La fissure

j'ai trouvé l'idée de ce livre très intéressante, la fissure du mur reliée à la fissure de cet homme représentant commercial d'une fabrique de nains de jardin. J'ai aussi apprécié le recto verso des points géographiques et des personnes exactement inversés. Mais..... comme pour le liseur l'écriture m'empêche d'être totalement embarquée. Dommage!

avier et Angèle Barthoux mènent une vie des plus rangées. Couple quadragénaire qui habite à Clermont Ferrand la semaine et passe ses WE dans sa résidence secondaire des Cévennes. Rien de bien palpitant mais à première vue tout semble bien se passer. Xavier est représentant de commerce dans une Entreprise de nains de jardins sur le déclin rachetée par une holding américaine.

Un WE, Xavier découvre une fissure sur une des façades de la maison d'Alzon. Panique à bord, cette fissure va devenir le point de départ de toute une remise en question, au fur et à mesure que le mur se lézarde, Xavier Berthoux perd pied, le barrage cède laissant couler à flots tout ce que notre héros retenait en lui depuis des années. Cette fissure deviendra une obsession, embarquant Xavier dans une recherche de lui-même jusqu'au bout du monde, aidé dans son périple par une nain de jardin prénommé N° 8 avec qui il entretient des conversations.

Après le liseur du 6h27 que j'avais beaucoup aimé, me voilà avec cette histoire loufoque de Fissure. le quotidien ordinaire d'un représentant de commerce qui devient presque fantastique dès la vision d'une fissure dans le mur de sa maison de campagne. Tout se fissure dans la tête de notre héros. La métaphore est énorme, la symbolique toute trouvée ! le nain de jardin vient se rajouter, agissant comme la conscience de l'homme perdu en plein remaniement intellectuel. « Qu'est-ce que je fais là ? Qui est cette femme auprès de qui je dors et qui guide ma vie comme si j'étais un pantin ? Je ne l'aime plus vraiment. Mon fils me snobe, mes beaux-parents me dénigrent, je ne suis pas directeur d'entreprise ni ingénieur encore moins médecin bref, ma vie est un fiasco. » Tous les éléments sont présents pour que Xavier pète un câble et c'est ce qu'il va faire. Pas beaucoup de surprise dans tout cela. On se doute que la fissure est le signe d'un événement profond, qu'il revêt une vérité à laquelle l'homme ne souhaite pas se confronter. Il m'a semblé un peu long le chemin pour y arriver même si, je dois le reconnaitre, l'auteur fait preuve d'une grande imagination pour nous y mener. Je n'en dirai pas davantage pour ne pas dévoiler la source, la racine de la fissure si savamment refoulée !
En somme un roman qui se lit bien mais sans grand enthousiasme.

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Après l'immense succès rencontré pour le liseur du 06h27, Jean-Paul Didierlaurent revient avec La fissure publié chez Au Diable Vauvert. Une fois encore, l'auteur s'amuse à dénicher l'extraordinaire dans le banal, le loufoque dans le routinier. Une recette similaire à ses précédents livres. Une recette qui marche encore ? Lettres it be vous en dit un peu plus.


# La bande-annonce


Dernier représentant d'une entreprise de nains de jardin rachetée par une holding américaine, Xavier Barthoux mène une vie bien rangée entre la tournée de ses clients, son épouse, son chien et sa résidence secondaire des Cévennes. Mais quand il découvre une fissure dans le mur de sa maison, c'est tout son univers qui se lézarde… Animé par une unique obsession, réparer la fissure, il entreprend un périple extrême et merveilleux jusqu'à l'autre bout du monde.


# L'avis de Lettres it be


La fissure est le roman du rien qui change tout, du détail qui bouscule tout le reste. Xavier Barthoux, monsieur Tout-le-monde, mène une existence plutôt tranquille et l'apparition d'une fissure dans le mur de sa maison de vacances va tout changer, vraiment tout. de sa relation de couple tantôt chaotique tantôt idyllique en passant par sa vie professionnelle, notre homme va se retrouver au coeur d'une réflexion existentielle menée tambour battant avec … un nain de jardin. Crise de folie passagère ? Métaphore de toute une époque ? Jean-Paul Didierlaurent sème les différentes réflexions possibles avec tout l'allant que l'on reconnaît.


Une fois encore, le natif des Vosges fait mouche dans sa volonté de faire naître d'une situation parfaitement ordinaire tout un récit qui voltige juste au-dessus de la l'horizon du réel. On retrouve cette folie ordinaire, cette folie de tous les jours à l'image de celle qui nous avait tant marqués dans En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut. Mais la corde semble s'user et les écueils se font un peu plus nombreux que dans ses précédents livres.


