AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 211 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quelle entrée en matière. Un parler argotique , des phrases cinglantes , un peu d'espagnol qui se glisse ici ou là. Tout ça pour nous parler d'Oscar , un gros boutonneux dominicain exilé dans le New jersey dans les années 80.
Et en plus, il y a des notes (qui peuvent presque prendre toute une page) qui nous narre l'histoire de Santo Domingo et de la république dominicaine , depuis les conquistadors jusqu'à Trujillo, bel enculé surnommé 'face de gland' par ses compatriotes.
Et puis , on plonge dans la culture antillaise avec le 'Fuku' , sorte de malédiction qui te colle aux basques et qu'ont choppé les Kennedy (puissant le truc quand même).
300 pages d'éclate donc.
Nan :(
je ne sais pas ce qui s'est passé , c'est très long... Pauvre Oscar, puceau un jour, puceau toujours . Sa soeur, sa mère, leur vie difficile , entre coups , viols mais toujours l'honneur, l'abuela et l'abuelo victimes de "face de gland"..tout ça est prometteur.
Mais je n'ai pas accroché , trouvant l'ensemble très poussif, étant surtout déçu alors que les planètes semblaient s'aligner. Bon , je me suis fait un peu chier, ni plus ni moins.
tant pis.
Commenter  J’apprécie          4510
Ce livre est différent, d'un côté c'est un roman historique qui retrace les années de dictature en République Dominicaine du sanguinaire Trujillo (31 années !), et d'autre part, un roman de formation où nous suivrons la vie brève d'Oscar Cabral alias Oscar Wao (déjà annoncé dans le titre du livre, donc pas de risque de spoiler).
Oscar Wao est le sobriquet qui a collé à Oscar Cabral originaire de République Dominicaine, établi aux USA avec sa mère et sa soeur ainée. Lors d'une fête de Halloween, le gros Oscar s'étant déguisé en Doctor Who (personnage de SF), un camarade lui avait trouvé une ressemblance avec un autre gros Oscar, Oscar Wilde, et les camarades ignares ne sachant pas de qui il s'agissait, ils avaient prononcé Wao. C'est resté ainsi.

C'est un livre de lecture difficile en raison de la vulgarité du langage employé, c'est du Spanglish mélangé à de l'espagnol des Caraïbes. Coup de chapeau à la traductrice (Achy Obejas) qui a su redonner cet aspect tellement baroque du langage.
Il y a par ailleurs un livre dans le livre avec beaucoup de notes en bas de page qui racontent l'Histoire de la République Dominicaine, la dictature de Trujillo et autres « préciosités » dominicaines.

Oscar Cabral arrive aux USA vers 1970 à l'âge de 6 ans avec sa mère et sa soeur aînée Lola. La mère fuit littéralement son pays en raison des complications liées à sa vie privée et doit travailler durement pour élever seule ses deux enfants. C'est une mère assez hystérique, mais responsable.

Les dominicains font partie de la diaspora avec d'autres centraméricains et font colonie dans l'État de New Jersey. Ils cohabitent, parlent, vivent comme des centraméricains, sans trop s'intégrer.
Oscar Wao est un obèse morbide, un geek, un friki et un nerd. Son drame est de ne pas avoir encore « connu » de femme ce qui constitue une honte collective pour un jeune dominicain car les jeunes sont plutôt très libres et désinvoltes avec la chose sexuelle. Et le pauvre Oscar vit dans un monde de SF et de fantasy. C'est un inadapté social.
Sa soeur Lola, une belle plante au corps de déesse se fait beaucoup de souci pour Oscar et demande à un copain (le narrateur) d'aider Oscar à maigrir et à perdre sa virginité si possible.

Les dominicains croient fort dans le fukú, une sorte de malédiction collante qui peut se transmettre de génération en génération, sans que l'on puisse grand chose pour la conjurer. Or la famille d'Oscar cumule les malheurs depuis l'époque de l'opulent arrière grand-père, puis les parents et pas mal de collatéraux.
Les personnages du roman même sur fond de pathétisme, sont truculents. Certaines choses sont incompréhensibles pour les non caribéens.
Le drame d'Oscar Wao est pathétique mais le ton est drôle, cru par moments, transgresseur, parfois trop triste. le texte prend tantôt le ton de la comédie la plus loufoque, tantôt le ton du drame le plus sinistre; il y a du réalisme mais aussi du surnaturel, de la profondeur et de l'extrême verdeur.
La prose peut paraître très classique, mais par moments elle est d'un baroque total, le tout baignant dans un Spanglish et dans un espagnol si adultéré que c'est difficile à supporter.

