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EAN : 9782266272452
960 pages
Pocket (09/05/2019)
4.32/5   912 notes
Résumé :
Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.

Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Eloisa, fille d'Agnete, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.

Luca di Fulvio retrace l'ascension paradoxale d'un petit prince qui va devoir apprendre dans la douleur comment devenir un homme.
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Critiques, Analyses et Avis (166) Voir plus Ajouter une critique
4,32

sur 912 notes
Mais comment faites-vous Monsieur di Fulvio pour créer des personnages aussi attachants ?
Oui, j'ai aimé Christmas dans le gang des rêves, puis c'est Mercurio dans les enfants de Venise que j'ai eu du mal à quitter et aujourd'hui c'est Mikael que je regrette de laisser partir . Mais ces trois personnages ne sont malgré tout pas loin, ils m'accompagnent et vont m'accompagner encore longtemps !
Avec le soleil des rebelles, nous sommes transportés au XVème siècle et nous allons vivre pendant plus de 600 pages un roman d'aventures captivant. Tout comme Eloisa, nous adoptons tout de suite Marcus/Mikael et nous serons à ses côtés jusqu'à la dernière page. Ce petit prince en quête de justice et de liberté va apprendre à devenir un homme dans la douleur et la souffrance et va rejoindre ces hommes, ceux qui voient le soleil dans la nuit.
Si les héros créés par Luca de Fulvio sont dans ses trois romans cités, des hommes, les femmes ne sont pas pour autant délaissées. Les trois personnages féminins qui entourent Mikael : Agnete, Eloisa, et Emöke ont des personnalités très marquées. Elles vont l'accompagner et contribuer, chacune à leur manière , à le faire grandir et devenir homme.

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CON-TENT ! CONTENT ! CONTENT !
C'est que je retrouve mon Di Fulvio des débuts, d'où cette joie pudiquement déclamée, tout en retenue.

Si le pitch n'a rien de révolutionnaire, son traitement se boit comme du p'tit lait.
Et vu mon intolérance au lactose, c'est dire la perf' stylistique de Monsieur Di.

Un gamin de sang bleu qui se retrouve du jour au lendemain orphelin et roturier, on a déjà vu plus envieux comme karma. Comme scénario original itou.
Oui mais voilà, ce qui aurait pu passer pour une énième bouse sommairement lue en diagonale biseautée frôle ici l'incontournable tant son valeureux auteur possède ce don rare et ineffable de conteur.

Récit initiatique, mâtiné d'une fort jolie histoire d 'amour, et transcendé par un besoin de vengeance quasi mystique, ce soleil des rebelles fait la part belle aux émotions pures et aux sentiments profonds.

Les bons sont vraiment bons... et cons, occasionnellement, on va pas se mentir.
Le regard aussi éveillé, parfois, que celui d'une vache regardant inlassablement passer les trains.
Le méchant possède tous les atouts de la tête à claques de compet'. Le type que l'on se plait à haïr et dont on attend qu'une seule et unique chose, qu'il claque dans les plus atroces souffrances.
Puis qu'enfin nos deux tourtereaux se retrouvent pour vivre, dans une aura rose fuchsia sur un air boisé de Richard Clayderman, leur compliquée mais néanmoins prometteuse histoire d'amour après moult péripéties endurées aux frontières de la mort qu'est jamais bien loin pour vous faire une vacherie qui ne fait, généralement, glousser qu'elle.

Autre formidable point d'accroche, les seconds rôles sublimement développés. Je n'oublie pas les troisième, quatrième - non, pas les cinquième qui furent finalement assez discrets - sans qui rien de tout cela n'aurait pu arriver. Note à moi-même, penser urgemment à une cure de détox anti César, Victoires de la musique et autre manifestation à l'entre-soi soporifique et honteusement flatteur...

Mon seul et unique regret, un récit que j'aurasi souhaité bien plus ramassé, histoire de toucher au sublime, plutôt que d'avoir parfois le sentiment d'un soufflé qui retombe, écrasé par une foultitude de détails et d'anecdotes dont je me serais fort bien passé.

Le Soleil des Rebelles, Yell !!!
Et c'est Billy qui l'dit...
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L'auteur du Gang des rêves nous entraine cette fois au coeur d'une fresque historique et romanesque, doublée d'un roman d'apprentissage.

Au moyen-âge, aux confins de l'Italie, le jeune Marcus, prince héritier, voit toute sa famille massacrée par Ojsternik, un seigneur cruel qui veut s'approprier le territoire. Sauvé in extremis par la fille d'Agnete la sage-femme, il grandit dans cette ambiance de violence, et d'injustice, comme un serf, au sort à peine plus enviable que les esclaves.

