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Voilà un bouquin qui commençait pourtant très bien avec une intrigue accrocheuse, des personnages étranges mais charismatiques et attachants à leurs manières, et un contexte / environnement propre à Philip K. Dick, à savoir toujours cette bonne vieille société américaine plus ou moins sous l'ère Nixon. On sent poindre rapidement ses thèmes habituels et les critiques envers son pays natal, à travers ses vices, ses perversions, ses dérives, auxquelles il est extrêmement attaché.

Et puis... et puis... disons que pour rester poli, ça part un peu en sucette. Avec, entre autres, un chapitre inattendu comportant des dizaines de pages non-stop d'un dialogue philosophique sur les différentes sortes d'amour, pas franchement dans le rythme imprimé jusque là par le livre, puis l'importance subitement grandissante du personnage d'un chef de la police incestueux, en passant par un voisin pédophile.... Disons qu'il y a vraiment de tout, à boire et à manger, mais c'est distribué et agencé d'une bien étrange façon.

Alors je dis oui à l'image bien négative que l'auteur se faisait de son Amérique pour le futur de l'époque, mais je dis franchement non à la structure narrative, à l'enchainement des événements et rebondissements, et surtout je reste complètement frustré à la toute fin car n'ayant pas obtenu certaines réponses que j'attendais.
Ou alors j'ai loupé quelque chose et je vous saurai gré de bien accepter de venir combler cette lacune.

Pour conclure, je ne conseille pas franchement ce titre dans le sens où l'auteur en a écrit tellement d'autres que j'ai bon espoir qu'il y en ait un bon nombre qui soient meilleurs.
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Je me suis lancée dans ce roman sans trop savoir à quoi m'attendre n'ayant apprécié que son titre « A rebrousse-temps ». J'ai essayé ses titres les plus connus sans accrocher à leurs univers, qu'il soit uchronique (Le maître du haut château) ou cyberpunk (Blade Runner).

Je dois bien avouer que celui-ci est complètement hallucinant mais de bout en bout de cette histoire, on suit le même fil conducteur. Nous suivons un homme du showbiz qui du jour au lendemain devient un inconnu. Dans une civilisation évoluée où il faut avoir un tas de papiers d'identité sur soi, le voilà embarqué dans différentes situations pour retrouver son identité et comprendre ce qu'il s'est passé. L'histoire m'a tenu en haleine tout du long tant elle est étrange et peu conventionnelle. Difficile d'en dire plus sans dévoiler toute l'histoire et son final tant le roman est court (288p et intense). Comme quoi, cet auteur a vraiment une imagination hors norme et qui peut partir dans tous les sens.

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une bonne lecture tant elle a été atypique. Il a quand même été dévoré en 2 jours tant j'étais curieuse de la suite des évènements donnée à ce fil conducteur. Je vous conseille donc de le découvrir surtout si vous êtes amateurs d'histoires étranges et complètement loufoques. Pour ma part, il va vraiment falloir que je teste Ubik. de toute façon, j'ai encore quelques uns de ces livres à découvrir, aussi bien en papier que sur youtube.

Sur ce, bonnes lectures à vous ;-)
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Jason Taverner est chanteur et animateur télé à qui tout réussit. Normal, c'est un Six. Mais un soir, il se fait attaquer par une ancienne maîtresse. Et quand il se réveille, plus personne ne le connaît. Il va alors devoir éviter la police, qui contrôle tout et aime envoyer tout ce qui bouge en camp de travail...

