption et la prostitution, rien n'est épargné dans cet enfer brûlant !
La vie des femmes est la plus horrible : elles ne peuvent qu'être des putes. Elles subissent des viols !
Et comme disait Sorj Chalandon aucun qualificatif ne doit être accolé au mot viol qui contient à lui seul toutes les horreurs ! Mais là en plus, ce sont des viols
multiples !
Ce sont des esclaves sexuelles, vendues comme du bétail.
L'exploitation des miséreux fait la richesse des forts.
Si l'histoire est une fiction les actes et l'époque sont bien réels.
Et là, après 300 pages de viols, sadisme, cruauté, j'ai posé ce livre : trop horrible !
J'étais même en colère car trop c'est trop !
Et putains, ces femmes n'en étaient pas ! courageuses, combattives, libres dans leurs têtes : elles avaient droit à leur humanité !
Et ces hommes prêts à les aider, voulant devenir différents !
Luca di Fulvio dont le talent est indéniable a senti que la limite du supportable était franchie.
Mais je ne voulais pas abandonner ces trois amis !
Car dans toute cette noirceur, il existe forcément une petite lumière : l'espoir que leur vie est digne de considération, une main tendue, l'entraide !

Alors, l'auteur va leur redonner la parole ! faire chanter l'humanité de ces personnages
Et il va m'offrir un tango pour la liberté :
"Dans ce monde, nous les misérables,
on est comme des morpions, on ne vaut que dalle,
commença doucement Tano avec une espèce de mélodie dans la voix, comme s'il chantait
au nom de tous les malheureux.
Le tango, c'est une manière de se planter là
et de dire aux autres :
"Regardez-moi ! Je suis là et je ne suis pas un morpion. Si je veux, je peux vous baiser. Et je peux même vous planter un couteau dans le ventre."

Et l'humanité, la générosité c'est Raquel, cette gamine de treize ans sachant lire et écrire : elle va agir dans l'ombre par son écriture, ses mots qui vont droit au coeur de tous.
"«  Je suis la fille sans nom. Je suis les yeux de ceux qui n'en ont pas. Je regarde ce dont les autres détournent les yeux.
Mais nous tous, nous devrions au moins apprendre à dire ensemble :
ce n'est pas juste ! "

Et j'ai terminé ce récit, cette extraordinaire aventure aux côtés de personnages fabuleux, vivant leurs émotions, cette force du sentiment d'autonomie et de dignité humaine !


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Commencez l'année avec un livre aussi perturbant par la cruauté des actes fait à ses femmes, n'était pas la meilleure idée du siècle.
J'ai souffert, j'ai eu envie que tout cesse, que tous ces porcs crèvent. Je suis violente, certes, mais moins qu'eux, moi, ce ne sont que des mots… Malheureusement beaucoup de jeunes filles sont encore vendues par ces monstres. Si je n'avais qu'un souhait pour cette nouvelle année, c'est que cette prostitution s'arrête et laisse ses jeunes filles « enfants » en paix…

Un livre à lire pour ne pas oublier…

Extrait :

Aujourd'hui, il reste cette tâche indélébile pour tous ceux qui savaient, mais rien n'a changé. Nous ne pouvons pas à notre tour détourner les yeux de ces esclaves venues d'Europe de l'Est ou d'Afrique, exposées comme des marchandises sur le trottoir.
En tant qu'homme, j'ai honte. J'essaie d'imaginer l'agonie de ces jeunes filles de Buenos Aires qui devaient se donner à 350 étrangers par semaine. Mais je crois que seule une femme peut l'imaginer.
L'histoire largement fictive de ce livre porte l'espoir que, d'une même voix, hommes et femmes dénoncent ensemble l'injustice.

Bonne lecture !

Et bonne année à tous mes ami(e)s virtuels anciens, nouveaux et futurs…
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Un nouvel auteur Italien que je découvre, hummm et quelle plume addictive, une traduction au top, bref une réelle envie de le lire.
Les prisonniers de la liberté, pas son premier roman mais j'avoue que c'est suffisant pour me donner l'envie de connaître sa plume et tenter l'un de ses précédents publiés aussi.
Rosetta, Rocco, Raechel, 3 personnages forts en courage, qui ont la ténacité de vouloir vivre malgré leurs traumatismes et qui embarquent vers le Nouveau Monde en 1912. Leur soif de liberté est loin d'être tranquille, ils vont connaître et découvrir les bas-fonds de Buenos Aires. Les réseaux de prostitition, le milieu mafieux, la drogue, la violence, l'humiliation, la discrimination et j'en passe, tout un contexte de noirceur à la limite de l'indigestion.
J'avoue avoir un peu peiné avec ce mélange fort manichéen, heureusement que les sentiments sont bien exprimés, les personnages psychologiquement bien travaillés sinon j'aurais déchanté très vite.
Mais je crois Mr di Fulvio que vous manipulez la plume avec la plus grande finesse et c'est ce qui me convainc aussi.
Je tenterai donc "les enfants de Venise" pour son lieu et contexte historique. J'aime le fait de me sentir envoûtée par une écriture aussi fluide et délicate.
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Les protagonistes de ce roman sont trois jeunes qui fuient un destin douloureux.