Même si on se doute dès le départ de l'issue de cette épopée, même si les méchants sont très méchants et les gentils très gentils, la magie opère grâce au talent de conteur de Luca di Fulvio. Les mécanismes sont les mêmes que dans le Gang des rêves, résilience, volonté, personnalité hors norme qui couve sous les cendres en attendant le moment opportun pour se révéler.
Et le récit se dévore sans répit, sans ressentir le moindre ennui, et les 600 et quelques pages, qui ont sans doute nécessité des mois et des mois pour les rédiger, sont avalées en quelques heures.

C'est aussi intéressant sur le plan historique, puisque l'histoire se déroule au moment du concile de Constance, alors que l'église se déchire en querelles de légitimité. On apprend , après avoir pensé à une coquille, qu'un pape (ou plus exactement un antipape avait pris le nom de Jean XXIII,, mais n'a pas été reconnu par l'église catholique romaine.

Un bon roman, palpitant, addictif.

Merci à Babélio et aux éditions Slatkine et Cie pour cet agréable partenariat

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Revenir au pays de l'enfance,
Des contes, des mistrals gagnants
Oublier la fuite du temps
Retrouver l'univers de l'enfance
Les bonbecs fabuleux, les monstres fantasmés
Dévorer ces histoires ... Et puis rêver ...

il était une fois ... "Le soleil des rebelles"
"Des hommes qui trouvaient le soleil la nuit"

L'histoire du petit prince Marcus II de Saxe :
Il a sept ans, choyé, protégé, il ne connaît que la douceur, les jeux et l'innocence de l'enfance ...
Lors d'une partie de cache-cache avec sa nounou, des mercenaires à la solde du seigneur Ojsternig le sanguinaire, envahissent le château et sous ses yeux toute sa famille ainsi que ses habitants sont massacrés.
Eloisa, la fille de la sage femme Agnete, le sauve de justesse. Elles vont le recueillir, en faire un vrai paysan pour le cacher.
Marcus n'a plus rien. Il perd son identité, devient Mikaël, serf de la glèbe comme les autres.
Marcus qu'est pas né dans la rue
Qu'est pas né dans le ruisseau
Qui ne sait rien du froid qui mord les chairs jusqu'au sang
De la faim qui tenaille et empêche de dormir
Lui qui dormait dans un lit de plumes, vêtu d'habits chauds, nourri de mets raffinés, joyeux et insouciant, va se retrouver sur une paillasse au fond d'une cachette,
Découvrir le froid, la faim, la crasse et la peur ! Dans cette terrible période féodale
Et se soumettre ...
Il va devoir affronter la cruauté, la violence, la négation de leurs existences : Ils sont la propriété du prince usurpateur qui les soumet à ses caprices de cruauté, perversion et au droit de mort.
Condamné à survivre sous les yeux de celui qui a éradiqué ses parents, il nourrit des envies de vengeance, apprend la révolte, la valeur de l'existence.
S'ouvre alors un univers de questionnements que sa condition initiale ne lui aurait jamais permis.
Il va lever les yeux et la tête, lutter pour sa dignité, refuser d'appartenir à cet homme cruel qui décide de leurs vies, les traite comme des animaux, de la viande à boucherie.
Il partira en quête de liberté.
Son idéal de justice sera son combat.
Mais pas seul :
L'Amour d'Eloisa, un merveilleux moteur
La sagesse de Raphaël, son maître dans sa métamorphose
Le courage, la force intelligente d'Agnete et sa langue acérée, sa seconde mère
Et tous les autres personnages ... Les bourrus mais tendres, les dévoués, les anciens devenus sages, les femmes solidaires, courageuses, protectrices ...
Il transcende les individualités touchant dans leurs faiblesses, leurs rudesses mais tellement beaux dans leur volonté à relever la tête et s'unir pour briser les chaînes tous ensemble :
la première liberté du monde !
De belles leçons de vie ! aux portes de la mort !

Deuxième rencontre avec ce conteur Luca di Fulvio, presque déjà un ami : il me parle, je l'écoute sans l'interrompre et pourtant il parle beaucoup ...
Il m'emporte au pays des contes et la magie opère !
J'aime ses histoires et ses valeurs .




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Troisième roman d'aventures, troisième réussite ! Luca di Fulvio sait y faire, et continue de charmer , en se renouvelant.

Quinzième siècle sur fond de montagnes plus germaniques qu'italiennes.

Époque rude, climat âpre.