Lire la postface d'Etienne Barillier aide peut-être à contextualiser l'écriture et à mieux appréhender le contenu, il n'empêche que cet opus de Philip K. Dick (mon quatrième après Les Marteaux de Vulcain, Ubik et le Maître du Haut-Château) a tout autant de quoi frustrer et décevoir que d'autres.
On retrouve dans celui-ci la même façon un peu lourdingue d'écrire en italique les pensées des personnages, comme dans le Maître.... le masochisme est flagrant. Les évènements s'enchaînent parfois à une vitesse dure à suivre, voire absurde. Les liens de cause à effet restent souvent très personnels. Les mentions technologiques sont généralement confuses et les concepts futuristes flous. de nombreux longs dialogues abordent le thème de l'amour sous divers aspects mais presque toujours comme un cheveu sur la soupe. Et plus que tout, il faut attendre la moitié du récit pour commencer à voir une once de science-fiction intéressante (quand Taverner rencontre Buckman et que celui-ci lui dit qu'il est un Sept), sauf que même là, le soufflé retombe aussi vite qu'il est monté car, comme dans le Maître... encore une fois, l'auteur ne fait que frôler une idée intéressante sur laquelle il ne surfe pas au bout du compte. C'est ça qui est très frustrant avec certains des récits de Dick, dont le potentiel pour aller plus loin est quasi constant mais jamais utilisé.
Ce livre m'est beaucoup passé au-dessus justement parce que je m'attendais à autre chose, à un mystère plus profond et poussé (l'explication de l'aventure de Taverner a quand même pas mal de quoi laisser pantois), à une thématique plus centrée sur la science-fiction, et surtout pas à une fin aussi expéditive et éloignée de l'objet initial (néanmoins présumé par votre humble serviteuse). Je n'étais également pas venue pour des considérations sur l'amour à l'aide d'un personnage masculin aussi dédaigneux des femmes.
Bref, je ne suis pas sûre de renouveler l'expérience sur du Dick. Au moins, dans mon voyage, aurai-je découvert Ubik, bien plus savoureux que les autres...
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Après la lecture hallucinante et hallucinée d'Ubik, chef d'oeuvre de Dick, je voulais enchaîner avec un autre de ses romans, chose qu'en général j'évite, le second dans la foulée subissant toujours la comparaison défavorable avec le précédent. Ça n'a pas manqué ici parce que, tout simplement, on a basculé dans le Dick des années 70, qui entremêle son propre vécu aux histoires de ses romans, quitte à ce que cela accouche d'un objet étrange, qui ne réponde pas forcément à nos attentes. Substance Mort, il y a pas mal d'années, qui date de 1977, m'avait fait exactement le même effet : À la fois roman noir, roman de science-fiction, roman autobiographique sur la drogue, j'avais trouvé le mélange mal dosé et déroutant. Au final, avec les années, Substance Mort m'a laissé un souvenir incroyable (et il a été immortalisé avec brio par le film d'animation A Scanner Darkly de Richard Linklater), c'est un très grand souvenir de lecture. Comme quoi...

Coulez mes larmes, dit le policier conte l'histoire de Jason Taverner, superstar de la TV dans un futur totalitaire et policier. Un soir, alors qu'une de ses innombrables conquêtes qui semble peu équilibrée lui a donné rendez-vous, celle-ci l'attaque avec une éponge cajoleuse de Callisto. Après avoir été transporté à l'hôpital, il se réveille soudain dans un monde parallèle où il n'existe pas. Je trouvais le pitch formidable, me faisant bien sûr penser à nombre de films et de séries de science-fiction traitant de la célébrité ou de réalités alternatives sans tel ou tel personnage (The Truman Show, notamment, certaines saisons de Fringe...). Sauf que le roman va beaucoup moins tourner autour de son passage de méga-star à inconnu total, d'une réflexion sur sa célébrité et son image, qu'autour de sa survie dans ce régime policier où l'identité de tout un chacun est constamment contrôlée et surveillée. Jason Taverner va passer du gars qui avait tous les privilèges et passe-droits, à un clandestin absolu, fugitif, fiché nulle part, anomalie à abattre. Ce n'est pas du tout ce qu'on attend au début du roman. Certes, le statut de star de la TV est tout de même, comme souvent, égratigné par Dick qui montre sa vacuité, mais ce n'est pas très creusé. Les errances de Taverner dans cette réalité parallèle sont aussi décousues, hasardeuses, et assez particulières : En bon womanizer, il va de femme en femme, et on devine rapidement qu'au moins certaines de ses rencontres sont inspirées de la vie de Dick (surtout la psychotique Kathy, la droguée Alys...) et que la confession autobiographique envahit une nouvelle fois un pitch qui semblait formidable mais dont on n'aura pas le déroulement attendu.

