Il existe des classiques dont on attend beaucoup.
David Copperfield en faisait partie.
J'ai accroché dès le début, très prenant, avec un ton humoristique auquel je ne m'attendais pas, du moins pas autant. La lecture était facile, avec beaucoup de dialogues, un rythme énergique et une rapidité dans l'enchainement des faits faisant vite progresser l'histoire. Cette rapidité m'a d'ailleurs étonnée, donnant au récit un côté un peu « léger », presqu'enfantin qui s'accordait bien cependant avec le caractère naïf à l'extrême de
David Copperfield.
En revanche, au fil des chapitres, ce style narratif a commencé à me gêner.
David Copperfield cumule les déplacements et rencontres selon un procédé répétitif. On saute sans arrêt d'un personnage à un autre, d'un évènement au suivant et ce, si vite, que ces changements s'effectuent au détriment de la crédibilité et de mon intérêt narratif. J'aurai préféré qu'on approfondisse un peu plus les protagonistes, qu'ils soient moins caricaturaux, cela m'aurait peut-être permis de m'y attacher un peu plus.
Et puis, j'ai commencé à m'ennuyer. Je lisais par série de deux à trois chapitres. Je reprenais, mais à chaque fois, après une cinquantaine de pages, je me lassais. J'avais perdu le souffle initial, j'avais l'impression de tourner en rond, et certains passages m'ont paru bavards et interminables.
J'ai fini ma lecture avec la satisfaction d'être arrivée au bout des 1.100 pages. Ce roman d'apprentissage me laissera le souvenir d'une lecture non déplaisante, mais qui manquait d'entrain et de fluidité sur la durée.