Servage, féodalité, intolérance, violences, misère, hérésie, guerres, pillages, viols, famines...Bref c'est l'oeuvre au noir, plus que le flamboiement d'une Venise renaissance ou le brasillement d'un New York en plein essor.

Les personnages, toujours bien campés, sont plus archétypiques, mal dégrossis, encore dans les limbes de leur propre individualité.

Le personnage principal, Marcus alias Mikaël, est un ( faux ) paysan, traumatisé et recroquevillé en lui-même. le récit, comme les contes de notre enfance, se présente comme une succession d'épreuves terribles, humiliantes, qui sont autant d'étapes dans sa formation.

Pour "grandir" et franchir les caps qui le séparent de son moi à venir, Mikaël a besoin de maîtres.

Un conte, oui, un conte souvent brutal et violent mais surtout un conte initiatique: apprendre à poser son corps, ses gestes dans l'espace, avec Raphaël, le vendeur d'enfants, apprendre l'art du combat avec Coloc, le chef des rebelles, apprendre à rire avec Berni, le bouffon. Un joli programme, qui demande trois maîtres.

Mais pour devenir un homme, il faut aussi à Mikaël trois maîtresses: Agnete, la mère courage qui lui apprend à endurer, Eloisa, sa fille, qui lui apprend à aimer, et l'étonnant personnage d'Emöke qui le fait pénétrer dans les zones de turbulence du rêve, de l'irrationnel - que d'aucuns nomment la " folie"...

Moins de péripéties et de retournements spectaculaires que dans les deux précédents romans, et c'est très bien: nombreux sont les leit-motiv qui ponctuent, comme des refrains, les lais de cette chanson de gestes-au pluriel, cette foi, car la "geste " ne sera accomplie que si les gestes sont appris et maîtrisés.

Cette lenteur, cette rudesse, cette naïveté conviennent merveilleusement à ce récit, presque mythique, d'une lente maturation, du benêt au héros - on pense à Perceval...

Mon seul bémol est venu de la fin, trop facilement prévisible. Luca di Fulvio avait si bien réussi à se renouveler et à me surprendre, que celle-ci m'a un peu déçue.

Un petit morceau d'étoile en moins. Qui n'empêche pas les autres de scintiller pleinement !
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critiques presse (1)
Bibliobs
04 juillet 2018
Après "le Gang des rêves", le romancier italien Luca Di Fulvio raconte, dans la Bohême du Moyen Age, le destin mouvementé d'un prince de Saxe.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (88) Voir plus Ajouter une citation
Une dernière chose, gamin, dit Raphael de sa voix profonde.
A partir de maintenant, tu as deux routes devant toi. Tu peux maudire le mauvais sort qui t'a enlevé à tes parents, ton royaume, ta richesse, tout ce que tu avais...ou tu peux remercier la chance d'être vivant.
Selon le point de vue que tu adopteras, tu deviendras un homme ou un autre, deux hommes complètement différents, avec deux vies différentes.
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Il connaissait la montagne comme sa poche maintenant. Du temps où ce royaume lui appartenait, il ne savait même pas à quoi il ressemblait ni jusqu'où il s'étendait. Il ignorait tout de la façon d'y survivre, d'y poser le pied pour ne pas tomber. La montagne ne lui appartenait plus par droit féodal, elle était devenue sienne parce qu'il l'avait conquise, se dit-il en souriant. Personne ne le lui enlèverait jamais.
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Les gens ne pourront jamais oublier comment il a fait face à Ojsternig, comment il a incité les autres jeunes gens à se rebeller... Personne ne croyait que c'était possible. Et après ça, il a sauvé Emöke.
Ils en parlent comme un héros. Et tu sais pourquoi ? Il ne nous a pas seulement sauvés, nous tous et Emöke...
Il a montré qu'on peut essayer de briser nos chaînes...
Qu'on peut soutenir le regard des puissants ...
Qu'on n'a pas toujours besoin de courber l'échine...
Je crois qu'il a planté une graine qui germera, tôt ou tard.
L'espoir...
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Impossible de dire si ces hommes, mes hommes, ont trouvé la liberté Mais regarde leurs yeux, ils ont trouvé une raison de vivre. Peut-être qu'au fond, c'est ça la liberté. Avoir une raison de vivre.
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-C'est quoi, la liberté ?, demanda alors Mikael.
J'en sais rien, paysan. Pas un de nous n'est né libre, donc on n'en sait rien. C'est juste une idée qu'on se fait.
Et notre idée de la liberté, pour le moment, elle est empoisonnée par la faim.
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