Je l'ai lu en espagnol traduit de l'anglais et ce fut une lecture plutôt intéressante, différente, un peu difficile mais qui passe grâce à l'humour décapant de Junot Diaz.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          40
« Notre héros, c'était pas un de ces lascars dominicains dont tout le monde tchatche – c'était pas un as de la batte ou un bachatero choucard, ni un bogosse avec un milliard de bombax scotchées au slibard. Et à part une brève période au début de sa vie, il a jamais trop eu la cote avec les meufs, le mec (ce qui est particulièrement peu dominicain de sa part). »

Oscar est un jeune dominicain dont la famille a émigré dans le New jersey pour fuir la dictature de Trujillo, « le Tyran le plus Tyrannique ayant jamais Tyrannisé son peuple ». Vrai tombeur des bacs à sable dans sa prime jeunesse (il avait, à l'âge de sept ans, deux petites amies en même temps, « son premier et dernier ménage à trois »), puis ado introverti et obèse, fan de science-fiction, coeur d'artichaut tombant amoureux en un clin d'oeil mais sempiternel puceau, Oscar envisagea de consacrer sa vie à la conception de jeux de rôle avant de se mettre en tête d'être écrivain et de devenir le « Tolkien dominicain ».

On suit ainsi les mésaventures d'Oscar avec la tendresse et l'affliction d'un ami compatissant à son désarroi et au désastre de sa vie. Car Oscar est l'objet d'un fukú (mauvais sort à la sauce dominicaine, spirale infernale de l'échec) qui colle à sa famille depuis des générations. Ni son grand-père martyrisé à cause d'un prétendu « Fâcheux Commentaire » sur « El Jefe », ni sa mère Belicia, ancienne bombe sexuelle des barrios ayant fui son île dominicaine et devenue mégère tyrannique et abusive, ni sa soeur Lola, rebelle et fugueuse, personne dans sa famille n'y a réchappé. Alors, pour le dernier rejeton de la famille, ce n'était pas gagné ! C'est ainsi que, nourrie des destins de ses aïeux brisés par la torture, la prison, l'exil et les amours impossibles, la vie d'Oscar s'avérera conforme à la fatalité du fukù : saga fulgurante et désastreuse d'un redoutable raté.

A la fois chronique épique et fantaisiste d'une famille d'immigrés dominicains dans le New Jersey, roman politico-historique dénonçant avec causticité la dictature dominicaine, et véritable hymne aux "sous-cultures" (science-fiction, fantasy, pop, punk, mangas...), ce roman surdimensionné est un livre frappadingue, exubérant et réjouissant !

Cependant sa langue métissée de spanglish et d'argot, bien que vivifiante à dose homéopathique, le rend difficile d'accès et quelque peu abscons : « Ma gadji, Suriyan, a découvert que je kénais avec une de ses hermanas. Queutards : ne baisez jamais jamais jamais avec une biatch qui s'apelle Awilda. Vu que quand elle va vous awilder votre race, vous allez sentir votre douleur. » A chaque ligne et sur presque 300 pages, c'est fatiguant !
Lien : http://descaillouxpleinleven..
Commenter  J’apprécie          20
La lecture de ce livre est un peu ardue car l'auteur crée un langage particulier mêlé de verlan et de mots espagnols (non traduits dans le texte mais généralement compréhensibles). Il faut donc s'habituer au style mais aussi à l'environnement puisque Oscar est un fan de livres de science fiction et Fantasy, domaine qui m'est peu familier.
L'histoire retrace les évènements principaux et familiaux de trois générations des années 30 à 90. On suit alternativement les déboires d'Oscar, de sa soeur Lola, de leur mère Bélicia, torturée tout comme son père par les hommes du dictateur de Saint-Domingue, Trujillo.
La famille est damnée, frappée par le "fukû", malédiction liée à une légende dominicaine, puisque Oscar, lui-même de retour sur l'île connaîtra la violence des dominicains.
Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages mais j'ai apprécié la volonté et la détermination d'Oscar, les liens fraternels avec sa soeur Lola et surtout la découverte d'un pays et de son histoire.


Je conseille ce livre à ceux qui veulent découvrir un style d'écriture différent et moderne. L'auteur a réussi, malgré cette difficulté à construire une histoire intéressante et humaine.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
Commenter  J’apprécie          10
Oscar est un adolescent américain d'origine dominicaine. Il est fou de science fiction et de fantasy, et rêve de devenir un grand écrivain dans le genre. Cependant, Oscar est malheureux. Il est énorme, n'a pas de succès avec la gente féminine avec laquelle il ne sait pas tisser des liens au-delà de l'amitié. Oscar vit avec sa mère Beli et sa soeur Lola au New Jersey aux États-Unis.

L'histoire se déroule en alternance entre les États-Unis et la République Dominicaine. Ces voyages dans l'espace sont accompagnés par d'autres voyages dans le temps qui nous éclairent sur la vie de Beli, la mère d'Oscar et de Lola qui a fui la RD du dictateur Trujillo. La terreur imposée par cet autocrate sanguinaire et égocentrique est telle que les gens croient aux pouvoirs surnaturels de celui-ci.

Le roman de Junot Díaz est une belle découverte même si la fin et quelques passages m'ont paru un peu décousus. Il a valu à son auteur le National Book Award et le Prix Pullitzer 2008. Si je devais choisir une seule caractéristique du livre qui justifierait ce prix, ce serait la langue utilisée. La voix dans cet ouvrage fait son unicité.

Pour une critique plus détaillée et des citations, suivez le lien!
Lien : http://www.litteratureworld...
Commenter  J’apprécie          00
Difficile de résumer un roman qui a tendance à partir dans tous les sens. le fil rouge: l'attachement du personnage principal à son pays, qu'il d écrit par ses turpitudes (à suivre)
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (509) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20214 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}