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3,78

sur 211 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Histoires de familles hantées par la malédiction du « fukù », de la République Dominicaine à Nueva York.

Dans une alternance de chapitres centrés tour à tour sur les différents personnages, on a Oscar, un joli petit garçon qui devient un ado obèse, qui tombe amoureux de toutes les filles. Il vit en partie dans l'univers parallèle de la SF, de la fantasy et des jeux de rôles. Il est plus à l'aise avec la langue elfique qu'avec celle des approches amoureuses.

Sa soeur Lola qui protège au mieux son petit frère, mais qui deviendra une rebelle et devra même se réfugier auprès de « La Inca » en RD.

Retour quelques années plus tôt, celle qu'on a d'abord vue comme une mère intransigeante, est une ado qui travaille dans la boulangerie avec « La Inca ». L'adolescence l'a transformée en une femme trop belle pour son bien…

Les années 40, avec les grands-parents d'Oscar, le père médecin et la mère infirmière, des intellectuels, qui ferment les yeux sur les horreurs de la dictature de Trujillo, jusqu'au jour où leur fille Jackie devient une adolescente trop jolie, le genre de proie préférée du tyran…

Du mal de vivre aux tortures physiques, un roman fort, qui raconte les tragédies des générations de Dominicains. À plusieurs endroits, l'auteur a ajouté de longues notes de bas de page pour situer les personnages historiques et montrer ainsi que même si c'est un roman, il est basé sur événements et des drames humains réels.

Le texte est intéressant, mais pose plusieurs difficultés de lecture plus ou moins grande selon votre « background » linguistique. D'une part, la prose comporte beaucoup d'expressions en espagnol typiques de la République Dominicaine.

D'autre part, certains chapitres où parlent des jeunes à New York utilisent un langage très argotique. « Avec ses petos, on bédave et on ne pense qu'à bouillave. On kene sa reumda ». (Peu signifiant pour une Québécoise, je me sens bien loin du « slang » de New York… j'aurais peut-être dû lire en version originale.)

Une troisième difficulté tient à la personnalité d'Oscar. Il fait constamment référence au monde de la SF, des Morlock, de Tolkien ou des Marvel. Il faut savoir de quoi il s'agit quand on parle de l'anneau ou de Sauron…
Un très bon roman, mais pas pour tout public.
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Oscar, adolescent obèse, mal dans sa peau et fan de SF, est le petit dernier d'une famille de République dominicaine frappée depuis plusieurs générations par le Fuku (malédiction issue d'une ancienne légende de l'île).
Au gré des chapitres, nous apprenons de quelle façon ce Fuku a influencé la vie de chacun. de la grand-mère "la Inca", de la mère Beli, vivant toutes deux sous la dictature de Trujillo, tyran sanguinaire, ainsi que de celle d'Oscar et de sa soeur Lola.
Malgré un début difficile, j'ai réussi à me familiariser à l'écriture truffée d'argot et d'expressions espagnoles, ainsi qu'aux énormes notes de bas de page, très intérressantes, dans lesquelles on apprend beaucoup d'anecdotes sur l'histoire de cette petite république.
Cette fresque familiale m'a passionné et j'en conseille la lecture ne serait-ce que pour son originalité.
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Un roman foisonnant ! Un roman comme hje n'en avais encore jamais lu ! 

Un roman aux rebondissements multiples, au notes de bas de page si exubérantes qu'elles débordent parfois sur la page suivante, où il ne subsiste qu'une seule ligne de texte ! 

Une langue riche, vivante, une langue de la rue, avec de l'argot, des hispanismes, du verlan qui contribuent à entraîner le lecteur au coeur de l'histoire.  

Ce récit de la vie d'Oscar Wao ne pouvait être complet sans remettre ce jeune homme dans sa généalogie. Pour expliquer comment le fuku, cette malédiction, cet oeil noir avait marqué sa famille et pourri la vie de tous 

En remontant à ses grands parents, Abélard et Soccorro, médecin et infirmière, fondateurs d'une clinique dans les années 50, dont le grand malheur fut d'avoir une fille aînée si belle qu'elle attira les regards du grand Satan de l'époque l'atroce dictateur Trujillo. 