Rosetta la Sicilienne après un viol, elle a fracassé la tête d'un baron sorte de mollusque vicelard, elle est recherchée par la police. Elle veut aider, réparer les injustices, un moyen de laisser son passé derrière elle.
« Ainsi, des femmes avaient commencé à employer des termes dangereux comme justice et liberté, des mots qui sonnaient très bien dans la bouche des hommes, mais pas dans celle des femmes. Car chez elles, ces mots pouvaient en sous-entendre un autre, bien plus scandaleux, qui était égalité. »

Rachel la Polonaise 13 ans, après la mort de son père, fuit les abus de sa belle-mère et les règles rétrogrades de son village. Passionnée par l'écriture et la lecture elle rêve d'ouvrir une librairie.
« Et je ne vendrai pas un seul livre sans l'avoir lu avant. Je veux lire tous les romans du monde. »

Rocco pour échapper à la mort, jure d'être fidèle à la Cosa Nostra, mais il ne veut pas devenir un mafieux, il fuit Palerme en espérant échapper au destin que son père a gravé dans sa peau.
« La mafia, c'est comme la glu : une fois sur toi, tu ne peux plus t'en débarrasser. »

Tous les trois vont s'embarquer pour le Nouveau Monde dans l'espoir de se construire une autre vie. Nous sommes en 1912 et ils vont se retrouver dans les bas-fonds de Buenos Aires, une misère sans espérance, la faim, la crasse qui recouvre les corps, un dédale de rues, où les taudis s'entassent les uns contre les autres, une puanteur horrible. Les femmes considérées comme du bétail.

Luca di Fluvio nous raconte à travers l'aventure de ces trois personnages la vie des émigrants en Argentine au début du XXe siècle. Une narration forte où les scènes difficiles ne nous sont pas épargnées. Ce qui fait la force de ce roman c'est qu'il est basé sur des faits véridiques. Même si le lecteur ne s'ennuie pas, j'ai trouvé que cette guerre entre sociétés mafieuses où les morts se succèdent sans arrêt masque l'aspect le plus important de ce roman la condition des pauvres et notamment les femmes qui n'ont d'autres choix que de vendre leur corps.

Je n'ai pas retrouvé le même talent de conteur que dans ces deux romans précédents, le trait de certains personnages m'a semblé un peu excessif (le baron), certains passages sont à la limite de la romance mièvre, notamment la fin, d'autres sont peu vraisemblables comme la folie destructrice du baron. Au final, je n'ai donc pas été captivé par ce roman qui m'a semblé un peu trop long et répétitif.


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Tout le monde est d'accord sur le fait que Luca di Fulvio est un excellent conteur. J'ai beaucoup aimé ses précédents romans mais là j'ai eu du mal avec la description de toute cette violence et cette misère. J'ai lu vite fait les passages les plus durs, ce qui m'a fait perdre le fil assez souvent pour ne pas y revenir.
Certes, la violence est présente dans les autres romans alors c'est peut-être moi.
Il n'empêche que ses personnages sont toujours attachants (enfin les gentils, les autres sont monstrueux).
Malgré toute cette noirceur, Luca di Fulvio nous donne toujours l'espoir d'une vie meilleure, d'une deuxième chance même pour les plus malheureux.
Comme tous les autres, ce roman est bouleversant, l'auteur a un immense talent, c'est pourquoi je suis allée au bout de ma lecture et je mets 4 étoiles.
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Sans en connaître l'auteur j'aurais immédiatement deviné qui avait écrit Les Prisonniers de la Liberté ! Fidèle à ses premiers romans, Luca di Fulvio nous entraîne à nouveau dans un monde passionné, toujours avec la même trame même si le décors change dans le temps et l'espace. Cette fois nous sommes en Argentine en 1912. Les immigrés viennent y trouver une vie meilleur et fuient un vieux monde qui les a malmenés. Ce Nouveau Monde n'est cependant pas l'Eden et on y découvre le calvaire de la prostitution, la violence de la mafia et la pauvreté. On retrouve des enfants meurtris mais de la trempe des héros, des êtres misérables par leur statut mais des princes par leur richesse intérieure, des personnages avides de liberté et d'égalité et bien sûr l'Amour! Parallèlement, ce monde côtoie des brutes cruelles ,perverses à souhait qui apportent le piment nécessaire pour mettre en valeur nos protégés! Il est vrai que tout ceci est bourré de bons sentiments, de clichés...et pourtant je ne peux m'empêcher de plonger tête baissée dans la lecture et d'en éprouver milles émotions!! C'est le talent de Luca di Fulvio qui me fait oublier mon regard critique et cartésien pour être entièrement réceptive à ses personnages totalement attachants. Rocco et Rosetta, Raquel, Libertad, Tano et Assunta, Louis etc restent auprès de moi bien que la dernière page soit tournée.
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L'histoire de ce roman commence au début du XXème siècle.
Nous suivons trois personnages qui, depuis Palerme, vont embarquer pour Buenos Aires – Argentine, en quête d'une vie meilleure et dans l'espoir de gagner la liberté dans ce Nouveau Monde comme tant d'autres migrants sur ce Transatlantique en 1913.

Une liberté qui sera chère à atteindre, nos héros bravant les embûches durant leurs parcours de vie semés d'épreuves terribles mais aussi d'amour et d'amitié, de force et de courage.

Dès les premières pages du roman, le ton est donné sur le véritable chemin de croix entrepris par Rosetta, Raechel, et Rocco.

Cruauté, violence, abus de pouvoir, corruption, mafia, prostitution… de perdition en désillusions, on s'accroche à une lumière que l'on veut tant voir percer au milieu de cette noirceur.

Un roman riche d'aventures tumultueuses pour une histoire de destins croisés qui se dressent contre l'injustice.

Captivant, romanesque, mais beaucoup de violence, et là est mon bémol car décrite très souvent dans les détails (trop, à mon goût).

Une nouvelle fois, l'auteur a su m'emporter dans cette épopée comme auparavant avec « le gang des rêves » ou « Les enfants de Venise ».
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