On voit le changement qui s'opère progressivement chez Taverner au fil de ses rencontres féminines successives, et on se dit qu'il a finalement compris le message (même si plus aucune allusion n'est faite à sa première maîtresse qui l'aurait faite changer de réalité a priori). En parallèle, Dick nous met dans la peau de personnages policiers traquant Taverner, comme McNulty et Felix Buckman. Les face-à-face Taverner/Buckman m'ont rappelé Crime et Châtiment avec le duo Raskolnikov/Porphyre. Plus on avance, plus on pense au Procès de Kafka, avec Taverner ennemi numéro un d'une administration à la fois autoritaire et arbitraire, autiste, et le parallèle avec la vie de Dick est intéressant. le peu de détails donnés sur cet univers policier contribue à cette ambiance de flou kafkaïen, de brume institutionnelle asphyxiante : On fait référence aux étudiants comme à un peuple souterrain, opprimé, clandestin, secret (avatars du milieu de la contre-culture américaine affectionné par Dick), mais on ne les verra jamais. Les dernières pages du roman consacrées à Félix Buckman sont assez étranges et le roman possède une postface très enrichissante sur la génèse du livre, les liens entre la vie de Dick et certaines scènes comme celle de la station-service... L'on devine aisément, à raison, que Félix Buckman, très proche de sa soeur (sans trop en dire), est lui aussi un double de Philip K. Dick. Au final, le roman amène une explication à ce qui est arrivé à Jason Taverner totalement différente de ce qu'on avait compris à la base, et c'est là aussi que je suis circonspect. Dick semble avoir privilégié la mise en fiction de plusieurs éléments de sa vie des années 70 : Se sentir persécuté par la CIA ou le FBI, la drogue, la paranoïa, sa conviction de réalités parallèles qu'il aurait entrevues... au détriment de l'unité romanesque. L'épilogue est également assez anecdotique, même s'il achève de ridiculiser les personnages les plus superficiels du roman et de célébrer Mary Ann Dominic. En somme, ce roman en tant qu'objet final est assez décevant, et j'ai du mal à me figurer le travail acharné qu'il y a passé (surtout avec, comme toujours, une aridité stylistique frustrante) et des difficultés à imaginer, contrairement à Substance Mort, que mon appréciation se bonifiera avec le temps et le recul. Maurice G. Dantec, que j'ai lu pendant très longtemps, était un fana de Dick, ce qui m'a toujours fasciné mais aussi intrigué, tant à la fois ils se ressemblent, et peuvent être mis aux antipodes absolus (idéologiquement comme stylistiquement). Pourtant, là, j'ai vu chez Dick ce qu'on pouvait reprocher systématiquement à Dantec (pas exactement de la même manière) : Tenir un pitch génial, et s'en éloigner pour des dérives qui lui tiennent peut-être à coeur, mais qui sabordent le résultat final et global. Je vais lire d'autres choses et reviendrai vers lui car je ne suis pas du tout fâché, bien au contraire. Hâte de lire, par exemple, La Vérité avant-dernière...
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Ce roman est ausi paru dans une traduction un peu malmenée aux éditions "Le masque/science-fiction" sous le titre "Le prisme du néant".
Jason Taverner est une célébrité. Trente millions de personnes suivent chaque semaine son show télévisé.
Mais un jour il se réveille dans une chambre sordide et à partir de ce moment plus personne ne le reconnaît. Toute trace de son existence a disparu. Son émission TV ne semble jamais avoir existé.
Il doit, alors, se forger une identité grâce à de nouveaux papiers pour échapper aux Pols et aux Nats. Et commence pour lui une étrange cavale dans ce monde à demi-futuriste.
Mais il est un "Six", un être spécial, doué d'un sang-froid exceptionnel grâce à des gènes modifiés. Il va, alors, s'employer à retourner la situation en sa faveur....
Philip K Dick nous invite à une balade, très mouvementée, dans un monde où les États-Unis sont une dictature. Jason Taverner, tout au long de ses péripéties passionnantes va rencontrer de nombreux personnages très caractéristiques de l'univers et des obsessions de l'auteur.
Mais si le héros de ce livre entame le périple d'un homme pressé, Philip K Dick lui permettra, tout de même, de prendre le temps de feuilleter "A la recherche du temps perdu" et "A rebrousse temps".
L'écrivain atteint , ici, le sommet de son art, avec des peintures de personnages très fouillées et des descriptions très réussies d'un monde futuriste mais pourtant toujours ancré dans notre réalité d'aujourd'hui.
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L'oeuvre de Philip K. Dick est vaste, protéiforme, et je ne fais que débuter dans la découverte de son imposante bibliographie, qui bénéficie de régulières rééditions.
"J'ai lu" s'est notamment lancé, à l'occasion du trentenaire de la mort de l'auteur, à partir de 2012, dans la republication de près d'une quarantaine de ses titres. Parmi eux, "Coulez mes larmes, dit le policier", qui a de surcroît fait l'objet d'une nouvelle traduction.