Un nain de jardin qui parle, des rencontres fortuites à l'autre bout du monde, une fissure dans le mur d'une maison de vacances et qui va chambouler une existence toute entière … Jean-Paul Didierlaurent ne lésine pas sur l'inventivité et l'originalité dans son dernier roman. Mais là où le liseur du 06h24 ou le reste de leur vie parvenaient à garder une certaine cohérence, La fissure part un peu trop dans tous les sens. de toute évidence, la deuxième partie du livre sonne résonne comme une envie de roue libre de la part de l'auteur, une envie qui reste difficile à suivre tant l'histoire s'envole et l'intrigue s'étiole. Malgré tout, retrouver la plume de Didierlaurent est toujours un plaisir, retrouver ce sens du burlesque discret, de la folie ordinaire. Un petit trou d'air mais nul doute que l'auteur saura rebondir et nous proposer à nouveau des titres dans la veine de ce qu'il sait faire de mieux.


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Xavier, commercial en vente de merdouilles de jardin, disjoncte après l'apparition d'une fissure dans le mur de sa résidence secondaire et part à l'aventure en laissant tout, travail, femme et enfant mais en emportant, bien serré contre lui dans un porte-bébé, un nain de jardin, son nouveau compagnon de route qu'il emmènera jusqu'aux antipodes.

Livre bien écrit, ça s'enchaîne bien, sans être un chef d'oeuvre c'est plutôt sympa à lire. Je recommande.

J'avais beaucoup apprécié le "Liseur du 6h27", par contre celui ci ne m'a pas vraiment plu. L'histoire de la faille et le changement assez brutal de l'homme à la recherche de sa propre fissure, pourquoi pas. Mais.
Le style est, à mes yeux, un peu plat. Je n'ai pas vibré, pas croqué le coin d'une page pour y revenir réfléchir, je n'ai pas partagé le changement du héros, ni ses dialogues avec les nains, même si ça pouvait être sa petite voix intérieure qui le secouait.
Le livre est agréable à lire (pour dire du positif tout de même :-), mais je crains vite lu vite oublié...
J'ai souri deux trois fois, cependant.

Un peu de folie
C'est drôle et tendre a la fois on s'attache à ce Xavier .

Représentant voyageur pour une fabrique française de nains de jardins qui a du souci à se faire à cause de la concurrence chinoise, Xavier a une bonne quarantaine et une petite vie bien réglée : quand il ne démarche pas en France, il emmène sa femme Angèle en weekend dans leur maison de campagne où il peut s'adonner aux joies de l'apéro-barbeuc...ou à celles du bricolage quand il s'aperçoit qu'une fissure commence sa vie de fissure au bas d'un des murs porteurs de son pavillon.
Camoufler ou colmater, c'est tout comme et ça ne résout pas le problème si on ne s'attaque pas à sa cause !
En s'attaquant à la fissure, en fait Xavier va mettre à jour ses propres fêlures, et vouloir y remédier avec la complicité de son propre nain de jardin, un trophée datant de la belle époque de la fabrique, installé depuis longtemps dans son lopin et qui se met à établir avec lui une relation secrète de camaraderie un peu... renversante.
L'idée que tout ce chambardement le conduise aux antipodes de sa vie pour une sorte de renaissance n'est pas un vain mot.
Métaphoriquement elle est même bonne, cette idée, elle accroche le lecteur un moment à des péripéties fleurant bon la dinguerie, mais pour ce qui me concerne ça n'a pas trop duré. Question de rythme et de style sans doute. J'ai assez vite trouvé ce délire plus laborieux que croquignolet.
L'alchimie n'a pas fonctionné pour moi. Dire que de J.P Didier-Laurent j'ai nettement préféré "Le liseur du 6h27" est un euphémisme !
Dommage...

J avais beaucoup aimé le liseur du 6h27, et une fois de plus je ne suis pas déçu par son dernier roman.
Le personnage de Xavier m a beaucoup plu et par moments m a fait sourire voir carrément rire.
Je pense que beaucoup de personnes sont dans son cas à savoir tout quitter pour une "nouvelle vie". Mais voilà... ce n'est pas si simple, alors je continue à lire pour m évader un petit peu.

C'est bien écrit, un joli conte... mais je suis tout de même triste pour Angèle...

Ce roman me rappelle ces films qui laissent penser qu'on va vers un "truc" formidable et qui en cours de route s'essouflent car il faut bien aller vers un dénouement. J'ai aimé l'originalité, le style, mais contrairement à un des lecteurs qui a été subjugué par la fin moi je suis restée un peu sur ma faim....