En parlant de sa mère, Béli, la troisième fille d'Abélard et Soccorro, celle qui n'avait pas connu ses parents et qui avait été recueillie par La Inca, jusqu'au moment où, pour se sauver, elle avait dû quitter l'île et partir pour New York.

En évoquant sa soeur Lola, celle qui voulait vivre ailleurs, pour se désengluer des tragédies familiales ...

Et Oscar dans tout ça !

Ado mal dans sa peau de la banlieue new-yorkaise, obèse, fans de BD et de SF, se voulant écrivain, sans copine, avec un seul ami qui résiste à tous les accrocs. Un jeune adulte qui pense se refaire dans l'île des origines ...

Mais le fuku est toujours là, tapi, attendant le moment de frapper cette malheureuse famille une fois encore .... 

Un roman tourbillonnant qui m'a absorbée et m'a enchantée au fil des aventures de cette famille atypique.

Emprunté pour ajouter un item au challenge Globe-Trotter, je me suis régalée en découvrant la République Dominicaine dont je ne connaissais pas grand chose ! 

Une belle découverte ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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LA BRÈVE ET MERVEILLEUSE VIE d' OSCAR WAO de JUNOT DIAZ
En République Dominicaine on croit au fuku qu'on appelle aussi l'amiral et on y croit d'autant plus que dans les années 1930/1960, il avait son grand prêtre, Trujillo!! le fuku américanus, c'est une sorte de malédiction, arrivée avec les européens en Hispaniola, qui l'ont libéré. La fatalité sur la famille Kennedy, le fuku, la défaite au Vietnam, le fuku collé aux chaussures des dirigeant et des soldats qui décidèrent d'envahir St Domingue pour en finir avec le sanguinaire Trujillo. Heureusement, quelquefois, on peut contrer le fuku avec un contre sort, le zafa!
Bref, New Jersey dans les années 1975/1989, Oscar bébé était une beauté, un »tombeur des bacs à sable », mais quand la petite Maritza l'a largué, il a commencé à grossir et à s'enfoncer dans la contre culture, si bien qu'en seconde au milieu de ses lectures de SF il pesait 110 kilos. Tout le monde se moque de lui, les filles lui tournent le dos, sa mère l'expédie à St Domingue pour l'été. À son retour il tombe amoureux sans espoir, sa soeur quitte la maison et il commence à écrire et veut créer des jeux vidéos. Mais il reste puceau, le fuku, sûrement.
Junot Diaz dresse un tableau familial entre drame et comédie, Oscar et sa soeur Lola sont les représentants type de ces dominicains exilés aux États Unis à la suite des turpitudes de Trujillo et leur implantation locale n'est pas long fleuve tranquille. Un patchwork passionnant qui vaudra le Pulitzer 2008 à son auteur.
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Le premier roman de l'écrivain américain d'origine dominicaine Junot Diaz a reçu de nombreux prix littéraires aux Etats-Unis, dont le prestigieux prix Pulitzer 2008. On ne peut qu'approuver à la lecture de cette oeuvre forte et originale.

C'est l'histoire d'une famille dominicaine noire qui semble poursuivie par une malédiction implacable, le fukù. Dans le New Jersey, non loin de New York, vivent Belicia et ses deux enfants, Lola et Oscar. Belicia, du temps de sa jeunesse en République dominicaine, était une « terrible beauté » au tempérament fougueux et rebelle, qui rêvait d'amour et de richesse. Orpheline, elle a été recueillie par une cousine de son père, La Inca, qui tente de la protéger contre le fukù et contre elle-même. Sa liaison avec « le Gangster », un homme de main du dictateur Trujillo, l'amènera finalement à quitter l'île pour les Etats-Unis. Sa fille Lola, elle aussi une affolante beauté, a également hérité du caractère tempétueux de sa mère devenue une femme malade et acariâtre. En lutte contre cette dernière, Lola est une adolescente fugueuse, tout comme sa mère ne songeait qu'à s'enfuir de « Santo Domingo ».