Que ce roman soit de "science-fiction" n'a guère d'importance. D'ailleurs, les amateurs de voyages spatiaux ou d'aventures extra-terrestres en seront pour leurs frais. Il y est bien question de mondes parallèles, mais cela reste complètement anecdotique, une manière rapide et facile pour l'auteur d'introduire une explication à l'aspect fantastique de son histoire. Et c'est ailleurs que réside l'intérêt de "Coulez mes larmes, dit le policier"...

Jason Taverner est une célébrité du petit écran. Des millions de téléspectateurs suivent quotidiennement le show qu'il anime. Il est adulé, riche, heureux. Et c'est un "six", fruit d'un programme génétique qui le rend physiquement et psychologiquement plus fort que les citoyens ordinaires. Mais brutalement, tout change. Jason se réveille un matin en parfait anonyme, un inconnu dont même ses proches, sans parler de le reconnaître, n'ont jamais entendu parler. Administrativement, il n'a jamais existé. Dans un état policier où tout est maîtrisé, surveillé, il risque, sans papier homologués qui permettraient de l'identifier, d'être arrêté à tout moment. le voilà devenu un véritable paradoxe : "légalement invisible, d'une illégalité voyante".
Un vrai cauchemar, en somme...

Mais, plutôt que de se laisser abattre, Jason, en digne "six", part presque immédiatement à la recherche d'une solution : son entrevue avec une jeune femme susceptible de lui établir de faux papiers, est le début d'une série de rencontres dont le caractère improbable dote le récit de sa tonalité si particulière. Les personnages croisés sont tantôt odieux, tantôt grotesques, souvent touchants... parfois, ils sont tout cela à la fois, tel ce couple étrange formé par l'inoubliable général de police Félix Buckman et sa soeur. le titre de l'ouvrage est d'ailleurs une référence à ce policier à la psychologie complexe, qui laissera au lecteur un souvenir probablement plus marquant que celui d'un Jason dénué d'humour et de sensibilité.

