AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Malivriotheque


Jason Taverner est chanteur et animateur télé à qui tout réussit. Normal, c'est un Six. Mais un soir, il se fait attaquer par une ancienne maîtresse. Et quand il se réveille, plus personne ne le connaît. Il va alors devoir éviter la police, qui contrôle tout et aime envoyer tout ce qui bouge en camp de travail...

Lire la postface d'Etienne Barillier aide peut-être à contextualiser l'écriture et à mieux appréhender le contenu, il n'empêche que cet opus de Philip K. Dick (mon quatrième après Les Marteaux de Vulcain, Ubik et le Maître du Haut-Château) a tout autant de quoi frustrer et décevoir que d'autres.
On retrouve dans celui-ci la même façon un peu lourdingue d'écrire en italique les pensées des personnages, comme dans le Maître.... le masochisme est flagrant. Les évènements s'enchaînent parfois à une vitesse dure à suivre, voire absurde. Les liens de cause à effet restent souvent très personnels. Les mentions technologiques sont généralement confuses et les concepts futuristes flous. de nombreux longs dialogues abordent le thème de l'amour sous divers aspects mais presque toujours comme un cheveu sur la soupe. Et plus que tout, il faut attendre la moitié du récit pour commencer à voir une once de science-fiction intéressante (quand Taverner rencontre Buckman et que celui-ci lui dit qu'il est un Sept), sauf que même là, le soufflé retombe aussi vite qu'il est monté car, comme dans le Maître... encore une fois, l'auteur ne fait que frôler une idée intéressante sur laquelle il ne surfe pas au bout du compte. C'est ça qui est très frustrant avec certains des récits de Dick, dont le potentiel pour aller plus loin est quasi constant mais jamais utilisé.
Ce livre m'est beaucoup passé au-dessus justement parce que je m'attendais à autre chose, à un mystère plus profond et poussé (l'explication de l'aventure de Taverner a quand même pas mal de quoi laisser pantois), à une thématique plus centrée sur la science-fiction, et surtout pas à une fin aussi expéditive et éloignée de l'objet initial (néanmoins présumé par votre humble serviteuse). Je n'étais également pas venue pour des considérations sur l'amour à l'aide d'un personnage masculin aussi dédaigneux des femmes.
Bref, je ne suis pas sûre de renouveler l'expérience sur du Dick. Au moins, dans mon voyage, aurai-je découvert Ubik, bien plus savoureux que les autres...
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          184



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}