Enfin Oscar est au centre du roman et le personnage qui incarne le mieux la fatalité familiale. Adolescent obèse et boutonneux, introverti et asocial, fou de science-fiction, de jeux de rôle et de jeux vidéos, Oscar est un geek, rejeté par les garçons et, pire, par les filles. Car pour son malheur, en plus d'être un « tachon », il est « l'enamorado permanent qui [tombe] éperdument amoureux pour un oui ou pour un non ». L'aversion des filles pour lui, mêlée à son insatiable quête d'affection, sera le drame permanent de sa courte existence.

Le procédé narratif est intéressant : les épisodes de la vie d'Oscar, racontés de façon chronologique, sont entrecoupés des récits de l'adolescence de Lola (par elle-même), de la jeunesse de Belicia, et enfin des dernières années de la vie des parents de Belicia, qu'elle n'a pas connus. Cette construction permet de reconstituer à rebours l'histoire familiale et de remonter en quelque sorte à la source de la malédiction familiale qui trouve un aboutissement tragique en la personne d'Oscar. le tout est narré par Yunior, d'origine dominicaine lui aussi, copain de chambrée d'Oscar à la fac, qui tente de l'aider à perdre sa virginité (jamais un Dominicain n'est mort puceau !).

Sur cette histoire plane l'ombre menaçante de Trujillo, tyran sanguinaire et libidineux qui régna par la terreur de 1930 à 1961. Directement ou par ricochet, chaque drame survenu dans cette famille est dû à son action néfaste. Il est l'instigateur du fukù, à moins qu'il ne soit le fukù lui-même. La saga familiale est donc indissociable de l'histoire de l'île et de sa culture empreinte de superstition et de religiosité, sur laquelle l'auteur porte souvent un regard tendre et ironique.

Junot Diaz jalonne le livre de références aux sous-cultures de la SF, de l'heroic-fantasy et des jeux vidéos, et de vocabulaire emprunté aux ghettos américains (ce qui donne en traduction française : verlan et argot des banlieues) mêlé à de nombreux mots et phrases en espagnol (un glossaire n'aurait peut-être pas été superflu), ce qui lui confère énergie et inventivité. Roman familial épique, drôle et émouvant, « La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao » est une incontestable réussite.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Une histoire de famille qui semble pourchassée par une bien étrange malédiction. Nous y suivons surtout l'histoire d'Oscar, jeune adolescent introverti, un peu greek sur les bords, rejeté par ses pairs, qui apprendra la vie à la dure. La construction narrative est intéressante, des épisodes de la vie d'Oscar raconté de façon chronologique, entrecoupées de souvenirs de la vie de Lola, membre de la famille Wao, qui nous permet de comprendre les tenants et aboutissants de cette famille particulière. J'ai bien aimé ma lecture, bien que ce n'est pas un coup de coeur. Mais il n'en demeure pas moins que Junot mérite son prix.
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Il n'est pas évident de résumer ce livre sans faire dans le banal. Je serai bien incapable de faire dégager dans une simple description, tout l'intérêt du livre.

Oscar est obèse, il est fan de science fiction et vit dans son monde comme un reclu. Fasciné par les filles, il n'arrive pas à en approcher une, il ne plait pas. Cette solitude, ce manque d'intégration nourrira la malédiction qui le ramène en République Dominicaine, terre de ses ancêtres.

Sa mère, elle, était une beauté lorsqu'elle était jeune et qu'elle vivait en République Dominicaine sous le régime de Trujillo. Les hommes l'attiraient et son histoire avec l'un d'eux a alimenté la malédiction.

Lola sa soeur est également un beau brin de fille. Son apprentissage est difficile et l'entraine à fuir. Elle aussi fera un retour aux sources au pays.

Le destin de cette famille est lié au Fukû, malédiction qui frappe la famille d'Oscar depuis la génération de ses grand parents. Malgré l'exil de Belicia, sa mère vers les Etats-Unis, le Fukû n'a de cesse de les ramener vers la terre du commencement qui verra également la fin d'Oscar.
Le narrateur est un proche d'Oscar et de sa soeur Lola. Ils se sont connus à la Fac. La distance que la narration entraine par rapport à la famille m'a compliqué la lecture au début. Je ne m'attachais pas aux personnages, je ne comprenais pas qui ils étaient, où ils vivaient, à quelle époque. J'étais spectatrice d'un destin familiale qui m'était brouillé, emmêlé et inintéressant au premier abord. de plus, les nombreuses notes de bas de page ont été une torture au début. Qu'est ce qu'elles m'ont agacés et ne connaissant pas le narrateur, je ne comprenais pas qui il était et je ne me faisais pas à son style de narration très djeun, argot. C'était très fatiguant. L'espagnol très présent ajoute à la difficulté, je le comprends, je le parlote mais malgré tout ça demande un petit effort.