Maniant un humour à la fois absurde et cynique, Philip K. Dick nous livre avec ce titre un récit à l'atmosphère angoissante et mélancolique, riche en dialogues savoureux. Au-delà de son aspect fictionnel, "Coulez mes larmes, dit le policier" est surtout une réflexion menée avec dérision et intelligence sur l'amour et ses expressions parfois surprenantes, sur la solitude, le besoin de reconnaissance... bref, un vrai régal !
Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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Dans un futur à la fois proche et uchronique (du genre de ceux qu'affectionnent l'auteur) Jason Taverner est une véritable star de la télévision. Il revendique des millions de spectateurs à chaque émission quotidienne. Un soir, alors qu'il s'apprête à entrer chez lui, il est appelé par une de ses anciennes conquêtes qui le somme de le rejoindre. Arrivé sur place, il se fait littéralement agresser. Lorsqu'il se réveille le lendemain matin dans un hôtel miteux, avec son costume de la veille, une liasse de billets en poche, il n'a aucun souvenir de son arrivée là et plus aucun papier sur lui. Personne ne connait Jason Taverner. Son agent ne le reconnait plus, sa maîtresse non plus, et plus grave tout ce qu'il était semble s'être volatilisé. Taverner n'existe plus. Dans un état où la moindre incartade est passible d'une déportation en camp de travail, il va devoir trouver le moyen de s'en sortir, et surtout de comprendre comment il en est arrivé là.
Avec « Coulez mes larmes », Dick s'attaque une nouvelle fois à ses thèmes de prédilection : une Amérique totalitaire, quasi dictatoriale, avec
son refus des autres et de ceux qui ne se fondent pas dans le moule (le passage consacré au règlement imposé aux personnes de race noire est édifiant). Un rapport omniprésent avec la drogue, comme dans substance mort ou Ubik, une drogue ici capable de modifier les capacités cérébrales et de faire naître toute une série d'univers parallèles. oeuvre de fiction, sans doute, mais aussi réflexion sur l'amour ou plutôt les relations, avec les personnages que le protagoniste croise tout au long du récit, depuis d'anciennes maîtresses qui peinent à être accompagnées, en passant par la jeune femme qui lui fournit des faux-papiers, qui ne vit que pour libérer son conjoint détenu en camp et qui le supplie pourtant de coucher avec elle. Et surtout, ce couple improbable formé par le général Buckman et sa soeur, couple fusionnel, elle prête à tout pour de nouvelles expériences, lui prêt à tout pour la protéger. Un couple incestueux et parent d'un enfant caché, et qui est à la fois la cause de la plupart des problèmes de Taverner mais aussi le deus ex-machina de l'histoire en quelque sorte, pour trouver une explication à ce qui lui est arrivé. Comme un écho aux réplicants, Taverner est un « six », une sorte de personnage amélioré génétiquement, ils sont peu nombreux dans ce cas, et son existence semble fasciner le général.
L'explication finale est un peu expéditive pour une oeuvre moins dense si on la compare à le Maître du Haut Château, les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ou Ubik. Elle porte aussi les stigmates de la paranoïa de Dick, persuadé tout au long de sa vie d'être surveillé par les autorités ou le KGB. Mais un roman de Philip K. Dick reste toujours une plongée dans l'immense talent de l'auteur.
Je remercie les éditions J'ai Lu pour leur confiance.
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Quasiment toutes les histoires des livres de Philip K. Dick partent du même postulat : que la réalité ne serait pas ce que l'on croit. Et celui-ci ne déroge pas à la règle.

En voici la genèse :
Tout d'abord, l'inspiration lui est venu suite dans une vision après un trip à la mescaline en 1970. Pourtant, l'écriture du manuscrit se fit laborieuse, l'auteur ne cessant de le remanier continuellement sans compter les crises de paranoïa se faisant plus fréquentes.
Le pire survient lorsque sa femme Nancy le quitte en emmenant avec elle leur fille Isa. Après cet incident, il décide d'arrêter d'écrire pour le moment, et sa maison devient un squat pour dealers, marginaux et paumés en tous genre jusqu'à ce que sa maison soit cambriolé et son armoire-classeur dévalisé. Philip K. Dick est persuadé que c'est un coup d'une organisation secrète du gouvernement, que c'est son manuscrit qui était visé. Il décide en 1972 de le terminer sans l'aide d'amphétamines, ayant retrouvé une vie paisible auprès de sa nouvelle femme Tessa enceinte de son fils Christopher.


C'est l'histoire de Jason Tavernier, une star de la télévision, qui se réveille un matin et se rend compte que plus personne ne le connait. Il devra donc chercher puis comprendre la cause de ce problème, sans papier d'identité, dans un état policier où il risque à tout instant d'être envoyé dans un camp de travail.
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Coulez mes larmes, dit le policier est un roman de science-fiction de Philip K. Dick, dans lequel l'auteur projette un présentateur vedette, Jason Taverner, dans une réalité où il n'existe pas. le personnage, malgré son charisme et son statut d'être humain augmenté, subit alors de plein fouet le régime de surveillance autoritaire qui contrôle la population et envoie ses éléments les plus récalcitrants ou démunis dans des camps de travail.

Ce roman est aussi l'occasion pour Philip K. Dick d'explorer les différentes facettes de l'amour et de l'empathie, à travers le regard de Felix Buckman, un policier qui cherche à changer le système.
J'ai été très touché par ce roman, et je vous le recommande !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Un très bon texte, qui comme toujours avec Dick, nous pousse au confins de la réalité, avec le personnage de Jason Taverner qui se retrouve confronté à sa propre inexistence. L'histoire est assez clair, et plutôt facile d'accès.
Réalité, drogue, état policier et quelques éléments techniques de science-fiction, c'est du classique. Il y a ici en plus une thématique sur l'amour, qui est moins courante, mais qui est bien abordée à mon goût.
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