Et puis enfin, la magie opère. le puzzle se met en place. Je comprends davantage ce qui arrive à cette famille décomposée, détruite. Je me rapproche d'abord de la mère. Son histoire est bouleversante. Je n'aime pas la relation qu'elle a établie avec ses enfants mais je ne la vois pas dans le présent, je vois son passé et les épreuves qu'elle a traversée. Puis j'ai commencé à connaitre Lola qui est restée un personnage de second plan pour moi. Elle était capable de s'en sortir, d'être plus forte que le Fukû, elle en avait les moyens. Et enfin, j'ai connu Oscar. C'est peut être le personnage avec qui j'ai eu le plus de mal. Nous avons beaucoup de choses en commun mais contrairement à lui, je me suis facilitée la vie. Je me suis donnée les moyens de m'intégrer.

Sa fin ne m'a pas peinée, douloureuse elle l'était mais malheureuse, je n'en ai pas l'impression. Donc un personnage fascinant, intéressant mais que j'aurais préféré voir évoluer différemment mais l'intérêt du livre n'aurait plus existé.

En bref, une lecture difficile à démarrer, dans laquelle j'ai peiné à entrer mais qui est en fin de compte très riche, émouvante, intéressante. le livre est également très riche concernant l'Histoire de la période de la dictature de Trujillo en République Dominicaine. La vision donnée sur les hommes dominicains n'est pas toujours très tendre.
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Roman de Junot Diaz. Lecture commune avec George et Majanissa.

En République dominicaine, toutes les familles connaissent le fuku, une malédiction familiale tenace qui semble se transmettre de génération en génération. Dans la famille d'Oscar, il apparaît sous la forme d'un homme sans visage et le contresort - ou zafa - prend la forme d'une Mangouste Dorée qui apparaît aux moments opportuns pour relancer l'espoir et l'envie de vivre. Oscar Wao est un jeune homme obèse et asocial, passionné jusqu'à l'indigestion de SF et de Fantasy. À l'âge où les jeunes de la diaspora dominicaine ne pensent qu'à cumuler les conquêtes sexuelles et à frimer, Oscar écrit des romans nourris de toutes les lectures et les films qu'il a ingurgités. Tourmenté par "son incapacité totale à bouillave" (p. 62), il tombe amoureux plusieurs fois et c'est l'amour qui le perdra. Oscar vit avec sa mère Belicia et sa soeur Lola dans le New Jersey, à Paterson, mais il effectue de fréquents voyages vers la terre de ses ancêtres, un pays durablement marqué par Trujillo, "le Tyran le plus Tyrannique ayant jamais Tyrannisé son peuple." (p. 92)

Comme l'indique le titre, la vie d'Oscar Wao est brève mais elle paraît étonnamment longue. Dilatée par le récit des existences de ses proches, la vie d'Oscar gagne en épaisseur, devient le terme d'une légende familiale. La malédiction familiale est faite de redites et de boucles. Elle n'attend que celui qui saura la briser

Abelard Luis Cabral, le père de Belicia, était un chirurgien renommé en RD. Intellectuel tenant salon, il évitait avec soin d'aborder les sujets politiques et de parler de Trujillo. Connaissant la réputation de prédateur sexuel du dictateur et le droit de cuissage qu'il s'était octroyé sur toutes les belles femmes de l'île, il craignait pour son épouses et ses filles. En cherchant à les soustraire à l'appétit charnel de Trujillo, il a déclenché la fureur de celui-ci et éveillé le fuku qui plane sur sa descendance.

Belicia, orpheline très tôt, recueillie par une lointaine tante très indulgente, se révolte très vite contre l'existence qu'elle mène en RD. Dévorée d'ambition, rêvant d'être la plus belle femme du monde, elle devient une sublime prostituée auprès du Gangster, un proxénète proche de la famille de Trujillo. Par amour, elle endure la violence de l'homme qu'elle a choisi et du pays qu'elle abhorre. Libérée, contre son gré, du Gangster, elle part en Amérique et décide de se faire une existence selon ses désirs.

Lola, la soeur d'Oscar, se révolte violemment contre sa mère. Elle veut se libérer du poids du passé. Mais fidèle complice de son frère, elle ne part jamais trop loin pour garder un oeil sur lui. Pendant quelques chapitres, elle prend la direction de la narration et son récit est une longue plainte contre sa mère, contre les hommes et la misère.


Le narrateur principal est Yunior, l'amant occasionnel de Lola et cothurne d'Oscar à l'université. Dominicain typique, il ne pense qu'aux femmes. Rien ne le disposait à devenir l'ami et le protecteur d'Oscar, encore moins le narrateur de son histoire. le langage est fait d'argot, de verlan, de familiarités, d'anglicismes et de mots espagnols. Les références à Tolkien, Ray Bradbury et à d'autres auteurs de Fantasy contribuent à faire de ce roman un récit polymorphe et caméléon. À la fois évocation historique, saga familiale et recueil de légendes dominicaines, La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao est un texte jubilatoire et impressionnant, qui laisse sa marque après avoir laissé sans voix. Les notes de bas de page sont exagérément longues. Double parole du narrateur, à la fois soutien du texte principal et digression historique ou sociale, les notes de bas de page sont moqueuses et impertinentes, tendrement cruelles envers Oscar et la République dominicaine.

Après un début de lecture difficile, je n'ai pas pu lâcher le livre. Les quelques 400 pages du roman ont défilé en quelques heures. Mais j'ai de grandes difficultés à en parler ici. Il y a tant de choses à dire et à ne pas dire... Alors, j'ai très certainement oublié des points essentiels du récit. Un roman à lire dans le plus grand calme et avec attention.
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Après avoir fini La Route j'ai eu pour mission de me trouver un nouveau livre de métro/transilien pour passer le temps de manière efficace. Je l'avais déjà vu sur le site internet de 10/18 et il m'a fait de l'oeil en magasin. Alors du haut de ses 347 pages je l'ai attrapé et je ne l'ai plus lâché !

Au début, j'étais perplexe. Des notes de bas de pages à foison et une entrée en matière très historique. J'avais peur, il faut bien le dire, de me retrouver dans un de ses bouquins chiant dont le seul attrait est la 4ème de couverture. Puis, finalement, après une ou deux notes de bas de page tintées d'un humour non dissimulé et après avoir passer la courte leçon d'Histoire de la République Dominicaine on se laisse complètement happer par la vie d'Oscar.

Oscar, c'est un de ses personnages qu'on aime même s'il est totalement en dehors de la réalité. Oscar m'a un peu fait penser à Ignatius Reilly (La conjuration des imbéciles) : à la fois détestable et héroïque à sa façon. Ce roman est truffé de références à la culture geek et SF (de Tolkien à Akira en passant par Doctor Who et bien d'autres) et je suis sûre d'en avoir loupé pas mal… Oscar et moi, on est pas de la même époque et pourtant on a des référence commune.

C'est donc avec plaisir que l'on se trimballe au coeur de l'arbre généalogique d'Oscar pour comprendre quel fukú (malédiction) a touché toutes les générations de sa famille. On se ballade dans l'Histoire qui – racontée par Oscar – prend une dimension bien différente des livres d'école.

J'ai aimé, un peu, beaucoup, mais pas passionnément. Il ne m'a pas émerveillé mais pourtant je l'ai dévoré. Un petit plaisir qui se lit tout seul.
Lien : http://www.cappuccino-time.f..
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Qui savait qu'il y avait eu une dictature en République Dominicaine? Peu de gens, je crois. Et ce livre nous éclaire bien sur ce point, mêlant l'historique à l'histoire de la vie d'Oscar, passionné de SF, de jeux de rôle, suicidé raté, écrivain à ses heures perdues. Un roman sur la vie en RD, et sur la vie en général quand un dictateur traîne dans le coin.
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